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Fais-moi la mort

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fais-moi la mort
à petites doses
toi le temps suceur d’espoir

fais-moi la mort encore
pour que ça explose toujours dans ma tête
mais pas vraiment pour toujours :
c’est le coup de poing réaliste
qu’attendait mon poème

une explosion qui fait avancer
par millimètres et par secondes
vers la peur que ça arrive
plus vite que le fantasme parfait
que ça détruise nos plans
avec l’accident toujours quelque part
comme l’invité qui ne l’était pas

fais-moi la mort à temps partiel
pour que je m’acclimate
que je m’éteigne déjà
le souffle court des malades
sans pronostic
m’habituerai

m’habituerai à tuer le temps
à coups de belettes et d’habits
à coups de trompettes et d’apis
de lapis-lazuli

n’en déplaise
m’habituerai pas à la vie
pour préférer faire le mort
l’habiller d’espérance
pour y voir un début
alors que c’est le noir
ce noir-là d’infinitude

alors
s’il faut que je le répète
que je récapitule
le temps est un tueur en série
qui s’égraine en ravine
nous entraîne en des rivières
c’est nos sangs qui se les gèlent
en sépulcres éphémères

fais-moi la mort comme on joue
comme on fait des chefs-d’oeuvre
à la chaîne
mais fais-moi surtout la mort
parce que ça ne veut rien
et
tout dire

Ajout :

Et j’aimerais dédier ce poème à la mise à mort du blogue Biscuit Vio.

Ajout (bis) :

et à celle de la blogosphère, tant qu’à y être!

Chatouiller l’oeil, entre autres…

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J’ai vu ça hier soir et j’avais simplement le goût de le partager avec vous, qui que vous soyez, amateurs ou non d’art, juste pour savoir si ça vous chatouillait l’oeil autant qu’à moi. Je voulais arrêter le commentaire simplement là, mais jusqu’à ce que je me décide à écrire/éditer/publier, le hamster s’est dégourdi un peu dans la roue.

Je pense à la récupération dans toute sa splendeur, cependant, pas la plus positive. Regardez bien le concept de cette oeuvre, vous pouvez être certain qu’elle sera récupérée quelque part ailleurs que dans le monde de l’art contemporain prochainement. Que l’artiste soit même cité est facultatif. Alors, on ne parle même pas d’argent!

Ça me fait penser à un commentaire lu chez Nicolas Racine, d’un spécimen qui venait polluer ici jusqu’à ce que je lui ferme le clapet pour de bon. Mais ce n’est pas une raison pour ne pas partager avec vous une de ses dernières « oeuvres » :

Je n’ai qu’une réponse si quelqu’un fait du fric avec vos oeuvres publiés sur internet, le fric lui revient. Sinon c’était à vous de [vous]démerder pour faire du fric avec vous (sic) oeuvres.

Il faut bien avoir un cerveau trop mou pour étayer autant de bêtises en deux phrases aussi mal foutues. Être artiste et ne pas avoir la bosse des affaires serait une assez bonne raison pour se faire voler maintenant! Selles de boeufs!

Et je repense aussi à une discussion assez enflammée que j’ai eue avec Yan Barcelo, un des collaborateurs des 7 du Québec, à la suite d’un de ses billets en plusieurs parties, qu’il intitule : « SIDA de civilisation ». Et je citerai la quatrième partie, même si j’ai commenté la troisième :

En renversant simplement tous les termes-clés qui définissaient les arts traditionnels, on obtient l’essentiel de l’esthétique de l’art contemporain. Ainsi, aux termes de beauté, d’harmonie, de joie, de courage, d’allégresse, il suffit de substituer les termes d’illusion de la beauté, de dissonance, de désespoir, de cynisme.

L’oeuvre de Jerzy Goliszewski qui chapeaute ce billet est bien pour moi la preuve que le travail de généralisation de mon confrère est voué à l’échec. Et parce que les goûts sont dans la nature, et parce que l’appréciation de l’art est beaucoup une question de subjectivité. Cette oeuvre est bien une oeuvre d’art contemporain et pourtant je sais pertinemment que beaucoup de gens, dont moi, la trouvent et la trouveront belle, harmonieuse, joyeuse, courageuse, remplie « d’allégresse ». Il est même possible que cet artiste ait produit ou produise plus tard une oeuvre qui joue sur l’« illusion de la beauté », la « dissonance », le « désespoir », le « cynisme » : est-ce que cette oeuvre sera alors moins appréciable?

Je soupçonne les plus virulents contradicteurs de l’art contemporain d’ériger leurs goûts traditionalistes en dogme quasi religieux et de se complaire dans une idéalisation de l’art qui évacue l’originalité totale, l’imagination qui ne se laisse pas enfermer dans aucun cadre. Aussi, il y a une similarité idéologique avec le conservatisme politique qui ne me plaît guère.

Et je terminerai avec une citation d’un de mes commentaires dans cette « discussion assez enflammée » qui est, je crois, une belle image à l’attention des gens peu à l’aise avec l’art contemporain, soit la majorité de la population :

Pour aimer l’art contemporain, il faut commencer par comprendre que l’artiste est un obsédé qui ne veut que matérialiser ses fantasmes. Il faut donc plus être voyeur que spectateur.

(Photos : Jerzy Goliszewski – Kai, via Whitezine.)

Retour sur les Patriotes

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Je viens de publier ma dernière contribution à L’événement sur le web, et au sujet de la fête des Patriotes, enfin, moins de la fête que de ceux qu’on serait censé fêter. En faisant ma recherche, j’ai bien remarqué le vide du côté des souverainistes blogueurs. Ce sont plutôt quelques droitistes (qui sont beaucoup en même temps antisouverainiste) qui ont souligné la chose, répliquant à quelque chose qui ne s’est comme pas passé…

J’ai lu avec attention leurs accusations envers ceux qui réécriraient l’histoire afin de mousser la cause souverainiste. Oui, j’ai compris que les Patriotes n’étaient vraiment pas des Québécois voulant se libérer du Canada, mais bien des Canadiens-Français et de Canadiens-Anglais voulant se libérer de l’Empire britannique. Je dis « compris », mais c’est plutôt que j’y ai porté attention pour une fois, car j’ai cette tendance à trop vouer ma fidélité au présent. Cette fête aura au moins servi à ça de mon côté.

Pour dire vrai, malgré ce constat, mon désir de nous voir dans un pays à nous ne fléchit pas d’un micron, au contraire. Ce désir de liberté ancestral ne se tarit pas parce que le contexte est différent, au contraire. De toute façon, je ne suis pas de ce côté parce que je me suis fait manipuler, par des biais ou par la peur.

Et c’est bien ce que tentent de faire ressortir ces chers statu-quo-istes. C’est un peu ridicule d’essayer de faire endosser le costume du fanatique patriote à pas loin de la moitié de la population du Québec alors qu’ils ne sont qu’une poignée. Et je ne dis pas qu’ils n’ont pas le droit de s’énerver le poil des jambes en public. À chacun ses fantasmes.

L’ennui de la campagne, le bonheur de la soirée électorale!

Autant j’ai trouvé la campagne électorale ennuyante (mon quasi-silence à ce sujet durant le dernier mois est assez éloquent), autant j’ai adoré la soirée électorale que j’ai suivi à Radio-Canada. À ce jour, c’est réellement ma préférée. Rien ne s’est présenté comme prévu, j’ai espéré voir Jean Charest laisser échapper de justesse sa majorité et j’ai bien versé une larme ou deux en écoutant le discours de victoire d’Amir Khadir. Il faut que je spécifie qu’en même temps je massais le ventre de Douce, ainsi que son contenu tant attendu!

S’il faut que je l’explique, si j’avais pu voter*, ma tête me portait à cocher sur la candidature péquiste et mon coeur sur celle de Québec Solidaire, mais dans mon comté, c’est la tête qui gagnait la faveur du vote. J’aurais gagné mes élections!

Pour QS c’est bien, il y a une brèche pour que s’écoule dans le Parlement un autre point de vue (qui devrait, avec l’ajout de ce quatrième joueur, faire monter la sauce pour un remaniement du système de représentativité électorale). L’ADQ a eu cette chance dans le passé, mais il est clair pour eux que la porte se referme et qu’ils n’ont qu’un pied (amoché) pour la retenir. Je me porte très bien loin de leurs idées, mais je leur souhaite quand même que le départ de Mario Dumont ne soit pas seulement pour eux le kit d’assemblage du cercueil du parti… (Je ne sais pas pour vous, mais ce n’est pas clair s’il quitte complètement ou seulement la chefferie, voilà ses propres paroles : « Le temps est venu pour moi de tourner la page et de retourner près des miens. » Ça ressemble à une formule passe-partout, même si Radio-Canada affirme qu’il « a déclaré qu’il n’allait pas mener les troupes adéquistes aux prochaines élections provinciales. Il restera cependant en poste d’ici là. »)

Et le taux famélique de participation? Dans le fond c’est la faute à quoi! À la surdose d’élection, au cynisme, à l’anarchisme vulgaire, à la paresse, au fantasme de laisser agir les autres par procuration, et surtout au frette! Est-ce que j’en oublie?

Avec cette légitimité assez mitigée — et en plus une majorité par seulement 4 sièges, une différence de seulement 7% au suffrage avec le PQ —, nous allons voir si Jean l’arrogant va agir comme l’être serviable qu’il a décrit dans son discours.

Pour synthétiser le plus possible comment j’analyse les choix de la population, ça se partage entre le je-m’en-foutisme, l’achat de la paix, un mouvement défensif face à l’attitude d’Ottawa et la base : les positions immuables des souverainistes et des fédéralistes. Il semble que la position entre-deux-chaises a payé la note, et Mario Dumont est le plus grand perdant. Par contre, je ne peux pas lui enlever qu’il a fait l’histoire, et ce n’est pas rien. Il a tout mon respect. C’est un truisme, mais je l’écris quand même : l’erreur est humaine…

*Je n’ai pas pu voter parce que les règles d’Élection Québec empêchent toute possibilité de s’inscrire sur la liste électorale le jour du vote — contrairement aux élections fédérales —, et avec mon déménagement et tout ce qui tourne autour, je me suis retrouvé le bec à l’eau en pensant pouvoir régler ça en personne au bureau de scrutin… Et précédemment, lorsque j’avais pris un moment pour régler ça, il n’y a eu personne pour me répondre au téléphone du bureau du directeur de scrutin…

Ajout:

Je fais un tour d’horizon de quelques réactions à cette soirée électorale chez BRANCHEZ-VOUS!


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