Y-man m’a fait remarquer dernièrement que Le Devoir m’avait cité dans un article. Curieux comme je suis, j’ai cherché l’article, mais il est seulement disponible pour les abonnés. Je songeais depuis quelque temps à m’abonner au journal Le Devoir (seulement à la version web — pas de gaspillage de papier!) alors j’en ai profité, et j’ai pu lire l’article d’Antoine Robitaille qui s’annonce de cette manière, pour les non-abonnés :
« Québec — Depuis qu’Élodie Gagnon-Martin, la mystérieuse blogueuse adéquiste, a cessé ses activités, les blogueurs souverainistes ont perdu leur motivation. C’est la conclusion surprenante à laquelle en est venu le blogueur Claude Villeneuve, ancien président du Comité des jeunes du Parti québécois. »
En gros, l’article reprend le billet et les idées du billet de V (Claude Villeneuve), « Mal de blogues… » Mais ce que je remarque aussi, c’est que l’Élodie en question est toujours active, du moins en apparence… et le journaliste évacue ce fait. Pourtant, Les dessous… de la politique existe encore, même si le dernier billet date du 20 novembre, et si plusieurs, dont moi, doutent de l’identité de la blogueuse : si c’est la même personne qu’avant la fermeture. J’avoue qu’il y a pas mal de si…
En (encore plus) gros, le journaliste semble déclarer que la blogosphère serait agonisante. Rien de plus faux. La blogosphère est mouvante et il ne faudrait pas que se baser sur les activités des blogues affiliés au regroupement des blogues souverains pour juger de sa vivacité. C’est que Claude Villeneuve explique le phénomène des blogues (et les blogues souverainistes en majorité) selon son propre point de vue qui ne pourrait qu’être objectif selon la vision qu’il a de son propre réseau. Il faut voir que la blogosphère est un ensemble plus ou moins relié, selon des groupes de personnes plus ou moins impliqués. Tout fluctue.
Pour ma part, depuis l’histoire d’Élodie, j’ai bien remarqué une baisse de participation des blogueurs qui s’étaient impliqués dans cette histoire, mais mon réseau n’a cessé d’augmenter et les sujets qui concernent le Québec (du point de vue de la souveraineté) sont toujours abordés, mais aussi par d’autres blogueurs qui ne sont pas nécessairement dans le réseau des blogues souverains. Aussi, les sujets d’actualités sont discutés un peu partout, voilà l’important.
Encore, l’article fait une bonne part au désintéressement des médias vis-à-vis de la blogosphère en général, même si cette généralité provient de citations prises dans le billet du blogueur. C’est une question de point de vue. J’aurais tendance à analyser le problème, mais du côté des lecteurs (ou spectateurs), qui consultent les blogues et les médias sur le web. Il semble y avoir une « clientèle » pour les blogues, même s’il s’agit en grande partie de lecteurs occasionnels qui atterrissent sur les blogues après avoir fait des recherches. Mais du contenu reste du contenu.
La blogosphère est un réseau parallèle aux médias traditionnels, alors ce n’est pas parce que les médias s’y intéressent moins, ou pas du tout, qu’il n’y a rien qui s’y passe d’intéressant…
Au contraire, je crois que la blogosphère québécoise est assez dynamique. Pour donner un exemple, la plateforme de blogue WordPress dresse un palmarès des blogues de langue française (tout pays confondu) et les blogues en provenance du Québec font très bonne figure, et même dans les premières positions, ce qui m’a vraiment beaucoup surpris, étant donné l’évidente différence entre les bassins de population.
Alors, je n’ai vraiment pas apprécié la lecture de cet article qui n’a pas ratissé assez large (à mon goût) pour faire ce constat négatif, qui me semble plus anecdotique qu’objectif. Il aurait fallu que le journaliste fouille un peu plus, par exemple qu’il interroge un blogueur comme Patrick Dion, qui pond incessamment des billets sur ses découvertes de blogues avec le bien nommé « Blogosphère ». Il aurait surtout fallu aller plus loin que de rapporter les impressions d’un seul blogueur, sur une problématique somme toute assez pointue, et qui ne concerne qu’une minorité des blogueurs, dont je suis.
Je suis très impliqué dans la blogosphère et désire qu’elle prenne de plus en plus une grande place dans la société comme voix citoyenne, mais cet article ne m’apparaît que comme une très mauvaise publicité. Mais, est-ce que vous pensez que je peux me rabattre sur l’adage « parlez de moi en bien ou en mal, mais parlez de moi »?
(Photo : andy100)
Réponse à Patrick Lagacé
Published juin 26, 2009 blogosphère 36 CommentsÉtiquettes : allégation, Élodie Gagnon-Martin, Blogoliste, blogosphère, blogosphérique, Blogue, bloqué, Branchez-vous!, cancéreux, Censure, Chronique, collègues, Commentaire, doute, embarrassant, expérience, fiction, fondement, garçon, hypothèse, impatient, impulsif, intelligent, journaliste-pigiste, lien, Modération, nétiquette, Pascal-Pierre Fradette, Patrick Lagacé, préjudice, publier, Québécois, question, reportage, respect, Sherlock Holmes, synonyme, Ton papa me fourre, Twitter, vrai
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(Ce qui suit est une réponse à ce billet de Patrick Lagacé me concernant : « Mais je suis pas journaliste ! »)
Patrick,
il faut que je l’admette d’abord, je suis impatient, impulsif parfois, j’aime battre le fer quand il est chaud et ma vie blogale, j’aime bien la vivre au grand jour — manière de parler… C’est pourquoi ce message se retrouvera sur mon blogue en plus du tien, s’il n’est pas bloqué par la modération. Justement, parlant modération, si mon commentaire l’avait passé, je ne serais pas en train de t’écrire en ce moment, tu aurais répondu sur ton blogue en commentaire, ou non, ça serait beaucoup plus « propre ». Pourtant, absolument rien de ce qui était écrit dedans justifiait la censure, mon commentaire respectait la nétiquette. Qui ne se serait pas dit alors que c’est son propos qui était embarrassant?
J’avoue aussi que j’ai joué sur la fine ligne qu’il ne faut pas dépasser, et je continue de croire que je ne l’ai pas dépassée. Ce qui était une question frondeuse et drôle — « Tu ne ferais pas une petite expérience blogosphérique Pat? » — est devenu un « gros doute ». C’est là où se trouve un peu du fondement que j’avais, et je ne peux que m’excuser d’avoir appuyé sur « publier » pour toutes les raisons que je donne au début. Pour dire vrai, mon hypothèse, c’est que le gars t’as demandé de l’aider à se faire connaître pour son « expérience » et que tu as dit : oui, entre « collègues », on peut bien s’aider!
Mais il ne faut pas oublier que le but de tout ça c’était de faire ressortir que Pascal-Pierre Fradette est une fiction, malgré le fait qu’il essayait de nous faire croire le contraire, pas de te pointer. Le seul lien que tu as avec lui, dans les faits, c’est que tu l’as inscrit dans ta blogoliste alors qu’il débutait, et le fait que tu le relatais quelquefois. Dans l’optique où j’« enquêtais » sur lui, ça me questionnait. Et ça tombe que je te lis souvent, je sais tout ça. Et maintenant, en plus, je sais que tu te « fiche bien de savoir qui il est » après avoir écrit qu’il était un « collègue qui […] couvre de honte la profession »… Oublie-pas que je me prends pour Sherlock Holmes!
Et je ne suis pas d’accord avec ton exemple concernant le type sur Twitter. C’est vraiment trop différent pour tricoter un lien. Est-ce que j’ai embarrassé ton entourage comme lui avec ma question? Je ne crois pas. Ça ne fait que faire s’agiter « la petite blogosphère québécoise », on s’amuse comme on peut! Et, comme l’écrivent quelques personnes sur ton blogue, les gens sont assez intelligents pour faire la part des choses, et encore plus entre une hypothèse et quelque chose qui se propose comme vrai. Tu as reçu beaucoup de questions au sujet de PP Fradette? Surtout, penses-tu vraiment que mon questionnement te fait préjudice?
J’ai lu que je me suis « fait blaster solidement ». De mon côté, ça ressemble plus à : je me suis fait « blaster » surtout par deux personnes, deux rigoristes chacun à leur façon. Un premier qui de toute façon pratique la chasse à courre depuis assez longtemps, ce n’est qu’une occasion de plus… Et un deuxième qui s’est donné la mission de te défendre parce qu’il croit que je te « mords » « régulièrement ». Sans blague Patrick, il a beau t’avoir donné du jus pour ton billet, il est dans les patates, je n’écris même pas « régulièrement » à ton sujet, encore moins contre toi! J’ai soulevé quelques petites questions sur toi dans ma chronique Blogosphère chez Branchez-vous! il y a environ un an, hooooooouuuu…
Et je remarque que tu utilises le terme « allégation ». Je ne crois pas que ce soit synonyme avec « hypothèse », — reprends-moi si ce n’est pas vrai! —, ce qui est vraiment un terme bien choisi pour ma situation, s’il faut le répéter. Et je vais répéter encore aussi que mon but n’était pas de te faire du mal, mais bien de discuter de ça avec toi sur ton blogue. J’ai quand même eu ce que je voulais au bout du compte : dans ce cas, personne ne se fera passer un sapin (il y en avait quand même des agréables!) comme avec Ton Papa me fourre, Élodie Gagnon-Martin, etc. Rendu-là, savoir qui c’est exactement est secondaire, et on ne sera pas surpris si un jour un reportage s’annonce comme étant un voyage au coeur de la blogosphère…
J’aimerais terminer avec ton ajout concernant le garçon cancéreux. C’est un faux blogue? Inventé par Fradette pour pouvoir « basher » sans remords sur une cible qu’absolument tout le monde va prendre en pitié? C’est drôle quand même, c’était l’élément le plus discutable de la jeune carrière blogosphérique du « journaliste-pigiste ». Si un jour il se dévoile, tout le monde va pouvoir l’applaudir, finalement.