Vous me direz que je suis beaucoup sur son cas dernièrement, mais ça fait quelque temps que je lis ce blogue, Chez nous c’est pas Pauline Marois, par curiosité, pour comprendre la bête libérale provinciale. Et ça tombe bien parce qu’à mon avis le blogueur ne réussit de plus en plus qu’à se mettre les pieds dans la bouche avec son projet de démolir virtuellement Pauline Marois (comme chef du Parti québécois – principal parti souverainiste – et non comme femme politique, ce que j’ai fait assez clairement au moins une fois ici) et ça devient de plus en plus évident!
Son texte discute de la présentation, par Pauline Marois, d’un projet de loi sur l’identité québécoise. Le pire, c’est qu’il trouve que c’est une bonne initiative, mais avec quelques hics : « c’est que cela favoriserait la souveraineté » et que cela « exigerait une bonne connaissance du français pour accueillir tout nouvel immigrant. D’abord, cela réduirait considérablement le taux d’immigration au Québec. Ensuite, peu d’immigrants ont cette connaissance. »
J’étais bien d’accord pour réfléchir derechef à cette question, mais la suite de son texte ne fait que prouver qu’il accepte la non-connaissance du français pour les nouveaux arrivants au Québec que par justification pour sa propre paresse intellectuelle et linguistique :
Par exemple, j’aimerais bien aller vivre quelques années en Suisse ou en Allemagne. Si on exigeait de moi une bonne connaissance de l’Allemand, je serais cuit.
Pour ma part, j’assume ma propre paresse intellectuelle et linguistique en restant ici et en ne projetant pas de partir de sitôt. Un effort d’apprentissage d’une nouvelle langue serait pour moi la prémisse à un projet d’émigration. À mon avis, c’est la base du respect pour la terre d’accueil. Et je lui ai fait part de cette manière :
Ça prend bien un fédéraliste anglocentriste pour écrire ça…
Franchement, tu ne voudrais pas, par exemple, pouvoir discuter minimalement avec les Allemands dans leur langue et en apprendre donc plus sur leur culture? Ce n’est pas aller vivre dans un autre pays que tu voudrais, c’est faire du lèche-vitrine! Il me semble qu’on choisit d’aller vivre dans un pays étranger pas seulement pour les beaux paysages…
Ajout (vendredi 20h40) :
Voici un très bon commentaire paru sur le dit blogue :
19 Octobre 2007 à 6:23
Comme immigrant j’ai fait l’expérience suivante. Ceux qui disent qu’il faut s’assimiler, faire comme chez nous, ne sont en général pas racistes. Ceux qui sont racistes sont ceux qui disent, viens, gardes ta culture et ne te mêles surtout pas à nous. On t’a préparé un joli ghetto dans le quartier St-Michel ou St-Laurent, l’immigrant cela rapporte des $$$$.
On veut des immigrants, mais ce sont des humains qui viennent.