Posts Tagged 'Fédéralisme'

Une brèche dans les finances de Power Corp. nommée Yves Michaud

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Ça m’était complètement sorti de la tête, alors cette nouvelle m’a frappé encore plus fort :

Power Corporation devra divulguer les résultats financiers de sa filiale Gesca, propriétaire de plusieurs quotidiens, dont La Presse. La Cour d’appel donne ainsi raison au Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (MEDAC) et à son fondateur, Yves Michaud, qui tentent d’obtenir ces chiffres depuis plus de quatre ans. (Source : Radio-Canada)

C’était comme attendre la fin d’une très longue série à suspense, avec de très longues pauses. Quoique, en ce moment, ce n’est que l’aguiche (le « teaser »). Donc, voilà, beaucoup, et surtout, de curiosité pour ma part. Mais aussi, le fait qu’ils sont vraisemblablement coincés : s’ils financent à perte leurs médias, ça donnera raison du côté politique à Yves Michaud, et s’ils roulent sur l’or, ça énervera pas mal les employés de La Presse-Cyberpresse… Il reste donc l’étirage de sauce juridique ou bien des finances réellement en phase avec la conjoncture. Cependant, la deuxième option s’amincira plus la sauce sera étirée! Le plus logique, c’est qu’on n’investit pas dans la cachette pour le simple plaisir.

Alors, s’il s’avère que Gesca est seulement un support pour promouvoir le fédéralisme, cela nous plongera, pour plusieurs comme moi, dans un sentiment étrange où ce qui nous semblait réel n’était en fait que de la fiction, finalement. Justement, un sentiment digne de la fin d’un film au retournement inattendu, sauf pour quelques personnes qui l’avaient vu venir, comme Yves Michaud.

Parce que sérieusement, ça me semble trop gros pour être vrai! Et si ça s’avère exact, je garantis un bond énorme du côté de l’intérêt pour les théories conspirationnistes…

L’ADQ et l’anglais

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Loin de moi le désir de me mêler des affaires de l’ADQ, mais, quand même, ce court billet de David Chrétien qui pointe un groupe Facebook se nommant « De l’anglais lors des débats à la chefferie de l’ADQ! » m’a fait un peu cligner de l’oeil.

Il s’agit de vanter l’idée de faire un 15 à 20 minutes d’échanges en anglais lors du débat de la course à la chefferie le 18 octobre 2009. C’est du clientélisme parfaitement assumé, soit. Mais je ne peux pas m’empêcher d’y voir quelque chose de symbolique.

Pour ce qui est de la tranche d’électeurs anglophones, d’après ce qu’on entend, ils sont censés comprendre le français — à part quelques trop nombreuses exceptions —, alors leur donner un petit bonbon sera possiblement payant, je n’ai rien à redire. Mais c’est plutôt cette partie du texte d’explication du groupe FB qui me chicote :

En outre, il ne faut pas oublier les gens issus de l’immigration qui ont, pour certains, encore du mal à comprendre le français, mais qui souvent se débrouillent en anglais.

Le problème que je vois avec ça, c’est que, à petite échelle, cela ajoutera au message global déjà bien installé que les nouveaux arrivants n’ont pas besoin d’apprendre la langue d’usage des gens qui habitent cette province, puisque tout le monde, enfin presque, les accommodera dans la langue du fédérateur canadien, dans la langue de la mondialisation.

On sait que l’ADQ est un parti qui regroupe des gens qui penchent soit plus vers le souverainisme-nationalisme, soit plus vers le fédéralisme, même s’ils se targuent d’être autonomistes. Ce n’est pas bien difficile de comprendre de quel côté cette idée provient.

Vive l’arrogance!

Dans tout le débat linguistique, il y a une constante qui concerne l’attitude des francophones, que l’on pourrait qualifier d’aliénés, pour les besoins de la cause — même si ça semble un tantinet exagéré —, et l’attitude des anglophones, fiers, et qui ne se gênent pas, entre autres, pour exiger des services dans leur langue et pour parler fort en public, comme vous l’avez sûrement parfois remarqué. Moi, en tout cas, je l’ai remarqué et, au-delà du fait que ça m’excède au plus haut point, j’ai parfois le goût de faire exprès pour les imiter, juste pour entendre cette langue que j’aime résonner à son tour sur les murs, faire vibrer l’air de sa musique. Juste pour jouer à l’arrogant. Mais je ne le fais pas. Est-ce que c’est seulement parce que je veux respecter la quiétude des autres que je m’en empêche?

Alors oui, en plus, le francophone se sent mal de parler parce qu’il a mal appris à le faire, la glorification du joual a été avalée, digérée et évacuée depuis belle lurette, et il se sent aussi mal de ne pas parler assez bien l’anglais, parce que c’est synonyme d’ouverture sur le monde, parce que l’économie mondialisante fait en sorte que la majorité des francophones vont devoir personnellement marchander avec le monde entier… oui, oui! Non mais, quand même, que de pression! Encore, le francophone se sent mal parce qu’il se sent seul dans ce monde, sa langue maternelle n’est qu’une barrière linguistique, un caprice presque archaïque, même s’il sait qu’il y en a des millions comme lui tout près, et il a parfois le goût de baisser les bras pour toutes les raisons évoquées plus haut. Honte à ceux qui dérogent des standards! Et si les standards viennent des cerveaux des plus grandes poches, ils doivent bien avoir raison…

Pourtant, comme mon arrogant collègue blogueur Martin Beaudin-Lecours, j’en ai plein le bas du dos du bilinguisme qu’on nous étale à grande pelletée :

Ce qui m’agace particulièrement, c’est cette supériorité morale qu’affichent et s’octroient ceux qui parlent plus d’une langue. Comme l’aurait fait Parizeau avec sa déclaration sur les “imbéciles qui ne parlent pas anglais”. Facile à dire quand on a fait un doctorat en économie à Londres! […] Hormis les immigrants qui par définition doivent apprendre la langue de leur pays d’accueil, qui peut pratiquer plusieurs langues sinon les migrants en général, ceux qui voyagent et ont les moyens de le faire? Quel est le pourcentage de gens sur la planète qui voyagent ainsi? Peut-être ne faut-il pas voyager pour pratiquer, qu’il suffit de lire, prendre des cours de langue et suivre des ateliers de conversation? Mais encore là, qui a ce loisir? En résumé, l’affirmation selon laquelle quelqu’un qui ne parle qu’une langue est nécessairement fermé d’esprit m’apparaît d’un snobisme incroyable et vient le plus souvent de gens qui oublient qu’ils sont privilégiés.

Moi ce que je pense, c’est chacun ses forces, chacun ses faiblesses! Est-ce que quelqu’un qui n’a pas la bosse des langues devrait être considéré plus faible qu’un autre en général, surtout dans un cadre où sa langue est objectivement celle de la majorité, et surtout, qu’elle est légalement la langue du travail? Est-ce que je passe mon temps à faire suer la majorité des gens bilingues de ma supposée supériorité en français, puisque objectivement le temps qu’ils ont mis à étudier l’anglais, je l’ai mis à étudier le français et à apprécier des oeuvres dans cette langue? Non. Ç’a l’air que même ce respect mutuel serait trop peu, enfin pour nous, puisque la compétition est partout.

Alors, au moins, bilingues, pas bilingues, ayons le courage d’être fiers de notre différence, de notre singularité dans cette Amérique anglo-hispanique. Soyons même arrogants s’il le faut! Avec l’arrogance comme amplification de notre commun dénominateur, que certains pourraient appeler notre culture, même si ça semble trop réducteur pour certains. L’arrogance comme récapitulatif de notre survivance, comme preuve de notre succès pérenne. Aussi, une arrogance qui nous fera nous sentir forts quand nous nous sentirons minoritaires, et insistants quand nous nous sentirons majoritaires. Donc, une juste arrogance qui affirmerait la fin de la modestie et qui inspirerait le respect. Car le respect se cultive.

Et en plus, il faudra un jour se rendre compte collectivement que, contrairement à l’anglais, le français est une question essentiellement québécoise en Amérique, comme le dit bien l’arrogant Claude Jasmin :

Rentrons nous cela dans le crâne : le français est la langue des Québécois et les Canadians -demi-amerloques, faux-américains- qui habitent les neuf autres provinces de cette pseudo-fédéréation n’ont nul besoin du français. Un fait têtu. Notre langue est inutile dans toutes ces autres régions. Ça grogne avec raison chez les voisins : « cette langue française nous servira à quoi? À aller jaser au Carnaval de Québec, une fois l’an ? C’est regrettable pour nos minorités francos hors-Québec ? Ils sont devenus des exilés malgré eux ! Rien à faire. Aux USA il n’en va autrement n’est-ce pas ? Pas un mot en français, ni à New York ni à Los Angeles, nulle part. On dit rien, évidemment. Pareil pour ce Canada désormais !

Est-ce qu’on va alors encore atteindre l’assentiment des autres pour nous projeter?

(Photo : R.e.a.s.o.n.)

Sex Bomb!

J’ai quand même bien apprécié cette première émission de TLMEP. Premier invité : Stéphane Dion, challenger numéro 1 pour la prise du titre de champion pour la direction du prochain gouvernement canadien. (En passant, le titre de ce billet fait référence à la chanson de Tom Jones qui jouait comme thème à son entrée sur le plateau.)

Comme je viens de l’écrire sur le blogue de l’ami Guill, qui conclu qu’« On savait que l’argumentaire fédéraliste était faible, mais pas à ce point! » – au sujet de l’explication de la conversion au fédéralisme de Stéphane Dion lors d’une brosse au rhum and coke – j’ai rétorqué : « J’avoue que son explication ressemblait à un tour de magie… » Une si longue histoire, assez bien menée, pour arriver à ce punch tronqué de tout son pouvoir d’émerveillement!

Encore, au sujet de son côté drabe – et j’ajoute ici la belle image du blogueur : « C’est comme un mini-wheat tranché au couteau, dont on aurait jetté le côté sucré aux ordures. » – j’ai renchéri : « Pour son problème de drabitude, c’est qu’il a la baguette plantée, telle une carotte, où tu penses! »

Ça, j’avoue que c’est mon côté séparatiste qui parle, celui où tout ennemi à la cause est complètement à faire fondre, à écrapoutir avec les moyens du bord. Pourtant, presque objectivement, je respecte cet homme, il n’a pas l’air de cacher son jeu, et non plus d’avoir toujours quelques copinants pas très loin dans sa poche, contrairement à un homme comme Stephen Harper, il me semble intègre et mené par un idéal louable. Peut-être que je me trompe, aussi. Et si j’étais fédéraliste, je crois que je pourrais lui faire confiance, en tout cas plus que Paul Martin…

Il fait surtout pitié, et ce, sans condescendance de ma part. Il y a tellement un gros fossé entre ce qu’il veut et ce qu’il peut. Il aurait eu sûrement plus de succès au début du dernier siècle, quand le spectacle n’était pas partie prenante de la politique.

En tout cas, le passage de Stéphane à TLMEP faisait partie de son plan de charme. Je pense qu’il a réussi, du moins en partie, au moins on l’a vu plonger. Se mouiller c’est toujours bon. Et remarquez aussi l’omission de son nom de famille, ça fait plus télé-réalité, hein? Alors pour quand le premier show politique-réalité, avec Stéphaaaane?

Avoir du sang colonisé, ça se peut!

« Qui sont les Québécois pour être reconnus comme une nation ? »

Voilà des belles paroles du rejeton à l’âme empruntée qu’est Justin Trudeau. Mais ce que je peux lui donner, c’est qu’il pousse cette âme à un niveau jamais égalé de la part d’un “French Canadian living in La Belle Province of Quebec”… (Merci à Davidg pour cette dénomination hautement véridique!)

Déjà que je trouvais que ce cadeau de Harper était si peu, ce charmant jeune homme (qui devrait par ailleurs se lancer dans une carrière de mannequin, on ne l’entendrait plus songer tout haut…) décide que ce maigre symbolisme est trop gros pour notre ego québécois.

Dans le fond je suis bien content, car de voir un ennemi se tirer dans le pied intentionnellement est un plaisir présent qui semble déjà avoir des répercussions sur le futur.

Chicanez-vous fédérâleux pendant qu’on se prépare à lever la voile!

(Merci à V de m’avoir aiguillonné là-dessus!)

Ajout (23h45) :

Je vous conseille fortement la lecture du texte de Claude Jasmin, encore bien sûr sur la question de Just-Inn St-Clair-Trudeau (dixit l’auteur)… (« sûr sur », acidulé comme je disais plus bas…)

Comme un long fleuve tranquille…

Ça m’a fait drôle de voir ça ce soir, une discussion entre deux hommes que je n’aime pas particulièrement… Pourtant, j’ai bien apprécié l’entrevue que donnait André Pratte à Richard Martineau à l’émission Les Francs-Tireurs. J’essayais d’être fâché (pas ben ben fort), mais ça ne fonctionnait pas du tout. J’essaye encore de comprendre.

C’est peut-être l’énergie entre les deux qui s’annulait, à la mesure de leur rencontre? Mais quelle saveur avait cette énergie? Pas du cayenne en tout cas! Faut dire qu’André Pratte ne devait pas trop se sentir menacé par ce gros matou dégriffé. Et Martineau n’avait pas l’air non plus trop affolé (pas du tout même, pas comme devant ce sacré Dieudonné!).

Vous allez peut-être me trouver drôle, surtout pour ceux qui pensent que je suis du type hargneux, mais de voir André Pratte tout sympathique me fait dire que parfois l’écriture exponentialise la personnalité, et en plus dans son cas, que les médias bronzent (dans le sens de dorer, d’en quelque sorte statufier) les bonzes.

Donc, il est clair qu’aucun humain n’est d’un seul bloc. Et surtout pas moi.

Le Vermont truffé de méchants séparatistes!

Eh oui! Il semble que le Vermont, l’atypique petit état états-unien, qui comptait 608 827 habitants en 2000, voit de plus en plus en son sein grossir un sérieux mouvement séparatiste. Un ami m’a envoyé un lien vers un petit article paru sur cyberpresse, mais il disparaîtra sous peu pour aller dans les limbes corporatifs du CEDROM-Sni; par chance, il y avait un lien vers un article du Courrier International.

Un petit apéritif :

Le Vermont a toujours eu un côté farouchement indépendant. Il s’est opposé à l’esclavage bien avant d’autres États. En 2004, il a élu le premier sénateur socialiste du pays, Bernie Sanders, et a été le premier [en 2000] à autoriser les unions civiles homosexuelles. Montpelier est la seule capitale d’un Etat américain à ne pas avoir de restaurant McDonald’s, et le Vermont a résisté bien plus longtemps que les autres États à l’installation d’hypermarchés Wal-Mart à la périphérie de ses villes. La législation du Vermont en matière de protection de l’environnement est également l’une des plus strictes du pays.

Donc, on y apprend aussi que plusieurs états de ce grand pays ont des mouvements sécessionnistes : Alaska, Hawaii, Texas, Cascadia, Porto Rico, en Californie et même New York! Il y a ainsi plus de mouvements indépendantistes aux É-U qu’au Canada, ce n’est pas rien, quand même!

Aussi, selon Agoravox, « certains sécessionnistes souhaitent s’associer au Québec […] D’autres veulent faire du Vermont la onzième province du Canada. » En somme, bien des idées pour avoir un peu plus de latitude politique tout en ayant des alliances économiques. Cela prouve bien à mon sens la viabilité des indépendances dans un contexte mondialisant. Comme le Québec, le Vermont veut reprendre le contrôle total de son agenda. Qu’est-ce qu’il y aurait de mal à ça?J’espère vraiment que ce mouvement prendra encore plus d’ampleur, entre autres, pour calmer ici les craintifs. Le Canada n’est pas une fin en-soi, ni les États-Unis! Ces grands pays ne sont pas garant du bonheur de leurs plus petites entités, en voilà bien la preuve. Ces pays ne devraient pas être des prisons à aire ouverte! Sus aux barreaux fédéralistes!

Mais, avant de terminer, je ne pourrais passer sous silence que certains sécessionnistes veulent s’unir, pour la cause et non pour les valeurs, à un mouvement sudiste « qui a été dénoncée à plusieurs reprises pour ses positions de haine raciale ». Et, nonobstant le don d’exagération de la moitié de la population qui fait passer un projet linguistique québécois pour un projet raciste, la seule chose qui pourrait ressemble ici à de la haine raciale est la ridicule Fédération des Québécois de souche… Je suis content de pouvoir avouer qu’on ne fait pas le poids!

Des peewee!

Dernier sondage CROP sur les intentions de vote : l’expédition à Mario

Au chapitre des intentions de vote que le dernier sondage CROP fait apparaître clairement, avec 34% pour Mario Dumont, 30% pour le PQ et 24% pour le PLQ, c’est encore l’insatisfaction des électeurs par rapport aux libertés que le demi-chef Jean Charest a prises depuis son accession à ce nouveau trône tripartite. Pour ne retenir qu’un élément parmi tant d’autres, dernièrement, sa décision de laisser le premier partenariat public-privé d’importance au Québec se faire avec l’aboutissement de l’autoroute 25 est vraiment une décision presque mégalomane, dans un contexte de gouvernement minoritaire. Je ne crois pas qu’il avait ce mandat clair de la population et cela transparaît à mon avis dans les intentions de vote.

Aussi, il appert que ce sondage fait ressortir la réelle dissension entre les Québécois dans le contexte de la Commission Bouchard-Taylor, malgré un nationalisme ragaillardit par la force des choses (même si c’est malheureusement par la défensive), et l’impossibilité chronique du Parti Libéral d’être rassembleur sur cette question : laissant l’Action Démocratique – Équipe Mario Dumont prendre la première place du peloton.

Pour ce qui est des résultats du petit dernier aux dernières élections, malgré la charge négative qui auréolait Pauline Marois avant sa victoire dans Charlevoix, le Parti Québécois semble être porté par la seule publicité entourant la vie publique de sa reine, étant donné que le potinage est souvent très payant. D’autant plus que, comme l’ADQ – ÉMD, le fait de ne pas être assis sur le siège d’importance est toujours un plus… Et son positionnement un peu plus sur la fesse droite n’est pas étranger à tout ça!

En définitive, pour être le plus subjectif possible, je crois que ce sondage démontre surtout une chose, c’est que les gens ont un grand besoin de changement, même si je ne comprends pas trop vers où ce changement irait et si je peux être d’accord au point d’en être fier. Par contre, si j’accumule les intentions de vote selon les entités nationalistes et fédéralistes, il est limpide que mon option a le vent dans les voiles, étant donné que je crois dur comme fer que l’option autonomiste (et le sens de ce terme) est synonyme d’indépendantisme.

Il ne me reste qu’à attendre la déconfiture de l’ascension de la montagne constitutionnelle par l’expédition à Mario.

Un éditorial pour clouer le bec

Le dernier éditorial, « Le camp du Nous », de M. Pratte est encore une belle tentative de museler le nationalisme, de prôner la culpabilité pour tous encore et encore. Comme si toute critique de la situation québécoise en regard à la langue commune et à l’immigration était suspecte, toute pensée analytique était un blasphème. Oui peut-être, mais seulement en regard du multiculturalisme, qui ne fait pas du tout l’unanimité, il faudrait bien que ce monsieur s’en rende compte.

Le pire, c’est que ce « nous » qu’il met en confrontation négative avec le « eux » est logique. Mais dans une logique où il les fait sembler irréconciliables dans un Québec qui se prendrait en main de la pire manière, comme si la seule solution plausible se trouvait seulement dans l’immobilisme ou dans les compromis alambiqués que nous sommes habitués de recevoir des sphères fédéralistes. Pour le dire autrement, ça commence à tourner pas mal en rond.

Si je comprends bien, puisqu’« eux » sont dissemblables et que « nous » sommes une entité, un bloc majoritaire, « nous » devrions taire nos peurs, surtout si pour certains analystes cette peur est absurde. Comme on dit : les petites bébittes ne mangent pas les grosses… Sauf que ça dépend toujours de quel côté (ou plutôt de quelle hauteur) on se place! Si la langue commune mondiale était l’espagnol, le problème serait tout autre, j’accepterais plus facilement de me faire dire que j’en beurre épais!

Encore, je me demande bien où ce monsieur a pris ses informations comme quoi « le nombre d’anglo-Québécois est en chute libre et que les immigrants sont de plus en plus nombreux à parler français ». Moi je vis à Montréal, et je me promène quand même un peu, et ce n’est pas l’impression que j’ai. J’ai plutôt l’impression de vivre dans une ville majoritairement anglophone, et mes oreilles ne me mentent pas! Malheureusement, je me sens coupable de l’écrire en ce moment, mais c’est ma thérapie pour aller au bout de mes désirs et de mes idées. Aussi, je crois qu’il faut collectivement s’exprimer, au risque de casser des pots, un ressentiment est si vite imprimé dans l’inconscient collectif…

En fin de compte, il transparaît dans ce texte une crainte de revoir le nationalisme remonter en flèche malgré l’abandon référendaire du PQ, ce qui propulserait à nouveau la solution séparatiste en avant-plan si les solutions autonomistes et les compromis fédéralistes (en n’oubliant pas la nouvelle position diluée des péquistes) ne fonctionnent pas. Je me demande même si je ne devrais pas déjà me réjouir…

La mini-Bible argumentaire

Je viens de lire un très bon texte, précis, concis et global sur la situation nationale québécoise : La souveraineté est-elle encore nécessaire pour le Québec? L’auteur est Bernard Desgagnés et son texte est paru sur le site du journal Le Devoir. Après avoir fait quelques recherches, le même texte est déjà paru sur Vigile.net, mais celui-là avec des liens vers les références.

Une bonne lecture à mettre entre toutes les mains, des plus indépendantistes aux plus indécis, même aux fédéralistes : ce texte est une tarte à la crème à leur attention!

Optchon Caanda : la pointe de l’iceberg

Quel beau cirque que l’arène politique aujourd’hui! D’un côté, certains veulent laisser croire qu’Option Canada et le Conseil de l’unité canadienne sont blancs comme neige, nonobstant ce petit accroc de 539 000 $. Charest qualifiait le tout de « pétard mouillé » tandis qu’aujourd’hui il « déplore du bout des lèvres » . De l’autre côté, le mien, j’y vois la simple pointe de l’iceberg de la tricherie propagandiste fédéraliste dans laquelle les Québécois se complaisent, tant bien que mal, depuis ce temps. Il y a eu cet article de Vincent Marissal qui dressait un portrait assez virulent sur nos rapports canadiens. Et je crois que j’ai bien illustré son propos sur UHEC avec ces phrases simples : « Main dans la main par devant, couteau dans le dos par derrière… J’ai besoin de dire qui tient le couteau? » Et la relecture sur Wikipédia de l’histoire du scandale des commandites a terminé de sceller le cercueil de ma fierté canadienne.

Est-ce qu’il y a un fédéraliste dans la salle?

Les Immigrants Rejettent les Séparatistes Québécois


Ceci est un texte déjà publié chez Louis voilà quelques jours :

Pour continuer dans la lignée de la votation des groupes ethniques et de leur position en bloc (voir le texte Le vote juif de Louis), j’aimerais revenir sur un texte que j’ai lu sur le blogue de Richard Hétu sur Cyberpresse, paru le 12 mai qui relate un autre article paru sur le site internet du New York Times. Pour citer les paroles traduites d’Aymar Missakila, un Congolais d’origine (agent des plaintes du CRARR : centre de recherche-action sur les relations raciales — notez le poste qu’il a, c’est assez important, je crois…): «Je comprends la lutte pour un plus grand rôle du Québec, mais je ne crois pas que la souveraineté soit la solution. Plusieurs immigrants pensent qu’un Québec souverain ne serait pas bon pour l’économie, la santé et les questions touchant à l’immigration.»

Donc, il reste à savoir si, comme l’article du journal états-unien le préconise, d’où son titre : « Immigrants Reject Quebec’s Separatists », que le vote des immigrants constitue vraiment un bloc ou non. Le point de vue du journaliste Christopher Mason va dans ce sens, tandis que le propos de Aymar Missakila est plus dosé : « Plusieurs immigrants pensent »… Et, comme vous avez pu le lire (après vous être abonné à l’édition électronique du NY Times), l’article met en lien la situation politique québécoise dans une optique où les « non-souverainistes » détiennent le pouvoir, et de la déconfiture du PQ comme preuve que le mouvement souverainiste serait un mal de moins en moins nécessaire… Heureusement, nous savons tous que les États-Uniens sont les alliés naturels des fédéralistes et Canadians de tout acabit dans la lutte contre les discours qui pourraient aller à l’encontre de leur hégémonie internationaliste, comme si un Québec souverain allait se replier sur lui-même jusqu’à imploser. Laissez-moi rire!

Qu’il y ait une crainte de la part des néo-québécois par rapport à une possible souveraineté du Québec, soit! Il y en a aussi de toute façon du côté des « pure-laines » francophones, et elle est bien palpable, et surtout influençable selon les conjonctures, on l’a bien vu. Mais que le fait, pour les immigrants de fraîche date, d’être nouveau ici ne soit pas l’argument clé, la peur de l’inconnu, celui qui soutient tous les autres. Il faut convenir que cela manque un peu de profondeur et de discernement, comme dans toute réaction à chaud. Car je pense que l’avis des néo-Québécois, de deuxième génération et plus, rejoint en proportion celle de la totalité des Québécois de souche française sur cette question, donc assez partagée. Pourquoi est-ce que c’est différent pour eux? Poser la question c’est y répondre. Pour ce qui est des anglophones, la question ne se pose même pas…

Ainsi donc, les immigrants devront bien faire leur devoir et un effort de s’intégrer à la société d’accueil et de se faire ensuite une opinion qui puisse prendre en considération l’histoire et le contexte dans lequel vit le peuple qui les a accueillis. Et ce premier effort serait d’apprendre, pour ceux qui ne la maîtrisent pas, la langue commune : c’est à dire le français. Et que la problématique du choix linguistique des immigrants soit un des enjeux de la souveraineté est tout à fait dans le ton!

Si, après que le premier ministre du Canada nous a fait l’honneur de nous affubler du titre de nation, les immigrants ne peuvent nous reconnaître comme tel et comprendre le point de vue des souverainistes (je ne dis pas d’être d’accord, mais au moins d’être empathique à notre vision des choses), cette position monolithique est irrecevable à mon sens, voire même insultante, et c’est presque ce discours que je m’imagine entendre : vous êtes canadiens, vous devriez être content, car il y a le bilinguisme pour vous protéger, votre nationalisme est inconséquent, car nous sommes sur la même planète, etc.

Par contre, je crois avec optimisme que tous les néo-québécois, et même les anglophones, feront preuve d’un peu plus d’ouverture d’esprit sur cette question quand nous frapperons le mur constitutionnel, incessamment.

Avant de terminer, est-ce que j’ai besoin de spécifier que je ne suis pas raciste du tout? Donc, l’utilisation des termes « groupes ethniques », « immigrant », « néo-Québécois », ou même « pure-laines » et « Québécois de souche française » ne doit pas être lu péjorativement.

Faible voix d’outre-tombe

Concernant l’investiture de Justin Trudeau dans Papineau (avec 54% des votes, c’est quand même poche pour un messie tant attendu…), je viens d’écrire le petit commentaire qui suit sur le blogue de Patrick Lagacé. Dans ma grande bonté, je voulais le partager aussi avec vous :

« De voir aller la marionnette d’un mort me fait beaucoup rire parce que même si les fils sont lâches, on entend quand même la voix du marionnettiste, mais vidée de toute passion et de toute finesse intellectuelle. »

Oui je sais, c’est méchant. Mais je le pense pour vrai. Ce gars est le comble de ce qui me pue au nez dans la vie : un petit bourgeois élevé dans la ouate qui se gante maladroitement de la pensée de son père (cette pensée qui, dans la tête du père, avait au moins un peu de panache, même si je la méprise) et qui essaye de faire croire à tout le monde qu’il s’en va en politique pour aider le peuple. C’est à en pisser dans ses culottes.

Ajout (1 mai) :

J’aime bien faire des tests. Alors en tombant sur le blogue de Michel Vastel après que La Plume Souverainiste m’a parlé de lui, je suis tombé sur un texte qu’il a écrit sur Justin Trudeau « Bravo fiston, tu t’es fait un prénom!« , comme quoi il l’aime bien, et tout et tout… J’ai copié le texte plus haut, soit les deux derniers paragraphes, et j’ai collé ça comme commentaire pour voir. Eh! bien, je suis très surpris, mais ça a passé la modération!

Je suis bien content de savoir «Comment les riches détruisent la planète»

Je viens de voir au Téléjournal de Radio-Canada l’entrevue de Hervé Kempf qui parlait de son livre: Comment les riches détruisent la planète. Le sous-titre de l’article du Devoir « Les riches aux bancs des accusés » paru le 6 janvier 2007 et que je viens de découvrir, condense bien son sujet : « Le capitalisme serait à l’origine des crises sociales et écologiques ».

Sans vraiment me surprendre, cela vient simplement confirmer ce que je pensais déjà, ce que plein de gens comme Louis et Jimmy St-Gelais, les hommes derrière l’excellent blogue « Un homme en colère« , mettent de l’avant malgré l’adversité néo-libérale, qui compte malheureusement beaucoup d’adeptes dans la blogosphère.

Que ce journaliste expose tout haut dans les médias traditionnels ce que nous défendons ardemment ici bas nous donnera encore plus de munitions, mais ne changera pas instantanément les mentalités. J’entends déjà les contre-arguments de nos détracteurs qui trouveront bien le moyen de contredire sa thèse, son enquête, qui pour moi est bien plus près de la vérité que d’un raisonnement dialectique. Reste à voir quelles absurdités ils vont pouvoir encore nous sortir…

Parce que de nier le lien évident entre la montée du néo-libéralisme (donc du capitalisme sauvage) et l’agonie écologique de notre planète est irresponsable, voire moralement agressif — ce qui sied bien à leurs discours sans pitié pour la dignité humaine et la sauvegarde de l’environnement (loin de moi l’idée de transformer gratuitement en monstres mes adversaires, mais, d’un point de vue analytique qui prend en ligne de compte la causalité de ce qu’ils prônent, il m’est difficile de ne pas le faire au moins un peu… c’est quand même de la survie de l’humanité, de la faune et de la flore qu’il est question ici!).

Oui mais là, si Hervé Kempf passe au Téléjournal aujourd’hui (il est passé aussi à la Fosse aux Lionnes), est-ce que maintenant les arguments des gens plus à gauche et pro-environnement vont avoir plus de portée? Est-ce que les gens à droite vont dorénavant mettre un peu d’eau dans leur vin? Est-ce que les p’tits vieux vont commencer à recycler et arrêter de nettoyer leur asphalte avec un jet d’eau? Est-ce que tout le monde va enfin commencer à collaborer pour ralentir son salissage de la Terre? Je l’espère.

(Désolé pour les personnes âgées conscientisées, et j’espère qu’il y en a plus que je pense!)

Ajout:

Je viens de faire une recherche sur le site cyberpresse pour voir s’ils ont parlé de ce livre et, finalement, un seul journaliste, Mario Roy, le 3 février 2007, en discutait en ces termes:

« Le débat a souvent tendance à échapper à la raison, sombrant alors dans la vénération de Gaïa, la déesse-terre-mère, ce qui a mené quelques illuminés de la deep ecology à considérer l’espèce humaine comme une nuisance qu’il faudrait idéalement éliminer. Ou alors, et c’est beaucoup plus courant, on recycle ( ! ) la bonne vieille haine du capitalisme.

Nulle part ne verra-t-on ce dogme mieux exposé que dans un ouvrage attendu la semaine prochaine dans les librairies québécoises, Comment les riches détruisent la planète. Le journaliste militant Hervé Kempf y soutient que seul le capitalisme explique la pollution (comme on l’a vu dans les villes industrielles de l’ex-empire soviétique). Et qu’il faut donc réduire «sévèrement» les revenus, non seulement des «riches», mais aussi des 500 millions d’humains composant la «classe moyenne mondiale», fantasme bourgeois de paupérisation forcée du bourgeois qui a historiquement fait les beaux jours de la gauche extrême. »

Beaucoup s’interrogent sur le côté fédéraliste de La Presse, et avec raison je crois. Maintenant, en regard à une très bonne couverture à Radio-Canada (eux, ils en ont parlé, au moins…), on devrait s’interroger de plus en plus sur l’objectivité de ce journal qui semble privilégier les discours de droite (le point de vue des économistes et des entreprises a une place de choix) et dénigrer ceux de la gauche (comme dans cet article). J’ai toujours pensé que les antisouverainistes étaient beaucoup de droite, je pense qu’on en a bien un peu la preuve ici.

Le dilemme Bernard


En réponse à un texte d’Averlok, sur la position de Louis Bernard, j’ai écrit:

« L’idée de M. Bernard commence à faire son chemin pour moi, mais j’ai encore quelques réticences. Malgré toutes les critiques sur la gouvernance des péquistes, il reste qu’ils sont le plus à gauche (mis à part Québec Solidaire). Alors, tant que les Québécois ne voudront pas de la souveraineté, nous n’aurons le choix qu’entre deux partis qui penchent à droite : bonjour les dégâts!

En même temps, je comprends tout à fait cette stratégie qui va à l’encontre de la manière de faire traditionnelle et qui se rapprocherait alors de celle du Bloc : parasiter le Canada jusqu’à ce que la souveraineté se fasse. Donc, le PQ deviendra une sorte de chien de garde qui, au moment où les deux autres partis auront terminé de nous faire couler dans l’injustice sociale, viendra sortir le Québec de son marasme institutionnalisé avec l’assentiment de tous.

Sauf que je vois bien où ça nous mène. Ça nous mène loin. Il pourrait y avoir une division des votes encore plus forte qu’aujourd’hui. Les votes pour le PQ iront aux souverainistes extrémistes et convaincus, alors que les souverainistes modérés et à gauche iront chez QS (ce qui fera augmenter leur pourcentage de vote). Il va sans dire que les fédéralistes purs et durs et les anglophones resteront dans le ghetto libéral. Aussi, les autonomistes convaincus, souverainistes et fédéralistes déçus, les indécis et les tenants de la droite se rangeront du côté de l’ADQ. Et, finalement, dans cette conjoncture, le PV augmentera son pourcentage en accueillant ceux, de toutes tendances, qui croient que l’environnement est la priorité.

Reste à voir où ça pourrait nous mener. »

La censure

Mon dernier commentaire n’a pas passé le test de la censure… Ceci confirme bien pour moi comment La Presse est à la solde du parti libéral (lire de l’anti-souverainisme), à moins que mon propos soit vraiment « disgracieux, » qu’il relève absolument trop « de l’insulte ou de l’accusation sans fondements », à vous de me le dire, nonobstant de votre allégeance.

J’avoue que j’y ai été un peu fort mais je crois que je ne suis pas le seul à penser ça. Il me semble que c’est évident pour tout le monde que les journalistes de La Presse épicent fortement leurs analyses pour faire pencher l’opinion publique du côté du fédéralisme, qu’une bonne partie des dépenses de Gesca devrait être incluse à l’année comme dépense électorale, j’exagère à peine…

En tout cas, depuis que je participe aux blogues de cyberpresse (certains trouveront que je les aime malgré tout, c’est surtout que je hais par-dessus tout le fonctionnement et l’esthétique du site de canoë-TVA-quebecor et que je tiens quand même à prendre le pouls des médias de masse sur le web, donc par la même occasion d’exercer mon sens critique) je me suis assez souvent fait censurer, surtout quand j’argumentais contre un participant au blogue qui était fédéraliste (dans le style du commentaire susnommé).

Après quelques fois, j’en avais fait part personnellement à Patrick Lagacé via son courrier électronique et il me disait que ce n’était sûrement pas de la mauvaise volonté de la part des modérateurs (que ceux-ci faisaient ce travail de censure d’un oeil tandis qu’ils faisaient autre chose de l’autre), me demandant de reposter mon commentaire pour qu’il passe. Effectivement, ça a marché cette fois-là mais j’ai encore un doute raisonnable… peut-être que je vois des complots partout!

Mais là, pour ce qui est de M. Auger, il est bien indiqué sur le site que c’est lui le modérateur. Je trouve que c’est de la mauvaise foi de sa part de ne pas l’avoir passé car j’ai déjà lu dans son blogue certains commentaires qui allaient à l’opposé de ses thèses mais qui étaient tellement mal ficelés… qu’ils ne faisaient en fin de compte que glorifier sa pensée!

Est-ce trop fort de penser qu’il transmue souvent l’objectivité vers l’objectif?

Michel C. Auger/L’avenir du PLQ : retrouver sa base

Après avoir lu ce texte dans le blogue de Michel C. Auger, je lui ai fait part de ce commentaire:

« M. Auger,

je vous comprends tout à fait de vouloir requinquer vos troupes, il ne faudrait pas que le parti libéral prenne du retard face au parti québécois dans le brassage post-électoral des idées… Mais je ne crois pas que ce parti pourrait disparaître car il est le seul parti disponible pour les amants du statu quo, de l’assujettissement et de la dépendance confortable: fédéralistes purs et durs, unilingues anglophones et quelques immigrants éberlués de se retrouver dans une province francophone, se demandant bien pourquoi quelqu’un de sensé voudrait apprendre cette langue si peu parlée dans le monde.

Et ce n’est pas de la stratégie pour ma part monsieur, ce n’est que la réalité de mon ressentiment face aux belles analyses des médias comme le vôtre que je conspue. Ceux qui, théoriquement, organisent déjà les funérailles du mouvement souverainiste parce que son principal véhicule prendrait de l’âge. Loin de m’accrocher à un parti en particulier, je terminerai en vous écrivant que la liberté n’a pas d’âge. »

Ça sent la soupe chaude!

Sur son blogue, André Pratte expose dans son dernier texte sa fascination pour un scénario où Charest pourrait rester au commande, advenant un gouvernement minoritaire péquiste.

Je sens déjà la grogne…

Politique: vous diriez-vous de gauche ou de droite?

Je suis tombé sur un sondage en ligne mené auprès des internautes par cyberpresse le 18 mars dont le sujet était: Politique: vous diriez-vous de gauche ou de droite? J’ai été assez surpris, je me serais attendu à plus de gens à droite, la situation étant ce qu’elle est.

De gauche: 32,3%
De droite: 24,6%
Au centre: 34,4%
Je ne sais pas: 3,9%
Ça m’indiffère: 4,8%

C’est drôle, ça ressemble presque aux intentions de vote pour les élections… Mais ça ne reflète pas du tout la représentation des trois partis qui sont plus à droite en général que ce que le sondage laisse voir dans la population.

Ce sondage est pour moi assez représentatif avec ses 11358 votes, quoiqu’il ne visait peut-être pas assez large (par exemple on pense aux personnes âgées moins présentes sur le net) et il reste quand même à un niveau volontaire, donc très peu scientifique (la marge d’erreur doit être très haute). Bon, il reste quand même lisible. Alors, j’en viens à la conclusion que, pareil à la division entre le souverainisme et le fédéralisme (peut-on déjà considérer aujourd’hui l’autonomisme comme une option sérieuse?), le Québec est divisé encore une fois!

Et la question que je me pose, si on peut croire que ce sondage dresse un tableau assez juste, est-ce que les gens se rendent compte qu’en général les partis sont plus à droite qu’eux? (En tout cas les lecteurs de cyberpresse…) J’en doute fort.

1-Pas besoin de dire que Mario Dumont et son parti sont très à droite, il ne s’en cache vraiment pas.
2-André Boisclair l’est aussi beaucoup personnellement mais il est muselé par sa base gauchiste, ce qui le retient au centre.
3-Et Jean Charest à le don de se servir de tout ce qui touche au social pour maquiller maladroitement son réel rôle de sbire en chef pour le lobby des corporations, donc à droite (vas-y Johnny! les banques et les compagnies d’assurances vont être contentes de recevoir nos 350 millions en cadeau! ça crève de faim c’te monde-là!).

Vive le profit libre! (Pour ensuite devenir:) Y’a trop de sans-abri!

Pour quand les premiers bidonvilles à Montréal?

Le temps de la quête (titre du texte à lequel je réfère)

Voici un commentaire que j’ai laissé sur le site gogauchewatch. Étant donné que je ne suis pas vraiment certain que l’ auteur du blogue laissera passer mon commentaire, je le laisse ici, question de ne pas avoir écrit dans le vide:

Bonjour, on vient tout juste de me faire de la publicité pour votre site. En général, la vision que vous proposez sur les sujets m’attriste.

En fait, c’est normal car je suis un artiste (c’est-à-dire quelqu’un qui n’a pas le droit d’avoir sa propre vision, peut-être un peu déformée par l’utopie je l’avoue, mais la vôtre l’est tout autant par le matérialisme). Et je ne vous dis même pas que je suis à gauche, j’y penche pour contrebalancer à ma manière, car je suis assez centriste, je prône un équilibre qui demande parfois des solutions aux antipodes.

Donc je ne cracherai pas ici sur vous car vous me semblez assez intelligent pour faire des analyses, quoique d’une manière trop manichéenne à mon goût.

Quant au sujet du texte sur le déséquilibre fiscal, vous semblez a priori croire que la date de tombée du budget fédéral relèverait d’une quelconque tombola, qui ne vient en rien faire de la propagande fédéraliste au moment même des élections pour graisser la patte des électeurs indécis et mous (peut-être que je me trompe sur votre opinion là-dessus…).

Mais j’aimerais comprendre ce que vous prônez, que le Québec tombe vraiment dans la dèche, mais pour prouver quoi? Que les péquistes, donc les gogauchistes (il ne faut pas oublier qu’il y a une faction très à droite dans le PQ), depuis le début du projet souverainiste, ont scrapés les finances du Québec? Ça serait oublier les libéraux… et ce sont aujourd’hui les adéquistes qui vont régler tous les problèmes, laissez-moi rire! (En plus d’être centriste, je ne me reconnais pas vraiment entièrement dans aucun parti… Pour comprendre mon point de vue, vous pouvez lire le texte plus bas, sur mon blogue, « Le Phénomène des blogues: vers une démocratie technologique ».)

Je ne suis pas très fort en économie ni en histoire mais je sais par contre que le fédéral a fait du ménage à Montréal et transféré ses pénates à Toronto depuis que l’option indépendantiste a pris de l’ampleur. Je suis encore canadien, donc je m’attends (en tant que québécois) à obtenir réparation quand je sens qu’on m’a mis des bâtons dans les roues… Et quand je vois du favoritisme économique évident du côté de l’aéronautique (domaine pourtant prétendument concentré au Québec), j’en tire des conclusions… C’est comme si le fédéral imposait des retombées directes pour le Québec sur le pétrole des Albertains (ce qui revient presque au même, selon votre lecture)! Alors, il faudrait se décider: ou nous formons une grande nation canadienne, ou nous devenons des états unis du Canada!

Enfin, je pense qu’il y a moyen d’avoir une économie florissante sans mettre les pauvres à la rue. Qu’il y a manière de faire payer un peu plus les riches sans pour cela leur faire faire faillite. Je pleure pour les pauvres mais pas pour eux…


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