Archive for the 'racisme' Category

Il n’y a pas de races humaines

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(Le billet qui suit a été publié parallèlement sur Les 7 du Québec, pour lire les commentaires ou en laisser, suivre l’hyperlien précédent.)

Je commence ce billet avec un peu de retenue. On ne peut pas tout connaître dans la vie, mais quand même, j’ai bien peur de me retrouver devant vous comme étant le dernier à savoir… Et en même temps, je me dis que rien n’est moins sûr.

Sur mon blogue, dernièrement, une blogueuse a publié un hyperlien vers un article du site Hominidés portant le titre : « Y a t il des races humaines ? Pourquoi autant de couleurs de peau ? » Et bien sûr, je l’en remercie.

J’y ai appris que dans « la classification générale du vivant on parle d’espèce pour regrouper toutes les populations interfécondes et dont la descendance peut elle-même se reproduire ». Ce qui vient en contradiction avec ce fait :

La notion de race se base elle sur la notion de « gènes communs et exclusifs à un groupe d’individus ».

On parle de race et de racisme, mais en vérité les « Homo sapiens forment une seule et même espèce » et les « différences anatomiques que l’on perçoit, par exemple entre un individu asiatique et un européen, ne sont que l’expression plus ou moins forte de gènes communs. »

Et pour contrer encore plus les amants de la différenciation extrémiste (soit les racistes), il y a plus de différence entre deux chimpanzés au niveau génétique qu’entre deux humains. Il ne reste alors que les différences de pigmentation de la peau dues à la géographie, physiologiquement. Donc, il est clair que les grandes différences entre les humains sont d’ordre sociologique.

Ainsi, cette notion de race humaine, d’où vient la notion de racisme, est un héritage ancien qu’il faudrait foutre à la poubelle, d’autant plus qu’à partir de 1775 le naturiste Johann Friedrich Blumenbach défendait déjà « le principe d’unité de l’espèce humaine ».

Mais il ne faut pas non plus jouer à l’autruche et théoriser sur la noirceur, la société est encore trop organisée en races. On a beau pointer le côté culturel et ethnique, la couleur de la peau permet des expériences discutables, comme celle de l’école afrocentriste à Toronto.

Tous les étudiants de cette école seront des participants de moins au travail de tolérance qui doit s’accomplir dans nos sociétés de plus en plus pluralistes.

C’est un ghetto de plus qui se dresse, alors qu’ils devraient tous se désagréger, pour devenir comme des villes fantômes.

Ha ha! Le beau caniche!

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Doc Mailloux en poodle

Le Doc Mailloux n’est plus trop d’actualité, mis à part son blâme par le Collège des médecins, mais je me suis plu à lire le dernier palmarès de ses aventures.

Je voudrais juste faire remarquer les paroles de l’argenté poodle maigrichon en lien avec l’histoire du sein découvert de Janet Jackson au Superbowl de 2004 à ceux qui sont encore capables de le défendre :

Écoutez, débarquez en Amérique (…) on n’est pas en Afrique les Noirs là!

L’art de détruire sa propre crédibilité digne du prix Nobel de la connerie humaine!

Israël = État voyou? Sionisme = racisme?

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Mon billet de la semaine dernière, au sujet de la loi « Hate Crimes Prevention Act of 2009 », a provoqué beaucoup de débats, et de mon côté un intérêt encore plus marqué pour toutes les questions qui touchent à la situation palestino-israélienne.

En fin de semaine dernière, j’ai discuté avec un de mes meilleurs amis, qui est aussi professeur d’histoire, et qui s’intéresse beaucoup à l’actualité internationale, décortiquant les nouvelles, autant du côté des médias « officiels » que des médias alternatifs. Je lui ai parlé de la discussion qui se passait ici, et il m’a pointé un texte trouvé sur alterinfo.net, qui « serait » une allocution de Ban Ki-Moon, secrétaire général des Nations Unies, censurée par la presse. Un avertissement sur le site annonce que la source « est un document PDF qui ne garantie nullement sa véracité », ajoutant aussi : « À lire avec les précautions d’usage »… Néanmoins, ce passage est très intéressant :

Peu de gens savent qu’Israël est le seul État dont l’admission [à l’ONU] était conditionnelle. En vertu de la Résolution 273 de l’Assemblée Générale, Israël a été admis à condition d’accorder à tous les Palestiniens le droit de retour dans leur foyer, et une compensation pour les biens perdus ou endommagés, selon la Résolution 194 de l’Assemblée Générale, paragraphe 11. Il suffit de dire qu’Israël n’a jamais respecté ces clauses, et n’en a jamais eu l’intention.

Depuis 60 ans, Israël viole ses conditions d’admission, et depuis 60 ans l’ONU ne fait rien. Elle a observé qu’Israël accumule souffrance sur souffrance en Palestine, et viole le droit international en toute impunité.

Pour l’allocution, que ce soit vrai ou faux, le contenu est totalement vérifiable, et je n’ai pas trop pris de temps pour le découvrir. Outre Wikipédia, un excellent article paru au journal Le Devoir relate tout cela.

Dans mes recherches, je suis aussi tombé sur un autre truc intéressant. Le 22 mars 1975, la résolution 3379 de l’ONU « décrète que le sionisme est une forme de racisme et de discrimination raciale ». Elle fut révoquée en 1991 (résolution 46/86). Israël a mis la révocation de cette résolution comme condition de sa participation à la Conférence de Madrid, et la pression exercée par l’administration du Président états-unien Georges H.W. Bush a fait le reste…

Je n’ai pas encore écrit comment je perçois tout cela et déjà je sens que ça parle. Est-ce que ça vous parle?

On m’a dit que je n’avais pas bien fait mes devoirs. Là je pense avoir une bonne note…

Robert Lepage à TLMEP, Québec, radio-poubelles, etc.

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C’était bien intéressant d’entendre Robert Lepage, un artisse de Québec, expliquer le pouvoir des animateurs des radio-poubelles dans cette ville. Si vous ne l’avez pas entendu, il expliquait que ce phénomène ne pourrait pas avoir prise à Montréal puisqu’il y a des gens avec de la notoriété pour se lever et les affronter.

Si je comprends bien, plus la culture (dans son sens général) de cette ville fleurira, moins ces dictateurs auront d’emprise sur l’opinion publique puisque poindra à leur tour des personnalités pour gruger dans l’espace qu’ils occupent.

C’est un point de vue inédit et qui m’a beaucoup frappé parce que j’ai beau lire parfois des trucs sur ce qui se passe là-bas, j’ai toujours l’impression que cette ville m’échappe, que mon opinion se retrouve seulement sur le bout de ma langue sans jamais vouloir s’en déloger. Et là, il me semble avoir une clé, enfin, un semblant de quelque chose comme une clé.

Et il n’y a aucunement de condescendance. Je ne me sers pas de Robert Lepage pour faire du Québec-bashing. Même si c’est tentant. J’irai plutôt à la genèse.

Je ne suis pas allé souvent à Québec, mais je me souviens d’une fois, pendant le carnaval, 1989 ou 1990. C’est bien la fois où j’ai sûrement été le plus proche de ressentir ce que doit ressentir un noir qui se retrouve dans un milieu blanc raciste.

Faut dire que dans mes jeunes années j’arborais la longue coiffure rasta : les dreadlocks. Mais bon, j’étais bien le seul dans mon patelin térésien à avoir ces lianes sur la tête, pourtant je ne me sentais pas comme un paria : la simple routine du choc des générations qui avait, a et aura toujours lieu. J’avais un look très différent, tout à fait normal que je fasse ciller parfois un peu quelques paires d’yeux!

Toutefois, à Québec je ne me suis vraiment pas senti très bien. Les regards insistants tentaient d’entraîner la mort de mon image. Ce que plusieurs considéraient comme une coquetterie quand j’allais faire un tour à Montréal devenait dans cette ville un gros panneau marqué : INFRÉQUENTABLE! Alors, à voir de loin ce qui se passe avec les Jeff Fillion de ce monde, il est facile pour moi de tomber dans la causalité…

C’est assurément ça qui a, depuis, nourri mon préjugé défavorable. J’étais bien « l’ostie de pouilleux » tant décrié, comme il y a « les crisses de neilles », « wops », « plottes », « fif », etc. Je m’en confesse, aux côtés d’images d’édifices gouvernementaux superbes se côtoient dans ma tête des immondices d’humanités, ne laissant pas beaucoup de place pour du bon sens. Et pourtant, je suis réaliste, je sais que tout n’est pas noir ni blanc.

Alors j’en viens vraiment à souhaiter un boom culturel à Québec, question de mélanger les cartes, foi de barbu et d’ancien résident du Plateau!

Le Diable Ahmadinejad

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nullDevant le tollé qu’a provoqué dernièrement le président iranien Mahmoud Ahmadinejad en qualifiant Israël de « gouvernement raciste », il est facile pour quiconque de suivre en pensée les 23 ambassadeurs de l’Union européenne qui ont quitté la salle de la conférence contre le racisme, Durban II, qui se tenait à Genève. Cela n’est pas très surprenant puisque, depuis le début de sa présidence en 2005, il est dépeint assez négativement dans les médias occidentaux. Un simple faux pas de plus…

Pour ma part, j’ai eu connaissance de cet événement après avoir lu un article, « La campagne contre l’Iran : le lobby sioniste et l’opinion juive », paru originalement à l’été 2008 dans La Revue internationale et stratégique (pour la version PDF c’est ici, et je me suis permis de publier l’article aussi sur mon blogue). L’auteur de l’article est Yakov M. Rabkin, professeur d’histoire à l’Université de Montréal et auteur du livre « Au nom de la Torah : une histoire de l’opposition juive au sionisme ». Point important dans le contexte chatouilleux dans lequel nous nous trouvons quand il est question de quoi que ce soit qui touche à la judéité : l’auteur est juif-pratiquant.

Alors, cet événement prend un tout autre sens après avoir pris connaissance de cet article. Commençons par son résumé :

Deux allégations formulées à l’endroit du président iranien Mahmoud Ahmadinejad intensifient les pressions que les États-Unis et Israël font peser sur l’Iran : il est accusé de nier la Shoah et de menacer de génocide la population israélienne. Souvent, on présente l’Iran comme une nouvelle Allemagne nazie et le président Ahmadinejad comme un nouvel Adolf Hitler. Cet article retrace les origines de ces accusations en mettant en lumière le rôle que joue, dans la formation du discours occidental sur l’Iran, l’amalgame que d’aucuns pratiquent entre les juifs, d’une part, et l’État d’Israël, d’autre part. En terminant, l’article met en garde contre les réactions épidermiques et fait ressortir la nécessité d’agir rationnellement, particulièrement lorsque les Occidentaux ont affaire à des dirigeants qu’ils jugent irrationnels.

L’article nous fait comprendre le puissant rôle du lobby sioniste qui se sert du spectre de l’accusation d’antisémitisme pour contrer les critiques, même de la part de juifs. Et il va sans dire que ce think tank a fait du bon travail auprès des médias internationaux pour modeler l’opinion publique dans son sens… en se servant même d’une traduction erronée pour attribuer « une intention génocidaire » au président iranien : « Israël doit être rayé de la carte » au lieu d’« Israël doit disparaître de la page du temps ».

Alors, il est tout à fait normal qu’aujourd’hui toute parole de ce président choque a priori. On entend une insulte gratuite, antisémite, tandis que son message est beaucoup plus logique :

Il proteste[…] contre les conséquences de la formation de l’État sioniste sur les Palestiniens (musulmans, chrétiens, ainsi qu’un certain nombre de juifs non et anti-sionistes), qui ont dû payer le prix d’un crime commis par les Européens.

Donc il demande, bien sûr sur le mode de la provocation :

Si les pays européens insistent sur le fait qu’ils ont massacré des juifs pendant la Seconde Guerre mondiale… pourquoi n’offriraient-ils pas au régime sioniste un territoire en Europe ?

Malgré cela, les faits sont là pour prouver qu’il n’est pas antisémite, mais bien seulement antisioniste. Et il est même ami avec des rabbins qui le sont aussi, comme quoi cela n’a rien à voir.

Dieudonné et Ahmadinejad, même combat?

Dieudonné est un monstre!

dieudonne-en-hannibal

Christian Vanasse posait hier de bonnes questions à ses lecteurs, avec une belle prémisse :

Et cette petite réflexion : La liberté d’expression, pour être d’abord une liberté, doit être totale et valable pour tous. Sinon ce n’est plus une liberté, c’est un privilège.

Alors? Dieudonné est-il vraiment devenu un gros beauf raciste d’extrême-droite? Se sert-il abusivement de la liberté d’expression pour diffuser la haine? Ses spectacles sont-ils humoristiques ou des meetings néo-nazis? En quoi ses propositions font-elles avancer les mentalités et reculer les racismes?

Je me suis tapé l’extrait de son spectacle où un gars, en pyjama avec une étoile de David sur le torse, donne le «prix de l’infréquentabilité et de l’insolence» à Robert Faurisson (écrivain français, négationniste, qui fait paraître Jean-Marie Le Pen gentil gentil…), après qu’il eut expliqué que le but de tout ça était de créer carrément la controverse, pour aller plus loin que le fait d’avoir demandé précédemment à Le Pen d’être le parrain d’un de ses enfants. J’ai lu la chronique de Richard Martineau. J’ai aussi écouté la réponse de l’humoriste.

Ce que j’en pense, c’est que Dieudonné joue le jeu de la liberté d’expression totale d’une manière extrême, voilà tout. Pour ce qui est de Tartineau, il ne fait que prouver qu’il s’enfonce de plus en plus en faisant preuve de déficience, au niveau du jugement. Il a tout à fait le droit de ne pas aimer l’humoriste et ses blagues, mais ce n’est pas une raison pour le transformer en monstre!

En tout cas, ce n’est pas sans rappeler toutes les critiques biaisées contre le Bye-Bye… En fait, c’est pas mal du pareil au même. P’tite vie de p’tite vie…

*

Parlant de Tartineau, encore, il se fait cogner solide par Richard Therrien de La Presse. Tout simplement jouissif de le voir se faire donner une leçon de journalisme.

Ajout :

Concernant le dernier point, Steve Proulx en rajoute brillamment.

Reste dans ton trou Falardeau!

Je suis bien content d’avoir vu à l’instant l’entrevue de Pierre Falardeau à TLMEP. Et la présence de l’ancien pirate informatique Mafiaboy, Michael Calce, sur le plateau, ainsi que Patrick Norman, est venue dresser un beau petit plat dont je vais me servir à l’instant. Premièrement, après avoir lu la chronique de Falardeau à la suite de quelques billets incendiaires, du brûlage d’allumette au feu de la St-Jean — dont Burp, Simplement, Satellite Voyageur, Journal à quatre mains…, Scotch et sloche, et Le blogueur citoyen —, j’ai attendu d’écouter le principal intéressé dans la cour de la principauté de Guy Antonio Lepage.

Est-ce que quelqu’un au Québec ne s’est pas rendu compte que pour Falardeau l’insulte est une seconde nature? Cette question en soulève d’autres, mais j’y reviendrai. Quand il écrit « japanouille à barbiche », ce n’est pas du racisme, c’est de l’injure au premier degré. Son cerveau est entièrement dédié à la cause souverainiste, et c’est là son plus grand problème : il en oublie les conventions qui font que de pointer un trait ethnique ou physique présuppose un préjugé. « Nouille » est l’insulte, « japa » et « barbiche » la caricature. Si David Suzuki était sympathisant des souverainistes québécois, son origine ethnique ne serait pas une donnée qui empêcherait l’amitié de Falardeau. Donc, ce que je peux lui reprocher à cette grande gueule, c’est de se garrocher dans les pièges avec un empressement juvénile.

En parlant d’adolescent, j’ai sursauté quand j’ai entendu l’ancien pirate informatique devenu adulte trouver devant lui un total inconnu en Patrick Norman. Quand je demandais au début du paragraphe précédent, « est-ce que quelqu’un au Québec », je me suis même demandé si Michael Calce, québécois d’origine, avait une idée de qui était Pierre Falardeau… C’est une question qui demeurera sans réponse, mais son inconnaissance de Patrick Norman prouve bien qu’il n’habite pas dans le même Québec culturel que moi, malgré sa proximité géographique. Qu’on aime ou qu’on n’aime pas le chanteur, il faut vraiment vivre ailleurs dans sa tête pour ne pas l’avoir remarqué. Bon, je suis un peu dur, il n’a que 23 ans…

Pour revenir à Falardeau, je crois, comme le blogueur qui tient Scotch et sloche, que « l’article de Cassivi est une marde commandée d’en haut pour essayer de trouver quelque chose pour planter Falardeau, […] Ce n’est pas parce que j’ai hâte que Falardeau change sa cassette que j’approuve qu’on le traîne dans la boue […] Ce n’est pas parce que Falardeau est borné qu’il est raciste, xénophobe ou imbécile. » Je rajouterais que son article, sa chronique d’opinion est une entourloupette intellectuelle. Je suis assez d’accord avec son portrait, mais son accusation de racisme ne tient sur absolument rien. Rarement lut quelque chose d’aussi chancelant.

J’attends maintenant vos briques et vos fanaux…

(Photo : Karl-Philip M. G.)

Autour de la mort de Freddy Alberto Villanueva

Sur mon nuage trifluvien, j’ai eu écho de l’histoire autour de la mort du jeune Freddy Alberto Villanueva que ce lundi matin, en feuilletant le JdM, disponible gratuitement à la salle de buffet de l’hôtel où nous étions. Dégueulasse. Le meurtre… et la bouffe.

Ce que j’en ai pensé? Une grosse erreur de jugement, de court et de long terme. De la paranoïa des deux côtés, tant du côté policier que du côté des jeunes, une dynamique de guerre alors que ça devrait en être une de coopération.

Exit l’image du policier véreux et vicieux, très très très possible agresseur de ton meilleur ami, de ton frère, de ta soeur, ton père, ta mère. Exit l’image du jeune immigrant obligatoirement vendeur de crack et de pondeuse, qui comble l’espace disponible de ses pantalons avec des armes de toutes sortes.

Victimes des circonstances, et je me remémore sans cesse comme une toupie le film La Haine, qui devrait se faire voir par le plus grand nombre. Il y a là-dedans des leçons à tirer, et c’est le cas de le dire… qui n’ont pas fait le bout de chemin qu’elles auraient dû faire.

Pour avoir fait le tour de ce qui s’est écrit à ce sujet dans ma blogosphère, je vais lancer rapidement quelques hyperliens et quelques répliques, au besoin :

L’Anarcho-pragmatiste fait une bonne mise au point comme quoi l’anarchie n’égale pas le chaos, même s’ils sont officiellement des synonymes dans la langue française. Ça doit être pour ça…

Farruco, de Voix de faits, diabolise la police à satiété, mais il semble oublier un peu que derrière la personne déguisée en police il y a aussi un être humain, parfois malhabile et avec un gros manque de subtilité… sans compter le reste, plus haut dans la hiérarchie!

Cécile Gladel dresse un portrait assez complet et appuie fort sur le problème de la pauvreté, cet essentiel problème.

Mario Asselin fait un parallèle avec les émeutes de Clichy-sous-Bois en France, et sermonne un tantinet un blogueur bien connu dont je vous entretiendrai plus bas.

L’ancien blogueur, ou plutôt le demi-blogueur Antipollution, je vais être gentil (qui nous fait un dialogue de sourds, puisqu’il a fermé ses commentaires et qu’il se constitue une blogoliste avec seulement ses lecteurs assidus…), se fait prendre la main dans le sac du racisme — latent ou assumé? — par le blogueur du Petit Émerillon. Un doute est si vite installé…

Christian Rioux et Moonlady prennent le pari de baser leur opinion sur le fait que si la victime avait été blanche, cela n’aurait pas fait tout ce tapage médiatique. Je trouve ça tordu à la base, voilà tout, même si je suis d’accord avec certains de leurs points d’analyse, comme la question qu’apporte le blogueur en conclusion, « Quand un policier procède à une arrestation, qui est assez stupide pour attaquer le policier? », et le fait que oui, le racisme est bidirectionnel, ce qu’apporte la blogueuse. Mais à cette dernière, j’aimerais spécifier que la victime n’était pas de race noire…

Et tchendoh se pose de bonnes questions tout haut.

Mais la palme revient à Belz qui a pondu un billet assez ambigu, où il beurre épais de noir par-ci et de noir par-là (donc, l’exemple du billet-cocktail-Molotov!), ce qui nous donne un gros total (pour l’instant) de 334 commentaires, et c’est la première fois que j’en vois autant dans ma blogosphère! Et, encore plus, autant de commentaires illisibles, écris au son, en majuscules : un vrai foutoir! Le blogueur doit avoir très mal à la tête à essayer de suivre tout ça…

Et je vous laisse sur un témoignage vidéo, trouvé via Mike Ward. Si vous n’avez pas de frissons, posez-vous des questions…

P.S. Désolé pour la longueur.

(Photo : -Antoine-)

L’arme de la reine-nègre sous le regard des larmes

Avec toute la polémique entourant l’utilisation du terme « reine-nègre » par Victor-Lévy Beaulieu et de la réaction abusive envers la liberté d’expression du député libéral Emmanuel Dubourg, il ressort qu’il n’est pas bon de mêler les sentiments et la politique. Des deux côtés, le sentimentalisme est à fleur de peau et on s’envoie à qui mieux mieux les pots!

VLB n’est pas dupe du pouvoir des mots et il est certain que la multiplicité de sens du terme « nègre », bien que couplé en néologisme à « reine », ne lui a pas échappé, oh! que non! L’insulte se trouvait donc au moins sous-jacente comme une bombe à retardement, sinon évidente comme une main toujours prête à gifler. En somme, un beau coup calculé, puisqu’il est toujours possible d’arguer, avec un coup de poing sonore sur la table de concertation, que le sens rejoint seulement et seulement celui du « roi nègre », lié au colonialisme…

Qui me dira sans rire que cette missive assassine à double tranchant n’est pas l’art de se laisser émouvoir par l’adversité? Il n’y a que de l’épanchement débordant pour donner un résultat aussi bien rempli d’ambiguïté, propice à provoquer la colère chez les autres, ces autres malins qui ont assurément accompagné les pensées de l’écrivain alors qu’il traficotait sa bombe incendiaire. Tout ça pour dire que ce concept de reine-nègre n’est pas le fruit du hasard, mais bien plutôt le fruit de la fatalité, résultat d’au moins une douce tristesse devant la personne de Michaëlle Jean, symbole amer.

Qu’on rabaisse ce symbole à de l’utilitarisme pur et à la charge émotive qui sous-tend toujours la question de la race, ou plus clairement du racisme, c’est ce qui blesse à mort le député Emmanuel Dubourg : sentimentalisme encore… Mais bien plus alors qu’il franchit le pont qui le mène jusqu’à la censure en pleurant! Comment y glisser sans le lubrifiant des larmes?

Alors là, la faute de l’écrivain s’amincit à la mesure de la démesure du député. Le monument de la liberté d’expression est bien plus important que la statuette à l’effigie de la gouverneure générale : il faut le répéter comme si c’était le dernier leitmotiv disponible et possible. Je comprends les blessures de monsieur Dubourg, mais cette compréhension ne commande pas la validité d’un retour en enfance où le père de l’un serait plus fort que l’autre, le père étant ici, pour ce dernier, évidemment le pouvoir législatif de l’État.

En espérant que lorsque la source de ses larmes se sera tarie, il reprendra à nouveau les armes pour défendre la liberté d’expression. L’humain est un être d’humeur, et un politicien se devrait toujours d’être humble par rapport à sa propre humanité.

(Photo : iya_from_cowork)

Votez pour ce texte sur Cent Papiers!

Ajout :

Par là c’est l’avis de mon ami, à moitié noir de surcroît… pour avoir un autre point de vue que l’habituelle rengaine des noirs médiatisés. Ajout du Jeudi : Et il en remet une couche!

Citation du jour

« Toute allusion à la haine raciale sera dénoncée. »

Citation tirée des règles du forum de la Fédération des Québécois de souche, affilié au Mouvement National-Socialiste Français, qui arbore sur sa page d’accueil une statue qui fait très « aryenne » et une croix gammée…

Je serais bien curieux d’obtenir une explication là-dessus!


S’étourdir avec Claude Jasmin

Via Bon blogue, Bad blogue, je suis tombé sur un billet de l’écrivain Claude Jasmin qui dépeint un concept qui m’était inconnu, soit le « racisme inverti », qui serait la maladie pernicieuse « qui consiste, à l’inverse des « racistes ordinaires », à non plus à craindre les [immigrants], -xénophobie-, au contraire il est celui, complexé, qui se méfie systématiquement de ses propres compatriotes. » Ça me semble représentatif comme exposition, parce que je sens le germe de cette maladie en moi, mais j’ai peur d’embarquer dans son bateau…

Et il continue dans une lignée un peu plus objective, déballant la différence entre l’émigrant et le colon. Comme il dit :

Il y aura toujours des sophiste pour avancer que même Adam et Ève étaient des émigrants quand ils furent chassés de l’Éden. C’est rigolo… mais la farce cesse quand on refuse de distinguer émigrants et colons. Eux qui traversèrent un océan et cela en des temps effroyablement rudes -sans cargos rapides ou avions à jet- pour « faire de la terre » en arrachant les souches à déterrer avec un soc de charrue antique. Tel mon ancêtre en 1700. L’émigrant doit s’enligner, le pauvre, aux bureaux chics d’Émigration- Canada, doit jurer « fidélité à la Reine d’Angleterre » dans un joli parterre à fanions unifoliés. Un vaste monde les sépare. Les émigrants honnêtes en conviendront. Tant mieux si l’émigrant trouve, dès son arrivée, des aqueducs, des égouts, de l’électricité, des protections sociales organisés avec les fonds publics des générations de Québécois. Ô lampe à l’huile du temps des abatis ! Ô temps durs des valeureux prédécesseurs aux commencements du Québec !


Même là, il y a du chambranlant, même si les faits sont les faits, mais d’aucun ne voudrait vulgariser ça, ni se gargariser de ça sous peine d’excommunication civile. Parce que oui c’est du donnant donnant, et j’en conviens : l’offre (la dénatalité) et la demande (le rêve américain) sont des amis très viables. Mais l’auteur jette quand même une boule à toute allure sur les quilles qui forment les mots : nous sommes tous des immigrants! C’est que j’ai toujours ressenti un malaise à ce qu’on accuse mes ancêtres au travers de ma personne, car ma peau n’est pas du tout perméable. La culpabilisation a des limites.

Mais quand il vilipende le dernier film « Le peuple invisible » de Desjardins, d’une manière factuelle, « nos ancêtres n’enfermaient pas les autochtones d’ici. C’était Ottawa -ni Québec, ni le PQ- qui décidait d’attenter à la moindre intégration. Il installa ces maudites « réserves », ghettos pour les isoler. Ottawa gérait et gèrent encore les « statuts » des première nations. » mais qu’il annonce plus élaboré dans un prochain billet, il y a une partie de moi qui attends ses explications, l’autre qui a peur de suivre son sillon, puisque je crois au bien-fondé de la démarche du chanteur engagé. Pour être romantique, il y a une partie de moi qui s’effondrerait.

J’ai rarement été devant un billet qui me brassait autant la cage. Je suis le roseau, joignez-vous à mon vent.

Le Vermont truffé de méchants séparatistes!

Eh oui! Il semble que le Vermont, l’atypique petit état états-unien, qui comptait 608 827 habitants en 2000, voit de plus en plus en son sein grossir un sérieux mouvement séparatiste. Un ami m’a envoyé un lien vers un petit article paru sur cyberpresse, mais il disparaîtra sous peu pour aller dans les limbes corporatifs du CEDROM-Sni; par chance, il y avait un lien vers un article du Courrier International.

Un petit apéritif :

Le Vermont a toujours eu un côté farouchement indépendant. Il s’est opposé à l’esclavage bien avant d’autres États. En 2004, il a élu le premier sénateur socialiste du pays, Bernie Sanders, et a été le premier [en 2000] à autoriser les unions civiles homosexuelles. Montpelier est la seule capitale d’un Etat américain à ne pas avoir de restaurant McDonald’s, et le Vermont a résisté bien plus longtemps que les autres États à l’installation d’hypermarchés Wal-Mart à la périphérie de ses villes. La législation du Vermont en matière de protection de l’environnement est également l’une des plus strictes du pays.

Donc, on y apprend aussi que plusieurs états de ce grand pays ont des mouvements sécessionnistes : Alaska, Hawaii, Texas, Cascadia, Porto Rico, en Californie et même New York! Il y a ainsi plus de mouvements indépendantistes aux É-U qu’au Canada, ce n’est pas rien, quand même!

Aussi, selon Agoravox, « certains sécessionnistes souhaitent s’associer au Québec […] D’autres veulent faire du Vermont la onzième province du Canada. » En somme, bien des idées pour avoir un peu plus de latitude politique tout en ayant des alliances économiques. Cela prouve bien à mon sens la viabilité des indépendances dans un contexte mondialisant. Comme le Québec, le Vermont veut reprendre le contrôle total de son agenda. Qu’est-ce qu’il y aurait de mal à ça?J’espère vraiment que ce mouvement prendra encore plus d’ampleur, entre autres, pour calmer ici les craintifs. Le Canada n’est pas une fin en-soi, ni les États-Unis! Ces grands pays ne sont pas garant du bonheur de leurs plus petites entités, en voilà bien la preuve. Ces pays ne devraient pas être des prisons à aire ouverte! Sus aux barreaux fédéralistes!

Mais, avant de terminer, je ne pourrais passer sous silence que certains sécessionnistes veulent s’unir, pour la cause et non pour les valeurs, à un mouvement sudiste « qui a été dénoncée à plusieurs reprises pour ses positions de haine raciale ». Et, nonobstant le don d’exagération de la moitié de la population qui fait passer un projet linguistique québécois pour un projet raciste, la seule chose qui pourrait ressemble ici à de la haine raciale est la ridicule Fédération des Québécois de souche… Je suis content de pouvoir avouer qu’on ne fait pas le poids!

Des peewee!

La Fédération des Québécois de souche : j’ai honte…

J’en reviens pas. « kess vous en pensé? » qu’il écrit ce sale rat-ciste, inculte de son français écrit (et sûrement parlé), à la suite de son chef d’oeuvre crétiniste! Mon ami blogueur Steve Pinch en a parlé plus tôt (pas de cette image, mais de ce club de pêche…), les antidroites de RW ont pondu une lettre ouverte, que j’ai signée avec empressement.

La lettre parle du fait de donner de la visibilité à ces regroupements haineux, ce qui leur donne de nouveaux adhérents à chaque fois. Pour ma part, avec mes lecteurs qui, par mon dernier sondage, se considèrent en forte majorité à gauche, je n’ai pas trop peur de contribuer à cette chiure de la société donc je me permets d’en parler…

J’espère qu’un du groupe viendra ici se défendre, ou encore mieux, m’insulter : j’ai bien le goût de me défouler sur plus petit que moi… Non, ce n’est pas gratuit, je me crois réellement supérieur à tout raciste qui le clame tout haut! Vous me direz que je ne suis pas mieux en m’exprimant ainsi, mais je m’en fous, je n’accepte pas qu’on réduise nos perceptions de l’autre sous des considérations raciales! L’humain, c’est du cas par cas, la carapace est secondaire. Il y a des perles partout, on ne peut pas rejeter l’autre en bloc, juste parce qu’il est contrastant.

Non non non au racisme! Oui à l’humanisme!

Ajout (mardi 11h30) :

Bon, il fallait que ça arrive… ce texte passe au tribunal Bon blogue Bad blogue, sauvez-moi svp!

Heil Marois!

Il y a quelque chose qui me fait bien rire avec toute l’histoire du projet de loi de Pauline Marois, c’est la prétention au racisme des adversaires alors que, de prime abord, cela concerne seulement des formalités et un but à atteindre : une plus grande francisation au Québec. J’ai écrit tantôt en commentaire sur Branchez-vous!, dans la section à Steve Proulx, en lien avec le portrait positif que fait La Presse de la francisation au Québec par un jeu de statistiques :

L’article paru dans cyberpresse dénote d’une amélioration, mais est en même temps une distorsion de la réalité. Les ghettos allophones et anglophones sont bien constitués, il faudrait un taux de francisation quasi total pour contrebalancer. Donc, l’amélioration ne veut surtout pas dire que le but est atteint. C’est facile d’aligner des chiffres, surtout pour l’organe officiel des fédéralistes…

Aussi, sachant que je ne suis moi-même pas raciste, et que j’appuie en partie cette idée, il y a un récent sondage qui donne l’indication que la population serait assez divisée là-dessus :

Appuyez-vous le projet de citoyenneté québécoise de la cheffe du Parti québécois Pauline Marois?

Ensemble de la population
Oui 44%
Non 46%
Indécis 10%

Francophones
Oui 52%
Non 38%

Êtes-vous en faveur du délai de 3 ans qui serait imposé aux nouveaux arrivants pour apprendre le français?
Oui 62%
Non 33%

(Via Le blogue de la république)

Sans rire, qui pourrait dire sérieusement que la moitié de la population est raciste? Ça ne va pas un peu trop loin?

Ajout (15h20) :

Je viens de me rendre compte que Patrick Lagacé, bien que contre le projet de Marois, est d’accord pour dire que ça va trop loin ces accusations de racisme et ces liens avec Hitler. Je viens d’apprendre aussi qu’il a ajouté Un homme en colère à sa blogoliste, et je l’en remercie! C’est un choix qui semble un peu politique mais c’est quand même tout à son honneur, étant donné que Louis l’a écorché un peu dernièrement…

Kevin Parent et les AR : des propos à colorier

À Tout le monde en parle hier, le passage de Kevin Parent et le petit bout où il parle de ce qu’il pense des accommodements raisonnables est très représentatif à mon avis du malaise ambiant par rapport à toute cette question. Pour plusieurs raisons, j’ai pensé retranscrire ici les deux questions de l’animateur et les réponses du chanteur, afin de les analyser plus amplement :

Guy A. Lepage : Tu penses quoi des accommodements raisonnables?

Kevin Parent : ben, j’pense que j’suis quand même un gars ouvert d’esprit pis qui est quand même curieux, mais j’suis quand même inquiet de voir qu’il y a des gens qui veulent s’implanter et dominer. J’trouve qu’il faut se tenir, j’dis pas qu’on a besoin d’un dictateur au Québec mais on a besoin d’un coup de pied dans le cul pis de se faire rassembler. Pis, tant qu’on n’aura pas ça, ben regarde, y’a d’autres mondes qui vont gruger dans une belle culture comme le Québec.

(Applaudissement)

G. A. L. : Qu’est-ce qui te fait de la peine sur le plan social au Québec?

K. P. : Ben, justement, le manque de solidarité, la division. Pis pour revenir encore aux inquiétudes, c’est t’sais, la xénophobie, ou faut pas être raciste pis bon, on peut rien dire à personne pis j’comprends, t’sais. Mais en même temps je jasais avec une copine du milieu pis qui m’a vraiment faite réfléchir, c’est que si quelqu’un nous insulte ou nous importune pis, de peur ou de gêne on peut pas l’exprimer à la bonne personne, mais souvent on se défoule sur les nôtres, t’sais. Pis j’trouve que des fois le Québec se déchire entre eux autres, parce que y ose pas dire haut et fort c’qui pense de certaines situations. Pis moi j’suis pour le respect pis j’suis pour l’humanité et l’ouverture d’esprit, j’suis pour la paix. Mais quand qu’on me tape trop dans… trop de coups de pieds dans les tibias, ça me donne le goût de dire wow minute, t’sais. Pis, c’est ça. J’sais pas dans qu’est-ce que je m’embarque, les répercussions de ce que je va dire, mais c’est ce que je pense aujourd’hui, m’a peut-être changer demain, mais aujourd’hui c’est ça.

(Applaudissement)

Il est clair que son propos est tellement vague qu’il pourrait porter à confusion s’il n’avait pas l’air d’être un si bon gars, ouvert d’esprit et curieux. La preuve, il a commencé sa réponse en le spécifiant et terminé en réitérant son ouverture d’esprit, et en ajoutant aussi son sens du respect, son humanisme et son pacifisme.

Outre cela, son attitude générale exprimait bien ce qu’il voulait dire par « si quelqu’un nous insulte ou nous importune pis, de peur ou de gêne on peut pas l’exprimer à la bonne personne », chaque mot semblait pénible et piégé, on ne comprend jamais trop s’il parle en général ou par rapport à des exemples précis. On sent en lui une certaine révolte, mais elle s’excuse de s’affirmer. Et les applaudissements venaient le remercier de dire tout haut ce que chaque personne en a interprété tout bas.

En fin de compte, c’était un discours à colorier. Tout le monde peut s’y reconnaître, même les racistes, qui peuvent par déni se proclamer respectueux, humanistes et pacifistes envers les immigrants : mais s’ils restent chez eux… Même ceux qui sont en total désaccord avec tout ce débat pourraient se servir de ce qu’il dit pour avancer que toute cette commission vient gonfler l’incompréhension générale, étant donné que le chanteur semble ne se baser sur rien, puisqu’il ne donne pas d’exemple et qu’il attaque directement un groupe de personne, « des gens qui veulent s’implanter et dominer », sans expliquer pourquoi.

Et je ne suis pas en train de dire que Kevin Parent est fautif, loin de là, je dis simplement que sous la pression, il s’en est sorti de la meilleure manière, parce qu’il pourra toujours justifier ses paroles si ça dérape (même si je ne crois pas que ça pourrait déraper) : ça sera sa parole contre celle des autres. Et son aura d’artiste colore bien tout ce qu’il a dit, les mêmes paroles dites par quelqu’un de plus controversé n’aurait pas aussi bien passé…

En définitive, je crois qu’il faut se poser la question à savoir si on plonge ou non dans ce débat, si on veut que le résultat de cette commission représente ou non ce que la majorité désire. Si je comprends bien, c’est bien plus une peur d’avoir peur de se retrouver dans le pire scénario qui soit qu’une peur réelle et justifiée par rapport à ce qui se passe en ce moment.

Alors, j’aimerais bien terminer avec une citation de Pierre Légaré, qui provient de son texte Rehtorb Gib, paru sur cyberpresse :

Les accommodements raisonnables, c’est comme les boutons. On peut simplement les cacher avec un onguent ou les faire péter, mais reconnaissons que c’est tout de même une bonne idée d’essayer de savoir ce qui peut bien les faire apparaître.

Il y a comme une odeur de… tabou

Le texte qui suit est une continuité et une élaboration explicative des idées lancées dans mon texte Questions libres sur le civisme des migrants, paru ici et sur UHEC. Je l’ai écrit dans le but très évident de faire comprendre mon point de vue à mes critiques, en particulier à mon grand ami Eric Bondo. Il m’a invité à un dialogue sur toutes les questions touchant à l’immigration et ce texte est en fait la première partie, de mon côté. J’espère qu’il y répondra et j’ai très hâte de lire sa réponse.

Racisme : Idéologie fondée sur la croyance qu’il existe certaines races supérieures qu’il faut préserver de tout croisement et qui sont destinées à dominer les autres.Xénophobie : Hostilité envers les étrangers, envers ce qui est étranger.

Depuis le début de l’aventure (où plutôt le chemin de croix) des accommodements (dé)raisonnables qui pointe en majorité des questions sur l’immigration, j’ai beaucoup réfléchi là-dessus, comme me la fait remarquer Omo-erectus en commentaire (#16) à la suite de mon texte, où je décrivais certaines situations fâcheuses vécues par ma compagne lors de ses déplacements en métro, en lien avec le manque de civisme de certains immigrants de fraîche date. C’est dans l’air du temps, qui pourrait me dire le contraire? Et avec ce texte que je vous propose ici, l’accusation s’améliorera d’un autre chef…

Alors oui, je suis coupable. Mais coupable de quoi au juste? De faire ressortir des questionnements et un malaise global que l’on a balayé et caché sous le tapis depuis belle lurette! Il serait donc temps de l’éventer parce que ça commence à puer, et très fort. (La métaphore de la puanteur est revenue souvent en commentaires après cet autre texte, je me permets alors d’en beurrer encore plus épais!)

Mais avant de commencer, mon texte commence avec deux définitions, passons-les en revue.

Premièrement, le racisme. Je serais bien surpris de savoir le pourcentage de la population québécoise qui est raciste alors que ce terme désigne un sentiment de supériorité qui se réfère en particulier à la différence physique, et à une sorte de « protectionnisme » génétique. Et c’est une absurdité si nous considérons que nous venons tous de la même souche humaine, africaine : il n’y a alors maintenant que des différences évolutives, culturelles et sociales pour nous différencier, rien de trop difficile à concilier objectivement, si on s’en donne la peine, puisque l’humain est un animal champion de l’adaptation.

Deuxièmement, la xénophobie. Je pense que je peux me permettre de la comparer avec les préjugés, que nous ressentons tous à un moment où à un autre de notre vie par rapport à certains aspects que l’on retrouve chez les autres. Il faut vivre avec, mais en tentant toujours de les remettre en examen à chaque fois qu’ils se présentent. Pour sa part, la xénophobie est juste plus frappante parce qu’elle se base généralement sur un regroupement plus large de signes physiques, culturels et souvent linguistiques, qui se retrouve bien mis en évidence dans une ressemblance que partage un groupe d’individu au regard d’un autre, ce qui revient à la dissemblance : le comble de la xénophobie serait donc l’agoraphobie…

En regard de ces définitions, j’en viens à me demander ce qu’on me reproche alors que ce sont évidemment les problématiques (le civisme et les comportements haineux) par rapport à un contexte (le débat sur les accommodements) qui ont fait ressortir le « sujet », et non le contraire. Je m’explique. Le chemin qu’empruntent le xénophobe et le raciste repose sur un système établi qui scrute les différences à l’externe et réagit ensuite en raffermissant son jugement par l’ajout de « preuves », en se complaisant dans l’immobilisme : qui vient alors élargir un peu plus sa carapace, au lieu de la faire se craqueler. Pour ma part, je m’ouvre à l’externe de la manière la plus objective possible et je constate simplement des problèmes que je ne peux que nommer par leurs noms, malheureusement. Pour cela, devant la somme des accusations, il y a vraisemblablement une grosse marge entre l’individu que je semble être pour certains et celui que je suis réellement, si on se base seulement sur le choix du « sujet » pour me juger, et non sur le pourquoi de l’analyse de ce « sujet ». Il est alors presque normal que le débat dérape en accusations de toutes sortes…

C’est bien triste qu’on en vienne obligatoirement à la suspicion et à l’accusation quand quiconque discute d’un sujet qui concerne de près ou de loin les minorités. C’est que le critique, par exemple moi, et le « sujet » de la critique ne sommes pas liés directement, dans un sens causal, au contexte où se retrouve l’autre (par exemple, que je suis un occidental « riche » et que l’autre personne vient d’un pays du tiers-monde — même si je sais qu’il y a des riches qui viennent de pays du tiers-monde : ce n’est justement qu’un exemple pour mettre l’accent sur des disparités qui, au premier regard, peuvent miner les discours de chacun). Ce qui me pousse à en discuter, c’est le désir d’une analyse d’égal à égal qui serait débarrassé des complexes ancestraux de la dynamique « dominant-dominée », axée sur le côté pratique de nos rapports humains.

Je le répète, il y a une différence entre les problèmes de civisme et de xénophobie venant des immigrants (et là il faut faire une distinction dans les moments où les gens sont arrivés ici), les minorités « visibles » (même s’ils sont nés ici et/ou éduquées seulement ou non ici) et ces mêmes problèmes du côté de la majorité blanche puisqu’ils ne pointent pas les mêmes cibles et ne trouvent pas leurs sources aux mêmes endroits.

Comme je l’écrivais à Martin Beaudin-Lecours (et je faisais référence à des exemples manifestes de non-civisme de certains blancs qu’il m’a exposés dans un commentaire pour contrebalancer mes exemples qui pointaient seulement des immigrants — et je suis tout à fait d’accord avec ses exemples, pour en avoir vu des semblables aussi) :

Les problèmes que tu relates dans ton commentaire sont un aspect du civisme et du social, qui est différent de celui des immigrants, même s’ils sont connexes. Si j’écrivais un texte dont le thème serait le manque de civisme général (avec les quelques exemples que tu as donnés), tu applaudirais bien fort! Pourquoi alors mon texte pue si je ne fais que parler de l’autre problème? Et si j’écris un texte sur le racisme des Québécois, ça ira, mais si je vise le racisme de certaines personnes qui font partie des communautés culturelles, là c’est pas bien.

À la base, si je n’ai pas de pouvoir sur les comportements fautifs des uns et des autres, je suis en droit de me poser des questions sur le pourquoi de ces comportements. Quand je vise l’immigrant de fraîche date qui n’a pas reçu, à mon avis, les bons outils des instances gouvernementales pour s’intégrer — et le manque de civisme n’en est qu’un exemple parmi tant d’autres —, est-ce qu’il faudrait absolument que je parle aussi du manque flagrant d’éducation citoyenne des blancs — dont le manque de civisme en est aussi un des résultats — pour me faire comprendre sans préjugé et sans émotivité sur le premier sujet (l’immigrant de fraîche date)? À la vue des critiques acerbes, il semble que oui, alors je vais essayer de continuer dans ce sens pour les désamorcer.

Alors, parlons des comportements haineux qu’a vécu ma copine et que je relatais dans mon texte. Je pourrais essayer de trouver des comportements semblables dans mon entourage, mais je ne fréquente pas de gens visiblement xénophobes, et surtout pas au point de démontrer ouvertement de la haine en public envers des gens différents d’eux. (Je fréquente beaucoup de gens de différentes ethnies alors, ça va de soi!) Et si par exemple j’ai affaire à quelqu’un qui raconte une blague « raciste », ça me met mal à l’aise et je ne me gêne pas pour le lui faire savoir. Alors, ce que j’essayais d’expliquer en dévoilant ces comportements haineux de la part d’immigrants, c’est que ces comportements sont inadmissibles puisqu’ils viennent détruire le travail de tolérance accompli depuis longtemps et qui semble porter fruit, quand même, malgré les critiques que je peux en faire. Quand j’ai écrit par rapport à ma copine qu’« elle m’a dit qu’elle craignait d’être maintenant raciste parce qu’elle réagissait très fortement à tout ça et que ça la mettait en rage », je pensais justement à ce travail précieux sur l’éducation à la tolérance et au fait que je m’entends parfaitement avec plein de gens de différentes origines. Si ma copine en vient à se poser des questions sur sa propre xénophobie alors qu’elle est une personne très tolérante à la base, je me demande bien comment réagissent les gens qui sont moins tolérants qu’elle : voilà le grand danger. Et c’est ce danger-là que je voudrais que l’on écarte le plus possible, pas les immigrants, bon sang!

Alors si maintenant, en général, on laisse de moins en moins passer l’intolérance des blancs, il faudrait être conséquent pour les autres aussi. Sinon, ça revient à dire par exemple que je devrais accepter qu’un individu de race noire me manque de respect gratuitement parce qu’il y a sûrement un de mes ancêtres qui a mis en esclavage un ou des noirs, possiblement un ou plusieurs de ses ancêtres. Si je suis personnellement et hypothétiquement coupable de tous les tords de l’humanité blanche colonialiste, je n’ai même pas besoin d’un bâillon, votre lecture biaisée et les critiques qui en découlent en font office…

Comme je l’ai écrit dans le même commentaire à Martin :

J’essaye de profiter du contexte de la commission pour crever l’abcès. Mon but est positif. Nous sommes tous victimes, autant les immigrants que les natifs, de politiques d’immigrations basées seulement sur l’urgence économique, qui ressemble plus à une improvisation sous le thème de la panique. De bons gestionnaires auraient prévu la crise sur les AR et agi en conséquence…

J’ai écrit mon autre texte et celui-ci avec la peur au ventre. Si nous laissons aller les choses, le découragement devant les difficultés de cohabitation viendra faire augmenter la xénophobie, et peut-être même le racisme, des deux côtés. C’est l’accumulation des points de litiges en société et des liens les plus visibles et les plus faciles à créer que nous avons tendance à garder en mémoire, malheureusement, et il ne faut jamais l’oublier. Il faut aussi tenir compte du fait que l’humain n’est pas parfait et que c’est toujours par l’éducation que passera une plus grande harmonie entre nous tous.

Peut-être que mon texte était maladroit, mais son but premier était de mettre en relation les dangers de la xénophobie, d’un côté comme de l’autre, pour justifier l’idée de proposer des actions politiques concertées au niveau d’une éducation citoyenne plus complète, et qui par ricochet inclurait une meilleure préparation à la culture, aux valeurs communes et aux moeurs québécoises pour les nouveaux arrivants, pour nous mettre un peu plus sur la même longueur d’onde. Je suis vraiment tombé des nues en voyant les réactions de certains, et cela prouve que j’ai été naïf d’exposer mon raisonnement crûment en pensant que mon ton modéré expliquerait par lui-même le fait que je suis très tolérant, donc pas xénophobe, et surtout pas raciste. Mais il a quand même fallu que je réitère cette position ici pour espérer masquer l’odeur, en espérant réellement que ça fonctionne… Alors que je l’écris, je n’en ai aucune certitude, voilà mon drame.

Pour conclure, je ne veux pas être trop pessimiste, mais si nous n’affrontons pas de front toutes les problématiques que soulèvent l’immigration, et pas seulement celles concernant les accommodements, les chances de nous retrouver avec des problèmes semblables à la France et ses banlieues (même si ça serait de vraiment très loin, puisque le contexte est très différent) grossiront exponentiellement, j’en ai bien peur. Il faut regarder autour de nous et nous en influencer pour arriver à ne pas faire les mêmes erreurs.

Le monde est déjà séparé en frontières géographiques, en différences culturelles, en murs qui tendent à se rétrécir par l’ouverture sur le monde qu’apportent les communications et le transport, il faudrait bien alors que la proximité géographique que nous offre un Québec de plus en plus pluraliste participe encore plus à cette ouverture et à cet échange, qui ne devrait qu’être positif, dans le meilleur des mondes.

La haine

Vu tantôt au Téléjournal : l’histoire de Ryan Smale.

J’en suis assez surpris. Qu’est-ce que vous en pensez? Je reviens là-dessus plus tard… Faut bien manger ses émotions.

Ajout (23h22) : si ça vous tente, je continue ma réflexion sur le sujet à UHEC, mon organe d’obstination préféré!

Les Immigrants Rejettent les Séparatistes Québécois


Ceci est un texte déjà publié chez Louis voilà quelques jours :

Pour continuer dans la lignée de la votation des groupes ethniques et de leur position en bloc (voir le texte Le vote juif de Louis), j’aimerais revenir sur un texte que j’ai lu sur le blogue de Richard Hétu sur Cyberpresse, paru le 12 mai qui relate un autre article paru sur le site internet du New York Times. Pour citer les paroles traduites d’Aymar Missakila, un Congolais d’origine (agent des plaintes du CRARR : centre de recherche-action sur les relations raciales — notez le poste qu’il a, c’est assez important, je crois…): «Je comprends la lutte pour un plus grand rôle du Québec, mais je ne crois pas que la souveraineté soit la solution. Plusieurs immigrants pensent qu’un Québec souverain ne serait pas bon pour l’économie, la santé et les questions touchant à l’immigration.»

Donc, il reste à savoir si, comme l’article du journal états-unien le préconise, d’où son titre : « Immigrants Reject Quebec’s Separatists », que le vote des immigrants constitue vraiment un bloc ou non. Le point de vue du journaliste Christopher Mason va dans ce sens, tandis que le propos de Aymar Missakila est plus dosé : « Plusieurs immigrants pensent »… Et, comme vous avez pu le lire (après vous être abonné à l’édition électronique du NY Times), l’article met en lien la situation politique québécoise dans une optique où les « non-souverainistes » détiennent le pouvoir, et de la déconfiture du PQ comme preuve que le mouvement souverainiste serait un mal de moins en moins nécessaire… Heureusement, nous savons tous que les États-Uniens sont les alliés naturels des fédéralistes et Canadians de tout acabit dans la lutte contre les discours qui pourraient aller à l’encontre de leur hégémonie internationaliste, comme si un Québec souverain allait se replier sur lui-même jusqu’à imploser. Laissez-moi rire!

Qu’il y ait une crainte de la part des néo-québécois par rapport à une possible souveraineté du Québec, soit! Il y en a aussi de toute façon du côté des « pure-laines » francophones, et elle est bien palpable, et surtout influençable selon les conjonctures, on l’a bien vu. Mais que le fait, pour les immigrants de fraîche date, d’être nouveau ici ne soit pas l’argument clé, la peur de l’inconnu, celui qui soutient tous les autres. Il faut convenir que cela manque un peu de profondeur et de discernement, comme dans toute réaction à chaud. Car je pense que l’avis des néo-Québécois, de deuxième génération et plus, rejoint en proportion celle de la totalité des Québécois de souche française sur cette question, donc assez partagée. Pourquoi est-ce que c’est différent pour eux? Poser la question c’est y répondre. Pour ce qui est des anglophones, la question ne se pose même pas…

Ainsi donc, les immigrants devront bien faire leur devoir et un effort de s’intégrer à la société d’accueil et de se faire ensuite une opinion qui puisse prendre en considération l’histoire et le contexte dans lequel vit le peuple qui les a accueillis. Et ce premier effort serait d’apprendre, pour ceux qui ne la maîtrisent pas, la langue commune : c’est à dire le français. Et que la problématique du choix linguistique des immigrants soit un des enjeux de la souveraineté est tout à fait dans le ton!

Si, après que le premier ministre du Canada nous a fait l’honneur de nous affubler du titre de nation, les immigrants ne peuvent nous reconnaître comme tel et comprendre le point de vue des souverainistes (je ne dis pas d’être d’accord, mais au moins d’être empathique à notre vision des choses), cette position monolithique est irrecevable à mon sens, voire même insultante, et c’est presque ce discours que je m’imagine entendre : vous êtes canadiens, vous devriez être content, car il y a le bilinguisme pour vous protéger, votre nationalisme est inconséquent, car nous sommes sur la même planète, etc.

Par contre, je crois avec optimisme que tous les néo-québécois, et même les anglophones, feront preuve d’un peu plus d’ouverture d’esprit sur cette question quand nous frapperons le mur constitutionnel, incessamment.

Avant de terminer, est-ce que j’ai besoin de spécifier que je ne suis pas raciste du tout? Donc, l’utilisation des termes « groupes ethniques », « immigrant », « néo-Québécois », ou même « pure-laines » et « Québécois de souche française » ne doit pas être lu péjorativement.

Une certaine droite

Je l’avoue, malgré ma position assez centriste, voire même équilibriste, que j’en ai contre une certaine droite. Surtout celle, extrême, qui bâtie toute sa rhétorique sur les préjugés, les généralités, en somme, le négativisme. Cette droite qui est dure, lourde, immuable.

En partant du jugement que les pauvres sont intrinsèquement des paresseux et des profiteurs, que les non-blancs sont dissemblables et irréconciliables, (même pour certains, que les femmes sont indignes de toute égalité), il semble facile et simple pour quiconque de régler tous les problèmes. Mais comment? Et à quel prix social?

J’en ai contre ce système de pensée qui n’accepte pas les demi-mesures, les compromis, qui pense à l’humanité comme à un troupeau en marche rapide: ce n’est pas bien grave si les plus faibles restent en arrière ou crèvent. Je ne suis pas non plus communiste, loin de là: mais on peut quand même se donner la main, non?

Ça m’attriste de voir la montée en flèche du racisme aujourd’hui et je ne peux que faire un lien avec la droite, désolé. Cette droite en réaction, en friction, qui prend toujours le chemin le plus court en écartant le contexte, bien trop raboteux: elle recherche la lisse pelisse du lieu commun pour s’en habiller, brandissant le sceptre de la vérité tronquée.

J’ai bien peur car à un plus petit niveau, elle revient encore nous hanter, empruntant le découragement collectif comme véhicule, encore une fois. Ceux qui s’embarquent dans cette voie sont-ils tous au courant qu’une idéologie transpire et tache?

L’histoire, les hécatombes ne sont pas encore assez pourpres?

Ajout:

À lire: Faire la différence

Le vote déguisé

Voilà le pire nid à raciste que j’ai vu: le site où les gens devraient décrire comment ils vont se déguiser le jour du vote pour contester le DG des élections. Je n’y ai pas lu beaucoup de description de déguisement: étant donné qu’il n’y a pas de modération sur le site, ça se défoule et ça vole bas!

Voici le commentaire que j’y ai laissé:

« Je me déguise en moi-même, donc en antiraciste! Y’a beaucoup de gens ici qui font pitié à lire… J’ai mal à mon humanité. Pis chialez pas que ça va mal sur la planète, si ça se trouve vous polluez (j’sais pas trop comment) avec vos mauvaises vibrations de raciste. Y’a une grosse différence entre les problèmes sociaux amenés par les immigrants (on a le droit d’en discuter) et la haine gratuite qui peut se lire ici… Évoluons bout de ciarge!

Pis ceux qui sont pas content, venez me le dire ici:

P.S. Prière de donner des arguments convaincants, sinon, ça sert à quoi d’écrire? »

Reste à voir si quelqu’un se pointera ici pour me répondre…

La démocratie voilée

Réaction de ma part à une nouvelle du JdM rapportée par Patrick Lagacé voulant que « le Directeur général des élections autorise les musulmanes voilées (niqab ou burqa) à voter sans retirer leur voile pour fins de vérification d’identité. »:

Quand tu vas chez le médecin, tu te mets à nu, au besoin: pour ta santé physique, tu te dois de passer par-dessus ta pudeur. Alors quand tu vas voter, tu te mets aussi à nu: pour la santé de la démocratie, tu te dois de passer par-dessus la pudeur de ta religion.

Va pour le commentaire laissé sur son blogue. Je pourrais continuer en me posant des questions sur la brigade des moeurs raciales et religieuses que constitue de plus en plus le Journal de Montréal. Pour répéter ce que j’ai déjà lu quelque part en d’autres termes, est-ce que Quebecor participe implicitement dans la campagne de l’ADQ?

La liberté d’expression, quand elle se chausse de considération monétaire, titube au point où on se demande si elle n’a pas besoin d’un peu de repos.


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