J’essayais tranquillement d’écrire sur le droit des humains à l’eau potable et je me suis fait agresser par un (plutôt une) ayatollah de la censure (et de la droiture éditoriale) parce que j’ai publié naguère sur mon blogue une parodie (celle qui est barrée de rouge, un petit clin d’oeil d’un blogueur) qui était une réponse à une autre (la première, publiée dans le journal The Suburban). Et pour cela, je serais « un exemple à ne pas suivre »… Ça me fait une belle jambe!
(Vous trouverez — et elle trouvera — que j’y vais fort, mais ce texte s’est écrit pendant la prise de bec, et j’ai bien fait exprès de garder le début comme il est, pour bien marquer mon état d’esprit, même si sa position s’est assouplie depuis…)
Petit rappel contextuel : le B’nai Brith, lobby juif du Québec, avait traité de xénophobe le projet de loi 195 du PQ qui voulait inciter les nouveaux arrivants à apprendre le français pour être citoyen québécois. Et c’est dans cette foulée que certains blogueurs avaient fait remarquer que la loi linguistique israélienne était beaucoup plus sévère que ce projet. Comme on dit, fait ce que je dis, pas ce que je fais…
Mais cette Hélène, après quelques échanges, dont un à l’instant, semble voir poindre ma réelle position, qui est loin d’être antisémite, mais comme je lui réponds : « je continue de croire que personne, ni quelconque regroupement, n’est intouchable. Je ne pourrais donner comme seul argument que j’ai eu une enfance (très très) difficile à quelqu’un qui se dresserait contre mes idées… » Aussi, tant qu’à y être, un noir ne pourrait se défendre d’avoir fait un délit avec l’aide de sa généalogie qui a souffert de l’esclavage!
Voilà bien un exemple du piège qui guette tout blogueur qui ose ne pas seulement se terrer dans la rectitude : être mal compris, avoir à se défendre, passer pour une mauvaise personne, etc. Il y aura toujours quelqu’un pour comprendre tout croche… J’essaye de peser mes interventions, mes mots, mais parfois il faut bien risquer quelque chose. Le pire, c’est qu’à l’époque j’aurais bien aimé provoquer ce genre de débat plus profondément, mais ça n’a pas fonctionné. Je voulais faire ressortir qu’il ne devrait pas y avoir d’impunité dans le présent pour personne, contrairement à ce qu’elle semble vouloir me dire dans son dernier commentaire.
Je suis tout à fait d’accord avec l’idée d’avoir toujours en tête le contexte, mais l’idée du contexte a cela de beau qu’il se doit d’être le plus ouvert possible, et bien sûr relatif.
Néanmoins, il me reste toujours en tête qu’elle n’a jamais condamné la blague du logo du PQ sur des habits du KKK…
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