Posts Tagged 'Créativité'

« Ça fait drôle d’entendre parler de souveraineté en 2009! »*

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Jean-François Lisée et Chantal Hébert discutaient de la question linguistique pour ce qui est de l’enseignement collégial au Québec. M. Lisée réagissait à la position du PQ (qui veut faire gonfler la loi 101 jusqu’aux cégeps) en proposant une fusion des deux réseaux (anglophones et francophones) où « tous les cégépiens [recevraient] les trois-quarts de leurs formation (sic) en français et le quart, en anglais. »

Comme argument, il s’appuie entre autres sur des sondages : 76% des francophones y seraient favorables; du côté des non-francophones : 61%, ce qui est énorme. Et du point de vue constitutionnel, il pense que « rien n’interdit cette réforme. »

Pourtant, Chantal Hébert écrivait à sa suite :

Pour mémoire, l’article 23 de la Charte des droits et libertés, qui garantit aux anglo-québécois le droit de faire éduquer leurs enfants en anglais au Québec, permet également aux communautés francophones du reste du Canada de profiter des mêmes avantages.  Ce droit à l’éducation inclut le droit de gestion des établissements scolaires, obtenu de haute lutte par les minorités francophones devant les tribunaux.

Et, en terminant de clouer le cercueil :

instaurer un régime linguistique à prédominance francophone dans l’ensemble du réseau collégial québécois et prétendre malgré tout satisfaire à l’article 23 […] a autant de chances de tenir la route dans le cadre constitutionnel actuel que le fantasme de bon nombre d’intellectuels canadiens de voir Ottawa se doter d’un ministère pour prendre l’éducation “nationale” en main.

Pour le dire crûment, nous sommes couillonnés…

Qu’on soit d’accord ou non avec l’idée de Jean-François Lisée, la seule manière de la voir un jour discutée sérieusement — comme une option valide — réside dans le démembrement du statu quo constitutionnel qui nous caractérise. Je sais bien que tout ce qui touche à la question de la souveraineté ne semble pas exciter beaucoup de gens, mais au-delà de l’effet de mode — que c’est soi-disant démodé —, il reste que pragmatiquement la créativité en prend pour son rhume (il faudrait bien maintenant changer l’expression pour « sa grippe », hé hé!)…

S’il y a même des fédéralistes qui salivent devant cette idée, ils auront bien assez vite la bouche pâteuse comme un lendemain de brosse. Gracieuseté du Canada.

*Le titre de ce billet est une citation tirée d’un billet de La Clique du Plateau, un commentaire en lien avec l’apparition de Jacques Parizeau à TLMEP.

(Photo : [kren])

Notre créativité vient de l’intérieur

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Trouvé chez Kaotique.

Plaidoyer pour l’art contemporain

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(Le billet qui suit a été publié parallèlement sur Les 7 du Québec, pour lire les commentaires ou en laisser, suivre l’hyperlien précédent.)

Mon confrère Yan Barcelo a, six fois plutôt qu’une, exposé sur Les 7 du Québec tout le mal qu’il pensait, et de l’art contemporain, et des institutions qui le supportent ( SIDA de civilisation – Les arts : Partie 123456). Et l’idéateur de ce blogue, Pierre JC Allard, a résumé sa pensée par ce qui va suivre :

la musique concrète est une forme de bruit particulièrement désagréable, et une bonne part de ce qui est accroché aux murs du Musée d’Art Contemporain est du niveau de la Période Jaune de mes enfants, c’est à dire celle où ils mouillaient encore occasionnellement leurs couches

Je ne peux pas faire autrement que de leur répondre, au moins minimalement, puisque je suis de l’autre côté de la clôture : étant Bachelier ès Art Plastique, ayant autrefois parfait une démarche singulière que l’on pouvait imbriquer dans la catégorie « art contemporain », et étant bien sûr un amateur dudit art, encore aujourd’hui.

À la base, je vois l’art dans une perspective historique, donc il me semble normal que les démarches des artistes tendent à se répondre, ce qui donne comme résultat que le public se retrouve souvent à la remorque, j’en conviens. Mais la question principale est : est-ce qu’il serait souhaitable de freiner la créativité des artistes parce que la majorité du public ne comprend pas (ou plutôt, ne veut pas comprendre) leurs oeuvres?

L’argument principal de Yan Barcelo tient dans le fait que l’art contemporain est beaucoup subventionné, donc qu’il devrait être redevable du public qui contribue par ses deniers. Comme réponse, j’ai le goût de faire un parallèle avec la recherche scientifique via les deux premiers paragraphes de la fiche « Financement de la recherche » sur Wikipédia :

Les activités de recherche scientifique, et particulièrement de recherche fondamentale, ne peuvent pas garantir une rentabilité commerciale à court ou moyen terme. Elle ne peut donc que marginalement être financée dans la cadre de la loi du marché en attirant des investisseurs au sens classique du terme.

Les États ont donc développé des systèmes spécifiques de financement pour ces activités, qui peuvent faire intervenir aussi bien des fonds publics que privés. Ces modes de financement doivent être adaptés à l’exigence d’autonomie de la science, et soulèvent le problème de l’évaluation de la pertinence des travaux effectués.

C’est tout à fait comme ça que je vois le financement étatique de l’art contemporain (cela, sans faire entrer là-dedans le débat de société concernant la place de l’État dans nos vies…). Pourquoi les résultats des recherches des artistes seraient-ils moins importants que celui des scientifiques? Parce qu’ils ne sont pas du domaine de l’utilitaire? Je suis bien d’accord que l’apport des artistes à la société est beaucoup moins palpable, surtout quantifiable, mais qui ira jusqu’à dire sérieusement qu’il est complètement nul?

Parfois, je me dis que j’aurais dû noter le nombre de fois où j’ai vu des influences de l’art contemporain dans des domaines comme le graphisme, la déco, la mode, même le style de vie, le web, et j’en passe. Et j’espère ne pas être le seul à le remarquer. En fait, je pense que je ne le note pas parce que je suis bien, contrairement aux détracteurs, avec le fait que l’art contemporain fait partie de la vie, conjoncturellement, qu’il n’est qu’une dénomination permettant de pointer l’art vivant aujourd’hui, et non pas un complot pour empêcher les vrais artistes de s’exprimer!

Pour terminer avec le problème de l’inaccessibilité des oeuvres, il n’y a que l’éducation pour le régler. Quand on pense qu’à l’époque où les impressionnistes commençaient à déconstruire la représentation, la majorité n’y voyait que des gribouillages, et aujourd’hui, c’est ce que les gens aiment, même que les peintres « populaires » répètent inlassablement la même formule. Est-ce que l’art contemporain serait alors un art pour le futur? Si la réponse est oui, moi je pense que le futur, c’est maintenant!

(Photo : oeuvre de Sam Jinks, trouvée sur Mange mon blog.)

Ajout :

Si le sujet vous intéresse plus amplement, Simon Dor a publié un billet où il réfute les arguments de Yan Barcelo : http://www.simondor.com/blog/2009/07/lart-contemporain-nest-pas-un-sida-de-civilisation.html

Philo so so…

Steve Proulx commence son texte d’aujourd’hui, « Pénurie de philosophes » avec cette prémisse :

Il n’y a pas de pénurie de philosophes actuellement. Et on ne prévoit pas une demande accrue pour des philosophes spécialisés au cours des 100 prochaines années. Par conséquent, l’État doit-il financer la formation de nouveaux philosophes?

La question est intéressante à considérer, j’en conviens. Et il continue en expliquant que la société à besoin de médecins, qu’il en manque 25 000, et qu’« En revanche, l’État n’a pas besoin de docteurs en philosophie, qui finiront par se trouver un poste dans une université, à former d’autres docteurs en philosophie. Ce n’est pas un jugement que je porte, mais un constat. »

La discussion à la suite du billet a porté majoritairement sur la nécessité des philosophes, partant du crétiniste « Autant les ignorer. Ils n’ont qu’à écrire des téléromans 😉» jusqu’au lumineux « On risque aussi de voir une demande accrue pour les philosophes dans le futur car, c’est une des seules spécialisation qui forme à l’analyse argumentative. Cette formation offre un avantage réel pour les employeurs quand il veulent former des spécialistes pour penser. Je pense particulièrement en matière de déconstruction des arguments politiques ou la rationalisation de problème complexe tel que la décision de gestion. Une personne formé à penser peut voir ce qui échape au monde des chiffres et présenter des solutions pratiques beaucoups plus efficace. »

Mon petit grain de sel à été :

Tout n’est question que d’historique. La religion, en se séparant de la philosophie s’est appuyée sur elle pour prendre le dessus, idem pour la science.

La philosophie est sourde, latente, comme l’art contemporain, d’où s’abreuve tout le reste. Assujettir la pensée et la créativité aux intérêts du libre marché serait une erreur de plus à ne pas commettre, parce que chaque compagnie sur terre aurait besoin de penseurs et de créatifs.

Et j’ose même aller jusqu’à penser que cela deviendra la norme, dans un monde éthique où les considérations environnementales, sociales et économiques seraient intimement liées. Parce que la fuite en avant vers le Saint-Profit amincit la pensée, étant donné que le but est tellement limpide, il est un repoussoir pour ce qui se place dans son chemin. Ce n’est alors pas surprenant de voir comment la philosophie est repoussée du revers de la main par ceux qui se drapent à profusion du « gros bon sens »…

Alors, quelle est la place de la philosophie dans votre vie?

(Photo : urbanmkr)

J’ai un secret pour vous (bis)

J’ai écrit voilà quelque temps un texte critique sur le phénomène « Le Secret ». Voilà environ une semaine, un de mes très bons amis me parle de ça et il est très enthousiaste, presque trop. Il me conseille de lire le livre et finit par me le prêter. Je l’accepte en lui disant que je vais essayer de m’ouvrir à ça même si je suis vraiment sceptique.

Le soir même je vois au travail un compagnon de travail et ami commun et, après lui avoir dit en blague qu’il faisait partie de la secte du Secret, il m’indique que c’est lui qui a initié l’autre au Secret. Il m’explique aussi qu’il est tombé là-dessus dans un moment où, après avoir fait un récapitulatif de sa vie, avec l’apport de certaines lectures qu’il avait faites et qui allaient dans ce sens, ce livre venait confirmer pour lui le pouvoir du positivisme sur la destinée. Il m’a avoué aussi trouver l’esthétique de ce phénomène assez rebutante, et même la manière dont le propos est amené. Ça m’a un peu rassuré.

Ma copine me disait que ça devait être un ramassis d’évidences et effectivement, c’en est un! Par contre, cela a du bon : le fait de lire ces truismes permet au moins de les assimiler et d’amorcer un changement de la pensée. À ce jour (j’en suis au tiers), j’ai pu comprendre d’une manière imagée que je suis comme une antenne qui diffuse des pensées positives ou négatives qui changeront le cours des événements de ma vie dans ce même sens. Et que l’Univers répond aux demandes d’une manière ou d’une autre. Si je me sens heureux, tout arrivera pour me rendre heureux. Si je me sens riche, la richesse viendra. Ça me fait sourire, car tous les livres de croissance personnelle disent à peu près ça, en d’autres mots…

Mais je vais jouer le jeu. Le livre demande d’écrire un texte où je vais étaler mes désirs, donc, je le ferai ici, à la vue de tous. Vous faites partie aussi de l’Univers! Alors, voici ce que je veux :

Je veux devenir milliardaire pour pouvoir le redistribuer à bon escient. Je veux devenir le plus grand philanthrope, le plus grand régleur de problèmes. Je veux donner l’exemple aux riches par ma créativité et ma bonté.


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