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L’accord tacite #10

(Pour plus d’information quant au sujet de cette publication, consultez L’accord tacite #1.)

10) J’accepte que l’on divise l’opinion publique en créant des partis de droite et de gauche qui passeront leur temps à se combattre en me donnant l’impression de faire avancer le système. j’accepte d’ailleurs toutes sortes de divisions possibles, pourvu qu’elles me permettent de focaliser ma colère vers les ennemis désignés dont on agitera le portrait devant mes yeux,

Pour vous avouer franchement, je ne me souviens pas par coeur des 33 points de cette liste et la lecture de ce point m’a vraiment fait sursauter! Sans blague!

C’est une chance que je ne fusse pas avancé dans ce projet au point de faire celui-là pendant que j’étais encore enrubanné du gauchisme uhecéen… Je me serais trouvé dans une drôle de situation, même si j’ai toujours partiellement trouvé que les catégories gauche-droite sont insuffisantes à expliquer le monde idéologique à elles seules et qu’en même temps mon « coeur » est visiblement à gauche, dans le sens de progressisme. Et je dis partiellement, car les définitions de la droite et de la gauche, bien que discutables, servent au moins à préciser ou à généraliser quand on en a besoin. C’est utile et stérile en même temps. À utiliser avec précaution.

Pour revenir au « coeur », j’essaye tant bien que mal de ne pas seulement le suivre, par logique. Sans « tête », le « coeur » se démène comme une poule pas de tête, et de trouver des solutions à des questions comme « l’oeuf ou la poule? » est impensable!

Mais ce que je comprends avec ce point, c’est une accusation envers le système de balancier qui fait osciller la société dans un sens, puis dans un autre, sans toutefois apporter de changements vraiment profonds. On a l’impression que ça avance, que ça bouge, mais c’est du surplace. Donc, la politique est emprisonnée dans une architecture quasi binaire, où les solutions sont des agencements avec plus ou moins de gauche et de droite. Comme des recettes de cuisine. Comme des expériences avec éprouvettes par essai-erreur…

Quand on regarde du dehors des idéologies, en vrai pragmatique, elles apparaissent comme des Legos à démonter et à possiblement remonter, avec l’apport d’autres morceaux, mais seulement dans le royaume des concepts, puisque la politique d’aujourd’hui ne peut que jongler qu’avec les bras mécaniques de la partisanerie qui n’est qu’un jeu de mauvais et de bons coups à court terme. Exit les positions subtiles, exit les hypothétiques (puisqu’il devrait bien y en avoir) nouveaux alchimistes qui pourraient réussir à faire tourner la société sur un dix cennes… Les consommateurs chialent, mais le chic du Parlement les impressionnent, les vieux de la vieille dans tous les sens de l’expression ont toujours la cote parce qu’il ne faut rien démolir, toute nouveauté est dichotomique à la confiance et surtout comique… En fait, pas si comique que ça, même les humoristes ne trouvent plus beaucoup de jus dans le bal des élus!

Alors, il reste toujours la gauche éculée, acculée et accusatrice, bien qu’accrochée solidement au plancher, contre la droite froide, stoïque et revancharde, mais tellement efficace, pour attiser encore trop peu de passion. Rien de trop gros pour les analyses sèches, mais goûteuses des naufragés sur l’île de l’équilibre, état vers lequel je peine à tendre, à temps partiel.

Cela devient lassant de se battre contre les vents et marées de la politique d’apparence, qui n’est en fait qu’une belle pièce de théâtre diplomatique. Je vous laisse donc sur une analyse crue et lumineuse de Patrick Lagacé, où il dresse un beau portrait de la politicaillerie québécoise actuelle. En espérant que son message passera, pour le mien c’est moins évident…

(Photo : givikat)

Mal produire pour mal jeter

J’ai honte. Douce m’a parlé voilà quelque temps d’une émission d’Infoman et je viens de la visionner. C’est un spécial 200e et, à environ 11 minutes 19 secondes de l’émission, Jean-René Dufort visite une usine d’incinération de déchet de la ville de Kyoto et explique son fonctionnement, avec de drôles de parallèles avec notre système de gérance des déchets… Quand l’humour est utile à ce point, on en veut!

En gros, si vous n’avez pas le temps ou la patience, je vais vous la décrire sommairement. L’usine est à la fine pointe de la technologie, ultrapropre, « toute l’énergie dégagée est récupérée méthodiquement pour fabriquer de l’électricité qui alimente la ville de Kyoto. Et comme si ce n’était pas assez, l’usine a tapissé son toit de panneaux solaires »… « Tout ce qui est recyclable est recyclé », même l’huile de cuisson qui sert à faire rouler les autobus de la ville.

Nous sommes loin de là. Notre prétention verte n’est qu’une couleur à la mode. Et je gage que même nos dirigeants sont loin de lorgner de ce côté! C’est vraiment une honte!

En parlant de vert, une autre honte, c’est notre agriculture. Je viens de voir le premier épisode de la série Manifestes en série d’Hugo Latulippe, à Canal D, et cette honte se charge quand même d’espoir, au moins. On y voit des gens qui résistent au dogme de la production, celui-là où le fusil du profit est sur la tempe en sueurs des malheureux agriculteurs, fortement suicidaires, s’il faut encore le répéter. On y voit des gens qui chantent de leurs voix graveleuses un hymne à la vie simple, à son importance, loin de la mécanique impitoyable des chiffres. Et surtout, on y cultive le sentiment que de vivre en équilibre est possible.

Lundi prochain, 21h : Propulser le pays (le transport).

Pour terminer, en regardant les thèmes des prochaines émissions, il est clair que ce projet est immensément lucide, dans le bon sens du terme… C’est bon signe.

Une nouvelle adresse à noter

Davidg, boulimique contributeur de ce blogue et de la blogosphère (surtout politique) québécoise, a démarré son propre blogue, intitulé Anarcho-pragmatisme / L’anarcho-socialisme par la raison plutôt que par l’émotion.

Pour ma part, je peux vous avouer que Davidg a été pour moi, depuis le début de mon aventure bloguale, un des plus influents au niveau politique. Donc, oui, une grande part de ma pensée se dirige vers l’anarchisme (dans le sens de se débarrasser de l’État le plus possible, sans pour autant laisser le chemin libre aux éconocentristes…), et le pragmatisme est une attitude qui me sied bien : la passion est contre-productive dans les débats, car on passe alors plus de temps à lécher nos blessures qu’à faire toute autre chose…

Aussi, le néo-blogueur se propose de regrouper autour de son blogue la tendance anarcho-socialiste, à l’instar du blogue du Québécois Libre au niveau du libertarianisme, et je lui souhaite que cela réussisse, même s’il est évident que sa position souverainiste est trop contraire à la majorité du mouvement anarchiste; mais comme lui, je crois qu’un Québec souverain nous rapprocherait d’un projet de société moins étatiste, puisque logiquement nous nous retrouverions avec deux fois moins d’instances gouvernementales!

À suivre…

Combattre

À force de débattre un peu partout avec des gens de différents horizons, j’en viens à la conclusion que l’on parle souvent plus des moyens que des résultats que l’on veut obtenir. Il me semble qu’en partant de la base des aboutissements, personne ne perdrait de vue les gens et le contexte, puisque c’est souvent de la situation des gens en crise dont on parle, à différent niveau, dans leur environnement.

Les dogmes sont bien pratiques pour émettre des généralités, mais un discours plus relatif est préférable à mon sens. Donc, l’amalgame des idées est aussi préférable à un choix monolithique, que les vendeurs de rêve tentent de nous offrir, à rabais. Il faut les craindre comme la peste puisque si une idée et son contraire sont aussi défendables, qu’est-ce qui nous prouve qu’une des deux fonctionnera à coup sûr? Je crois qu’il faut, comme tout gadget, personnaliser le politique.

Personnellement, j’ai parfois de la difficulté à philosopher, car je sais trop que telle idée va dans tel tiroir, telle autre dans un autre. Le conservatisme est bon parce qu’il émane de la prudence. Le libéralisme est dynamique. Le progressisme est là comme une justice. Le capitalisme est un outil très utile.

Cela va de soi, mais de les mettre côte à côte les remet en perspectives. Et de se mettre d’accord pour avoir le but d’atteindre un équilibre dans tout ça serait un beau projet de société : qui nous propulserait dans un mode collaboratif.

J’écris tout ça comme si j’étais un homme tout à fait raisonnable : j’avoue quand même beaucoup aimer boxer à coups de mots!

Je suis un homme en colère

Depuis hier, je suis un homme en colère. Louis, un excellent blogueur, m’a invité chaleureusement à participer à son blogue « Un homme en colère », lieu intéressant où se discutent les sujets d’actualité au jour le jour. Les trois collaborateurs adoptent un point de vue humaniste et progressiste, mais tout le monde est la bienvenue pour commenter, la politesse est de mise quand même. Alors je copie-colle pour vous mon premier texte, humoristique et même un peu baveux, je le confesse :

La Drouate

Voici voilà, une petite chronique légère pour égayer l’ordinaire, question de marquer au fer rouge cette première collaboration de ma part!

Depuis mon entrée récente dans le merveilleux monde de la blogosphère, j’ai remarqué l’arrogance, qui est devenue pour moi instantanément traditionnelle, et les excès langagiers de la droite vis-à-vis sa petite soeur pauvre : la drôlement nommée gogauche. Alors, pour faire contrepoids, et surtout pour le plaisir, je me suis creusé la tête pour trouver une manière de déformer le terme « droite », un peu de la même manière. Dernièrement, peut-être que quelques-uns ont pu le lire ici, j’ai trouvé celui-ci : dadedidodudroite. Il est bien drôle par sa référence enfantine, mais peut-être trop ardu à écrire…

Hier, j’ai eu un flash, et après avoir reçu l’invitation de Louis à participer à ce blogue, cherchant un premier sujet, je me suis dit que je pourrais inaugurer ici ma nouvelle déformation langagière par le fait même, et faire une pierre deux coups. Comme vous avez pu le deviner, elle se retrouve déjà dans mon titre : La Drouate. Je pense que je n’ai pas trop besoin de vous expliquer qu’il s’agit de la rimette « La droite dans la ouate » en association symbiotique, hé hé!

Et, je trouve que l’image fonctionne très bien au niveau de ce que je pense de cette idéologie, surtout lorsqu’elle se campe à l’extrême (comme je le dis toujours, je me considère assez au centre, quand même un peu à gauche, je l’avoue, pour ajouter une minime contribution avec mon poids), et surtout au niveau du comportement argumentaire de certains de ses sbires : ils me donnent l’impression de vivre sur de la ouate en n’écoutant pas et en n’entendant pas ce qu’on a à dire parce qu’ils ont de la ouate dans les oreilles. Et il répond très bien au côté condescendant du terme « gogauche », qui n’attendait, à mon avis, que son vis-à-vis.

Allez! utilisez-le à toutes les sauces quand c’est nécessaire, mais jamais gratuitement… Déjà que la drouate utilise gogauche tout bonnement, même dans les grands médias, supposément sérieux et objectif. C’est un cadeau, je vous le donne! Propagez-le à bon escient.


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