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À l’heure où la blogosphère semble devenir un simple appendice de son microcousin Twitter, l’annonce de la possible mort du très populaire blogue personnel « La belle et la bête » me donne un coup dur. Malgré mon optimisme avoué, j’ai (entre les lignes) depuis quelque temps un pessimisme collé à la tête, pressant mes tempes de son bourdonnement suceur d’énergie. Tellement que j’ai fait avorter bon nombre de billets, ce qui m’arrivait assez rarement jusqu’à voilà deux semaines. Et même sans me compter, j’ai remarqué un creux quasi généralisé.
Pour revenir à moi, on dirait que l’étincelle est trop paresseuse, en plus d’être petite. Pourtant, ça ne devrait rien changer au fait qu’elle puisse être capable de provoquer une explosion. Mauvais exemple, peut-être. Une étincelle dans le vide, ça reste quand même loin de toute possibilité.
J’ai mes positions, je constate qu’il y en a d’autres, mais au lieu de titiller ma combativité, ça contente mon sens de la mesure. Et c’est loin de m’indiquer que c’est un bon point de départ pour quelque chose d’intéressant. Du moins pour le lecteur. (Et ce personnage-là, je suis trop loin de m’en foutre!)
Et j’ai toujours en tête que le corps a le gros bout du bâton d’intelligence que le cerveau n’a pas. Donc, je ne m’avouerai pas vaincu aujourd’hui. Par contre, j’accepte maintenant de voir toute la procrastination que peut contenir l’activité d’écrire dans ce moule que j’ai moi-même fabriqué, même si l’écriture en soi reste toujours un véhicule défendable, au moins par-devers soi. Au danger de se mentir à soi-même.
Et je n’en suis même pas à l’abri.
Qui peut bien se targuer de l’être?
Ce doit être ce qu’on appelle le doute.
(Photo : Lodonnext)
Ouais, le cafard de novembre… Un peu de blanc au sol et peut-être le renart poursuivra-t-il sa course effrenée? Si j’étais le petit prince, je te demanderais de me faire un dessin, en attendant…
J’espère que l’énergie repassera dans ta plume.
OUi, depuis quelques semaines, la blogosphère semble se perdre en intensité et en intérêt…. moi-même je me questionne.
@ Renart, Luto et Jimmy
Vous avez encore des lecteurs assidus ! Ne laissez pas le blogocube aux postmodernistes et aux libertariens ! 😉
C’était à prévoir mettons avec la marmaille…
Les brouillons je connais trop disons. T’as en gros mis le doigt sur le bobo
Tu as toi même déjà parlé de l’éco-système des blogues sur Branchez-Vous, tu parlais de comment les blogs mourraient de manière toute naturelle et étaient remplacés par d’autres. Je ne crois pas que je lise la même baisse d’intensité que vous dites voir dans la blogosphère. Je ne crois pas non plus que Twitter ait ce qu’il faut pour remplacer la blogosphère. Je ne veux pas d’un Louis Préfontaine qui m’explique en 140 caractères pourquoi il veut étendre la loi 101 aux cégeps. Ceux qui croient que la blogosphère est en agonie, c’est peut-être juste un signe qu’il faut rafraîchir votre blogoliste. Ne faites pas comme les gens de 40-50 ans qui abandonnent le rêve de l’indépendance parce qu’ils croient que plus personne ne s’y intéresse; ils confondent leur propre fatigue avec celle d’une société imaginaire. Personnellement j’ai déjà pris un ‘break’ de 9 mois de mon blog, je n’étais pas tant fatigué que ça, mais je n’avais rien à dire pendant ces 9 mois tout simplement. Mais je crois que la manière honorable de se retirer que ce soit de manière permanente ou temporaire, c’est de le faire en réalisant que malgré notre propre fatigue, on n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan et que le monde continuera à tourner, même si son mouvement nous échappe.
J’adorais les forums de discussions. Pour moi, c’était çà l’internet. Un espace « libre et neutre », l’anonymat, des idées, des échanges… C’est d’ailleurs là que je t’ai « connu », Renart.
Mais de gros cons ont envahi les lieux et les plus articulés et intéressants ont préféré déserter pour fonder ce qui est désormais connu comme la blogosphère québecoise…
L’analogie est peut-être boiteuse mais je dirais que les meilleurs ont quitté l’agora pour retourner décorer leurs cavernes. De très jolies cavernes, soit dit en passant. Colorées, sympathiques, chaleureuses… Mais des cavernes quand même.
Lutopium,
« J’espère que l’énergie repassera dans ta plume. »
il ne devrait pas y avoir de problèmes.
J’aurais bien pu me taire, mais je crois bien que j’avais besoin de vos commentaires chaleureux.
Jimmy,
ce qui est le plus beau là-dedans, c’est que le questionnement est rarement négatif.
Darwin,
« Ne laissez pas le blogocube aux postmodernistes et aux libertariens ! »
Si c’était seulement à ceux-là! 😉
Drew,
ouais, la présence web est toujours en grande compétition avec la petite vie…
Le TViste,
« Je ne crois pas que je lise la même baisse d’intensité que vous dites voir dans la blogosphère. »
« Ceux qui croient que la blogosphère est en agonie, c’est peut-être juste un signe qu’il faut rafraîchir votre blogoliste. »
Pourtant, je passe mon temps à ajouter de nouveaux blogues à mon agrégateur.
« Ne faites pas comme les gens de 40-50 ans qui abandonnent le rêve de l’indépendance parce qu’ils croient que plus personne ne s’y intéresse; ils confondent leur propre fatigue avec celle d’une société imaginaire. »
Ça me rejoint ça. Parce que tu sembles décrire le discours qu’on nous envoie constamment, particulièrement pour ce qui est de la souveraineté, et même pour le reste.
« c’est de le faire en réalisant que malgré notre propre fatigue, on n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan et que le monde continuera à tourner »
Ah! ça, c’est certain! Faudrait être foutrement mythomane pour penser autrement! 😉
Kurt,
« J’adorais les forums de discussions. Pour moi, c’était çà l’internet. Un espace “libre et neutre”, l’anonymat, des idées, des échanges… C’est d’ailleurs là que je t’ai “connu”, Renart. »
impossible. Je n’ai jamais fréquenté les forums. Mon aventure web interactive a vraiment commencé avec le début de mon blogue en mars 2007.
Je sais que tu utilises ironiquement l’image de la caverne, mais elle ne me déplaît pas non plus, étant donné que j’aime bien utiliser celle de « ma maison ». C’est pas mal la même chose, le lugubre en moins…
Novembre est, en effet, vachement porteur de dépressions passagères. J’en ai eue une hier soir. Un bon vin a su dissiper ces courts moments.
Mais malgré tout ça, on est jamais certains de rien…
Moi aussi j’avorte beaucoup de billets. Et j me posais les mêmes questions. M’enfin, j’suppose que c’est symptomatique de quelques chose de plus grand comme bien des choses. Nous nous «Machinisons»
ya rabotaoui (Je travaille en russe)
Le Détracteur,
en tout cas, il faut que ce soit assez passager pour que tu sois en pleine forme la prochaine fois qu’on se voit! 😉
Symon Dé,
bienvenue ici!
« Nous nous «Machinisons” »
T’es sûr?
Il me semble que les montagnes russes de spleen ne sont pas très compatibles avec le verbe « machiniser »…