Posts Tagged 'égo'

Les fatiguants (et les langues brunes)

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Je ne sais pas si c’est l’été tardif ou si c’est parce que ma petite Charlie et ma Douce font battre mon coeur la chamade, pour ne nommer que les belles choses, mais tout m’éloigne de mon écran d’ordinateur. Les gens qui commentent ici ont beau être généralement agréables, il n’en reste pas moins que je n’ai plus de patience pour ceux qui le sont moins, à différents niveaux. Et cela devient lourd.

Quand je publie quelque chose ici, il faut que je m’attende à ce qu’on réagisse, c’est la dynamique que j’ai installée en répondant majoritairement à tout le monde qui se donne la peine de commenter. Mais est-ce qu’il faut pour autant que je me censure quand quelque chose me dérange pour ne pas heurter la liberté d’expression de la personne qui l’a écrit? La liberté d’une personne s’arrête là où celle d’une autre commence et le débat se situe sur cette ligne de démarcation. Si quelqu’un prend la liberté ici d’écrire quelque chose, il doit prendre en considération que j’ai la liberté de placer une balise qui fera reculer la sienne.

J’ai banni beaucoup de personnes depuis quelque temps pour cette raison. Et je sais que certains se disent que je fais un « trip » d’égo, mais ils sont vraiment loin du compte. A contrario de ceux qui sont stoïques devant l’adversité, ou même ceux qui sont seulement je-m’en-foutistes, le dialogue qui se passe ici me tient beaucoup à coeur. C’est pourquoi je veux me concentrer sur le dialogue qui vaut la peine. Exit l’enfantillage langagier, l’hystérie réactionnelle, les débordements dus à la frustration, les tentatives de démonstrations de supériorité en tout genre! Si votre commentaire ne passe pas la rampe du respect, je réagis de même : allez vous faire voir ailleurs! Le bannissement sert beaucoup dans le cas où il y a un déficit de comprenure…

Et pour ceux qui ne comprennent pas encore le lien entre l’image plus haut et ce billet, c’est que j’ai l’impression parfois qu’on pense que je bannis des gens parce qu’ils ne me flattent pas dans le sens du poil : foutaise! À un compliment, même si c’est agréable, je vais préférer amplement un commentaire critique, bien sûr s’il est écrit avec respect et qu’il me fait avancer, même si c’est pour me conforter encore plus dans ma position en fin de compte.

Il y a déjà assez de langues brunes, je ne vais surtout pas les encourager!

(Image trouvée via Packaging | UQAM)

Pour en finir avec l’objectivité sur les blogues

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Nous ne sommes pas des journalistes, et s’il y en a pour leur ressembler, c’est par la nécessité d’attirer les foules et ainsi de recevoir les deniers de la pub — pour ne pas écrire « la pute ». Nous sommes des gens, tout ce qu’il y a de plus subjectifs. Nos choix de sujets le sont absolument. Il y a une raison pour aller commenter chez l’un et pas chez l’autre, nos attitudes négatives ou positives envers quiconque sont des choix sciemment raisonnés, ou nous sommes des bêtes sentimentales, ce qui revient pratiquement au même. Alors qu’on me lâche avec l’objectivité! Et il faut vraiment que ça me tanne pour que je parle de quelque chose qui va comme ça de soi pour moi!

On remet déjà en question celle des journalistes alors si un de ceux-là se met le gant blogal pour s’exprimer sur le web, permettez-moi de douter du but recherché. L’objectivité est un masque pour les pleutres qui ont la chienne de se faire pointer du doigt et pour ceux qui sont payés pour pomponner la nouvelle. Ces derniers sont au moins utiles. Ça rapporte. Dans tous les sens possibles.

Se targuer de l’objectivité en-soi dans la blogosphère, c’est insidieusement s’habiller de l’argument d’autorité, mais cet habit-là taillée de son propre égo qui en plus en beurre épais. Ça me les gonfle toutes, toutes les parties, du cheveu à l’ongle d’orteil!

Ça tue ce qui reste de l’honnêteté, même de l’humain. Le robot, l’ordinateur transmet l’information, n’y laisse rien de lui-même, nous oui.

Quiconque veut me faire suer à grosses gouttes continue de l’imiter. Tendre vers l’objectivité c’est se fondre dans l’outil.

J’aime mieux voir un humain même grossièrement tracé qu’un gros marteau en 3D.

*

(À part ça, je taquine l’Iggy en chaussant les souliers de Christian Vanasse chez BV!)

Une beurrée de civilisation

Je ne sais pas pour vous, mais je trouve cette photo (trouvée via Jonathan Villiard) vraiment dégueulasse. Question de perspectives, vous me direz.

Pour ceux qui n’ont pas encore compris, c’est plein de petits humains qui, du haut des airs, ont l’air de petits insectes agglomérés autour d’un cadavre. Pourtant, à notre niveau, cela représente beaucoup de joie, les plaisirs de la plage, même s’il semble y avoir beaucoup trop de gens aux pieds carrés!

Une image comme celle-là nous fait voir l’hypertrophie démographique, la concentration humaine dans l’urbanité, de la manière la plus cocasse, ou pour moi et mes semblables, de la manière la plus crue. Les poils me sont dressés sur les bras mes amis!

Et quand je l’ai vu, je n’ai pas pu m’empêcher de faire un lien avec une histoire que j’ai lue dernièrement chez Gaétan Bouchard, l’histoire de la tribu des Iks.

Les Iks sont une tribu d’Ouganda qui n’ont connu la civilisation moderne que dans le tournant des années ’40.

Avant l’arrivée de la civilisation moderne, les membres de cette tribu vivaient dans des huttes placées en cercle. L’ordre et la sécurité régnaient dans cette structure sociale fondée sur des rituels où apparaissaient aussi des formes connues de gentillesse et de politesse. Dès que le monde moderne a touché les Iks, tout est devenu progressivement un enfer au sein de cette communauté.

L’alcool et l’argent ravagèrent, en moins de dix ans, la tribu des Iks.

Désormais, les huttes étaient construites à l’écart l’une de l’autre, chacun vivant dans la crainte d’être volé par un autre membre de la tribu pour qu’il aille s’acheter de la boisson.

Le taux d’infanticide augmenta.

Les vieillards furent délaissés, alors qu’avant l’on prenait soin d’eux.

Dix ans et cette tribu était enfin civilisée…

[…]

Les Iks sont passés d’une société qui prenait soin de ses vieux à une société de caves qui ont peur de se faire voler et laissent crever leurs vieux dans la solitude, pour mieux jouir tout seul de son côté, avec sa boisson ou ses breloques.

Je ne me ferai pas de moi un grand dénigreur de la civilisation, mais je crois que de la critiquer un peu ne fait surtout pas de tort. C’est bien beau se trouver bien de sa personne, mais cette tendance à la surenchère égocentriste mène en partie à la tristesse de l’égo, gros tremplin de la poursuite matérialiste…

Et le pire, c’est que tout le monde ne croit pas y participer, même moi. Mais les chiffres ne mentent pas…

Sam Pic

Je sais qu’il y a bien des gens qui trouvent que je perds mon temps à remuer l’actualité, la politique, les sujets de société ici, et qui me lisent peut-être juste, distraitement, de temps en temps, parce que j’ai un peu de talent pour musicaliser quelques phrases. Il y a des moments où d’autres, les cyniques, les pèle-patates qui dégrossissent l’espoir en profitant du côté de l’égo et parfois même du bide, me trouvent trop sérieux et même trop prétentieux, du haut de mon désir de changer le monde (il n’y a peut-être que Noisette qui va comprendre de quel genre de personne je parle, mais c’est pas grave, je sais qu’il en existe beaucoup des comme ceux-là, tout le monde en connaît : la vie est moins belle grâce à eux). Qu’est-ce que vous voulez, c’est comme ça, ce n’est même pas pour me donner un genre, mais toutes les tournures autour du terme « changement » me parlent.

À des moments de ma vie, j’ai écrit des chansons comme des mantras à ma propre édification spirituelle (et surtout sociale). À d’autres, ce sont des démons que j’ai tenté de faire sortir avec ma plume. Et qui dit démon sorti signifie belle place à remplir. Comment être plus positif? Prenez des notes les empêcheurs de provoquer quelque chose!

Mais, et je parle absolument et seulement pour moi, si j’ai à choisir entre faire quelque chose qui à un infime risque de changer quelque chose et faire seulement quelque chose pour ma seule satisfaction immédiate, je choisis le premier même si je me tire dans le pied dans un sens : dans mon cas, tout est assez long, c’est comme ça depuis que je suis né, ou plutôt depuis que mes parents ont eu un accident de voiture alors que j’avais trois-quatre ans et que j’ai dû réapprendre à parler et à marcher. Je ne veux pas faire mon fanfaron, ni mon courageux, c’est juste que je sais pertinemment que je vais arriver à quelque chose quand même. Tiens, un mantra!

Certains trouveront que je me replie sur moi-même depuis quelque temps, mais c’est simple : si ça me pique le nombril, je me gratte. (Me faire toucher le nombril par quelqu’un d’autre que moi est une de mes phobies, en passant : est-ce qu’il y a un psychologue ou un psychanalyste dans la salle?)

(Photo : L_&_S)

Je suis un perdant

(Notice pour une meilleure compréhension du texte : « Je » n’est pas moi, mais bien quelqu’un d’autre. Et cela est la suite de la situation que je décris dans « Histoire de pêche ».)

La haine me sert d’économie d’essence. Je passe des heures à creuser et à trouver des moyens pour exulter ma rage sans me faire prendre, et j’ai beaucoup de temps à perdre, puisque mon temps se vend au prix ridicule de celui qui n’a pas de talent. Mon vide se remplit et se dévide, car rien d’autre que moi-même ne s’accroche à mon existence. Tout est conditionnel à mon égo, je suis un monstre intrinsèque et acceptable : je ne tue que la positivité et l’ouverture d’esprit, encore plus l’espoir d’entraide, malgré la difficulté des extrêmes.

J’utilise la stratégie du caméléon multiple et quand ça ne semble pas trop marcher je me déguise en hypothétique ami. Aussi, étant donné que l’expectative me fait jouir, j’attends quelque temps pour semer le doute, ce doute qui est si facile à faire coïncider en un seul homme, surtout s’il est vraiment humain. À ce doute, j’ajoute exponentiellement la possibilité d’agents doubles, de traîtres, d’hypocrites, je transforme la blogosphère en terrain miné. Je me transforme en confident pour mieux creuser dans son coeur, mais pas trop. Et ce coeur dégoulinant, je le hache en macédoine, le grille à feu doux, doux, doux, comme un murmure à l’oreille. Je suis l’inconscient.

Mais je suis un perdant, et mon conscient ne veut pas en entendre parler. Je suis en dehors du réel, mais je pense donc j’essuie mes larmes acides sur les autres, surtout sur lui, le catalyseur. Mon vice, mon trouble m’empêche de voir que j’ai finalement et avec trop de jubilation imaginé ce coeur ennemi, présumé à tort sa très grande peine pour sa trop petite tête, étant donné que mon plan est tellement banal et clairement identifiable, comme la douleur d’un coup de deux par quatre entre les jambes. Le plus crétin des enfants me verrait venir avec mes gros sabots.

Et surtout, je ne suis pas assez assidu et concentré : son prénom n’est pas Daniel.


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