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Sur le slogan de JF Plante : « liberté, choix, famille »

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Un billet sur Buffet complet relate que la candidature de Jean-François Plante pour la chefferie de l’ADQ battrait de l’aile puisqu’il « peine à réunir les signatures de membres du parti nécessaires ».  Donnons-lui le bénéfice du doute, mais quand même, je n’ai pas pu m’empêcher d’ajouter à ce billet une ancienne caricature de lui qui, s’il n’arrive pas à ses fins, sera assez représentative, avouons-le.

Le blogueur Lou Skannen soulève aussi le choix du slogan « liberté, choix, famille » que le principal intéressé, M. Plante, admet lui-même sur son site-blogue qu’il est dérangeant pour plusieurs. Je ne sais pas pour les autres, mais pour ma part c’est le terme « famille » qui me dérange le plus là-dedans. Pourquoi? En tout cas, pas parce que je trouve que la famille n’est pas importante, au contraire : comme vous le savez, je suis nouveau père et je me suis rapproché géographiquement de ma famille biologique (j’ajoute « biologique » puisque je veux faire ressortir que le terme « famille » peu se décliner en plusieurs variables, au choix…). Et je sais pertinemment que ce qui est bon pour moi ne l’est peut-être pas pour d’autres.

Prendre la peine de pointer la valeur familiale donne une impression de conservatisme qui ne me plaît pas, surtout quand elle est précédée par les valeurs de liberté et de choix. Ce n’est pas clair : est-ce que la liberté handicape ou magnifie le concept de famille? Si elle doit le magnifier, pourquoi prendre la peine de l’indiquer, puisque par cela la valeur familiale devient ainsi commune à tous? Mais je ne doute pas que « famille » soit, dans ce slogan, un instrument pour faire ressortir son sens traditionnel. Ça me surprendrait fortement qu’il ait pensé aux couples homosexuels en concoctant son slogan…

Alors, avec cette finale conservatrice, on en vient à penser que les valeurs de liberté et de choix en sont fortement entachées. À la base, je ne crois pas en l’instrumentalisation du concept de liberté pour vanter une option politique, puisque sa définition est trop sujette à interprétation. Je ne me considère pas moins libre parce que ma conception de la liberté ne cadre pas avec celle d’autres personnes avec lesquelles j’ai des opinions divergentes, à différents degrés. C’est pour moi un vol métaphorique que de se peinturer ainsi de la liberté.

Pour ce qui est du choix, c’est un terme qui de toute façon se retrouve dans la définition de la liberté. Est-ce qu’il a ajouté ce terme pour sa définition ouverte, ou pour celle qui implique la qualité (« Ensemble de choses choisies, sélectionnées en fonction de leur qualité. »)? Parce que si c’est le deuxième choix, on comprend alors où il veut en venir en y accolant le terme « famille »…

Quoi qu’il en soit, j’aimerais bien que Jean-François Plante vienne s’expliquer ici. Avec la magie du Web 2.0, ce n’est surtout pas impossible.

Ce n’est pas la nature qu’il faut sauver, c’est nous!

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les-maladies-de-bebe-2817575kjdgz_1350.jpgAprès tout ce bleu, étourdissant pour certains, sombre pour d’autres, en attendant le rouge noyé sous la pizza et la bière des déménagements, il serait bon de retourner à la réalité. Une de celles-là, c’est que les contaminants qui nous entourent diminuent « l’écart de poids à la naissance entre les garçons et les filles. »

(Pour lire la suite, ça se passe du côté de Pascal Henrard, que je remplace.)

Scotché de force au 2.0?

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Trouvez l’erreur (mis à part l’« e » manquant à « commentaire » et le « t » en majuscule sur « terre »…) :

Si je me fie à tous les commentairs que j’ai reçus en regard de mon dernier blogue sur la chasse aux phoques, je crois que l’espèce qui doit disparaître de la surface de la terre, c’est l’espèce humaine.

C’est pour ça que je demande par mon titre si ce journaliste, Julien Cabana, participe à la blogosphère corporative du Journal de Québec de son plein gré. Il me semble que si tu t’intéresses un minimum au phénomène, puisque tu y participes, tu prends au moins le temps de lire la définition du terme « blogue » sur Wikipédia ou ailleurs pour comprendre que le blogue c’est le récipient global, le site, la page, et non un synonyme d’« article » qu’on utilise du côté web…

J’ai sauté là-dessus après avoir seulement lu la première phrase, mais la lecture du reste du billet (c’est ça le bon terme Julien!) est une belle démonstration du comment on comprend le style « blogue » du côté des journalistes; sûrement pas tous, mais plusieurs. Un style à la va-vite, plat, comme griffonné sur le coin d’une table, une argumentation vague — et vaguement accrocheuse —, surtout, un ton qui se veut près de la confidence — mais qu’on sent trop obligé dans le cas qui nous concerne. En fait, c’est carrément le squelette, le canevas d’un article étoffé qui pourrait être intéressant, mais présenté comme ça, c’est comme un coït interrompu.

J’entends presque un dialogue :

— Tu vas participer au blogue du journal mon Julien!
— Ah! bon…
— Ben oui, c’est ben simple, t’as juste à écrire ce qui te passe par la tête sans trop te forcer. Même pas besoin de te relire, tes fautes, ça va faire authentique!
— OK… ça prend combien de mots un blogue?

Gagner une poule!

On m’obstine ici. Parfois. Des fois, je laisse aller, mais d’autres fois, j’aime bien avoir raison et je vais jusqu’au bout!

On me dit que traduire le terme anglais « pool » par « poule » est « crétin », que ça « doit venir de la France certain! », même si quelques définitions de « poule » sont dans le sens requis (en plus d’Antidote, Le Dictionnaire donne ça) :

– épreuve éliminatoire dans laquelle tous les concurrents se rencontrent successivement
– chacun des groupes de concurrents qui se rencontrent dans ce genre d’épreuve
– mise, aux jeux

Je me suis dit que l’idée de traduction n’était peut-être même pas la solution. Et j’avais raison. J’ai trouvé dans mon bordel de déménagement Le Petit Robert (édition de 1993), y trouvant le clou le bec le plus assassin :

1665 aux cartes, puis au billard, etc.; arg. des joueurs, p.-ê. de 1.poule; l’angl. pool semble empr. au fr.

Bing!

Ah! J’allais oublier d’indiquer que l’obstineur c’était mrobert55

😉

Morale de cette histoire : ne pas se frotter au renard quand il parle de poule…

(Image : angusf)

Snob, jaloux ou les deux?

Dans un billet récent, le blogueur et journaliste Michel Hébert se demande si la blogosphère citoyenne, donc, certains d’entre vous et moi, ferions preuve de snobisme envers les blogueurs corporatifs de Cyberpresse et Canoë, comme Patrick Lagacé et Richard Martineau, voire même que nous serions en fin de compte seulement jaloux de leur trafic, puisqu’il a constaté qu’un « débat plutôt étonnant sur la catégorisation des blogeurs (sic) a cours depuis quelque temps. Ceux oeuvrant pour les grands réseaux comme Cyberpresse ou Canoë ne seraient pas de vrais blogeurs (sic)… Ce n’est pas dit aussi clairement mais c’est bien ce que ça veut dire. »

Ma réponse :

Michel,

pour avoir participé plus qu’à mon tour à cette chasse aux sorcières, et depuis le début de mon aventure bloguale, j’aimerais clarifier ici mon point. Il n’y a pour ma part aucune sorte de jalousie envers les blogueurs corporatifs (dans la recherche d’un nouveau nom pour eux, avec l’aide de Steve Proulx entre autres, j’en suis arrivé au terme « journalogueurs »), mais bien seulement un test de comparaison avec les blogues citoyens. Quand du côté citoyen il y a discussion, dialogue, du côté corporatif ce ne sont que des chroniques commentées par le lectorat. C’est un fait.

Donc, mon reproche va du côté des patrons de ces corporations, qui ont fait le pas dans la blogosphère tout en ne respectant pas son essence. Un vrai blogueur s’occupe d’écrire, de modérer, de répondre aux commentaires, donc d’animer son blogue, selon le trafic (souvent minime) que celui-ci génère. Alors pourquoi le patron d’un blogue corporatif, si celui-ci génère un trafic monstre, n’engage pas une équipe importante pour modérer — efficacement et logiquement — et s’occuper de la technique, laissant ainsi le blogueur discuter avec son lectorat (ce qui serait dans sa liste de tâche obligée — et payée : dans 100 commentaires, il doit bien y avoir assez de jus pour qu’un blogueur, même s’il est aussi un grand journaliste reconnu, se mouille dans le débat qu’il provoque…)? Et je ne parlerai même pas du fait que ces derniers, la plupart du temps, ne participent pas aux autres blogues, ce qui serait vraiment trop demander…

Alors pour moi ce débat en est seulement un de définition. Laisser seulement le fait de pouvoir laisser des commentaires à la suite d’un texte publié sur le web déterminer si un site est un blogue ou non est bien trop mince. Cyberpresse donne de plus en plus cette possibilité à la fin de ses articles, est-ce que par cela il se transforme en blogue? Non, il ne fait qu’« être à la mode »…

(Photo : richardbaybutt)

Ajout :

Michel Hébert m’a posé deux questions sur son blogue :

Une question naïve: à ton avis, qu’est-ce qui fait qu’un blog devienne populaire? C’est-à-dire, pourquoi celui-ci ou celui-là alors qu’au premier abord, rien ne les distingue vraiment?


Et une dernière plus perso: y a-t-il une différence pour toi entre ton blog et celui de Branchez-vous!?

Ma réponse :

Michel,

cela ressemble beaucoup à des questions pièges, mais je vais généreusement y répondre…

Pour ce qui est de la popularité d’un blogue, et ça me semble assez complexe comme question, je crois qu’on peut parler du contenu (selon la qualité et la quantité des billets, les sujets abordés, le talent pour surfer sur les buzz), de la personnalité du blogueur ou de la blogueuse (visible surtout par le style d’écriture, et dans le temps, la réputation qui se forge), de la qualité et de la quantité des interactions à l’interne (son propre blogue) et à l’externe (la blogosphère — pour être le plus vague possible), et, dans le cas de certaines personnes, de la valeur ajoutée d’être une personne plus ou moins connue par le public.

Une autre valeur ajoutée concerne la plateforme de blogue, qui permet d’être plus ou moins visible dans les recherches de fureteur (il est prouvé que la programmation des blogues sous wordpress donne une longueur d’avance sur les autres plateformes — et je ne sais pas pourquoi exactement!). Et quand on parle de blogues hébergés sur des sites comme Cyberpresse et Canoë, c’est une tout autre histoire, vu la quantité d’internautes que ces sites attirent, aucune comparaison à faire avec les autres…

Pour ce qui est de la différence entre mon blogue et celui de Branchez-vous!, je pourrais presque seulement dire que le mien ne contient pas de pub… Quand j’ai remplacé Pascal Henrard, on m’a seulement demandé de donner mon opinion sur des sujets d’actualité, ce que je fais aussi sur mon blogue. C’est certain que j’ai écrit dans l’optique où j’écrivais pour un site avec un lectorat différent du mien, et en faisant tout mon possible pour ne pas m’attirer de gros problèmes en publiant des textes répréhensibles… Mais il me semble que je fais de même chez moi.

Et bien sûr, du côté de mon remplacement de Patrick Dion et de son blogue « Blogosphère », il fallait simplement que je parle de ce qui se passe dans la blogosphère, sous l’angle que je désirais. Alors, si on compare Branchez-vous! avec Cyberpresse et Canoë, il est clair qu’au niveau de la ligne éditoriale Cyberpresse semble gagner la médaille d’or avec son fédéralisme, et son adhésion aux conclusions économiques de l’IEDM, clairement affichés, Canoë la médaille d’argent avec son souverainisme timide (et même peut-être surévalué!) et avec à son emploi la chroniqueuse économique Nathalie Elgrably, et finalement la médaille de bronze, même pas méritée, pour Branchez-vous!, puisque la ligne éditoriale est quasi inexistante, nonobstant le choix de leurs chroniqueurs-blogueurs qui semblent pencher un peu plus à gauche pour la plupart.


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