J’ai publié tantôt sur « L’événement sur le web » un article au sujet du mouvement pour un changement de nom de la rue Amherst, parce que ce personnage historique serait selon plusieurs un génocidaire, du moins dans son désir d’« éradiquer cette race répugnante », en parlant des Amérindiens.
Comme je le spécifie plus doucement dans mon paragraphe d’introduction, c’est assez questionnant de voir que la Commission de la toponymie semble avoir une position dictatoriale dans ce dossier, malgré le fait que c’est une demande qui doit passer au vote aujourd’hui. Pourquoi un système offre la possibilité aux conseillers d’influer par des demandes en bonne et due forme si au final la décision relève d’une autorité externe?
Il serait alors mieux, pour le conseiller Nicolas Montmorency, celui qui a parti le bal, d’aller infiltrer avec ses amis la Commission de la toponymie, s’il veut un jour arriver à ses fins… puisqu’en plus son autre fin c’est de faire changer tous les noms de rues anglophones pour des noms de rues francophones.
À ce sujet, je suis partiellement en accord. Je ne crois pas que la totalité des personnages historiques anglophones qui ornent les panneaux de nos rues soit toute négative, comme ce Lord Durham qui souhaitait notre extermination. Ça serait du cas par cas, mais oublions ça puisqu’à la base il y a une Commission que je surnommerai Bâton-dans-les-roues, pour le bien de la cause!
J’ai lu à la suite du billet de Blogosphère à ce sujet un commentaire d’un dénommé C. Beauchemin, qui m’a beaucoup parlé :
On nous dit que nous nous devons conserver le nom de la rue Wolf, ce militaire anglais criminel. On nous dit que cela fait partie de notre histoire. Au nom de qui ou de quoi on nous dit qu’il s’agit de «notre» histoire ? C’est l’histoire des impérialistes de la couronne anglaise. D’avoir donné et de conserver le nom de ce criminel est totalement inacceptable et honteux. Le Québec est le seul endroit au monde où nos tortionnaires et des personnages qui n’ont rien fait dans l’avancement du Québec, sont honorés par des statues ou des noms de rues. À ce que je sache, il n’y a pas de nom de rue Adolf Hitler à Tel Aviv , à Londres ou à Paris, et pourtant, il fait partie de leur histoire. Il n’y a pas non plus de rue Joseph Staline à Berlin. Pourquoi, n’ont-ils pas leur nom à une rue ? Il me semble que la réponse est évidente.
Et, pour terminer, j’aimerais porter votre attention sur un passage vers la fin de mon article, une citation d’André Pratte :
au début du XIXe siècle, [si] on a choisi d’honorer la mémoire d’Amherst, c’est parce qu’il était un héros aux yeux des Anglo-Montréalais de l’époque.
Donc, je me demande : est-ce qu’il est un héros à leurs yeux encore aujourd’hui?
S’il ne l’est pas, ni pour eux, ni pour nous, pourquoi le refus de la Ville et de la Commission ressemble à une décision fortement politique?
Ça donne l’impression que la consonance anglophone du nom Amherst est plus importante que sa réalité historique.
The Motorhome Diaries bloqué aux douanes
Published juillet 26, 2009 Canada , politique 32 CommentsÉtiquettes : Américains, ami, Artiste, équitable, état-nounou, B.Vallée, barricade, bloquer, canadienne, Capitalisme, Commentaire, créateur, criminel, défenseur, douane, droit de propriété, engage, enragé, extrême-droite, fascistes, frontière, Histoire, incroyable, intention, Libertarien, Liberté d'expression, liberté de conscience, loi du plus fort, Obama, partage, philosophie, présomption, Québécois Libre, Radio-Canada, Richesse, société de consommation, syllogisme, syndicaliste, The Motorhome Diaries, vulgaire, VUS, Wal-Mart
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Je suis vraiment outré par cette histoire, même si je n’adhère pas à la philosophie libertarienne. Un n’empêche pas l’autre. Par contre, je crois que cet individu, qui est visiblement un libertarien aussi, se tire tellement dans le pied en écrivant de cette façon. Et, par-dessus le marché, dans le pied du mouvement au grand complet. Ça me surprend même que personne n’ait tenté de le ramener à l’ordre.
C’est de la présomption qui ne tient pas sur grand-chose. Ça ressemble même à un syllogisme assez simpliste : si les artistes sont pour la liberté d’expression et qu’ils ne montent pas aux barricades pour cette raison, ils ne sont pas conséquents, donc on ne devrait pas les croire quand ils disent qu’ils sont pour la liberté d’expression…
Dire que les libertariens sont réputés pour être des gens très intelligents.