Archive for the 'environnement' Category

Droit d’horreur

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Climategate : on ne pourra pas dire que je n’en ai pas parlé…

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Je remarque que le poil se dresse sur les bras de bons nombres de blogueurs de droite au sujet du « climategate » (comme quoi entre autres les médias d’ici n’en parlent pas). Ça m’a rappelé un billet — qui m’avait fait sourire — de Pascal Lapointe publié le 23 novembre dernier sur Agence Science Presse : « Le pétard mouillé de l’année ». Mise en situation :

L’histoire tourne autour d’un fichier de 160 megs de courriels allant de 1996 à 2009, qui a été dérobé du serveur de l’Unité de recherche sur le climat de l’Université East Anglia, en Angleterre. La blogosphère conservatrice en fait ses choux gras depuis jeudi (sous l’étiquette « climategate »), parce qu’elle affirme y avoir trouvé des preuves de malversations, de données dissimulées et même —l’horreur— des scientifiques qui osent laisser poindre leur irritation face à des blogueurs qu’ils jugent intellectuellement malhonnêtes. Conclusion virale dans la blogosphère conservatrice : le réchauffement climatique est un canular. Ou mieux encore, ces courriels annoncent « la mort de la science »!

Je l’ai relu et même une bonne partie des nombreux commentaires. C’est admirable comment le journaliste scientifique pare et escrime!

Pour ma part, je le répète, je n’en ai rien à faire du climat comme centre du débat, c’est la pollution globale le problème. Et je sais que dans le fond les envirosceptiques se braquent pour des raisons liées à la peur d’une baisse économique (pourtant, ils n’y a pas besoin de ça, la spéculation en est bien capable…). Les plus extrémistes s’accrochent en plus à une perte de liberté proportionnelle au pouvoir étatique. De l’enculage de mouches à mon avis quand ce qui se retrouve dans ce qu’on respire, mange, boit, et même les répercussions du trop-plein de ce qu’on entend et voire voit est relégué aux faits divers.

Quand on ne peut plus en pleurer, il est de bon ton d’en rire.

(Photo du photographe chinois Lu Guang, trouvée sur le blogue de Jean-François Lisée.)

Ajout :

Parlant de M. Lisée, je viens de voir cette bande-annonce d’un film d’horreur à l’attention de la droite :

Virus de négoce

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Tck tck tck…

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Voilà, ce dont je vous parlais le 26 octobre dernier, l’horloge humaine, c’est en ligne, le résultat est la vidéo plus haut. Le jeu, c’est de découvrir quelle seconde je personnifie. Et bien sûr, l’idée principale, c’est de la diffuser dans votre ou vos espaces pour rejoindre le plus de gens possibles.

Le temps passe, et le problème des pollutions est encore alarmant.

Blogue-notes

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Au menu, quelques notices qui pourront sûrement vous intéresser.

Premièrement, question de réagir virtuellement à la corruption en cours depuis trop longtemps, il est possible de s’inscrire au groupe Facebook « http://www.nonalacorruption.com/ » et aussi de signer la pétition en ligne.

Commentaire que j’y ai laissé : Pour que le gouvernement soit le lobby des citoyens, pas le caniche des affairistes (illégaux ou non)!

Deuxièmement, Dominic Arpin m’a gentiment invité demain au Yulbiz et j’aimerais vous inviter à mon tour. C’est qu’il organise un projet de vidéo s’inspirant de « tck tck tck » : L’horloge humaine (en prévision de la conférence de Copenhague). Et il fait appel aux blogueurs comme moi et comme vous pour l’aider à mener à bien son tic tac.

Si de montrer votre face pendant une seconde ne vous fait pas peur (et les autres secondes l’entourant risquent d’être assez agréables), ça se passe demain mardi de 17h30 à 20h00 au Laïka, à Montréal : 4040 Blvd St-Laurent.

Et pour terminer, j’aimerais vous faire part d’un communiqué de Raymond Viger, rédacteur en chef du journal Reflet de Société :

Concert bénéfice pour le Café-Graffiti

Le 28 novembre prochain, le Café-Graffiti organise un gros concert bénéfice pour soutenir son intervention auprès des jeunes.

L’Orchestre symphonique pop de Montréal sur scène avec 7 breakdancers, l’Église St-Jean Baptiste décorée de toiles graffiti et un écran géant de 26 pieds pour une projection multimédia. Mise en scène signée Pierre Gagnon. Du jamais vu!

Soutenez notre intervention auprès des jeunes en faisant circuler cette invitation dans vos réseaux.

Pour plus d’informations : Concerto en aHEROSol avec l’Orchestre Symphonique Pop de Montréal

Chronique environnementale

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(Le billet qui suit a été publié parallèlement sur Les 7 du Québec, pour lire les commentaires ou en laisser, suivre l’hyperlien précédent.)

Le 28 juillet dernier, Michel Monette demandait : « Sommes-nous vraiment coupables du réchauffement climatique? » Pour ma part, comme je le dis toujours, différemment, je m’en fous un peu, là n’est pas le problème, ce sont les pollutions qui le sont, même en se basant seulement sur le principe de précaution. N’empêche, regardons les choses en face : « un nombre croissant de scientifiques remettent en question les idées reçues sur le changement climatique ».

Rendu là, je comprends tout à fait qu’on en vienne à avoir peur qu’un renversement du paradigme environnemental actuel — où le réchauffement causé par l’activité humaine est une vérité immuable — donne le OK à un laisser-aller encore plus grand. Pour ma part, je suis assez optimiste. Malgré le caractère torrentiel des critiques antiécolos, la conscience environnementale a fait des petits, les entreprises s’y sont mises, même si, comme l’indique en conclusion de son billet Michel, il faut maintenant se méfier comme de la peste de l’écoblanchiment

Et optimiste, je le suis aussi parce que le progrès peut provenir des endroits les plus insoupçonnés. En effet, j’ai appris via « La terre va trembler » qu’un adolescent de 16 ans a fait la preuve qu’un sac de plastique pouvait se biodégrader en trois mois en présence d’un cocktail de microbes et de bactéries. Comme quoi, en fin de compte, il n’y a pas de « dommages » qui soient irréversibles.

Par contre, pour ce qui est du climat, personne ne peut nier qu’il y a des changements : mais seront-ils seulement irréversibles? En tout cas, ils sont palpables. Ma conjointe me faisait remarquer dernièrement que de plus en plus, avec les années, l’été arrive tard, et ainsi de suite. Alors, si cette tendance se poursuit, il faudra peut-être déplacer le moment des vacances pour les écoliers et étudiants, par exemple (pour ce qui est des travailleurs, j’ai entendu que les vacances de la construction avaient été déplacées). Il y a pire comme conséquence d’un changement… Cela dit sans pour autant amoindrir les répercussions extrêmes où il y en a. Mais pourquoi s’autoflageller quand tout fait en sorte de pointer qu’il s’agit d’une fatalité?

Le message que je veux transmettre est : je ne veux pas être écolo simplement, je veux qu’on me donne les moyens de l’être le plus facilement et le plus véritablement possible.

(Image : Jude Buffum)

Home : impressions

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Je viens de terminer le visionnement du film « Home », de Yann Arthus-Bertrand. Seulement pour la grande qualité des images, époustouflantes, ça vaut la peine d’être vu. Comment montrer des tristes réalités et en même temps titiller l’oeil.

Je retiens un passage qui présentait l’érosion du sol, comme une plaie à vif, rouge sang. Je retiens un troupeau qui courait, comme pour fuir un danger plus grand que son nombre. Je retiens les arabesques de l’exploitation du sable bitumineux.

J’ai pris avec un grain de sel le lien de causalité entre le réchauffement climatique et les activités de l’homme parce que je crois que c’est un argument trop simpliste. Les activités de l’homme sont en soi un argument assez effilé, et impossible à contredire, contrairement à la causalité.

C’est finalement un beau portrait, utile, mais qui, pour certains, sera trop moraliste. Mais comment ne pas l’être quand le but de l’exercice est de proposer le changement?

Màj :

Un point de vue sur Luc Besson et le copyright.

Laliberté devrait revenir sur Terre…

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GuyLalibertéLe prochain voyage dans l’espace de Guy Laliberté est en soi un exercice assez complexe d’éthique, dans le sens où trancher n’est pas si facile. Raymond Viger en expose un beau pan sur son blogue. Le rédacteur en chef de Reflet de Société / Journal de la rue espère que le troubadour milliardaire reviendra sur sa décision pour être en phase avec la mission de sa fondation, One Drop, pour ne pas qu’il pollue extrêmement l’eau dans le seul but de se payer un luxe inaccessible pour le commun des mortels.

Comme je l’ai écrit en commentaire, « En espérant qu’il revienne sur Terre avant de partir! »

Ajout :

Daniel Rondeau tente quelque chose comme un ralliement ou un point final.

Exxon finançait des études contre le réchauffement climatique

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C’est trop gros comme nouvelle : « Exxon finançait des scientifiques pour contredire le réchauffement climatique ». Et ce n’est pas des conspirationnistes qui le disent, c’est la compagnie elle-même! Même que le blogue (ou le journal web, Axon Post) qui le relate, ne verse vraiment pas dans le préjugé écolo favorable, comme l’indique bien le titre du billet précédent en lien avec l’environnement : « Écologie et religion: des parallèles inquiétants ».

Pour ma part, j’ai pas mal décroché du débat sur le réchauffement climatique, puisque ma position est que de toute façon à la base les pollutions sont des problèmes à régler rapidement, nonobstant de leurs impacts ou non sur le climat, présent et futur. C’est un fait, la planète change à un rythme incroyable comme en fait foi des photos prises par la NASA (que je viens de découvrir via un gazouillis d’Hispong Elbayne).

Convaincre ou non de l’existence du réchauffement climatique est une perte de temps et d’énergie. Sans oublier d’argent. Le problème n’est pas futur, il est maintenant.

Le film « Home », gratuitement le 5 juin

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HomeVous avez sûrement entendu parler du film « Home », du photographe Yann Arthus-Bertrand et produit par Luc Besson. Sinon, voilà, c’est fait! La particularité, c’est qu’il sera distribué gratuitement sur le web. L’entrepreneur François-Henri Pinault de PPR (propriétaire de Gucci, Yves St-Laurent, Stella McCartney, Puma, entre autres — et lui-même mari de Salma Hayek), a mis 10 millions d’euros dans le projet. Ça sort officiellement le 5 juin.

Synopsis : « En quelques décennies l’homme a rompu un équilibre de près de 4 milliards d’années d’évolution de la Terre et met son avenir en péril. Le prix à payer est lourd, mais il est trop tard pour être pes-simiste : il reste à peine dix ans à l’humanité pour prendre conscience de son exploitation démesurée des richesses de la Terre et changer son mode de consommation.

En nous offrant les images inédites de plus de 50 pays vus du ciel, en nous faisant partager son émerveille-ment autant que son inquiétude, Yann Arthus-Bertrand pose, avec ce film, une pierre à l’édifice que nous devons, tous ensemble, reconstruire. »

Bande-annonce

Évidemment, ce genre de projet fait ressortir le débat entre les écolos et les autres. Je n’ai pas trop le goût d’entrer là-dedans, puisque c’est tellement complexe, et il n’y a vraiment rien de certain pour l’avenir. C’est comme s’obstiner sur la météo… Mais bon, entre se croiser les bras et rire de ceux qui s’inquiètent ou tenter de faire bouger les choses et les mentalités, je préfère nettement le dernier choix.

Màj :

Le film sera sur les ondes de RDI le 5 juin prochain à 19 h 30.

Pour voir le film sur Youtube : Home

Mes impressions.

243 entorses à la liberté

mutant-masque-a-gaz

Ce billet vient de paraître parallèlement sur le blogue « Les 7 du Québec ». Les commentaires seront ici fermés, alors si vous désirez en laisser un ou bien les lire, suivre l’hyperlien précédent.

Trouvé via l’Agence Science Presse, publié sur le site de l’Université Montréal, l’article nommé « Docteur, j’ai 243 produits chimiques dans mon sang… » pointe le sujet important de la toxicologie humaine. « Phtalates présents dans les jouets, solvants causant l’infertilité chez l’homme, bactéries dans l’eau potable, exposition des enfants de garderie aux hydrocarbures aromatiques polycycliques, lien entre organochlorés et cancer du sein… Les problèmes associés aux produits toxiques font la manchette et l’objet de diverses publications. »

Je suis seulement en partie d’accord avec la dernière phrase, puisque je trouve que ce sujet n’est pas assez abordé dans les médias. Voilà aussi pourquoi je l’ai choisi : une brique de plus au bâtiment ne fera pas de tort… Et le sujet n’étant pas assez abordé dans les médias, l’outrance de la population s’en trouve au minimum. Pourtant, il y a là tous les ingrédients pour nous atteindre fondamentalement : biologiquement et philosophiquement.

Comment peut-on parler de liberté, de souveraineté sur son propre corps quand l’environnement est chimiquement hostile, nous inoculant de multiples et hypothétiques bombes à retardement?

Le problème, c’est que cette perte de contrôle est inscrite dans les fondements de nos sociétés basées sur les progrès. Ces progrès ayant été promus dans un emballage ultra positif, laissant les après-coups aux seules mains de la médecine qui se trouve à y trouver aussi un moteur assez performant pour la suite des choses. Cela n’est rien de moins qu’un cercle vicieux.

Nous en sommes venus à considérer ce monde contaminé comme étant seulement une fatalité que le confort « à l’occidentale » vient apaiser, mais c’est toute notre liberté qui est remise en cause. Comment se prémunir contre cette agression tout en conservant sa liberté de mouvement? Car oui, il serait possible de se terrer chez soi et de contrôler au maximum son environnement, de sortir de la maison avec un masque à gaz…

Pour illustrer plus amplement ma pensée, j’aimerais utiliser l’exemple de la cigarette. On a beau dire que les jeunes (et même les adultes) ont le choix (donc la liberté) de fumer ou non, mais il va sans dire qu’il y a une pression énorme, publicitaire et culturelle, pour qu’ils « essayent », avec les conséquences qui s’en suivent. Alors, il est bien évident qu’il n’y a pas que l’individu pour choisir de s’embarquer dans cette mésaventure, qui peut paraître comme une belle aventure pour certains, j’en conviens, mais là n’est pas le point. Un fumeur a la liberté de s’enivrer de son activité, mais ce que je dis, c’est qu’il a perdu une autre liberté a priori, puisque le phénomène du tabac est hautement circonstanciel. Si l’accident de l’inhalation de la fumée de la feuille de tabac et sa mise en marché n’avait pas eu lieu dans l’histoire, gageons que le même individu aujourd’hui fumeur heureux vomirait toutes ses tripes après avoir fait cette découverte…

Donc, c’est notre addiction à la société de consommation qui nous fait prendre à la légère ces entorses à la liberté. Comme des fumeurs heureux, nous considérons l’air toxique autour de nous comme de la fumée aromatique. L’effet calmant de l’achat compulsif est comme la première bouffée après l’attente.

Je ne pense pas qu’il faille tout freiner, mais bien de réparer les dommages en fournissant un succédané, une sorte de méthadone, pour nourrir notre dépendance au bonheur matériel — notre auguromanie — en éliminant de la chaîne les éléments pathogènes.

À l’écriture de ce billet, c’est bien l’égoïsme qui me meut, néanmoins je ne me sens pas du tout coupable…

L’absence

Les pancartes électorales. C’est un sujet qui me chicote. Je me disais, un peu comme GBS par rapport au Parti Vert, qu’au moins, un des partis, qui met beaucoup de l’avant la donnée environnementale, aurait dû s’abstenir d’installer ces grosses nuisances à l’esthétique du panorama et au niveau du gaspillage de ressource. Ça me semble logique.

Et question marketing, je me disais qu’un parti qui aurait eu le courage de me pas embarquer dans cette pollution visuelle aurait pu utiliser cet argent pour faire un beau coup de pub. Imaginez combien l’absence de pancarte d’un parti politique dans le paysage aurait eu d’impact si une pub avait réussi à lier fortement cette absence et ce parti.

Ce parti se serait retrouvé nulle part et partout à la fois.

Si un parti veut acheter mon idée pour une prochaine campagne, je ne suis pas trop chérant…

Le contraire de vert se nomme Harper

Le billet qui suit a été publié sur le blogue « Les 7 du Québec ». Les commentaires ici sont fermés, alors si vous désirez les lire ou en laisser un, c’est par là-bas.

Dans cette campagne, le sujet environnemental semble important, mais quand on sait que Stephen Harper a refusé, selon une dépêche de Radio-Canada, de se joindre aux autres chefs de parti en payant « afin de compenser pour [ses] émissions carbone », il y a un signal contradictoire, et malheureusement, en même temps très clair.

Celui qui voudrait que son parti se fasse réélire majoritaire sait très bien que cette position je-m’en-foutiste ne lui fera pas de tort auprès de son électorat déjà gagné, et on se doute qu’il pense que cela sera bon aussi pour ses candidats du côté des indécis, enfin ceux qui penchent plus de son côté idéologique. Surtout, nous le savons assez calculateur pour avoir bien réfléchi au désaveu que représenterait son adhésion à un système de crédit carbone, le désaveu étant bien entendu en lien avec sa position sur Kyoto. Est-ce que je froisserais quelqu’un si j’écrivais que rien n’est quand même impossible avec un politicien?

Mais encore plus, ce qui pourrait faire changer la donne, et rendre caduque mon analyse précédente, c’est qu’on apprend aussi, via Cyberpresse, qu’en plus d’enquêter sur la légalité du groupe Facebook «Anti-Harper Vote Swap Canada» («Echange de votes anti-Harper»), que Élections Canada enquête « sur les achats par les partis de crédits d’émissions de gaz à effet de serre. [… ] M. Mayrand a indiqué que les crédits de carbone pourraient être enregistrés comme dépenses de campagne et entrer dans l’équation des dépenses limites d’environ 20 millions $ par parti. »

Quelle ironie du sort si ces partis étaient obligés de déduire ces dépenses comme étant électorales! Ça ferait cher pour appuyer une importance marquée envers l’environnement… Si je puis me permettre, si j’avais à juger de cette problématique, je la rangerais plus du côté technique, dans le sens où ça devrait être « normal » de compenser pour la pollution qu’une campagne provoque dans un si grand pays comme le Canada. (Petite pensée parallèle : juste pour cette raison, un Québec souverain serait électoralement beaucoup moins polluant…)

Alors, en somme, est-ce que cela serait trop prétendre d’écrire ici, au-delà du choix idéologique, que le Parti Conservateur était peut-être au courant du risque que représentaient ces dépenses « vertes »? Nous le verrons bien, dans le cas où ces dépenses ne sont finalement pas handicapantes pour les autres, si effectivement le chef du PC s’y inscrit sur le tard. Calcul, calcul et encore calcul!

Aussi, pour terminer, encore au sujet de l’environnement, je vous suggère grandement de consulter le nouveau site Materre.ca que j’ai découvert récemment et qui regroupe des nouvelles environnementales de différents médias (c’est là-bas que j’ai trouvé la première dépêche relatée plus haut), un blogue, des opinions et des initiatives.

Vote blanc ou vote utile?

J’aimerais continuer ici la discussion sur l’abstention et le vote stratégique.

Si je croyais que l’abstention était le meilleur moyen de contrer Harper et tout le système en place, je militerais absolument dans ce sens. Mais c’est encore trop un avis élitiste qui ne prend pas en considération la réalité électorale populaire actuelle. Alors, ce n’est surtout pas de ma part un désaveu des idéaux expliqués plus tôt par les commentateurs à la suite des billets précédents, mais bien une tentative d’en décortiquer l’inutilité, dans son sens le plus neutre. Surtout pas d’insulte ici.

Donc, si je puis m’exprimer ainsi, je considère qu’un refus de voter, ou stratégiquement, selon ses valeurs (en ne considérant pas ceux qui veulent de Harper) est individualiste. Je sais que cela choquera sûrement les gens plus socialistes, collectivistes dans l’âme, et que cela ravira peut-être les autres (c’est moi que cela choquera), mais il est naïf de penser qu’une majorité de gens vont donner un signal clair le 14 octobre prochain en ne votant pour aucun candidat.

Et voter selon ses convictions? Dans le contexte actuel, c’est aussi individualiste, puisque voter pour un autre parti que le compétiteur le plus apte à battre Harper est un vote perdu.

Certains penseront, comme les gens du Parti Vert, que chaque vote leur permet d’exister plus amplement. Je suis d’accord. C’est un dilemme avec lequel je ne voudrais pas découdre… Mais je me dis que si les Conservateurs passent majoritaire, qu’est-ce qui arrivera avec le dossier environnemental? Et il ne semble pas — enfin, je crois — que le Parti Vert puisse être en mesure de faire élire un député actuellement.

Je comprends tout à fait qu’il serait absurde de voir un parti politique militer pour un autre qui est dans la course, alors il ne reste qu’aux citoyens à s’organiser pour voter dans le sens qu’il faut pour minimiser les gains conservateurs.

Et je vous avertis, je risque d’être redondant dans le mois qui va suivre… Sur ce, je retourne à la rédaction de l’article à ce sujet que j’aimerais bien voir publié dans les journaux.

(Montage : Inkognitho – Allez lui rendre une petite visite, le titre de son montage vaut vraiment le détour!)

Ajout : Un bon texte à lire, connexe à cette réflexion, du Blogue de la République. Je vous le conseille fortement.

Un château de cart…on!

Tatagoniste me fait bien rire en ce dimanche…

Quelle est la différence entre un socialiste et un capitaliste ?

Le socialiste, à la vue d’un homme riche habitant plusieurs maisons luxueuses se dit: “Aucun homme ne devrait posséder autant de richesse”.

Le capitaliste, à la vue d’un homme riche habitant plusieurs maisons luxueuses se dit: “Tous les hommes devraient posséder autant de richesse”.

Est-ce que tous les hommes devraient posséder autant de richesse? OK, si on croit que le bonheur passe majoritairement par la possession de maisons et de tout autres biens… Mais le plus boiteux là-dedans : imaginez si tous les humains sur cette planète possédaient plusieurs maisons et tout le tralala qui va avec. Je doute fort (et j’appuie de toutes mes forces sur « fort »!) de la possibilité de la chose.

Peut-être dans un monde ultra automatisé où la pollution est réduite à néant, les matériaux utilisés ultimement, donc un monde qui ne s’abandonne pas en pâture aux abstractions du marché, à la loterie boursière, à la déresponsabilisation sociale.

Post-scriptum : notez l’espoir sous-jacent, l’entre-les-lignes souriant.

(Photo : artcphoto)

Humm…

Sur le site Newser, découverte récente, via le Blog à Max, je suis tombé sur un condensé d’article en lien avec les joyeux Hummers. Matthew DeBord, chroniqueur au Washington Post, pense qu’il serait très dommage de mettre la hache dans la production de ces énergivores boîtes à flasher, voire même de les hybrider, afin de ne pas perdre l’American Soul

Il s’explique plus longuement, et j’en fais ici une traduction libre : pour que le mode de vie états-unien fonctionne, l’illusion de l’abondance se doit d’être perpétuée. C’est certain, nous devons nous adapter à un futur qui s’annonce moins abondant en ressources naturelles. … Mais nous devons garder des vestiges de nos vieux rêves pour nourrir notre optimisme national.

Comme moi, ça ne vous semble pas un peu pathétique? Par quelle distorsion de l’esprit peut-on arriver à faire tenir en équilibre l’optimisme d’une nation sur un symbole aussi terre-à-terre que ce moyen de transport caricatural?

C’est par ce genre de propos que l’anti-américanisme (qui devrait plutôt se dire : anti-états-unianisme…) se construit, il ne faut pas se le cacher. Voilà bien le pire de l’idéalisme et du conservatisme réunis.

(Photo : eye of einstein)

Le bol, la broute et le trône

On trouve du bon et du mauvais dans nos médias québécois et La Presse n’est absolument pas en reste.

Du côté du pire, mon collègue blogueur (et inséminateur agréé comme moi!) Sylvain Marcoux a blogué à la blague un reportage gescaien qui a pour but de classer les toilettes publiques de Montréal. On tenterait de damer le pion au JdeM?

Mais du côté lumineux, le chroniqueur environnementaliste François Cardinal a torché un texte ma foi très réjouissant où il donne 10 raisons de se réjouir du prix de l’essence. Ruminons là-dessus! Le point 2 est tout simplement génial, et je fais bien exprès d’utiliser ce terme hautement galvaudé, ils se méritent bien :

2 – La semaine de quatre jours point à l’horizon. Les États de New York et de l’Utah ont modifié l’horaire des fonctionnaires à quatre jours de dix heures pour qu’ils diminuent leur facture d’essence, tout en réduisant la circulation et le smog. L’idée traversera-t-elle la frontière?

Je retiens aussi en particulier le point 3 qui expose la réduction de la vitesse sur les autoroutes, puisque je le remarque moi-même depuis quelque temps. La vitesse maximale ressemblait pas mal à 120-130 km/h avant et maintenant ça ressemble plus à 100-110 km/h. Donc, rouler à 80 km/h sur l’autoroute ne donne plus l’impression d’être centenaire…

En somme, on relaxe ses transports, on relaxe plus longtemps et on se déconstipe sur les bons trônes!

(Photo : Cat Faery et Blackhybride)

Procrastinations du G8

On regarde le site du dernier sommet du G8 et on voit bien que l’enjeu de l’environnement y est important. Pourtant, dans les faits, avec une entente floue sur la réduction de 50% des GES d’ici 2050, son importance ne va pas plus loin qu’une image, dans le sens qu’on se donne « une bonne image »! À ce rythme, puisque l’an dernier on avait seulement fait le pas « d’envisager sérieusement » cette réduction, il n’est quasiment pas exagéré de penser que les choses bougeront vraiment aux alentours de 2050…

Et en plus, comme je l’ai déjà expliqué, je crois qu’il serait préférable de parler de réduction globale de la pollution que de réchauffement climatique. La pollution se voit, se sent, s’entend, se ressent, rend malade et tue, tandis que le réchauffement ressemble plus à un épouvantail idéologique qu’à une réalité.

Aussi, ce bal des puissances est bien plus efficace pour parler que pour faire, comme on le voit bien avec le problème de la crise alimentaire. Ces puissances créent d’immenses problèmes, mais ne font que tourner à vide ensuite, comme des adolescents irresponsables.

Misère de misère…

Son téléphone dans le bac à compost

Je ne sais pas si je l’ai déjà écrit quelque part, mais je pense depuis longtemps qu’il serait temps pour les fabricants de produits technologiques d’arrêter d’utiliser le plastique, qui se dégrade trop lentement, pour utiliser de nouveaux produits écologiques, comme le plastique fait à partir de maïs. Voilà c’est fait, Samsung lance deux téléphones mobiles faits à partir de ce plastique. Outre cela, la liste des progrès dans le choix des matériaux « verts » est impressionnante.

Impressionnant, le prix doit l’être aussi… ce qui fera encore en sorte, comme tout le reste, de réserver les comportements de consommations responsables à ceux qui ont la bourse remplie en conséquence. C’est bien dommage, au nombre de produits désuets qui sont jetés toutes les secondes, tout le monde devrait pouvoir jeter, au moins, une bonne partie de son vieux cellulaire dans le bac à compost…

Pourquoi pas des télés alors? Tant qu’à y être! Et encore plus facile, le foutu emballage des aliments, s’il y a quelque chose qui ne sert pas longtemps, c’est bien ça! Pour quand une loi interdisant les emballages non recyclables ou non biodégradables? Étant donné que j’ai peur de me faire taper sur les doigts, j’ai vérifié, rapidement, mais j’ai vérifié, c’est le désert légal… Rien. Même si c’est une absurdité. Et le pire c’est que ça va venir, mais dans une lenteur frigorifiée par la crainte économique.

Ils ont peur pour leurs petites poches, les pauvres! Ceci pensé et écrit avec toute l’ironie qu’il faut! J’ai le goût de sacrer, mais ça ne finirait pas bien mon billet, ce n’est pas mon style… même si j’ai bien le style qui me tente au moment où ça me tente… Ta…

Pour de gros jouets à batteries

Enfin, la voiture électrique était un rêve qui devient de plus en plus réalité au Québec. N’en déplaise aux zélateurs anti-étatistes, le gouvernement devrait se diriger vers des investissements pour soutenir cette industrie naissante et les infrastructures qui vont avec.

Pour mousser un système de transport de plus en plus écologique, et contrer la timidité des grands constructeurs automobiles — les avancées technologiques de l’électrique étant dans les mains des petites compagnies, comme celles qui fabriquent (et en plus au Québec!) la Zenn et le camion Némo —, qui d’autre que l’État (le gros NOUS) peut se mouiller?

C’est que les lourdauds de l’automobile sont à la traîne même si la population mange du vert à la pelletée! Étant des alliés naturels de l’industrie pétrochimique, il est à gager que la flambée des prix de l’or noir (et c’est de plus en plus le cas de le dire…) refroidira peu à peu le statu quo du moteur à explosion…

Comme l’explique bien Manx dans son analyse de quatre voitures électriques, le défi futur concerne deux points, soit les batteries et le poids des voitures. Pour les batteries, c’est évident que le problème premier est l’incidence écologique, due aux matériaux utilisés pour les fabriquer. Et leur propre poids, et celui du véhicule en tant que tel, qui demande beaucoup d’énergie.

Les consommateurs veulent des voitures économiques et propres, avec quand même un peu de performance : plus il y aura de joueurs, moins ça sera difficile à combler.

(Photo : pinhole)

Panorama instable

Le Parti Libéral du Québec qui sort de la douche après s’être fait traîner dans la boue remarque l’importance de l’eau, enfin! On remarque aussi la ressemblance de cette position avec celle du Parti Québécois, mais il ne faut pas le dire trop fort… ne frappons pas sur le messager!

Et l’Action Démocratique du Québec — Équipe Mario Dumont qui s’essuie l’entre fessier avec le papier brun de l’achat local, c’est une volte-face à applaudir en choeur!

Et Québec Solidaire qui se positionne contre l’ambiguë loi C-484, finalement, six mois plus tard : petit train va loin… même qu’on pourrait se dire que le wagon de queue s’est décroché et qu’on le pousse à bout de bras!

Et le Parti Vert? Si la marijuana était essentielle, comme l’environnement l’est, le Bloc Pot aurait d’aussi bons résultats dans les sondages… Passons.

En grand néophyte que je suis, ou plutôt serais, je crois quand même que nous sommes en présence d’un drôle de mélange des genres, que je qualifierais de « monde à l’envers », preuve que nous sommes plus proche des prochaines élections que du début du règne minoritaire du PLQ. Je serai même optimiste en écrivant que c’est la grogne citoyenne qui provoque tous ces retournements de chemise (cette image étant une manière pas très subtile de pointer la mouvance des priorités selon un schème assez populiste).

Justement, en parlant de populisme, quelle est la ligne qui sépare le populisme, voire la démagogie, de l’influence citoyenne? Parce qu’il y a vraiment moyen de lire les événements récents au travers de ces deux loupes. J’aurais tendance à croire que le populisme ne se marie jamais au bien commun, et s’il y a bien quelque chose qui représente le mieux le bien commun, c’est bien l’environnement!

Alors, conséquemment, le mini succès dans les sondages du PV, qui surfe comme un monomaniaque sur la vague verte en mode pilote automatique, semble faire beaucoup de vagues auprès des trois partis présents en chambre, ce qui est somme toute utile. Après un début pas mal axé sur l’économique, voilà que ce sont les thèmes plus traditionnellement gauchistes qui prennent le haut du podium. C’est remarquable, même si ça semble encore très poussé par l’électoralisme et la partisanerie… ces plaies!

Mais bon, je ne vais pas trop m’en plaindre…

Laissons venir!

Interrogatoire

Est-ce que j’ai le droit d’écrire pour mon propre plaisir, et pour être lu à la fois?

Est-ce qu’il y a seulement une seule bonne manière d’entrevoir la problématique environnementale?

Est-ce que j’ai vraiment besoin d’avoir un BAC, une maîtrise ou un doctorat en politique pour avoir le droit d’émettre des opinions sur le sujet?

Est-ce qu’il est positif de croire que la révolution internet est parallèle à la constitution d’un cerveau virtuel commun où chaque individu est un de ses angles?

Est-ce que l’idée de la liberté n’est pas seulement un concept qui permet d’improviser à froid et de s’en servir comme défense quand ça tourne mal?

Est-ce qu’être ouvert d’esprit est seulement une manière de ne pas se trouver dans l’extrémisme?

Est-ce que se poser des questions est une perte de temps?

Est-ce que quelqu’un est tout à fait certain de ses réponses?

(Photo : William Kunz)

Les débats ou les défis?

La collectivité est la somme des individus et je crois qu’il faut armer ces individus pour qu’ils respectent le sens de la collectivité.

Voilà en gros ma philosophie quant au débat qui divise les étatistes et les anarchistes. Je crois que les anarchistes sont loin du compte et que les étatistes ne voient pas que la responsabilisation globale est en déficit.

Si je dis que les anarchistes sont loin du compte, c’est que je crois qu’ils occultent l’Histoire, autant du côté socialiste qu’éconocentriste. La civilisation, étatique et religieuse, est fortement gravée en nous. Il faut savoir composer avec cela pour espérer une évolution dans quelque sens que ce soit. Même, au-delà de l’Histoire, je trouve que les anarchistes occultent le contexte actuel : individus ou camarades, les êtres humains sont premièrement organiques.

Si je dis que les étatistes ne voient pas que la responsabilisation globale est en déficit, c’est que je crois que la gestion de la société encourage le laisser-aller individuel. Comment bien se prendre en main au niveau personnel, social, familial quand le travail et le repos compte pour la majorité du temps imparti au jour le jour? L’État peu bien mal s’occuper d’une bonne partie de l’éducation des enfants, de laisser tomber la santé corporelle et psychologique, en comptant la quasi-absence de plan de prévention, aux mains du Saint-Profit! Qui a du temps, de l’énergie, donc le luxe de se dresser contre ça? Moi je l’ai, et plusieurs autres, mais qui a l’intérêt et surtout le temps de nous lire? Pour l’humanoïde du commun, plus conceptuellement robotique qu’humain, toutes ces réflexions sont superflues.

Alors, la problématique ne change pas, il ne reste que du bla-bla, du gonflement de concept d’un côté, du statu quo de l’autre. Le concept de la violence étatique me fait penser à un bel épouvantail et l’État, de son côté, est bedonnant, a un grand besoin de l’exercice du défi.

Justement, le blogueur Alexis Saint-Gelais propose un défi aux blogueurs, et j’ai bien le goût d’y participer minimalement ici, dans ce billet, et de l’élaborer un peu plus en commentaires, si bien sûr vous me suivez. Il demande de réfléchir à un projet rassembleur et le mien ira bien sûr dans le sens de se servir du pouvoir étatique, tant qu’à l’avoir sur le dos depuis si longtemps, pour légiférer au niveau du droit de vivre dans un environnement propre. Donc, pour moi cela voudrait dire que l’État deviendrait réellement le lobby, le défenseur du droit de vivre en santé. Il ne devrait plus être possible pour une entreprise de faire des profits en contaminant la faune, la flore, le sol, l’eau et les êtres vivants.

Devant tout doute raisonnable pour la santé à long terme, il devrait y avoir des pressions énormes pour corriger la situation. Plus de longues recherches avant de prendre une décision pour éliminer des produits potentiellement dangereux, la précaution devrait toujours primer.

Je crois que ce serait un beau projet de société, d’autant plus que cela permettrait logiquement à long terme de faire baisser les coûts reliés aux soins de santé. Mais est-ce qu’un gouvernement pourrait mettre ses culottes à ce point? Et, pour les allergiques à l’État, est-ce que la population pourrait mettre aujourd’hui, ou plutôt après-demain (à la suite d’une grande révolution anarchiste!), son poing sur la table au point de faire bouger les choses?

(Photo : Cyril Cavalié)

Une vérité qu’on arrange (version française de A convenient truth)

Parce que je crois que la problématique se situe ailleurs, je fuis comme la peste le débat entourant le réchauffement climatique. On nous vend cela comme une vérité intouchable, et je l’accepte à moitié ce message, car a priori il me semble un incitatif énorme pour la conscientisation environnementale planétaire : cela fonctionne, nous le constatons, c’est dans l’air du temps… Justement, tout cela n’est qu’une question du temps qu’il fait et qu’il fera : sujet hautement rassembleur, s’il en est!

C’est grâce à l’amitié si je me suis penché sur la question des arguments contre la théorie amenée en grandes pompes par Al Gore. Le visionnement de la première partie du documentaire « The great global warming swindle » (La grande supercherie du réchauffement climatique — traduction libre) a terminé de m’ouvrir les yeux. Mais je dois me confesser, auparavant, j’ai fermé les yeux parce que ceux qui me proposaient cet autre côté de la médaille étaient aussi du côté droit… je me débarrasse de mes automatismes néfastes doucement…

Ce qu’il en ressort, en gros, c’est une propagande culpabilisante au possible pour freiner le développement des pays émergents, comme la Chine et l’Inde, et les pays encore plus pauvres, comme ceux d’Afrique, et le seul moyen fort pour se faire est d’accuser le virus humain. Je sens à ce point vos gros yeux et je m’explique : avouer ici un gros gros doute sur l’influence des humains sur le climat n’est pas du tout en contradiction avec l’écologie, l’environnement, au contraire, cela revient à souhaiter la redirection des énergies vers la réduction de la pollution globale, chimique, et la mise au point de technologies propres. (Et cela remet bien sûr en perspective toute l’idée de la décroissance conviviale, de la simplicité volontaire, qui prend maintenant à mes yeux une tangente d’autant plus philosophique qu’elle me semblait majoritairement utilitaire.)

Vous me direz que cela revient pratiquement au même : pourquoi troquer la peur du climat contre la réalité du trop-plein de produits chimiques si cela élimine par la même occasion le sentiment d’urgence, ce qui aurait peut-être pour effet de nous réinstaller confortablement dans un statu quo encore plus difficile à faire bouger? Oui, j’en conviens, et cela est en partie terrifiant. Je me demande s’il ne vaudrait pas mieux se taire et espérer que cette zizanie donne des résultats positifs, même si c’est mensonger (mais en publiant ce texte, je penche assurément du côté de la vérité, enfin celle à laquelle je crois maintenant…). Parce que quand on sait que seulement 0.054% de l’atmosphère est composé de CO2, et que l’apport qui provient de l’activité humaine est encore plus petit, on se demande comment des gens, des scientifiques, ont pu bâtir une théorie aussi apocalyptique. Mais nous ne sommes que des jarres à remplir, au gré des agendas politiques, puisqu’il semble que le fond de cette crise est bien politique.

Il faut donc remettre les pendules à l’heure, et rapidement. Sans pour autant sacrifier les efforts de réduction de la pollution, puisqu’il serait bien temps de redonner un peu d’éclat à cette planète, pour qu’elle reste la planète bleue, et qu’on ne l’appelle jamais la planète brune…

(Photo : a guy with a camera)

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Mal produire pour mal jeter

J’ai honte. Douce m’a parlé voilà quelque temps d’une émission d’Infoman et je viens de la visionner. C’est un spécial 200e et, à environ 11 minutes 19 secondes de l’émission, Jean-René Dufort visite une usine d’incinération de déchet de la ville de Kyoto et explique son fonctionnement, avec de drôles de parallèles avec notre système de gérance des déchets… Quand l’humour est utile à ce point, on en veut!

En gros, si vous n’avez pas le temps ou la patience, je vais vous la décrire sommairement. L’usine est à la fine pointe de la technologie, ultrapropre, « toute l’énergie dégagée est récupérée méthodiquement pour fabriquer de l’électricité qui alimente la ville de Kyoto. Et comme si ce n’était pas assez, l’usine a tapissé son toit de panneaux solaires »… « Tout ce qui est recyclable est recyclé », même l’huile de cuisson qui sert à faire rouler les autobus de la ville.

Nous sommes loin de là. Notre prétention verte n’est qu’une couleur à la mode. Et je gage que même nos dirigeants sont loin de lorgner de ce côté! C’est vraiment une honte!

En parlant de vert, une autre honte, c’est notre agriculture. Je viens de voir le premier épisode de la série Manifestes en série d’Hugo Latulippe, à Canal D, et cette honte se charge quand même d’espoir, au moins. On y voit des gens qui résistent au dogme de la production, celui-là où le fusil du profit est sur la tempe en sueurs des malheureux agriculteurs, fortement suicidaires, s’il faut encore le répéter. On y voit des gens qui chantent de leurs voix graveleuses un hymne à la vie simple, à son importance, loin de la mécanique impitoyable des chiffres. Et surtout, on y cultive le sentiment que de vivre en équilibre est possible.

Lundi prochain, 21h : Propulser le pays (le transport).

Pour terminer, en regardant les thèmes des prochaines émissions, il est clair que ce projet est immensément lucide, dans le bon sens du terme… C’est bon signe.

Nous, les suiveux…

Le Devoir nous apprend que l’Europe s’engage réellement dans l’aventure automobile électrique. Ce n’est guère surprenant. Tandis que l’Amérique d’Al Gore surfe sur une mer de dollars pour tenter de changer les mentalités de sa population de pétrolomane, nous, amères loques gauloises, avons la fierté environnementale à des lieux au-dessus de nos moyens (et des faits) avec nos insuffisants bacs verts remplis par la force de notre insuffisante volonté, et, là-bas, il y a des initiatives concrètes qui donneront des résultats pratico-pratiques, et une influence sûrement culturelle.

Il est bien évident que les débats d’idées et l’urgence du réchauffement climatique ne se sont pas arrêtés comme ici à savoir si oui ou non nous serions responsables. C’est stérile au possible et la simple logique est de couper court au plus vite, point à la ligne : si des gens tuent des chatons en les enfermant dans une boîte au bout d’un tuyau d’échappement, il serait complètement stupide de faire abstraction du fait que la Terre est la grande boîte dans laquelle nous sommes enfermés, encore pour longtemps.

Et on revient encore au débat à savoir comment arriveront les changements de société : par la coercition étatique ou par les pressions de la population? Par exemple, il semble que ce mouvement européen a eu comme point de départ un appel d’offres de Poste de France (entreprise d’État), qui veut changer sa flotte de véhicules, ce « qui pourraient (sic) ouvrir la voie à un éventuel réseau de recharges routières », et qui permettrait alors l’utilisation citoyenne, et surtout la commercialisation, des voitures électriques, puisqu’à ce point-là, tout un chacun aurait l’assurance de pouvoir se procurer de l’énergie au besoin pour circuler sur les routes. Doutons fort que cette initiative ait pu venir d’une entreprise privée…

Et au niveau québécois, encore de l’immobilisme. Pourtant, nous avons de l’expertise et une technologie à point : le moteur de la CLEANOVA®, voiture électrique présentée aux Français, a été développé par TM4 (actuel membre d’Hydro-Québec, et qui, auparavant, « a permis à Hydro-Québec de développer le moteur-roue du chercheur Pierre Couture »). Et de l’électricité, nous en avons aussi beaucoup, il ne faut pas l’oublier. Alors, pourquoi le Québec n’est-il pas déjà en voie de se convertir totalement à la voiture électrique? Le titre de ce billet illustre bien mon avis sur cette question.

Et on pourrait même se demander si les succès actuels de l’industrie pétrolière canadienne ne nous mettront pas (ou ne nous mettent pas déjà) de bâtons dans les moteurs-roues…

Un peu de météo

Avant hier soir en m’en allant vers le travail j’ai vécu une aventure météorologique assez traumatisante…

Je marchais sur la Mont-Royal et la température douce me caressait à un point agréable que j’avais presque envie de défermeturéclairiser mon manteau. Soudain, d’un coup, l’air a changé de consistance vers le bas de quelques degrés, mes dents ont claqué, le vent s’est levé, la neige a neigé, et mon cou s’est contracté.

De mémoire d’homme, je ne me souviens pas avoir vécu ça, du moins aussi intensément. Je me suis senti au milieu d’une bagarre gagnée par l’hiver contre le printemps avec l’aide de son souffle fulguro-vent!

Avec la fluide image d’un premier avril voilà environ trente ans où je me promenais en culotte courte, il est clairement facile pour moi de rager contre l’hiver en ce moment,  même si le zéro absolu n’est pas bien loin et le soleil présent. Ce n’est jamais assez! Mais le comble de la rage, je le laisse à mon ami Sylvain Marcoux (celui qui a influencé ce présent billet).

Si j’avais à relier les caprices actuels de Dame Nature avec notre présence sur cette Terre, je me dis qu’elle est hystérique la Dame! Et ça fait pas mal d’années que nous payons pour nous être laissé trainer comme des ados en mal de liberté… (En passant, l’ami Lutopium a changé de niche, allez lui dire un petit bonjour!)

Bah! De toute façon, la chaleur finira bien par nous taper sur les nerfs comme à chaque année, tout caractériel que nous sommes!

John Baird et son plan du fond du coeur

Tantôt, au Téléjournal, j’ai presque été pris en convulsion devant un reportage où on voyait John Baird tout fier de son plan pour contrer les GES, avec des cibles de réductions à trop trop trop long terme, du maquillage quoi! Je l’imaginais avec une face de clown…

Après quelques reportages, environ quinze minutes, j’ai éteint la télé par manque d’intérêt, j’imagine assez bien avec quelle rapidité ça se serait passé si au lieu de Radio-Canada j’avais écouté les nouvelles TVA ou pire, (le futur dépotoir) TQS (je sais, je sais, c’est facile)… Pour ceux qui écoutent notre télévision dans tous ses États, ne trouvez-vous pas comme moi que Bernard Derome commence sérieusement à en arracher? Faute d’élision par-ci, trou de mémoire par là, déconcentration, humour douteux, mâchouillage de mots, et je pourrais continuer longtemps comme ça! Mais je m’éloigne. (Et je me sens comme un pigeon chiant sur un monument…)

Donc, voilà, je cherche sur le web quelque chose sur la sortie de John Baird, mais rien, nada, niet! Juste comme je pense abandonner et me rabattre à continuer d’errer dans ce billet au gré des flots de ma cervelle sans sujet d’attache précis, un courriel atterrit dans mon « Mail » et me cligne de l’oeil de son signal rouge : le webmestre du journal Le Devoir m’annonce l’arrivée de la nouvelle édition en ligne auquel j’ai droit en entier puisque je suis abonné! Je m’y rends nerveusement dans l’expectative et je ne suis pas déçu. Ah! ce Dev, toujours là quand on a besoin de lui!

Il n’y a pas à dire, visiblement, ce plan sert surtout à faire croire aux Canadiens que le gouvernement de Stephen Harper s’inquiète de la qualité de l’air que leurs enfants et petits-enfants vont respirer, ce qui, dans un contexte retardataire, est doublement (payant ou enrageant?) :

« Le gouvernement Harper résumait hier ainsi ses objectifs: le Canada réduira, d’ici 2020, de 20 % ses émissions par rapport à leur niveau de 2006. Les émissions actuelles du Canada dépassent de 25 % celles de 1990 et de 32 % l’objectif de Kyoto. Si rien n’est fait, précisait John Baird hier, les émissions du Canada pourraient atteindre 940 Mt en 2020, ce qui dépasserait de 58 % le niveau de 1990. »

Ce qui est le plus surprenant, c’est que le « Canada s’achemine vers une pénalité minimale de 35 milliards pour non-respect du protocole de Kyoto ». Il doit être pas mal payant de polluer, polluons en coeur alors!

(Photo : Mosaiq)

L’histoire des produits

Vous vous sentez perdu quand vous pensez à notre système économique? La crise environnementale vous donne des boutons parce que vous avez de la difficulté à vous y retrouver? Ou pire, vous pensez qu’il n’y a pas de problèmes…

Qu’à cela ne tienne, Annie Leonard peut tout vous expliquer d’une manière claire, nette, facile et précise. Elle n’a qu’un seul défaut, elle sera complètement incompréhensible pour les unilingues francophones. Mais pour ceux qui se débrouillent un peu en anglais, comme moi, c’est très facile à comprendre.

Et ça pourrait même être intéressant pour quiconque, enfin je crois.

(Trouvé via L’Équilibriste.)

Transparence

C’est le nouveau design de bac de récupération qui atterrira partout sur l’île de Montréal si tout se passe bien. Spécial quand même… Contient un petit peu plus, se referme. Très exhibitionniste. Quand même. Pratique pour les anthropologues amateurs…

Paradoxal

neoliberal-yin-yang.jpg

Vous penserez, et avec raison, que Stéphane Gendron est ma tête de turc préféré depuis quelque temps, mais j’aimerais ajouter que ce n’est pas gratuit. Pour le prouver, je vais ajouter ici un commentaire qu’il a laissé ce matin sur le blogue de mon ami Averlok, à la suite d’un billet concernant l’interdiction des sacs de plastique :

Bonjour et merci d’avoir porté une réaction dans le Journal de Québec à l’éditorial de J Jacques Samson, et merci aussi pour votre support à cette mesure. La mise en oeuvre se déroule très bien, et je vous dirais que nous avons près d’une quarantaine de municipalités qui ont demandé une copie de notre règlement. L’adopteront-ils ? C’est une histoire à suivre. Ici, nous accélérons notre Plan et introduisons au cours des prochaines semaines le compostage pour les restos. L’Éco-Centre sera inauguré en Février, et notre presse à papier/carton/vêtement sera fonctionnelle sous peu. Notre objectif au 1er janvier 2009: collecte des déchets aux deux semianes, (sic) recyclage aux semaines, et si tout va bien, nous aurons réduit au minimum l’enfouissement d’ic (sic) mon départ de la Mairie en novembre 2009 en deçà de 350 tonnes (mon objectif). Au laisir, (sic) Stéphane Gendron, Maire de Huntingdon

La signature-hyperlien (live) mène vers un compte Blogger inaccessible, mais je ne vois pas pourquoi quelqu’un s’amuserait à usurper son identité, surtout quand le commentaire est positif et ne nuirait en rien à ce qu’il lui reste de réputation.

Donc, pas de gratuité de ma part, juste des questionnements. Pourquoi d’un côté des considérations écologiques qui vont au-delà de ce que nos propres gouvernements sont capables de faire, et de l’autre un côté « full ado » qui veut vivre dans l’tapis sans se soucier de donner ou non le bon exemple?

Question de fabuler un peu, incarne-t-il une version néolibérale du yin et du yang?

(Et une petite image en extra pour les filles… 😉 )


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