Sur le Web diffuse les informations trouvées dans le reportage de Jean-Hugues Roy et ça fait très mal à nos gouvernements… Il s’agit de la mise en lumière de certaines modifications apportées à l’encyclopédie Wikipédia à partir d’ordinateurs du Parlement du Québec, d’Ottawa et des bureaux gouvernementaux. Voici quelques exemples :
Quelqu’un utilisé un ordinateur du Parlement pour sévir sur 3 pages en le soir du 29 mars 2007. Il remplacé tout le contenu des articles sur Lucien Bouchard, du parti Québécois et du mouvement souverainiste par «Vive la nation québécoise au sein d’un Canada uni!».
Quelqu’un utilisé un ordinateur du Parlement pour retirer le nom de Denis Coderre dans la liste des personnes impliquées dans le scandale des commandites.
Quelqu’un a utilisé un ordinateur du Gouvernement du Québec pour corriger une modification à l’article sur Jean Charest en enlevant un paragraphe où on parlait de la baisse de popularité du gouvernement.
Alors, il semble que certains de nos élus et leurs collaborateurs trouvent que l’information sur le web est assez importante pour y consacrer du temps de travail et donc de l’argent de nos impôts en salaire. Pourtant, la sortie récente de Mario Dumont en défaveur des blogues allait dans l’autre sens et semblait banaliser l’importance d’au moins une bonne partie du contenu web. Mais, il est évident que le web est un jeu d’interaction où l’accumulation tient lieu de pouvoir d’influence. Oui, Wikipédia est un des plus gros joueurs et la partisanerie peut bien y faire ses choux gras, le temps que d’autres internautes, soucieux de l’objectivité encyclopédique, réparent les tricheries.
Il est presque désolant que cette enquête n’ait pu donner des noms et seulement des lieux. Cela est comme un avertissement et il portera fruit : du moins, les fauteurs de trouble feront leurs basses besognes dans leur temps de loisir et sur leurs propres ordinateurs.
Est-ce qu’à la suite de ce reportage les instances gouvernementales vont bloquer certains sites sur leurs ordinateurs comme les parents le font pour leurs enfants?
Salut Renart,
C’est l’une des raisons pour lesquelles, en histoire, nous ne pouvons faire confiance à Wikipedia. Malgré la bonne volonté d’une majorité des utilisateurs, l’information est trop souvent soumise aux aléas des différences d’opinions et à la propagande.
Salut Gradlon!
À force d’y avoir des histoires comme ça sur le web, je crois que la tendance sera la transparence accrue des internautes dans leurs interventions. Il reste à trouver comment faire ça sans tomber dans un manquement à la vie privée.
Je crois qu’il faudra considérer un peu plus la réalité virtuelle comme la réalité physique : nous ne sommes pas transparents quand nous nous promenons dans la rue!