Posts Tagged 'Quebecor'

Questions nationales : impressions et réactions

Visitez mon nouveau blogue :  http://www.renartleveille.com/

J’aimerais revenir sur ma soirée d’hier au cinéma Quartier Latin où j’ai assisté au visionnement du film « Questions nationales », en compagnie du blogueur Lutopium. De visu, j’ai pu remarquer la présence de Pauline Marois, Gilles Duceppe, Pierre Curzi, Françoise David, Pierre Dubuc, Michel David, Bernard Drainville, Pierre Karl Péladeau et Julie Snyder. Mais avant de poursuivre, j’aimerais faire une parenthèse au sujet de M. Péladeau.

Moi qui ai fait beaucoup de recherche ce matin pour mon billet chez BV! au sujet de ce film, j’ai remarqué que la couverture est quasi inexistante chez Canoë : le site qui regroupe la diffusion web des médias de Quebecor. Pourtant, la très fédéraliste La Presse-Cyberpresse en a parlé abondamment (ce qui est plus ou moins dans son intérêt…), Radio-Canada aussi et bien sûr Le Devoir. Je sais bien qu’il y a l’homme, et son entreprise, et qu’ils ne sont surtout pas indivisibles, mais ça reste pour moi questionnant, d’autant plus que sa présence était « remarquable ». Soit.

Donc, comme je le titrais ce matin, ce film est utile. Qu’on y arrive ou non à cette souveraineté du Québec, cet exercice a au moins le mérite de marquer l’Histoire, de faire comme un arrêt sur l’image. Ce qui ressort aussi beaucoup, c’est le réalisme, là où les uns voudraient gommer l’opinion des autres, et je vais paraphraser mon ami Lutopium qui disait : « alors que nous étions trop près de l’arbre, nous voyons maintenant clairement la forêt ».

On y débloque en quelque sorte fictivement le dialogue, qui est toujours bloqué entre les deux camps. Pourtant, la réalité, c’est que finalement, comme l’indique dans le film l’historien Jocelyn Létourneau : « Ni Trudeau, ni Lévesque n’ont gagné leur pari de québéciser les Québécois ou de canadianiser les Québécois. » L’enjeu est le même, c’est la réalité qui a changé.

Là où l’argument économique est moins important, puisque le Québec s’est grandement développé, celui linguistique et culturel prend maintenant la relève comme le soulève Gilles Duceppe en pointant la mondialisation à la sauce anglophone, argument que j’ai moi-même utilisé ici et ailleurs. Mais le plus grand problème de cet argument, c’est qu’il est beaucoup moins quantifiable, pour ne pas dire moins fiable… C’est beaucoup moins drôle de dire « nous crevons de faim » que « notre culture et notre langue se meurent » alors que c’est encore dit en français!

À ce sujet, un des moments forts du film a été pour moi quand le politicien catalan Jordi Pujol annonce qu’il doit partir, mais revient pour spécifier que résister à l’espagnol est difficile, mais que ce n’est rien par rapport à la résistance face à l’anglais. Et en plus, c’est un homme tout à fait attachant, il faut voir le film ne serait-ce pour l’écouter expliquer la situation de la Catalogne.

Aussi, j’ai été surpris de remarquer que la situation écossaise me semblait plus proche de la nôtre, malgré le fait que les Écossais parlent l’anglais comme les Britanniques. Peut-être parce que justement notre système politique est aussi britannique. Mais bon, il ne faut surtout pas oublier que les Écossais actuels sont le résultat d’une assimilation réussie. Je trouve que c’est une bonne réponse à André Pratte qui ce matin annonçait un peu trop sérieusement l’impossibilité de notre assimilation, en réaction aux propos de Gilles Duceppe dans le film.

Autres propos qui m’ont fait réagir, ce sont ceux d’un adéquiste qui répétait constamment, lors de son entrevue : « référendum » et « répétitif »… Il faudrait peut-être lui rappeler que l’utilisation de l’adjectif « répétitif » est absurde quand il s’agit de qualifier deux référendums qui ont eu lieu à 15 ans d’intervalle!

Je pourrais continuer longtemps comme ça, mais, en gros, j’ai espoir que la sortie de ce film débloquera le tabou actuel qui enveloppe depuis trop longtemps la question de la souveraineté du Québec. Les réalisateurs ont beau proclamer le film de « non-partisan », néanmoins, il aidera peut-être à pousser l’Histoire dans un sens ou dans l’autre, comme quoi la culture est un de ses moteurs importants, et surtout, non négligeables.

Les blogues Canoë sur TLMEB

Visitez mon nouveau blogue :  http://www.renartleveille.com/

Je trouve ça agréable parfois de regarder ce qui se passe du côté des rangs sur le site TLMEB. Pour ce qui est de mon propre rang, je sais très bien qu’il y a beaucoup d’impondérables qui font en sorte que je peux me retrouver une position plus haute ou plus basse, mais depuis la dernière fois où je suis allé regarder le palmarès de ma catégorie, Opinion, je sais que les chances que je me retrouve premier (ce qui est arrivé je crois pendant le Pataklow!gate) sont devenus pratiquement nulles.

Pourquoi? Parce que mon grand ami Richard Martineau s’est retrouvé inscrit. Et j’écris « s’est retrouvé » parce que je doute fort que ce soit son idée d’aller « jouer » avec les petits… (Et mon doute s’est consolidé en constatant que beaucoup de blogues Canoë y ont été inscrits, dernièrement – mais bon, c’est tout à fait normal puisqu’il semble il y avoir un partenariat entre TLMEB et Canoë.)

J’écris ça, « avec les petits », mais en même temps je suis surpris de savoir que son trafic, pour les dernières statistiques disponibles, oscille entre 1329 et 3187 visites par jour. Il me semble que, par exemple, pour Patrick Lagacé, ça ressemble pas mal plus à des chiffres comme 10 000 visites par jour (c’est pour quand ton inscription sur TLMEB pour qu’on puisse le constater de visu, Pat?). Mais quand on regarde le palmarès général au niveau du Québec, Richard Martineau se retrouve, au moment où j’écris, en 18e position, entre autres derrière Descary.com, Banlieusardises, La Clique du Plateau et Vincent Abry, qui ce dernier a atteint dernièrement pour un jour 13 707 visites. Même que le blogue de Canoë le plus haut dans le palmarès général se retrouve une place au-dessus de Rick, en 17e position : Mangeux de puck. Au niveau sport, ce dernier se fait damer le pion par Tout sur le hockey, Rumeurs de transactions, Fanatique.ca et 25stanley. Et tout ça, par des citoyens!

J’ai toujours pensé que les blogues corporatifs (sur Canoë, Cyberpresse et Radio-Canada) étaient à la base une grosse coche au-dessus au niveau trafic, mais je déchante, manière de parler. Et je suis encore plus surpris parce que Canoë est une partie de Quebecor, donc vraisemblablement en meilleure position que les deux autres.

On passe donc de chances presque nulles à probables? Hé hé!

Fatigué PKP?

pkp-conflit-jdem

Ajout :

Conflit au Journal de Montréal – Les syndiqué-es votent la grève à 99,6 %

C’est rare qu’on voit des majorités comme ça…

Pierre Foglia en rajoute une couche…

pierre-foglia

Ouin, il se prend pas pour de la marde le Foglia :

Je pourrais aussi écrire toutes le (sic) chansons du prochain CD de Daniel Boucher, mais je n’ai pas vraiment le temps: je vais mourir bientôt

Le pire, c’est que je hais Daniel Boucher (son personnage : pour m’être pogné avec lui à l’époque de son premier album à cause d’une histoire de manteau que j’avais laissé sur le comptoir à côté de mon cubicule de dj assez longtemps après trois heures — je n’étais pas et je ne suis pas encore le gars du vestiaire…; sa musique et ses paroles que je trouve tellement convenues), mais je n’irais pas jusqu’à écrire que je pourrais me transformer en son clone au niveau créatif en criant : ciseau!

Mais au moins, Daniel Boucher fait sa petite affaire dans son coin, s’enfle seulement la tête pour ce qu’il fait…

Pour le reste de sa chronique (que j’ai lu par les bons soins de Patrick Dion), je ne pense pas qu’il a tort de dénigrer les gros succès cinématographiques comme « Bienvenue chez les Ch’tis » ou « La grande séduction » et de pointer la paresse du troupeau au niveau culturel, mais bon, pour ma part, c’est bien rare que je ne trouve pas au moins quelques petits côtés positifs à quelque chose, même dans « La grande séduction », ce qui s’appelle de l’ouverture. Demander de l’ouverture à Pierre Foglia? Laissez-moi rire…

Ça me fait penser à une anecdote assez récente. Pierre JC Allard a eu l’idée de demander à des personnalités d’écrire quelque chose pour le blogue « Les 7 du Québec ». Il a donc envoyé des courriels, dont un à ce vieux schnoque. Sa réponse est publiée sur le blogue (j’avoue que le procédé est assez spécial…) :

C’est gentil, merci, mais je ne blogue pas, je ne lis jamais les blogues en fait je me contrecrisse des blogues.

Ce que je comprends de ça, c’est : si tu ne reçois pas un chèque de Gesca ou de Quebecor (ou tout autre média, corporation, compagnie, etc.) après publication de tes écrits, t’es pas digne d’intérêt! Selles de boeuf!

Je doute fort que Pierre Foglia, s’il commençait sa carrière aujourd’hui à l’époque des blogues, deviendrait plus tard le chroniqueur vedette qu’il est en ce moment. Pour ceux qui comme moi ne peuvent plus trop le sentir, alors que ses effluves finissent toujours par se pointer au bout de nos nez, nous sommes victime de la conjoncture d’antan où il a été à la bonne place au bon moment avec absolument plus ou moins de talent que d’autres. Ces autres sûrement aigris de ne pas avoir eu sa chance… (Et le fait qu’il soit « un peu français » a bien dû aider aussi, à l’époque où l’expression « né pour un petit pain » était le mantra inconscient du peuple.)

C’est ça qu’on appelle l’Histoire. Le plus beau là-dedans c’est qu’elle se poursuit, différemment. On verra bien si elle va lui donner tort.

Changement chez les Couillard

Eh! oui, la cerise sur le sundae : après la drôle de sortie de Philippe Couillard pour le privé (enfin, c’est supposément pas officiel, mon oeil!), on apprend que Julie Couillard sortira son autobiographie en automne, gracieuseté de Quebecor, c’est ce qu’on appelle se faire des couilles en or…

Il va sûrement y avoir plein plein plein de photos de Julie, je prédis que ça va se vendre comme des petits pains chauds! Si je me trompe, vous reviendrez me narguer…

Des suggestions de titre :

Des couilles et des hommes

L’art d’avoir des couilles au féminin (ah! non, trop long! et trop con!)

La butineuse

Sillon maudit

Bon, passons aux choses sérieuses, soit Philippe Couillard. Quand on sait « qu’il obtiendra immédiatement un nouvel emploi dans une organisation internationale ou dans le secteur privé », quand on regarde en arrière avec son ouverture d’esprit au privé en santé, et l’évolution positive de ce dossier pendant son règne, il est tellement facile de faire le lien et de biffer « dans une organisation internationale ou »…

(Photo : jeeked)

Voulez-vous coucher avec moi ce soir?

Je commence à peine à regarder l’histoire de la confrontation dans une assemblée entre Yves Michaud et Power Corp., mais je vais quand même me commettre au moins en ajoutant ici une hilarante citation d’un des articles de Canoë (Quebecor-TVA-Journal de Montréal) qui la relate :

À un moment, Paul jr [Desmarais] a proposé à M. Michaud de lui installer un lit dans la salle pour l’an prochain. Ce à quoi le septuagénaire a répliqué: « Je ne veux pas coucher avec vous. »

(Photo : aqui-ali’s photostream)

Pour leur souhaiter la bienvenue

QuébecPolitique.com annonce officiellement que le parti politique Affiliation Québec « vient tout juste d’obtenir le statut de parti politique autorisé par le directeur général des élections. » Intéressant. Je clique sur le lien qui mène vers le site officiel, en anglais bien sûr, et ils offrent gentiment une version française. Bien. Dans la première section, Préavis (? : traduction de Notices), on peut y lire, sous, Notre Mission :

*Poursuivre activement les intérêts et les pleins droits des Canadiens loyaux habitant au Quebec.
*Partition du Quebec si nécessaire, mais pas nécessairement partition.

Aidez-moi quelqu’un, je ne comprends pas exactement ce que la première ligne veut dire… Je suis bafoué dans mon droit de bien comprendre la mission de ce nouveau parti! Et ils ont omis l’accent aigu du Québec, comme Celine. Eh! que le Québec est malmené, en plus de ceux qui veulent lui ajouter un « or » à la fin…

Sans blague, les anglophones du Québec ont-ils vraiment besoin d’un parti comme ça en plus de l’influence de la langue anglaise qui nous provient du ROC, des États-Unis, des médias, de la culture, du web, donc mondialement? Ça me semble exagéré, mais on verra bien où cela nous mènera.

En tout cas, si ça peut enlever des votes aux Libéraux, ils sont la bienvenue!

J’appuie MédiaMatinQuébec!


C’est le 100ième journal gratuit MédiaMatinQuébec qui vient d’être distribué ce matin à Québec! Cette initiative des syndiqués du Journal de Québec (Quebecor) fait office de moyen de pression dans un conflit qui dure depuis 11 semaines.

Le dimanche 22 avril dernier, Quebecor a mis les employés-es de la rédaction et des bureaux du Journal de Québec en lock-out. Par solidarité, les employés-es de l’imprimerie ont déclenché la grève. Cela n’a pas empêché la multinationale, qui avait préparé son coup de longue date, de publier son édition du lendemain. Par contre, personne ne s’attendait à voir les syndiqués-es lancer leur propre quotidien parallèle, Média Matin Québec.

Et vlan dans les dents PKP!!!

Si vous voulez plus de détails et même participer à cet appui, Tétoine s’est occupé de tout!

Si, selon vos valeurs, une couverture médiatique de qualité est produite par un journaliste sur le terrain, en mesure de comprendre la réalité du sujet qu’il doit couvrir, n’hésitez pas à apposer cette bannière sur votre blogue.

Pour lire un autre article sur ce sujet, si vous n’êtes pas encore au courant de toute l’histoire, je vous conseille de vous rendre ici.

Branchez-vous!

Certains se souviennent sûrement de l’épisode où j’ai critiqué fortement cyberpresse par rapport à sa politique de modération et son refus de laisser tous les commentateurs inscrire des hyperliens sur le blogue de Patrick Lagacé, entre autres (c’est le seul que je fréquente sur ce site, en fait). Pour ce qui est des blogues de Quebecor, je m’en fous, je ne veux pas les encourager et leur esthétique me fait mal aux yeux. Pour ceux sur le Voir, c’est un milieu fermé, même s’ils offrent des bonbons aux membres (et il faut être membre pour laisser des commentaires) et je ne pense pas qu’ils acceptent les hyperliens : en tout cas, je viens de faire un tour rapide des commentaires et il n’y en a pas — et ça ne me tente pas de faire un essai — si je me trompe, faites-moi-le savoir. Alors désolé Steve Proulx, si tu me lis en ce moment, je peux te dire que je ne te lis que sur Branchez-vous car il y a au moins la possibilité de laisser son adresse de blogue en lien sur la signature : si je dépense de l’énergie pour écrire un commentaire sur un blogue, j’aime au moins avoir l’impression que quelqu’un va pouvoir venir me visiter facilement ici s’il trouve mon commentaire intéressant, et je ne pense pas avoir à expliquer que c’est la récompense des blogueurs bénévoles ça…

Et mon billet d’aujourd’hui concerne justement le blogue Opinion de Branchez-vous. Le dernier texte de Steve Proulx est au sujet de la nouvelle prétention « verte » de Wal-Mart et, en plus de mon commentaire, je trouvais à propos de laisser un lien vers mon texte, « L’éthique élastique », qui discute de l’emploi de gens bénévoles au Mexique comme emballeurs (payés donc seulement à pourboire) : dans le sens où il faut être vigilant, étant donné que cette compagnie ne respecte même pas son propre code d’éthique. Mais le site n’accepte que d’exposer les hyperliens en format texte. Alors, j’ai collé mon texte, ce qui donne un très long commentaire…

Je pense qu’il faut toujours avoir en tête que le web repose sur la possibilité et la facilité de rejoindre toute information. Si ça bloque d’un côté ou de l’autre, y’a un problème à mon avis. Est-ce que ça serait trop de qualifier ce problème d’éthique?

Je me demande bien pourquoi le site fonctionne comme ça. Pour empêcher les spams? Moi j’ai bien peur que ce soit pour minimiser les possibilités de sortir du site. Je le répète, mais le médium blogue implique le plus possible d’interactivité. Si le terme blogue est utilisé pour « faire beau » ou pour attirer des lecteurs vers des chroniques (ce qu’ils sont en fait, surtout si l’auteur ne dialogue jamais avec les commentateurs), je trouve ça très discutable… Ça ressemble à de la récupération dans un but mercantile et publicitaire. Le pire, je critique et je sais très bien que Branchez-vous s’est associé avec Cent Papiers, et que je suis un de leur collaborateur. Est-ce que je vais me la fermer pour ça? Non. Est-ce que je vais organiser un boycott des blogueurs contre ces sites qui nous mettent des bâtons dans les roues, pas certain encore, mais ça me tente. Beaucoup.

(Vous remarquerez que je ne me suis pas donné la peine d’ajouter des hyperliens dans mon texte, mis à part ceux qui se rendent vers mes textes. Pourtant, il y en avait beaucoup à ajouter, j’essaye de le faire justement habituellement — même si c’est long — parce que je crois à la dynamique des blogues : et je veux prouver par cela que c’est un petit jeu qui se joue à deux… Bon, je n’ai pas une moyenne de 1000 clics par jour, mais ça sera ça de moins pour eux, possiblement, hé hé!)

Alors, est-ce que ce message va se rendre jusqu’aux bonnes personnes? Je tente le coup sans rien forcer de plus, pour ma part…

Lettre ouverte à Patrick Lagacé

Pat, malgré que j’apprécie beaucoup ta plume et ton travail, je dois te dire que tu ne fais pas partie prenante de la blogosphère. Je m’explique. J’ai écrit un commentaire en rapport à ton excellent texte « Couper les plus pauvres » et j’y avais ajouté un lien vers un de mes textes, que je trouvais très à propos. C’est plutôt rare que j’inscrive des liens dans mes commentaires sur ton blogue, car je sais que la censure est souvent de mise (pour l’avoir souvent expérimenté et tu le sais déjà…), mais j’en vois quelquefois qui ont passé la modération avec succès.

Donc, après vérification, je me suis rendu compte que la partie de mon commentaire qui présentait le lien a été coupé, ne laissant que le début. Je comprendrais tout à fait si j’étais un spammeur, mais ce n’est pas du tout le cas, je n’ai même pas de pub sur mon blogue…

Je sais bien que ce n’est pas toi le patron de Gesca, mais je me demande si tu trouves cette situation injuste dans le sens où le choix et le partage des informations est bloqué de votre côté (je suis quasiment surpris de voir que tu as encore la liberté de mettre des liens vers des blogues et sites externes…). Pourtant, pratiquement tous les blogues que je fréquente ajoutent des liens vers les blogues ou les articles de cyberpresse. N’est-ce pas une manière insidieuse de garder le plus possible les lecteurs captifs au lieu d’ouvrir le flux de la communication?

Avec Quebecor, le problème est encore plus flagrant, car la modération est automatique et bloque toute tentative d’ajouter des codes ou des liens. J’en avais fait part à Dominique Arpin et il est d’accord avec moi (et j’espère que c’était vrai…). Donc, quand je peux, et le plus possible, je n’inscris pas les liens vers les sites et blogues de Quebecor. Est-ce que je devrai faire ça aussi pour ceux de Gesca? Je me pose la question vraiment sérieusement et songe même à organiser un boycott tellement je trouve cela inacceptable. En fait, cette lettre ouverte est un premier pas dans cette direction.

Ajout (Mercredi 20 Juin) :

La plume souverainiste a écrit un très bon texte en référence au sujet que je soulève ici, je tenais à ajouter le lien : elle ajoute des informations qui sont très pertinentes, comme toujours!

Pour que tout ne goûte pas PKP

Avec cette histoire de lock-out au Journal de Québec, j’avoue qu’il est facile de critiquer PKP et c’est vrai que les critiques contre cet homme peuvent paraître simplistes parfois. C’est comme si c’était obligatoire de chialer contre lui parce qu’il est riche et puissant. Je dirais à ceux-là d’étayer un peu plus leurs arguments, car oui, il est possible de critiquer cet homme pour d’autres raisons qu’une haine viscérale et quasi génétique, même si je la ressens parfois (comme certains d’entre vous la ressentent sûrement pour moi…) pour ceux qui n’ont qu’une philosophie centrée sur leur profit à court terme. Par exemple, son père, ayant étudié en philosophie, justement, me paraissait plus humain.

Et ce n’est pas tant la haine des patrons. Moi, par exemple, les miens sont vraiment humains et respectueux envers les employés — ce sont en plus des amis que j’ai rencontré pendant mes études : la preuve que je ne suis pas extrémiste comme certains peuvent le penser. Surtout, le plus important, ils n’ont pas un quasi-monopole et le moyen de faire de la convergence comme Quebecor. Ils font parti des PME. Et j’y repense, le pire, c’est qu’ils pourraient commencer à en faire un peu de convergence, car ils possèdent quelques bars et viennent de lancer un label de disque et de sortir un album avec un artiste. Ils pourraient très bien me faire de la pression, mais je n’ai même pas reçu de leur part de disque de cet artiste alors que je suis DJ pour eux… Et moi-même, je ne suis même pas capable de profiter du fait que je suis DJ pour faire de la promotion pour mes propres chansons quand je travaille. Bien des gens me disent que je devrais, mais je ne me sentirais pas à l’aise de le faire si je n’ai pas fait un petit bout de chemin de mon côté, comme avec les nouveaux artistes qui parviennent à mes oreilles, d’une manière ou d’une autre. Et, je ne suis pas très opportuniste, car je me tire dans le pied en partant, étant artiste, en critiquant le média le plus puissant de la sorte, mais je m’en fous : en plus, ça me surprendrait beaucoup que Quebecor m’approche un jour, je ne cadre pas trop avec leur philosophie, au départ…

Pour revenir au sujet principal, un autre exemple emblématique de la doctrine de PKP : je me suis retrouvé par hasard sur le blogue de Dominic Arpin (employé de cette oligarchie médiatique) dernièrement et, à un de ses sujets, j’ai voulu écrire un petit mot pour diriger les gens intéressés vers mon blogue, où j’ai écrit un commentaire sur le même sujet (J’ai un secret pour vous). Quand j’ai appuyé sur « Envoyer », j’ai vu un petit message du genre apparaitre : « Erreur. Vous ne pouvez pas insérer d’adresse ou de code HTML ». Un peu déçu et outré par cette interdiction qui dénature à mon avis le concept même du blogue, j’ai envoyé un message directement au blogueur pour lui expliquer mon point : que je trouvais assez bizarre que son blogue ne permette pas ça comme pratiquement tous les autres blogues, surtout qu’il discute lui-même du web et des découvertes qu’il y fait dans le sien.

Quelques minutes plus tard, je recevais une réponse de sa part. Il me donnait tout à fait raison : il faisait de la pression auprès des instances supérieures pour que ça change. Ça m’a surpris, étant donné que personnellement, je l’avoue, j’ai un préjugé défavorable envers tout le monde qui gravite autour de Quebecor. C’est que je ne vois pas la culture comme eux, je trouve qu’ils la travestissent la plupart du temps vers du divertissement complaisant, consensuel, fade et sans goût distinct. Oui, je sais, les goûts ne sont pas à discuter…

Je peux me mettre dans la peau de cet homme et je suis certain que son désir le plus cher est que toute la culture au Québec, et ensuite le monde, passe entre ses mains pour que tout goûte un peu le PKP. Ça va pas mal à l’encontre de l’idée derrière la Déclaration universelle de l’UNESCO sur la diversité culturelle. Pour la totalité des travailleurs de l’industrie culturelle, n’y a’-il pas une différence entre travailler pour Quebecor et travailler pour pleins de petites compagnies? La différence réside dans les produits culturels qui en résultent, étant donné le nombre plus ou moins élevé des décideurs, c’est-à-dire sur quels poulains tout l’argent disponible des Québécois ira et qui influencera les achats.

Je crois que n’importe qui a trop de pouvoir est susceptible de se comporter en dictateur : c’est la nature humaine paraitrait-il! De le défendre en clamant qu’il fait travailler des gens est simpliste : les gens travailleraient quand même si le pouvoir était séparé en plus de mains.

Je suis un mal nécessaire, comme tous ceux qui rejettent cet état de fait. C’est sain pour une société d’avoir des éléments discordants. Et le pire, je peux très bien chialer, car je paye chaque mois mon tribut au roi Peladeau, deuxième du nom.

La censure

Mon dernier commentaire n’a pas passé le test de la censure… Ceci confirme bien pour moi comment La Presse est à la solde du parti libéral (lire de l’anti-souverainisme), à moins que mon propos soit vraiment « disgracieux, » qu’il relève absolument trop « de l’insulte ou de l’accusation sans fondements », à vous de me le dire, nonobstant de votre allégeance.

J’avoue que j’y ai été un peu fort mais je crois que je ne suis pas le seul à penser ça. Il me semble que c’est évident pour tout le monde que les journalistes de La Presse épicent fortement leurs analyses pour faire pencher l’opinion publique du côté du fédéralisme, qu’une bonne partie des dépenses de Gesca devrait être incluse à l’année comme dépense électorale, j’exagère à peine…

En tout cas, depuis que je participe aux blogues de cyberpresse (certains trouveront que je les aime malgré tout, c’est surtout que je hais par-dessus tout le fonctionnement et l’esthétique du site de canoë-TVA-quebecor et que je tiens quand même à prendre le pouls des médias de masse sur le web, donc par la même occasion d’exercer mon sens critique) je me suis assez souvent fait censurer, surtout quand j’argumentais contre un participant au blogue qui était fédéraliste (dans le style du commentaire susnommé).

Après quelques fois, j’en avais fait part personnellement à Patrick Lagacé via son courrier électronique et il me disait que ce n’était sûrement pas de la mauvaise volonté de la part des modérateurs (que ceux-ci faisaient ce travail de censure d’un oeil tandis qu’ils faisaient autre chose de l’autre), me demandant de reposter mon commentaire pour qu’il passe. Effectivement, ça a marché cette fois-là mais j’ai encore un doute raisonnable… peut-être que je vois des complots partout!

Mais là, pour ce qui est de M. Auger, il est bien indiqué sur le site que c’est lui le modérateur. Je trouve que c’est de la mauvaise foi de sa part de ne pas l’avoir passé car j’ai déjà lu dans son blogue certains commentaires qui allaient à l’opposé de ses thèses mais qui étaient tellement mal ficelés… qu’ils ne faisaient en fin de compte que glorifier sa pensée!

Est-ce trop fort de penser qu’il transmue souvent l’objectivité vers l’objectif?

La démocratie voilée

Réaction de ma part à une nouvelle du JdM rapportée par Patrick Lagacé voulant que « le Directeur général des élections autorise les musulmanes voilées (niqab ou burqa) à voter sans retirer leur voile pour fins de vérification d’identité. »:

Quand tu vas chez le médecin, tu te mets à nu, au besoin: pour ta santé physique, tu te dois de passer par-dessus ta pudeur. Alors quand tu vas voter, tu te mets aussi à nu: pour la santé de la démocratie, tu te dois de passer par-dessus la pudeur de ta religion.

Va pour le commentaire laissé sur son blogue. Je pourrais continuer en me posant des questions sur la brigade des moeurs raciales et religieuses que constitue de plus en plus le Journal de Montréal. Pour répéter ce que j’ai déjà lu quelque part en d’autres termes, est-ce que Quebecor participe implicitement dans la campagne de l’ADQ?

La liberté d’expression, quand elle se chausse de considération monétaire, titube au point où on se demande si elle n’a pas besoin d’un peu de repos.


Nethique.info

Finaliste Grands Prix AJIQ catégorie Illustration éditoriale

Catégorie : Illustration éditoriale

Fier collaborateur de…

Infoman
Reflet de Société
Un sous à la fois!

RSS Billets choisis de mon agrégateur (blogoliste dans la bannière)

  • Erreur, le flux RSS est probablement en panne. Essayez plus tard.

Archives

copyleft

Creative Commons License
Cette création est mise à disposition sous un contrat Creative Commons.

Catégories

Statistiques (depuis 01/01/2008)

  • 633 384 hits