Archive for the 'psychologie' Category

Ce n’est pas la nature qu’il faut sauver, c’est nous!

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les-maladies-de-bebe-2817575kjdgz_1350.jpgAprès tout ce bleu, étourdissant pour certains, sombre pour d’autres, en attendant le rouge noyé sous la pizza et la bière des déménagements, il serait bon de retourner à la réalité. Une de celles-là, c’est que les contaminants qui nous entourent diminuent « l’écart de poids à la naissance entre les garçons et les filles. »

(Pour lire la suite, ça se passe du côté de Pascal Henrard, que je remplace.)

Un pacte manqué

C’est marcher sur des oeufs que de se positionner par rapport à la survivante du pacte de suicide saguenéen Cathie Gauthier-Lachance. J’ai laissé quelques autres le faire chez BRANCHEZ-VOUS!, ce matin.

Hier soir, ça m’a fait tout drôle d’entendre au Téléjournal des citoyennes s’avouer solidaires de cette femme. Cette femme qui, il faut se l’avouer, ne désirait surtout pas se faire prendre en pitié, vu l’inéluctabilité des gestes commis, la fatalité de son voeux commun.

À la question de savoir si c’est un problème de société ou un problème individuel, je réponds sans conteste qu’il nous concerne tous, que nous sommes tous un peu coupables. Car c’est l’image que l’on projette qui gagne sur ce que l’on souhaite.

Ça me ramène à un ancien billet au sujet de la Justice et des proverbes Kongo :

un crime est comme un bouton sur le nez de la communauté, le symptôme d’un problème qui trouve sa source ailleurs; il faut alors tout faire afin de le retracer et de le régler, pour ne pas qu’il se répète. Le proverbe Kongo suivant est un bon exemple :

Le poison dans la communauté est le symptôme de sa perte.

Et quand on sait que la perte d’emploi du couple est une des grandes causes de cette hécatombe, la conclusion de ce billet apparaît encore plus triste :

Ce qui nous meut aujourd’hui est de ramasser assez d’argent pour parer aux contrecoups de la vie, cette vie où tout est mis en place pour nous détrousser de cet argent durement gagné, ce qui, cette dureté, occasionne aussi des contrecoups…

De contrecoup en contrecoup, ça vibre, ça fait trembler, ça rend nerveux, etc.

(Photo : L’État)

Les conservateurs toujours en mode reculons

Les conservateurs (autant le parti que les idéologues, mais ce sera amplement le parti qui sera visé ici) sont de drôles de spécimens. Tandis qu’ils sont fortement soupçonnés d’avoir triché aux dernières élections, ils essayent en catimini de criminaliser à nouveau l’avortement par le dépôt d’une loi ambiguë et censurent un livre hautement factuel sur les drogues. Voilà bien une démonstration limpide du relativisme de la vertu, qu’ils veulent monopoliser pour le bien de tous…

Si on regarde la question de l’avortement, qu’on soit pour ou contre il est clair que le meilleur compromis réside dans le libre-choix, en s’imaginant les gens responsables au possible, donc avec l’apport de la prévention et de l’éducation. La question a savoir si la mort provoquée d’un foetus est un meurtre ou non est tellement difficile à répondre qu’elle me semble assujettie au contexte précis de la génitrice, dans le giron du système de santé, en phase avec une éthique bien construite, pas dans le regard réprobateur d’un dieu et/ou d’un groupe qui se proclame de la vérité et de la moralité. Et des génitrices irresponsables, il y en a encore beaucoup aujourd’hui, il faut en convenir, mais à qui la faute?

Cela me fait penser à la position du parti conservateur sur le livre « Savoir plus et risquer moins ». On pense de leur côté que le public n’est pas digne de recevoir des informations complètes et objectives sur les drogues. On pense que hors des règles édifiées les choix des humains seront obligatoirement déficitaires, qu’en dehors du contrôle étatique traditionnel la perdition guette les brebis égarées… On punit au lieu de comprendre, on répare au lieu de prévenir.

Je ne veux pas trop prendre parti… mais il me semble préférable de prôner l’éducation, la connaissance, le sens critique pour tous, au lieu d’une moralité toute faite pour contrer ces problèmes de société que sont les drogues et l’avortement. La pauvreté monétaire et intellectuelle est bien plus responsable que toute autre chose des choix embrouillés des gens, ces choix qui mènent vers le désespoir la plupart du temps. Connaissez-vous beaucoup de drogués et d’alcooliques pleinement équilibrés, de jeunes filles et de femmes qui utilisent l’avortement comme principal moyen de contraception qui sont allumées, tout à fait responsables, combien d’adolescents et d’hommes qui refusent le condom (et qui ne se renseignent surtout pas à savoir si la dame utilise un moyen de contraception) qui sont aptes à penser plus loin que leur désir du moment?

Et, alors, condamner après-coup ou regarder la situation en face, sans préjugés? Combattre la globalité du problème en examinant le contexte ou culpabiliser?

Répondre à ces questions sans se baser sur son propre dégoût face à ces problématiques est déjà un bon début.

(Photo : Venessa Nina Dot Com)

Sam Pic

Je sais qu’il y a bien des gens qui trouvent que je perds mon temps à remuer l’actualité, la politique, les sujets de société ici, et qui me lisent peut-être juste, distraitement, de temps en temps, parce que j’ai un peu de talent pour musicaliser quelques phrases. Il y a des moments où d’autres, les cyniques, les pèle-patates qui dégrossissent l’espoir en profitant du côté de l’égo et parfois même du bide, me trouvent trop sérieux et même trop prétentieux, du haut de mon désir de changer le monde (il n’y a peut-être que Noisette qui va comprendre de quel genre de personne je parle, mais c’est pas grave, je sais qu’il en existe beaucoup des comme ceux-là, tout le monde en connaît : la vie est moins belle grâce à eux). Qu’est-ce que vous voulez, c’est comme ça, ce n’est même pas pour me donner un genre, mais toutes les tournures autour du terme « changement » me parlent.

À des moments de ma vie, j’ai écrit des chansons comme des mantras à ma propre édification spirituelle (et surtout sociale). À d’autres, ce sont des démons que j’ai tenté de faire sortir avec ma plume. Et qui dit démon sorti signifie belle place à remplir. Comment être plus positif? Prenez des notes les empêcheurs de provoquer quelque chose!

Mais, et je parle absolument et seulement pour moi, si j’ai à choisir entre faire quelque chose qui à un infime risque de changer quelque chose et faire seulement quelque chose pour ma seule satisfaction immédiate, je choisis le premier même si je me tire dans le pied dans un sens : dans mon cas, tout est assez long, c’est comme ça depuis que je suis né, ou plutôt depuis que mes parents ont eu un accident de voiture alors que j’avais trois-quatre ans et que j’ai dû réapprendre à parler et à marcher. Je ne veux pas faire mon fanfaron, ni mon courageux, c’est juste que je sais pertinemment que je vais arriver à quelque chose quand même. Tiens, un mantra!

Certains trouveront que je me replie sur moi-même depuis quelque temps, mais c’est simple : si ça me pique le nombril, je me gratte. (Me faire toucher le nombril par quelqu’un d’autre que moi est une de mes phobies, en passant : est-ce qu’il y a un psychologue ou un psychanalyste dans la salle?)

(Photo : L_&_S)

Chercher le suicide

Depuis que je suis installé ici et que j’ai l’opportunité de voir quelques statistiques facilement à partir de mon compte WordPress, je n’en reviens pas de voir que, dans les recherches que les internautes font pour arriver jusqu’ici, le terme « suicide » arrive souvent dans les premières positions.

Voilà une capture d’écran que je viens de faire :

recherche.jpg

J’ai fait un test. J’ai googlisé le terme « suicide » pour voir quand est-ce que je tomberais sur mon blogue, et rien, même avec une recherche générale, une recherche seulement en français et une recherche pour seulement les blogues. Alors, ce que je me dis, c’est que ceux qui sont arrivés jusqu’ici ont beaucoup cherché…

Le seul conseil que je pourrais leur donner serait de globaliser, de s’extérioriser, de se comparer, et de mettre plus d’énergie dans le relationnel, celui qui est constructif. En espérant que le déclic se fera : celui qui les projettera vers la vie, qui est belle même dans sa laideur.

Je pourrais bien les rediriger, comme mon ami Folly, vers des ressources susceptibles de les aider, mais je me suis rendu compte dans ma recherche que la majorité des résultats en sont. Ce n’était visiblement pas ce qu’ils cherchaient.

Mais je me croise quand même les doigts…

Aventure abitibienne (conférence)


Et je continue mon récit.

Sous le signe de la nervosité, j’ai quand même remarqué la différence de température entre Montréal et Rouyn… température hivernale qui s’est installée entre temps à Montréal, je l’ai bien vu en revenant!

Entre autres choses, j’ai rencontré l’incontournable François Charron, très efficace vulgarisateur techno à la télé et sur le web, qui a été nommé Président d’honneur pour le Festival de Webdesign 2007. C’est un homme très sympathique et j’ai pu échanger avec lui à quelques reprises pendant mon séjour, et bien sûr au sujet de l’exercice des conférences : nous allions partager l’après-midi du jeudi, sa conférence étant avant la mienne. Le meilleur conseil qu’il m’a donné a été de me dire d’être moi-même. Ce que j’ai tenté de faire, mais un moi-même magnifié, quand même : la pression était donc assez forte dans ma tête!

J’ai rencontré aussi Benoit Duverneuil, un expert des usages web, aussi consultant, entrepreneur, et bien sûr conférencier. Par malchance, devant partir vendredi matin, j’ai manqué sa conférence. Mais nous avons tellement discuté du web, il m’a donné tellement de bons conseils et tout et tout, que je peux attendre tranquillement de recevoir une copie de sa captation.

Après avoir revisé quelques trucs en fin d’avant-midi, nous avons dîné et puis c’était la première conférence : celle de François Charron. Je me suis assis en avant, et une dame est venue me saluer avant que ça commence : c’était Zoreilles (j’avais invité cette blogueuse abitibienne à venir me rencontrer et elle est venue)!

François nous a parlé dès le départ du problème environnemental qui vient avec les gadgets rapidement désuets, d’où l’importance de ne pas les jeter à la poubelle, mais bien de les donner à des organismes capables de les recycler et surtout de disposer du plomb qu’ils contiennent. Ensuite, il a fait le tour de l’évolution technologique du travail. Un bon tour d’horizon de la nouvelle manière d’envisager la collaboration au sein des entreprises. Une image qu’il utilisait souvent : l’aplanissement de la pyramide classique. Beaucoup de points de sa conférence rejoignaient la mienne, puisque oui, la révolution du web 2.0 transforme toute la société.

Quand il eut terminé, je me suis dirigé rapidement sur la scène pour terminer de m’installer sur l’ordinateur qui servait de rétroprojecteur : je voulais montrer quelques exemples de blogues. Quand tout fut enfin prêt, il restait 10 minutes avant le début de ma conférence et je me suis dirigé vers Zoreilles.

C’est une femme vraiment très sympathique. Et elle a contribué à faire baisser un peu ma pression par ses bons conseils. À 3 heures, je me suis dirigé sur la scène, me suis présenté et me suis lancé.

J’ai expliqué sommairement le concept du blogue et puis j’ai fait un tour d’horizon des blogues selon 6 catégories (qui regroupent des sous-catégories, prises sur les sites de référencement Tout le monde en blogue et Top Blogues) : Perso (Personnel, Femmes/Famille, Photo blogues, Podcast/Video blogue), Divertissement (Adultes, Animaux, Cinéma/Télévision, Cuisine/Gastronomie, Érotisme/Sexy, Humour, Monde/Voyages, Sports), Éducation (Cuisine/Gastronomie, Éducation, Informatique/Internet, Science/Nature, Philosophie/Religion, Santé, Technologie), Culture (Arts/Culture, Culture web, Littérature, Design, Musique), Société (Actualité, Opinion, Politique, Société/Vie courante) et Divers (Autres/Divers, Affaires/Entreprises, Mode/Beauté). Et, pour chaque catégorie, j’ai donné quelques exemples : 1000 et 1 Petits Rien, Un taxi la nuit et Zoreilles pour la catégorie Perso; Le Loft Blogue et Les amateurs de Stars pour la catégorie Divertissement; Mario tout de go, Nouvelles non censurées, Mazzaroth et Le professeur Masqué pour la catégorie Éducation; P45 et La plus jolie fin du monde pour la catégorie Culture; Un homme en colère et Antagoniste.net pour la catégorie Société; Blogosphère et le Blog du paranormal et de l’insolite pour la catégorie Divers.

Pour le reste, j’ai exposé mon idée de la psychologie en lien avec la pratique du blogue, les perspectives au niveau de la démocratie, de l’éducation, du journalisme citoyen, de la philosophie (je reviendrai certainement là-dessus plus en détail). J’ai répondu à quelques questions intéressantes qui sont venues m’obliger à clarifier certains points assurément nébuleux, et j’ai commencé à me sentir de mieux en mieux.

Au final, je peux vous avouer avoir beaucoup appris de cette expérience, même si tout au long de ma conférence je me suis senti réellement comme un imposteur. Le langage parlé n’étant pas pour moi aussi facile que l’écrit, je reste quand même avec la satisfaction d’avoir réussi à élever mon niveau de langage à l’oral. Peut-être que je vais déchanter quand je vais visionner le document filmé…

Je vous reviens avec la suite, mon entrevue radio le lendemain matin.

La prédiction

Mario Dumont contre la blogosphère

D’après Antoine Robitaille du journal Le Devoir, Mario Dumont « n’aime pas tellement les blogues. Le chef adéquiste y voit « une façon idéale pour quelqu’un d’aller gaspiller beaucoup de son temps » et croit qu’il est préférable de travailler sur le terrain que dans le cyberespace. »

Quelle belle assertion! Bien qu’elle soit possiblement maquillée car cet homme, lors des dernières élections, d’une manière directe ou non, a assurément fait avancer ses pions dans l’échiquier de la blogosphère. Je ne sais pas pour vous, mais il me semble que chaque petite victoire est importante. Par contre, c’est clair qu’aux yeux des médias, il doit avoir l’air de l’homme qui veut sentir les vraies gens, se farcir de phéromones, toucher le rugueux, tout ce qui est (facilement) manipulable, et tout le tralala! Selles de boeuf

Mais, pour sortir de l’hypothèse, j’aimerais analyser la politique sur le terrain versus la politique sur le web, dans l’optique où Mario Dumont pense vraiment ce qu’il dit. Et, tant qu’il n’y a pas de certitude sur la question, je vais être sérieux et analyser ses propos comme étant de l’argent sonnant!

Comme premier élément, je crois qu’il faut voir que la communication sur le terrain passe plus par le langage corporel et la rapidité des interventions, comme dans une séance de « speed dating », ce qui ne permet pas l’élaboration d’un dialogue d’égal à égal, étant donné qu’il ne s’agit pas justement de la poursuite d’une relation amoureuse. C’est essentiellement une entreprise de charme qui repose sur la déstabilisation du citoyen par la poignée de main, le sourire racoleur, et bien sûr les « pick up lines » issu du « brainstorming » psychosociologique…

Et quand il y a discours d’un politicien-vedette, je me pose la question à savoir si dans l’assistance il y a des gens qui sont là expressément pour se faire une opinion. J’ai un gros doute. Donc ici, sur ce quoi on mise, c’est sur le royaume de la partisanerie, de la manipulation et du vedettariat à la limite du cliché : ça ne peut plus voler bien haut, étant donné que la population en général ne sort plus de chez elle pour la politique; à peine pour voter aux élections.

Par contre, sur le web, il y a un effort des deux côtés puisque l’écriture et la lecture sont libres dans le temps, alors la réflexion est de mise : elle encourage l’analyse, donc l’intelligence du citoyen. S’il y a manipulation de l’information, tous les outils et même de l’aide sont disponibles pour le faire ressortir. Si le propos est illogique, les internautes et les blogueurs pourront le démontrer. Il y a un net désir de responsabilisation citoyenne et nous en sommes seulement qu’aux premiers balbutiements.

En résumé, il y a plus de possibilités de brassage d’idée sur le web, de plus en plus participatif, même si je crois que la place de la politique dans le cyberespace est encore trop concentrée dans les médias corporatifs, d’où le mépris de Mario Dumont envers la blogosphère libre, à tendance politique (et il faut se rappeler sa réponse positive et très rapide à l’invitation à souper du très médiatisé blogueur Patrick Lagacé pour s’en convaincre). Mais, il changera bien son fusil d’épaule quand les habitudes des gens changeront, ce qui devrait se faire assez rapidement à mon avis.

En fin de compte, la supposée nouvelle façon adéquiste de faire de la politique est plutôt archaïque, comme je le disais dans mon dernier texte sur la bévue de Simon-Pierre Diamond. Pour utiliser un terme en contradiction avec la transparence, l’opacité des tactiques adéquistes relève de l’anti-démocratie. Le fait de privilégier la forme au dépend du fond est assez démonstratif d’une démarche qui vise à faire ressortir le côté réactionnaire des gens, tant dans la réaction à un contact de proximité (sur le terrain), qu’à une réaction envers des positions lacunaires, qui encouragent la paresse intellectuelle et donc la sympathie envers leur cause. La haine des intellectuels, ainsi que des politiciens qui s’assument en tant que tels, est un bon filon pour eux.

La blogosphère politique propose une prise en charge de sa propre opinion, et fait la promotion de la liberté de penser de chacun. Qu’un politicien comme Mario Dumont le dénigre est très représentatif du peu d’estime qu’il semble avoir pour la liberté de ses concitoyens, en dehors de la complaisance partisane. Je me demande bien comment les blogueurs adéquistes ont pris le coup…

(La photographie provient du site du photojournaliste Francis Vachon)

Post scriptum :

Mario Asselin cite ce texte sur son excellent blogue Mario tout de go. Il fait un parallèle avec le silence des blogueurs adéquistes depuis quelque temps et même le fait « qu’André Arthur se soit planté avec son blogue. » À lire!

L’argent sale et ma blogosphérite aigüe…

Le tout à fait anonyme Antipollution m’a dirigé vers le tout à fait vrai Joseph Facal et j’ai lu avec attention leurs deux billets respectifs (comme quoi je ne suis pas du tout discriminant!). L’argent sale, billet de ce dernier, est un billet que je classerais dans la catégorie : généralités partisanes sous des prétentions hautement sociologiques.

Il fait le parallèle entre les représentations traditionnelles de nos « héros » culturels très enclins à la pauvreté, la fragilité, l’abnégation et notre supposée peur de la richesse, en l’élevant au rang des Bonhomme Sept Heure et autres épouvantails enfantins. Il donne en exemple des succès cinématographiques et télévisuels comme Le Déclin de l’Empire Américain, Les Invasions Barbares, Les Bougon et La P’tite Vie pour illustrer d’une manière condescendante notre imaginaire bicéphale, partagé entre les « bourgeois décadents, jouisseurs, cyniques, qui passent leur temps à boire et à manger » et « des familles de minables » projetés « au rang d’icônes sympathiques ». Pourtant, au premier coup d’oeil, il est clair que la différence et la ressemblance entre La P’tite Vie et Les Bougon se passe très bien d’analyse, même au deuxième degré : leurs liens dans son texte se résument à pas grand-chose, peut-être un peu d’opportunisme? Alors, atteint depuis plus de six mois de la blogosphérite aigüe, je n’ai pu m’empêcher de lui faire parvenir au moins mon point de vue général. Hé hé!

Donc, je lui ai écrit, mais sans jamais oser penser pouvoir démarrer un débat avec lui personnellement, car je ne suis pas dupe de son utilisation politique de la blogosphère, autant j’ai pu faire preuve d’enflure verbale dans cette phrase-ci… Pour avoir fait le tour des commentaires de son blogue, sa participation se résume à une forme de paternalisme : la simple modération du bloguemestre, bien qu’il la communique par écrit quelquefois. Donc, je ne peux que me rabattre sur l’espérance que quelqu’un prendra sa défense pour poursuivre la discussion. Pauvre malade que je suis.

Voilà mon commentaire :

C’est drôle, mais moi je ne vois pas de problème avec la richesse en tant que telle, mais bien avec le changement de valeur qui va avec, d’où le classique : « Une personne qui a moins de 20 ans et qui est à droite n’a pas de coeur. Une personne qui a plus de 40 ans et qui est à gauche n’a pas de tête… ».

Moi je veux voir des riches qui, avec ces moyens en dehors de la portée des gens ordinaire, s’impliquent pour faire changer les choses dans un sens respectueux de la race humaine, de la flore et de la faune. Alors, le protectionnisme économique égocentrique que l’on voit en ce moment me fait de la peine. Et quand je pense à la richesse, je pense aussi à cette citation : « With great power comes great responsibility. »

Les gagnes-petits sont à la merci de l’influence des grands. Et de réduire toute cette question à une rhétorique qui exclue la causalité des pouvoirs économiques est à la limite de l’indécence.

Et j’irais même plus loin. Je crois qu’il pousse l’indécence jusqu’au point où il fait la promotion de la richesse sans la responsabilité, car il y a un vide exemplaire à combler et je ne vois nulle part dans son texte, ni dans son clan d’ailleurs, de solution autre que sa nébuleuse finale : « La longue marche des Québécois est un cheminement psychologique autant qu’une affirmation économique et politique. Et elle est loin d’être terminée. »

N’êtes-vous pas d’avis qu’il manque beaucoup de chair à l’os?

Le TPL : quand on ne cherche pas le trouble et qu’on l’a quand même…


Je suis soulagé. Il y a une personne dans ma famille qui a des problèmes de personnalité assez contraignante pour elle et son entourage, dont moi. Et en plus, je suis bien un de ceux qui s’en occupent le plus : je fais même un peu office pour elle de psychologue (à deux sous, mais c’est mieux que rien!).

Son problème est devenu très grave dans les dernières années et, avec quelques membres de la famille, nous en sommes venus à la conclusion qu’elle était peut-être maniaco-dépressive et qu’elle devait donc consulter un professionnel de la santé au plus vite. Et par bonheur, j’ai réussi à l’en convaincre : le professionnel lui a dit que ses problèmes venaient sûrement du fait qu’elle est dans sa ménopause… Le hic, c’est qu’elle a ces problèmes depuis toujours.

Alors, laissez-moi vous dire que je n’y croyais pas vraiment, mais le fait qu’elle sache qu’elle n’est pas « malade » lui a tellement redonné la bonne humeur que je n’ai pas pu la contredire. Depuis ce temps, ça va très bien. D’après mon expérience, ça ne pourrait continuer comme ça éternellement…

Tantôt Douce m’a parlé d’un reportage qu’elle a vu à l’émission « Une pilule, une petite granule ». Il concernait le trouble de personnalité limite (TPL) : trouble dont serait atteinte environ 2% de la population. D’après ma compagne, ça serait bien ça, et après avoir lu la majeure partie des informations contenues dans le site francophone qui se consacre à ce sujet, j’en suis convaincu. Reste à savoir comment amener le sujet sans qu’elle se braque : mais j’ai confiance, je suis pas mal habitué à la prendre avec des petites pincettes…

Pour résumer le plus possible le TPL, les personnes en souffrant sont à la base hypersensible et impulsive, ont beaucoup de difficulté à gérer le stress et ont vécu dans un environnement familial et social dysfonctionnel. Ce trouble transparaît chez les personnes atteintes par de l’instabilité émotionnelle intense et subite (contrairement à la bipolarité qui fait se développer ces écarts sur de plus longues périodes), de l’intensité, de la fragilité et de la douleur émotionnelle, qui se solde souvent par de la violence verbale et même parfois physique, puisque la personne n’arrive pas à se raisonner, comme les gens en général. Aussi, cette tendance lourde peut avoir des répercussions au niveau comportemental par de l’impulsivité maladive qui mène parfois, selon les cas, à des dépenses monétaires absurdes, à de la toxicomanie, de l’alcoolisme, à de la conduite automobile dangereuse, et même à des crises de boulimie. Dans le pire des cas, cela peut se rendre jusqu’à des tendances suicidaires. Et c’est bien cette dernière manifestation qui me fait le plus peur puisque cette personne ne se gêne pas pour avouer ses pensées suicidaires en temps de crise.

J’espère vraiment que de mettre le doigt là-dessus lui donnera le goût de continuer son travail sur elle-même et surtout, de retourner voir un médecin qui la diagnostiquera comme tel, si c’est le cas. Le fait de voir plus clairement un problème et sa source est déjà un bon début de guérison. Je le souhaite aussi à tous ceux qui en souffrent, et à leur entourage.

L’image vient d’ici.

Apprivoiser les différences entre les deux sexes

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Selon le psychologue clinicien et psychothérapeute Serge Ginger, il y a beaucoup de différences au niveau physiologique entre les cerveaux des hommes et des femmes. Donc, cela influencerait (en général) les capacités intellectuelles et la perception des deux sexes. L’examen complet de ces différences est assez surprenant et je vais vous faire part de celles qui m’ont le plus marqué.

La première concerne l’émotivité. La femme serait moins émotive que l’homme, mais elle l’extérioriserait plus. Ainsi, les femmes font plus de tentatives de suicide, mais réussissent moins souvent, tandis que les hommes essayent moins souvent, mais réussissent plus… Ce qui revient aussi, dans le tableau où sont énumérés en vrac les différences, que la femme a « Besoin de parler et d’être entendue » tandis que l’homme a « Besoin d’agir et de chercher des solutions ».

Pour ce qui est du caractère, il semblerait que 1/3 est héréditaire, 1/3 est congénital et 1/3 est acquis. Pour l’aspect congénital, il faut noter que « l’embryon est féminin pendant les premiers jours, et la masculinité est une lente conquête, hormonale et éducative. Ainsi, la fille n’est pas un garçon qui a perdu son pénis (comme le supposait Freud), mais le garçon est une fille qui a gagné un pénis. (L’envie de pénis est une hypothèse non vérifiée par l’expérience : ainsi, chez les transsexuels, on trouve cinq fois plus d’hommes désirant devenir une femme, que de femmes voulant devenir un homme…). »

Les chercheurs expliquent ces différences par la sélection naturelle tout au long de l’évolution de l’humanité. « Cette évolution adaptative aurait modelé nos cerveaux et nos organes des sens, à travers l’action conjuguée des hormones et des neurotransmetteurs :
• L’homme s’est adapté à la chasse sur de grands espaces (ainsi qu’à la guerre entre clans et tribus) impliquant une poursuite muette du gibier pendant plusieurs jours, puis le retour vers la grotte (sens de l’orientation). Peu d’échanges verbaux : on a calculé, qu’au cours de toute sa vie, un homme préhistorique n’avait rencontré que 150 personnes environ.
• Le cerveau de la femme, pendant ce temps, s’est adapté à l’élevage de sa progéniture et au partage verbal, dans le cadre restreint de la grotte ;
Ainsi, sur le plan biologique, les hommes sont programmés pour la compétition, les femmes pour la coopération. »

Mis à part le côté presque anecdotique de ces résultats, il est très intéressant de les connaître pour une compréhension plus large de notre société. Et même, à un niveau plus personnel, de la compréhension plus poussée de nos rapports amoureux, de nos amitiés, de tous les liens sociaux, en fait. À la lumière de nos différences, nous pourrons nous ajuster plus amplement au diapason des autres. Comme le dit bien Sylvie Poirier dans son éditorial du magazine Elle Québec du mois d’octobre, « de nos jours, on constate que ces spécificités ont tendance à s’amenuiser, le mouvement féministe y étant pour beaucoup. À force de luttes et de revendications pour l’égalité des sexes, les femmes ont bousculé l’ordre établi, forcé les hommes à s’interroger sur la condition féminine et, par le fait même, sur leur propre condition. »

Donc, ce qui est surtout bien avec ce genre d’étude, c’est que ça nous permet de remettre en question l’ordre établi, les rôles de chacun, tout en respectant et en nous adaptant aux forces et aux faiblesses de chaque sexe, et même, encore mieux, de chaque personne. Après une domination quasi totale du paternalisme dans le passé, nous serions mûrs pour un peu plus du côté féminin dans notre société, puisqu’il est prouvé que la coopération est sa force. La compétitivité masculine a bien besoin de ce contrepoids dans le monde où nous vivons, car notre avenir en dépend!

Encore Mailloux! (bis)

Il n’y a que Patrick Lagacé pour pouvoir m’intéresser à cet énergumène de Mailloux! Pour ceux qui ne me suivent pas depuis le début, j’ai pété quelques coches à son sujet, ici et . Pat nous parle d’une nouvelle concernant le crétin en question et du fait que cette nouvelle a été une des plus lues de la journée… Je ne l’ai pas lu mais j’ai lu les commentaires de son blogue, celui-là m’a frappé :

jean-lucproulx

Le Lundi 27 Août 2007

Le Doc Mailloux est vrai, parle au nom du peuple et dénonce la pensée unique au Québec.

De plus, il a révolutionné le monde de la psychiatrie et est l’un des rares psychiatre d’aujourd’hui à s’appuyer sur Freud.

La chasse aux sorcières dont il est victime n’est que la meilleure façon que le très gauchiste Collège des médecins a trouvé pour lui fermer la trappe, parce qu’il est contre l’idéologie gau-gauchiste prônée par le Collège des médecins.

Tout ça à cause de ses propos à Tout le monde en parle.

Regardez l’entrevue!

Ils ne le laissaient même pas parler, il a été crucifié sur la place publique devant le tribunal populaire présidé par Guy A. Lecave, son bouffon de service Danny Turcotte et leur chum du Plateau Dan Bigras.

hyperlien

C’est une humiliation totale pour un génie de son acabit.

Ma réponse va comme suit :

Le Doc Mailloux, ce Q-tip pas propre, qui se vante gros comme le bras de nous fourrer avec son fromage (remarquez l’image pour contrer la censure…), serait un génie! Einstein doit se retourner dans sa tombe…  Pour répondre à Jean-Luc Proulx encore plus, je l’ai vu l’entrevue et je n’y ai vu et surtout entendu qu’un paquet de raisonnement à cinq cennes, qui masquait le peu de bon sens qu’il lui reste derrière sa mégalomanie, puisque je crois que tout le monde en a quand même un peu… de bon sens on s’entend! La simple évocation de sa pseudo étude sur l’infériorité des noirs lui mériterait une disparition des ondes et du web pour qu’il puisse clopiner en paix avec ses moutons, ou mieux ses chèvres, question de rehausser positivement le standard des réflexions populaires. Malheureusement, la connerie marche trop bien dans ce Québec vitaminé au conformisme et à la chasse au BS. J’ai ma petite théorie sur lui : il aurait été un bon psychiatre sans sa notoriété médiatique. Son sentiment de supériorité a augmenté exponentiellement avec le nombre de ses patients « virtuel ». Il me semble normal que sa compassion et son empathie aient foutu le camp par la même occasion.

Et en plus, j’ai écrit ça après avoir lu son commentaire en diagonale, et donc surtout accroché sur la génialité et sur la question de l’entrevue. J’ai noté après coup le passage où il clame l’originalité du psychiatre à grosse tête à s’appuyer sur Freud… Si je ne m’abuse, Freud n’est pas Dieu, d’où ça sort ça? Encore du raisonnement à cinq cennes… deux même…Petit questionnaire amusant : vous avez sûrement remarqué que cette photo regroupe mes deux préférés, lequel d’après vous est le plus mieux pour moi?

Ajout (28 août) :

Tel que lu sur cyberpresse :

Lorsque le Dr Pierre Mailloux a tenu des propos jugés racistes sur les Noirs à l’émission Tout le monde en parle, ce n’était pas le psychiatre qui parlait mais plutôt l’artiste. 

Mailloux un artiste! Que toute la communauté artistique de la tivi s’affuble de ce sobriquet peut-être, mais lui!J’aurai l’air snob et je m’en fous, mais il me semble que rendu là, mon diplôme d’artiste ne vaut plus grand-chose…À la base, un artiste est quelqu’un qui crée des oeuvres artistiques (donc on enlève 95% des faces qu’on voit dans les médias – et 95% c’est généreux!) et qui est reconnu par ses pairs. Tiens, je pense que je viens de donner des cristi de bons arguments au Collège des Médecins!Mais je sais bien que pour tout le monde, quand tu es dans l’Union des Artistes, t’es censé être un artiste… ça le dit! C’est quand même bizarre qu’avec mon diplôme, je ne sois pas automatiquement dans cette union… vous trouvez pas?En tout cas, je ne sais pas qui, de l’avocat ou de Mailloux, a eu cette brillante idée… Que ce soit un ou l’autre c’est loin d’être génial!Et celle-là est trop bonne :

Il soutient même que son client a été victime de moqueries de la part de l’équipe de Guy A. Lepage, notamment en qualifiant ses arguments de «boîteux», et qu’il y a eu hostilité envers lui. 

Je pense qu’il a pris le terme « boiteux » un peu trop personnel…

L’immigration ou un super baby-boom organisé?

Le sujet de Steve Proulx aujourd’hui sur le blogue Opinion de Branchez-vous est vraiment intéressant. Il discute de la démographie québécoise pour qui, même en regard du mini baby-boom actuel, « le taux de natalité n’est qu’à 1,6 enfant par Québécoise. » Donc, « En 2100, on ne trouvera plus que trois ou quatre millions de Québécois de souche. » L’article se réfère aux propos du démographe Jacques Henripin, parus dans le journal Le Devoir. (Le lien ne se rend pas à l’article en question, il n’est pas disponible sur le web…)

À mon avis, le gros du problème est le fait de ne pas avoir assez de moyens pour arriver avec seulement une personne du couple au travail, surtout si on pense que les parents doivent prendre en charge l’éducation le plus longtemps possible à la petite enfance.

Pourquoi il y a 25 ans le chum de ma mère réussissait à tous nous faire vivre (nous étions 7 dans la maison) avec environ 50 000 $ et que de plus en plus, à mesure que nous partions de la maison, son train de vie baissait même s’il gardait le même emploi et que son salaire augmentait selon sa convention collective? Vous me répondrez l’inflation, je sais. Mais nous devons constater qu’il y a maintenant un déséquilibre entre les profits des entreprises (et le prix de leurs produits et services) et les salaires des travailleurs.

Aussi, dans le contexte où le travail semble nuire à la quantité d’enfants et la qualité de leur éducation parentale, je constate que la bande des Lulucides est complètement dans les patates! Quel est le but ultime de l’humanité sinon de se reproduire! Quel est le but ultime des entreprises : faire le plus de profits possible en augmentant les prix et en baissant les salaires! Il y a contradiction. D’où l’obligation pour les deux personnes du couple de travailler pour arriver. (Et même avec le nombre de burn-out et de problèmes psychologiques liés au travail, nous nous faisons répéter comme une litanie que nous ne sommes pas assez productifs…)

Alors, si avoir un enfant est trop contraignant financièrement, qui se lancera dans l’aventure une deuxième fois, et une troisième fois? Il faut quand même ne pas oublier que c’est à partir du troisième enfant qu’il y a augmentation…

Et en même temps, en se plaçant dans le contexte mondial, vouloir faire augmenter la démographie du Québec par la hausse de la natalité est presque absurde. Je serais plus d’accord avec la prise en charge de l’immigration pour bâtir un Québec de plus en plus francophone : la culture et la langue sont des vues de l’esprit et s’incarnent dans qui veut bien les endosser.

La crise d’angoisse

J’ai relaté voilà quelque temps sur un blogue un problème que j’ai déjà eu, c’est-à-dire une crise de panique. Le thème de cette semaine, « La crise d’angoisse », sur le site littéraire « Les Impromptus Littéraires / Coitus impromptus V.3.0 » m’a donné l’idée de décrire mon expérience de manière poétique. Je l’ajoute ici pour vous :

Ceci ne sera pas de la fiction. Pas même un grossissement à la loupe. Pas celle du scientifique en tout cas.

L’obscurité qui m’a enveloppé est plus ténébreuse que de se fermer les yeux. Du noir, parfaitement sans lumière. La mort serait la plus parente comparaison.

Après coup, c’est comme un deuil de soi-même. La respiration courte comme un fil blanc, pour observer cette vie qui entre et sort en soi — un miracle incessant — pour recoudre le redressement, à coup de pioche sur l’optimisme : c’est une montagne bien dure à percer lorsque l’angoisse a malmené, comprimé comme une éponge son propre coeur.

Je le disais sans trop de pudeur, je l’ai vécu véritablement. La distance temporelle m’est serviable puisque je peux sourire pendant la description.

Cette panique est un mystère contemporain. Je ne pourrais pas être plus flou sur cette crise qui m’a laissé pantelant. Mais c’était une sorte de folie qui poussait comme un plan d’herbe à puce, chatouillait ma confiance en cavalcade. Précurseurs d’un drame, des mois de tiraillements m’annonçaient quelque chose, mais sans le pointer ni l’annoncer. Je me suis retrouvé par terre — black-out — alors que je me devais d’être plus vivant que d’ordinaire : mon pain et mon beurre me le demandaient.

Quand j’y repense, c’est presque drôle, dans la mesure où il n’y avait pas de monstre ni de fantôme pour m’apeurer. Quelque chose en moi a déglingué mes mécanismes de défense. La source du pourquoi a toujours été perdue et je ne saurai jamais comment la reconnaître. À la place, j’ai composé un nouvel être qui contient encore celui d’avant la chute. Ce n’est pas du tout original : personne n’est à l’abri des malheurs ni des bonheurs qui tissent cette épopée anecdotique qu’est la vie dans sa durée.

Sinon, je n’y pense plus, sinon rarement, c’est de l’histoire ancienne. J’ai délibérément évacué le plus possible la description réaliste pour mettre l’emphase sur les images, pour ne pas réactiver l’empreinte, cette clé que j’ai avalée. La peur que ça me reprenne est toujours tapie quelque part. Quand je sens l’odeur du vide, j’en ai des sueurs froides.

In Memoriam (bis)

Dimanche dernier, je suis allé aux obsèques de Sylvain Cardinal (j’en profite pour vous présenter Eric et son texte Lagrimea, mon ami qui m’a accompagné là-bas, nouveau blogueur qui deviendra grand, je l’espère). Il y a eu beaucoup de monde, plus d’amis que de membres de sa famille. Cet homme savait s’agglutiner beaucoup des gens autour de lui. Il gravitait autour de plein de monde.

En arrivant au salon, j’ai parlé à Martine, une de ses ex. Elle m’a raconté en détail ce qui est arrivé. À vous faire dresser les poils partout sur le corps. Sylvain travaillait beaucoup, il a passé une nuit blanche, s’est endormi assis sur son divan au début de l’après-midi, avec une cigarette allumée. Les pompiers l’ont retrouvé dans le couloir, sans connaissance. Il est mort de ses multiples brûlures le lendemain, si je me souviens bien de ce qu’elle m’a dit.

Après la cérémonie (et la qualifier de triste est insuffisant), à cheval entre le religieux et l’athéisme, j’ai parlé avec beaucoup de monde, dont François, un ancien compagnon de travail. Il m’a dit que cette mort l’a fait beaucoup réfléchir, étant donné qu’il a le même genre de train de vie. Il m’a avoué qu’il considérait travailler trop, et qu’il s’en ressentait physiquement et psychologiquement. Je lui ai dit simplement qu’il fallait écouter son corps. Je me suis dit que j’avais de la difficulté à suivre moi-même ce conseil…

En retournant ça d’un bord et de l’autre, je ne pense qu’aux Lulucides qui trouvent que l’on ne travaille pas assez. Combien d’accidents comme celui-là, de dépressions, de problèmes psychologiques est-ce qu’il va leur falloir pour comprendre que la vie des individus qui composent cette société vaut plus que son économie?

J’ai un secret pour vous


Vous connaissez Le Secret?

Il n’y a pas de grand secret à dire que d’être optimisme par rapport à nos buts dans la vie risque de donner de meilleurs résultats que d’être déprimé et négatif. Je n’ai rien contre le message, mais ça me fait trop penser à la logique d’un livre du genre : « Comment devenir millionnaire »

Personnellement, ça ferait longtemps que j’aurais une carrière d’artiste, de chanteur, que mon roman serait sur le marché et que je vivrais seulement de ma création s’il suffisait de croire en son potentiel pour que ça marche. Après presque vingt ans de rêve, je sais très bien que ça pourrait m’arriver dans seulement vingt ans et je ne désespère pas pour autant. Et quand ça va m’arriver, ah! ça oui je vais me dire que c’est à cause de mes prières pour ma cause que c’est arrivé… C’est n’importe quoi. Beaucoup de travail, beaucoup de chance, la simplicité même. Une technique secrète pourrait permettre de contourner ça? Laissez-moi rire d’un rire sonore et guttural.

Alors, sans avoir vu le DVD en question, je peux au moins dire que ce secret n’en est pas un. En fait, ça tout l’air d’être de la psychopop mystique et mise en marché dans la lignée des succès comme celui de Dan Brown avec son Da Vinci Code.

Leur belle pensée magique va leur octroyer une foule de beaux billets de toutes les couleurs pour sûr, le vide existentiel contemporain n’attend que ce genre de chose, mais ils n’auront pas mon argent, j’aime mieux l’héroïne, hé! hé!


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