Archive for the 'anecdotes' Category

Un demi-million de clics!

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Je le note aujourd’hui, mais je me suis rendu compte hier que j’ai passé en deux ans le cap des 500 000 clics un peu avant la venue de 2010 (j’ai déménagé à cette adresse-ci au premier janvier 2008). Je ne suis pas trop du genre à noter ce genre de détail, mais j’en ai été vraiment surpris quand je l’ai vu, franchement. Et ça m’encourage beaucoup pour l’avenir.

Alors un gros merci à vous tous mes lecteurs! Ceux de longue date, et bien sûr aussi aux plus récents qui proviennent beaucoup de Twitter, je crois.

Et, si tout va bien, je serai très prochainement déménagé à une adresse personnalisée.

À suivre!

Pierre Côté, l’interaction globale, les trolls, la monétisation, etc.

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Hier soir, j’ai vécu une expérience intéressante. Avec Pierre Côté et quelques internautes, dont le sympathique blogueur Minic (Ste-Croix) et deux espèces d’ados attardés en guise de trolls (ça, c’était la partie moins intéressante…).

Je ne crois pas que Pierre Côté sera fâché que je dise de lui qu’il est un drôle de personnage. Pour ma part, je me suis cogné le nez quelques fois avant de pouvoir embarquer dans son univers… Mais, avant de continuer, ça demande des explications.

Son projet, c’est Realtime Réalité (« un show transmedia immersif interactif  en direct »). Il utilise les outils que sont Twitter, Twitpic, Ustream, Blogger, Qik, YouTube et Facebook pour informer, divertir, provoquer, toucher, partager, enseigner et réfléchir (dixit son site web). Il compte sur la générosité des internautes pour le payer (il demande : « Quelle est la valeur de mes services? » et suggère : « C’est à vous de décider. ») et affiche son taux horaire (facultatif) selon les donations (je lui ai donné 5$ hier). « Son objectif: créer son propre emploi et en vivre. »

(Source de la citation précédente et de la suivante : un article d’Anne-Caroline Desplanques sur bénéfice.net.)

Il se décrit lui-même comme étant un, entre guillemets, journaliste nouveau genre, « puisqu’il se déplace avec son iPhone pour filmer discours, conférences de presse et autres évènements en tout genre en fonction de ses intérêts. » Mais en ce qui me concerne, je vais plutôt me concentrer sur ce qu’il a fait hier via Ustream. On pense à une ligne ouverte à la radio, mais magnifiée par les possibilités d’interaction qu’offre le web. Donc il est là, en direct, filmé par une webcam, il y a une section chat à côté, et il commente de vive voix ce qui s’y passe. Et il demande aux gens d’appeler, ce que j’ai fait.

Le thème de base étant « on parle de nos frustrations », j’ai un peu parlé de mon billet d’hier, de mon blues automnal, et ç’a bifurqué sur la situation médiatique, celle du web versus la traditionnelle, de la monétisation, etc. J’y reviendrai. Et plus tard il a demandé si quelqu’un pouvait l’appeler via Skype, et le dénommé Minic a répondu à l’appel : il s’est retrouvé coanimateur avec son image à côté de celle de Pierre.

Aussi, il a passé quelques vidéos de musique que les internautes ont suggérés (ce qui à mon avis ne devrait pas trop faire partie de la formule) et les deux trolls ont monopolisé une bonne partie du temps qu’a duré l’« émission », puisque Pierre leur donnait beaucoup de jeu. Et il a fallu que quelques internautes, dont moi, insistent, pour qu’un des deux soit banni… Donc, si je peux lui donner un conseil, et surtout répéter une évidence : s’il veut que son projet d’interaction « live » fonctionne bien et qu’il ait du succès, il faudra qu’il soit vigilant avec les trolls, ces plaies…

Sinon, à l’instar du copain Le TViste et a contrario de Patrick Lagacé, je trouve sa démarche digne d’intérêt. Je ne dis pas que c’est parfait, et le principal intéressé non plus d’ailleurs, mais je peux au moins lui donner qu’il pave la voie, enfin une. Et je suis prêt à l’aider humblement ici.

Mais, avant de terminer, j’aimerais revenir sur le sujet de la monétisation du contenu web. Pour certains, je le sais, les cheveux se dresseront sur la tête. Donc, voilà, je trouve absolument courageux la dynamique qu’installe Pierre Côté à ce sujet. Parce que c’est clair que son projet repose essentiellement monétairement sur les épaules des internautes, et dans le contexte où nous sommes habitués de ne rien payer pour le contenu et où la pub est un mal nécessaire, mais visiblement insuffisant pour beaucoup. Le château de cartes tient en quelque sorte par la solidarité.

Et la question reste à savoir s’il va réussir à poursuivre son aventure en citoyen indépendant (enfin presque, il a déjà une commandite de Black Label) avec les contributions volontaires, s’il va être intégré à un autre média, ou carrément laisser tomber devant l’évidence de son frigidaire vide…

Et tout cela trouve grandement écho de mon côté, vous devez bien vous douter pourquoi.

Un Couche-Tard se serait autodétruit par peur d’un syndicat

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On vient tout juste de me pointer un groupe Facebook au sujet de la fermeture in extremis d’un dépanneur Couche-Tard : « Pour le boycott des dépanneurs Couche-Tard ! » La raison la plus plausible concernerait le désir des employés de se former un syndicat, même si la compagnie argue que ce « magasin fait partie d’un groupe de sites qui ont été visés par Couche-Tard pour une raison de non-rentabilité ». Peut-être. Mais les coïncidences du genre semblent plutôt rares… Et puis, quelle compagnie, même la plus immorale, fermerait une franchise sans avertir au préalable ses employés? Alors, je penche vers la peur maladive du démon syndical. Bouh!

On a beau discuter de la syndicalisation et y voir de mauvais côtés, il reste que c’est un droit et une possibilité qu’ont les travailleurs. (Et pour pouvoir empêcher totalement cette possibilité, il faudrait pouvoir empêcher aussi totalement les abus qui créent ce désir de syndicalisation…) Je soupçonne l’idéologie plus que la rationalité dans le processus de décision de cette fermeture. Je comprends la déception du patronat devant cette perspective, mais ça me surprendrait beaucoup que dans n’importe quel cas la syndicalisation signifie pour autant la fin des profits. Réduction vraisemblablement, mais on parle quand même déjà dans ce cas-là d’emplois sous-payés, s’il faut le préciser, et que ce sont surtout des jeunes qui les occupent.

Cela me fait penser à ma seule expérience syndicale. Je travaillais dans le seul débit d’alcool montréalais qui a réussi à se syndiquer à la fin des années 90. Et ce n’était pas un caprice de faire cette démarche-là, croyez-moi : les relations employés-employeurs étaient les pires que j’ai vécu depuis que je suis sur le marché du travail. Mais le patron a réussi de main de maître à se débarrasser, et du syndicat, et de tous les employés qui étaient là pendant ce temps, pas seulement ceux qui étaient impliqués. À ce qu’on a su, il a engagé comme gérant un spécialiste du cassage de syndicat. Ce gars-là s’est acoquiné avec quelques employés antisyndicalistes, il leur a fait miroiter quelques avantages, et ils ont réussi à attirer une majorité d’employés de leur bord, et paf! Après ça, ce fut les mises à pied pour la plupart du temps des raisons stupides et tirées par les cheveux. Pour moi, le stratagème avait été très ingénieux : j’ai été transféré dans une nouvelle section, elle a été fermée après quelques mois, sans qu’on m’offre autre chose. Après coup, j’ai su que la section avait été rénovée et rouverte trois mois plus tard. Une pierre deux coups. (Personnellement, j’ai pris ma revanche en m’inspirant fortement de ce patron pour composer le personnage du patron cinglé dans mon roman…)

Dans n’importe lequel de ces cas, c’est certain que c’est toujours la loi de la jungle qui prime, on ne peut pas contraindre aucun patron à ne pas se débattre comme un poisson dans l’eau devant ce qu’ils considèrent, à juste titre, comme une perte de contrôle. Mais bon, il reste des initiatives citoyennes comme le boycottage pour envoyer un message, même s’il ne semble pas encore à force égale. En espérant quand même qu’il soit pris au sérieux, si réellement l’argent parle…

(Image : http://burlesquedesign.com)

Une Douce rencontre

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Peluche orange

Le sujet des sites de rencontre est venu sur la table quelques fois récemment, et par ma très grande faute. J’ai aussi constaté que beaucoup de gens ont des préjugés gros comme ça (pensez à quelque chose de très gros…).

C’est dans la même veine que la croyance selon laquelle les relations virtuelles sont des sous-relations parce qu’elles naissent et se passent sur le web. Ces relations ne sont pas a priori moins ou plus intéressantes que celles se passant dans la réalitosphère : elles sont et le jugement est laissé à la discrétion des personnes qui les vivent. Il en va de même pour les rencontres sur les sites comme Réseau Contact.

Il n’y a pas que les regards qui se croisent au hasard de la déambulation pour faire naître l’amour. Je sais que ce que j’écris est un truisme, mais il reste que bien des gens pensent que le coup de foudre est le summum pour bâtir quelque chose de grand…

J’aimerais donc vous raconter ma rencontre avec Douce, mon amour, la mère de ma fille. J’étais inscrit sur quelques sites de rencontre et je suis tombé sur un site qui s’appelle Net Club. Un de plus, pourquoi pas! On n’est jamais à court de chances… Je m’inscris et une semaine plus tard je reçois un message d’elle. Sa fiche est très humoristique, donc elle ressort du lot, mais elle n’a pas de photo (le meilleur plan pour les filles – ainsi, elles magasinent, elles chassent!). Je lui en demande une, elle m’en envoie deux, je la trouve très jolie et nous commençons à nous écrire.

Tout comme moi elle adore écrire (elle est bachelière en littérature française et quelques-unes de ses poésies se sont retrouvés publiés dans quelques revues), alors nous nous écrivions tous les jours de longs courriels. J’apprends qu’elle n’aime pas vraiment sortir dans les bars, alors que moi je gagne ma croûte depuis l’âge de la majorité dans ces établissements (il va sans dire que les chances de nous rencontrer ailleurs que sur le web étaient quasi nulles…). En gros, ça semble être le genre de fille que j’aurais tellement aimé rencontrer avant, une artiste, mais qui ne semblait pas compliquée pour deux cennes… (Ce qui s’est avéré exact : elle est la femme la plus facile à vivre que j’ai connu.)

Après quelque temps (une semaine, deux semaines?), nous étions mûrs pour un premier coup de téléphone. Fébriles avec nos combinés à la main, nous avions l’impression de déjà nous connaître, mais nos voix et nos oreilles étaient étrangères. Drôle d’impression. Nous avons réitéré quelques fois, apprivoisant ce nouveau mode de communication, et convenu d’un premier rendez-vous à son retour (elle était alors chez ses parents en Abitibi pour les fêtes).

Le fait de se voir se mouvoir a donné la même étrange impression qu’au téléphone la première fois. Mais la soirée, souper dans un resto japonais et bière dans un pub, a tôt fait de balayer l’étrangeté, pour la conclusion que je suis resté trois jours chez elle. Vous dire comment le fait de ne pas s’être rencontré de la même façon que nos parents était le cadet de nos soucis…

Et je terminerai en racontant la plus belle anecdote concernant notre couple. Après quelques mois de fréquentation, Douce me raconta une soirée, trois ans plus tôt, où elle se trouva, avec une amie, dans un bar où j’ai déjà travaillé. Toutes deux s’étaient retrouvées célibataires en même temps et elles avaient décidé d’aller reluquer les gars. Quelques consommations et quelques tours de radar plus tard, l’amie demanda à Douce lequel des spécimens dans la place lui plaisait. Elle pointa le DJ. Et vous vous douterez bien que c’était moi. Elle se souvenait que c’était un vendredi soir et je travaillais effectivement dans ce bar les vendredis. Et ce lien, elle l’a fait peu de temps avant de me le raconter.

Panacée pour une solitude grandissante (et autres considérations)

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Cette grosse larve blanche, c’est un robot. Un robot, nommé Funktionide, qui devrait procurer « un bien être émotionnel ». Il est encore au stade de projet. Dans une vidéo, on le voit se déplacer lentement, et quand il est collé sur la personne, il se contente d’imiter les mouvements de la respiration.

Ce visionnement m’a tiré quelques larmes. Pas parce qu’il y a une petite musique douce et triste (bien que ça aide), mais bien parce que cette chose est en remplacement d’un être vivant.

Vincent Abry pose la question qu’il faut poser :

Serions-nous inconsciemment en train d’apprendre à nous passer des êtres humains et à vivre seul sans contact extérieur ?

Cela nous projette dans un futur qui n’est peut-être pas si loin. Et dans la mesure où notre planète devenue hostile nous contraindrait à rester enfermés, ce gros oreiller ondoyant deviendrait très attirant pour les gens seuls. En ouvrant les vannes de l’anticipation encore plus — et même dans le cas où la planète nous permettrait de humer l’air extérieur —, pour tout le monde, dans le fond, quand les robots seront totalement imbriqués dans notre culture. Ce qui arrivera vraisemblablement.

Je vois bien que ma tristesse est nostalgique. Mais je ne m’y appuierai pas pour critiquer le changement. Je laisse ça aux autres…

Et la blancheur de cet objet est au moins libre, elle permet la projection.

*

Petites réflexions connexes et anecdotes. (Avertissement : ce qui va suivre peut vous choquer…)

Je repense à hier au travail. Il y avait une fille dans le bar pas très avantagé par la nature. Des malformations évidentes. C’est peut-être un préjugé, mais je ne doute pas qu’elle ait de la difficulté à trouver l’amour. Elle ne doit pas souhaiter quelqu’un comme elle. Alors, sa solitude doit peser lourd.

Je repense aussi à une vieille anecdote. J’avais rencontré une fille sur un site de rencontre. Intéressante, jolie et tout. On discute et elle me demande ce que j’aime physiquement chez une femme. Je lui réponds franchement que j’aime les femmes pulpeuses, avec des formes (pas dans le sens d’obèse ni proche de l’être, on s’entend…). Ça l’a contrarié et elle m’a envoyé une photo d’elle en bikini, puisque toutes les photos d’elle que j’ai vues, et même une vidéo, ne montraient seulement que son visage.

J’en suis tombé de ma chaise… C’était visiblement une naine, même si elle n’avait pas le visage typique des nains. Et en plus, moi qui aime les grandes femmes… Je me suis senti très mal, mais j’ai coupé court à la discussion. Elle m’a envoyé un message de bêtises. Je n’ai rien répliqué, par empathie, même si je trouvais stupide sont petit jeu qui lui fait perdre du temps, et aux autres, dans une optique de site de rencontre où on « magasine », justement.

Voilà pour les anecdotes.

Pour aller dans un sens plus général, si on fait entrer là-dedans l’aspect sexuel, ça se complique encore plus. Par exemple, je sais qu’il y a des gens pour désirer sexuellement, par perversion, des obèses très morbides (et même parfois ces personnes obèses se font sacrer là par leurs amants parce qu’elles ne sont pas assez grosses…). Ça doit bien exister aussi pour les exemples que je cite plus haut.

On a beau espérer pour ces personnes un amour vrai et pur, il n’en reste pas moins que les statistiques ne vont pas dans leur sens.

C’est hautement triste, mais c’est la réalité.

Ce que je n’ai pas encore pu dire au sujet de Nelly

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Nelly Arcan floueAu figuré, je me mords les doigts presque au sang depuis mon petit billet d’humeur suite à la mort de Nelly Arcan. Attendre que la poussière retombe pour être certain de ne pas me précipiter stupidement dans le regret. Mais en même temps, comme le souligne bien justement Christian Mistral, n’attend-on pas quelque chose : « si elle a laissé un mot »?

Il y a un voyeurisme fort qui germe avec ce genre d’événement, et j’en ai eu la preuve. Depuis le 25 septembre, donc depuis cinq jours, 10 476 fois des gens ont cliqué sur ce billet-là, la très grande majorité provenant des moteurs de recherche. La première journée, 9381, mon record d’achalandage depuis les deux ans et demi que je blogue. Pas besoin de dire que la mort de Pierre Falardeau n’a pas créé autant de trafic par ici, même si dans les faits, c’était possible. Incomparable… Cependant, ce n’est pas le sujet, ni non plus les fluctuations statistiques de mon humble demeure, d’ailleurs. Mais bon, c’est un portrait comme un autre, dans toute son imprécision.

David Desjardins soulève l’idée qu’elle a gagné ainsi la jeunesse éternelle. Et je rajoute, pour le plaisir de l’écrire : en empêchant les affres du temps d’égratigner le vernis qu’elle a si soigneusement appliqué, à coups de ce qu’elle a voulu. C’est horrifiant d’y penser : elle vivait finalement pour mieux éblouir dans sa mort qu’elle ne l’avait réussi au jour le jour, accompagnée de la banalité, des moments morts, fades, de ses cheveux défaits, parfois, du crayon qui coule de l’oeil rougit, de l’etcétéra incluant les matins dégoulinant de réel.

Au-delà de l’inéluctabilité de la mort, il y a quelque chose de romantique dans ce suicide. Une utilisatrice de Twitter (@EveCatherine29) espère que Nelly Arcan ne sera pas morte en vain. J’en doute fortement pour cette raison. Il n’y a rien dans cette mort qui ressemble au suicide d’un de mes amis, un gars comme les autres pour ceux qui ne le connaissaient pas. Rien à voir. Juste le nombre de spectateurs est incommensurablement disproportionné, ça ne peut que créer des remous diamétralement différents : elle savait cette équation. Lui, il ne s’est tué que lui-même, tout simplement malgré le drame d’autant plus dramatique — il avait femme et enfant — sans possibilité de participer à l’Histoire par son geste (et de se payer l’éternité, comme me l’écrivait aussi @EveCatherine29). Et me contredire ici reviendrait à la traiter d’idiote, ce qu’elle n’était visiblement pas.

Pour revenir à mon précédent billet, on a tenté de me faire sentir mal parce que mon passé me liait minimalement à cette femme et que j’en ai fait état, aussi minimalement que possible, justement par respect, mais on a essayé de me faire porter le chapeau de l’impudence. J’ai eu beau me faire répéter que je n’avais rien écrit de mal, rien à faire, je bouillonne encore de constater la facilité avec laquelle on peut lire blanc et comprendre noir. Oui la mort de cette femme a résonné différemment en moi, et parce qu’au-delà d’avoir lu Putain j’ai entendu sa voix au téléphone me glacer le sang. Un peu comme voilà presque 20 ans où j’ai perdu par ma stupidité de jeune adulte une amoureuse qui quelques mois plus tard s’est fait tuer dans un accident de voiture après une soirée très arrosée dans un bar et que lors de ses funérailles ça été la dernière fois que j’ai vu live un cadavre dans un cercueil. Qu’on ne tente pas de m’appliquer mon vécu sur le visage comme si c’était un masque d’Halloween, ou encore pire, le visage de quelqu’un qui m’est antipathique!

Alors oui je vais la raconter cette histoire, et ce sera pour ceux, les courageux, qui m’auront suivi jusqu’ici. Je vous l’avoue, c’était dans mon plan d’en arriver à ça à la fin d’un long billet. Un rempart.

Voilà, je m’inscris sur Réseau Contact, et dès le départ je remarque la photo d’une très jolie femme qui me dit vaguement quelque chose, et je lui fais signe, selon les règles du site. Après quelques  jours, n’ayant pas eu de réponse, je lui envoie un message lui disant quelque chose du genre : c’est dommage, il me semble qu’on avait quelques points en commun. Bonne chance pour l’avenir. Elle me répond finalement que je ne devrais pas abandonner si vite… Je ne me souviens plus trop de l’entre-deux, mais on a fini par se donner rendez-vous un soir, en se disant qu’on se contacterait quelques heures avant pour finaliser le tout au sujet de l’endroit et de l’heure.

Il faut que je spécifie que j’ai fini par comprendre que la jolie femme qui se prénommait Isabelle était aussi Nelly, publiquement. Il va sans dire que cela augmenta de beaucoup ma fébrilité, surtout parce qu’elle était romancière et que j’en étais à la première année de travail de mon roman. Et encore plus, parce que je sortais d’une relation avec une femme trop différente de moi et que je cherchais sur ces sites de rencontre une relation d’affinités. Aussi, étant donné que je savais qu’elle était journaliste, je me suis bien sûr dit qu’elle devait peut-être travailler un article sur les sites de rencontre… Mais, qui ne risque rien n’a rien!

Le grand soir arriva et je ne fis qu’attendre qu’elle se manifeste suite à mes quelques messages. Elle m’avait visiblement posé un lapin, et je lui ai envoyé un message expliquant ma déception. Pas d’excuse ni rien, elle m’a banni, je ne pouvais aucunement correspondre avec elle. Mais je ne pouvais pas lâcher le morceau sans avoir au moins une explication. Après avoir tâtonné, j’ai fini par la contacter de nouveau en créant un autre profil. Elle m’a laissé son numéro de téléphone et nous avons discuté quelques minutes.

En gros, elle m’a dit qu’elle correspondait avec beaucoup d’hommes et qu’elle en rencontrait souvent, ce qui expliquait son oubli, si c’était le cas, mais sans confirmation de sa part. Elle m’expliqua aussi qu’elle recherchait un gentleman et que ma réaction lui prouvait que je n’en étais pas un… qu’elle avait besoin d’un homme attentionné, à l’écoute, etc. Je n’ai même pas tenté de lui faire changer d’idée tellement il était clair pour moi que nous n’étions pas dans le même monde. Ma réaction était tout à fait normale dans les circonstances et on ne juge pas les autres à partir de leur réaction à nos propres gaffes! Et en plus, ce n’est surtout pas gratuit un homme attentionné, même ceux qui ont cette tendance ont tendance à l’abandonner parfois… ou même à ne jamais la manifester — dans le cas où la terre est trop pauvre.

Ce que j’ai ressenti à ce moment-là, c’est qu’elle plaçait un mur, une distance entre elle et les autres, d’un genre qui la plaçait au-delà d’elle-même et du résultat recherché. Elle avait échafaudé un trop parfait scénario relationnel, ce qui ne pouvait que la décevoir en passant le test de la réalité. Et si je regarde tout ça d’un oeil actuel, les liens ne cessent de s’ajouter. Pas de compromis avec la vie, on pousse la note jusqu’à casser la corde (vocale) et on se perd dans le mythe des choses.

Alors, si on trouve un « mot », une explication, ça ne viendra qu’ajouter au récit qui déjà se brode, ça me surprendrait même que ça réponde à quoi que ce soit.

C’est la triste réalité : Isabelle Fortier se décompose tandis que son pseudonyme est mûr pour se retrouver dans un premier tatouage, s’il n’y en a pas déjà. Sur un sein, de préférence.

Ajouts :

Pensées suicidaires? Des gens peuvent t’aider.

À voir, la dernière entrevue de Nelly Arcan à Club Social.

Nelly Arcan n’est plus

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J’ai eu un choc quand j’ai appris son suicide, à l’instant. Je suis même tombé sur elle, genre au Canal Vox, voilà quelques jours. Et ça m’avait fait drôle, comme d’habitude, quand je la voyais.

C’est qu’avant de rencontrer Douce, j’ai failli faire la rencontre d’Isabelle Fortier grâce à Réseau Contact, mais c’est mort dans l’oeuf (la photo à gauche était celle qu’elle affichait sur son profil – Ajout : et je l’ai trouvée sur le web…). Je ne m’étendrai pas là-dessus. Et ce n’est pas plus triste, ni moins, c’est.

Je ne peux pas m’empêcher de penser à Dédé Fortin, vu que le film sur la fin de sa vie est venu m’étourdir dernièrement. Je ne suis pas un spécialiste, mais on dirait qu’un tempérament artistique et des tendances suicidaires font comme de la nitroglycérine.

Et, de toute façon, l’impuissance reste toujours le dénominateur commun pour les proches, lesquels j’offre mes condoléances les plus sincères, si par hasard un de ceux-là tombe sur ce billet.

La vie est vraiment toute croche.

Ajouts :

Choc chez Mots de Tête.

À lire (trouvé via @ Joiedevivre66) : Se tuer peut nuire à la santé (Un texte de Nelly Arcan paru sur P45 en mars 2004)

Pensées suicidaires? Des gens peuvent t’aider.

À voir, la dernière entrevue de Nelly Arcan à Club Social.

Et la suite de ce billet : Ce que je n’ai pas encore pu dire au sujet de Nelly

La chasse à la cigogne

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CigogneMorte.jpgL’envie d’aborder un sujet un peu plus personnel m’attaque. Mais comme on dit, souvent, un sujet qui concerne un seul être humain a beaucoup de chance de parler aux autres, surtout s’il concerne ce qui est commun à toute l’humanité, soit la procréation, et tout ce qui vient avec. Cependant, à bien y penser, j’aime mieux avertir tout de suite que je n’y inclurai pas la sexualité, même si c’est un sujet toujours bien populaire…

(Pour continuer votre lecture, ça se passe du côté de Christian Vanasse. Cela réfère partiellement à mon billet : Pour que l’anarchie soit un plat digeste.)

Non, ce n’est pas du cannibalisme…

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un cadeau001

Je viens de recevoir ça de ma belle-mère, précédé d’une petite phrase : « Demain tu vas pouvoir les manger….. »

Ce sont bien sûr les pieds photocopiés de ma Charlie que je vais revoir demain après presque une semaine de séparation. Mais on s’est quand même vu via Skype, à tous les jours.

J’ai pleuré en pensant à elle tantôt pendant une scène du film « The Wrestler », celle où le personnage principal, joué par Mickey Rourke, retrouve sa fille avec qui il avait un froid. Film que je ne peux que vous conseiller fortement.

Et en composant mon titre, après-coup, ça m’a fait penser au nouveau blogue du Tapageur Silencieux, celui derrière Oops, we’re dead! et la Taverne Silencieuse, qui se nomme : « Involontairement Cannibal ». Il n’y a pas encore de billet à part un vide titré « À venir », mais ça augure déjà bien!

Ça me fait penser aussi à un fait assez important qui devrait faire fermer la trappe à mes détracteurs qui pensent que mon seul but dans la vie (bloguale) c’est de brasser de la marde pour faire monter mes statistiques.

Commençons par le début. Nul ne viendra m’obstiner que le blogue Oops, we’re dead! était populaire, et qu’il l’est devenu assez rapidement. Aussi, je peux vous dire maintenant que je savais dès le départ que ce nouveau blogue était de la fiction, bien que son auteur tentait de lui donner un lustre réaliste. C’est que je venais de commencer à vérifier les adresses IP des commentateurs qui commentent pour la première fois, ce que je fais encore et toujours, question de ne plus m’en faire passer… et ce Oops, we’re dead! m’en a laissé un, et j’ai su que son adresse IP concordait avec celle du Tapageur Silencieux.

C’était assez juteux comme information, mais je n’avais pas de raison valable de le dévoiler directement. Par contre, j’avoue avoir soulevé ici et là-bas le caractère fictionnel du blogue, sachant bien que je n’étais pas le seul.

J’aurais vraiment pu en profiter pour faire une grosse histoire avec ça, mais je ne l’ai pas fait. Et je n’ai surtout pas honte de le faire ressortir aujourd’hui.

Solide à tirer

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Cliché 2009-07-09 17-26-50

Tel que vu à l’instant sur le blogue de Pierre Morin.

La naissance de l’émotion

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Moue Renart bébé

Sûrement comme la majorité des parents, Douce et moi chantons pour bébé Charlie. Des ritournelles simplettes trop joyeuses pour être réalistes. Il faut ce qu’il faut! Des comptines traditionnelles et des chansonnettes tirées des quelques jouets à batterie du côté de Douce, et pour ma part je baragouine de la comptine aussi, et improvise quelques airs rythmés. Charlie aime bien la nouveauté, son rire et ses cris en sont la preuve. Il y a pratiquement toujours de la musique autour d’elle. Le matin c’est de la pop de toutes sortes, la nuit, elle dort en écoutant de la musique classique.

Hier après-midi, Douce m’avait laissé avec Charlie dans la voiture pour aller faire remplir notre bouteille de savon à couche. La petite, qui a eu 6 mois voilà trois jours, s’est mise à chigner un peu derrière, alors j’ai décidé d’aller lui tenir compagnie. Le dernier album de Radiohead jouait, In Rainbows, la chanson House Of Cards, si je me souviens bien All I Need. J’ai fredonné l’air nostalgique du refrain en regardant ma fille dans les yeux, la voix chargée d’émotion. Elle fit aussitôt la moue comme je ne l’ai jamais vu faire, la lèvre du bas bien ressorti, le regard se chargeant de larmes. Le visage le plus triste que j’ai vu. Je n’ai pas pu faire autrement qu’elle, derrière mes verres fumés. Alors que je continuais la mélodie, elle se mit à pleurer.

J’ai aussitôt tout fait pour lui changer les idées, ce qui a très bien fonctionné. Et je lui tenais la main, et je lui parlais, essuyant mes larmes, me disant que je vivais quelque chose de singulier, dans ma jeune vie de père. Pas longtemps après, quand le même mouvement de la chanson est revenu, je n’ai pas pu m’empêcher de chanter encore, par automatisme; et après la première note, je me suis demandé si sa réaction n’était pas due qu’au hasard, continuant du même souffle pour en avoir ainsi le coeur net… Aussitôt, ses yeux s’emplirent de larmes, sa lèvre du bas s’avança et elle pleura encore. Moi aussi. Même manège pour lui changer les idées.

Douce revint quelques secondes plus tard, et je lui ai raconté tout ça. Elle n’en revenait pas. Comme moi, ça lui remuait l’intérieur, mais elle me demanda de chanter encore, ce que je fis. C’était la même chanson qui jouait. La moue revint automatiquement, même si sa mère était là, étonnamment. Elle ne se rendit pas jusqu’aux pleurs, la démonstration avait été assez éloquente : Douce me coupa le clapet et fit bifurquer l’attention de Charlie.

Tel père, telle fille. En plus de la ressemblance physique, les photos de moi bébé à l’appui, la ressemblance émotionnelle. Ma mère, qui a une voix superbe, s’il faut le préciser, me faisait exactement le même coup. La photo qui orne ce billet en est la preuve.

Il n’y a que le temps, le moment, qui fait en sorte de lier cette anecdote avec la Fête des Pères, mais je vais le prendre quand même ce beau cadeau. J’ai décidé de l’écrire pour être certain de ne jamais l’oublier. En le partageant avec vous, je me dis que c’est un cadeau encore plus grand.

*

Pour ceux qui ne me connaissent pas, je travaille comme DJ depuis environ 20 ans et j’ai commencé à chanter dans mon premier groupe la même année que j’ai commencé à être DJ. Avec l’avant-dernier groupe auquel j’ai collaboré, nous avons même sorti un album, ce qui nous a conduits à un spectacle au Spectrum dans le cadre des Francofolies de Montréal. Alors non, ce n’est pas parce que je chante comme une crécelle, une casserole, etc., qu’elle a réagi de la sorte! 😉

Questions d’éthique (Première partie)

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Mes dernières pérégrinations sur le web, les blogues, Facebook et Twitter m’ont fait voir que l’éthique — la néthique, et par extension, la nétiquette, termes qui semblent aussi synonymes — est un thème qui ressort beaucoup depuis quelque temps. Comme une poussée d’acné.

Avant d’entrer dans le vif du sujet, je juge bon de citer l’article sur la nétiquette de Wikipédia, question de jeter des bases solides à la série de billets que je veux vous proposer :

S’il ne fallait retenir qu’une règle : Ce que vous ne feriez pas lors d’une conversation réelle face à votre correspondant, ne prenez pas l’Internet comme bouclier pour le faire.

Pourquoi ne le ferait-on pas en face? Parce qu’en face, les claques ne se perdent pas…

J’ai quelques exemples à faire ressortir tout au long de cette série, mais le premier en sera un bien personnel, qui m’est arrivé hier. Il y a un froid entre moi et un blogueur (lire : animosité, de son côté), et j’ai tout fait pour m’en éloigner depuis les derniers soubresauts de cette histoire, voilà plus d’un an. Je ne le lis plus, je l’ai banni du mien, mais bon, la blogosphère étant ce qu’elle est, assez petite — encore plus que le monde! — ça m’arrive de tomber sur ses écrits en commentaires ailleurs, puisque nous avons beaucoup de fréquentations en commun.

En sirotant mon café, je tombe sur un billet d’un blogue où on me cite, et le blogueur en question en profite pour exposer tout le mal qu’il pense de moi, même si cette autre personne est déjà parfaitement au courant de notre différend. La même chose, sur un autre blogue. Et ce n’était vraiment pas la première fois. C’est sporadique. Et je ne réplique jamais rien parce que ça fait longtemps que je n’ai plus d’acné…

Le premier blogueur a effacé le commentaire désobligeant et a écrit un billet pour expliquer son désir de neutralité dans les « guéguerres » entre blogueurs, et avec raison. La deuxième a effacé la partie me concernant, dirigeant l’explication en privé, par courriel, avec le principal intéressé.

Ce gars-là a tout à fait le droit de m’abhorrer, mais pas de contaminer les autres espaces avec sa haine pour m’atteindre par un chemin indirect. Et en plus, en regard de la règle que j’expose plus haut, si le gars agissait de la sorte dans la réalitosphère, il aurait sûrement le visage beaucoup plus boursoufflé (et coloré par endroits) que ce qu’on peut voir sur la photo qu’il arbore dans sa bannière (oui, je suis allé une fois, par curiosité…).

Pour vous dire, je commence vraiment à en avoir assez de ces enfantillages. Mais comment les faire cesser? Je me verrais mal faire une plainte à la police pour harcèlement et tentative de ternir ma réputation web…

Je me demande si ça serait possible un boycottage organisé : des blogueurs solidaires à ma cause qui enlèverait son blogue de leurs blogolistes et de leurs agrégateurs pendant un certain temps, par exemple, question de lui faire perdre de la visibilité et ainsi lui faire comprendre que son comportement est inacceptable, et à tous les autres qui font de même, par la même occasion. S’il n’y a pas de lois et de sanctions applicables, organisons notre propre justice! Ça serait comme une épée de Damoclès qui pendrait au-dessus de tous.

C’est une idée que je lance comme ça, en espérant qu’elle rebondisse au bon endroit. Pour ce qui est du moment, c’est là, pas le choix. Mais il y a un côté de moi qui la trouve ridicule cette idée, comme si un problème ridicule trouvait sa solution et qu’elle devait être absolument aussi ridicule…

(Photo : NY_Doll)

Robert Lepage à TLMEP, Québec, radio-poubelles, etc.

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C’était bien intéressant d’entendre Robert Lepage, un artisse de Québec, expliquer le pouvoir des animateurs des radio-poubelles dans cette ville. Si vous ne l’avez pas entendu, il expliquait que ce phénomène ne pourrait pas avoir prise à Montréal puisqu’il y a des gens avec de la notoriété pour se lever et les affronter.

Si je comprends bien, plus la culture (dans son sens général) de cette ville fleurira, moins ces dictateurs auront d’emprise sur l’opinion publique puisque poindra à leur tour des personnalités pour gruger dans l’espace qu’ils occupent.

C’est un point de vue inédit et qui m’a beaucoup frappé parce que j’ai beau lire parfois des trucs sur ce qui se passe là-bas, j’ai toujours l’impression que cette ville m’échappe, que mon opinion se retrouve seulement sur le bout de ma langue sans jamais vouloir s’en déloger. Et là, il me semble avoir une clé, enfin, un semblant de quelque chose comme une clé.

Et il n’y a aucunement de condescendance. Je ne me sers pas de Robert Lepage pour faire du Québec-bashing. Même si c’est tentant. J’irai plutôt à la genèse.

Je ne suis pas allé souvent à Québec, mais je me souviens d’une fois, pendant le carnaval, 1989 ou 1990. C’est bien la fois où j’ai sûrement été le plus proche de ressentir ce que doit ressentir un noir qui se retrouve dans un milieu blanc raciste.

Faut dire que dans mes jeunes années j’arborais la longue coiffure rasta : les dreadlocks. Mais bon, j’étais bien le seul dans mon patelin térésien à avoir ces lianes sur la tête, pourtant je ne me sentais pas comme un paria : la simple routine du choc des générations qui avait, a et aura toujours lieu. J’avais un look très différent, tout à fait normal que je fasse ciller parfois un peu quelques paires d’yeux!

Toutefois, à Québec je ne me suis vraiment pas senti très bien. Les regards insistants tentaient d’entraîner la mort de mon image. Ce que plusieurs considéraient comme une coquetterie quand j’allais faire un tour à Montréal devenait dans cette ville un gros panneau marqué : INFRÉQUENTABLE! Alors, à voir de loin ce qui se passe avec les Jeff Fillion de ce monde, il est facile pour moi de tomber dans la causalité…

C’est assurément ça qui a, depuis, nourri mon préjugé défavorable. J’étais bien « l’ostie de pouilleux » tant décrié, comme il y a « les crisses de neilles », « wops », « plottes », « fif », etc. Je m’en confesse, aux côtés d’images d’édifices gouvernementaux superbes se côtoient dans ma tête des immondices d’humanités, ne laissant pas beaucoup de place pour du bon sens. Et pourtant, je suis réaliste, je sais que tout n’est pas noir ni blanc.

Alors j’en viens vraiment à souhaiter un boom culturel à Québec, question de mélanger les cartes, foi de barbu et d’ancien résident du Plateau!

La merveilleuse adrénaline

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Hier soir, ma petite famille a passé à deux doigts de la catastrophe. Et la mort était une des issues fortement possibles.

Sur le chemin pour nous rendre chez les parents de Douce, nous avions a arrêter pour des emplettes dans un commerce appelé « La rose des vents ». La dame à la caisse me donna le total à payer, 60.60$, et ajouta : vous devriez vous acheter un billet de loto! Elle faisait bien sûr référence à la superstition des chiffres identiques.

La nuit succéda à la brunante et je commençais à avoir le regard fatigué, avec les phares des voitures à contresens qui m’aveuglaient, et mes presque huit heures de conduite dans le corps. Passé l’aéroport de Rouyn-Noranda, mes phares firent apparaitre, environ à douze pieds, un peu décentré sur la droite, le cul d’un immense orignal tandis que Douce criait au meurtre, je donnai un coup de volant vers la gauche, frôla l’animal, revint sur ma voie aussitôt le danger écarté. Tout cela s’est passé en une fraction de seconde, mais, avec la force de l’adrénaline, j’ai en souvenir tous les détails, j’ai suivi patiemment du regard le cervidé en me disant : super! j’ai assez crampé le volant, je ne l’accroche pas, pas même mon miroir!

Je suis bien heureux d’avoir eu de bons réflexes malgré ma fatigue, mais aussi d’avoir choisi de doter de freins ABS ma Nissan Versa, puisqu’il paraît, selon les dires du frère de Douce, qu’ils s’activent automatiquement lorsqu’on tourne les roues rapidement. C’est que c’est très dangereux de frapper un orignal : à l’impact, sa grandeur fait en sorte que son corps fracasse le pare-brise…

Depuis, nous ressassons la scène en boucle, présumant des hypothétiques conséquences, ses tristesses, nous touchant des yeux comme pour nous dire que nous ne rêvons pas, que nous sommes vivants pour vrai, nous disant que la vie ne tient finalement qu’à un fil.

De la similarité jusqu’à la contradiction

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Google vient de sortir un nouveau service, Similar Images, et je me suis amusé à faire une recherche avec mon pseudo. Ç’a pas mal sorti les photos que j’ai publiées sur mon blogue. L’idée avec ça c’est que parfois un hyperlien nommé « Similar Images » apparaît sous une image et il est possible alors de voir des images « similaires », selon le programme.

Le plus drôle, c’est que cet hyperlien est sorti sous mon oeuvre « Renart à poil » et la majorité des résultats consiste en des photos de chien. Celle que j’ai trouvé la plus intéressante, c’est celle de Fajardo Aceves Jesus Manuel, un homme atteint d’hypertrichose.

Quand même, ces deux images sont pas loin d’être des contrastes parfaits.

Un terreau fertile pour faire naître des métaphores…

*

Et là, je viens de me rendre compte que le résultat ne provenait pas de mon blogue, mais bien d’un site, la-star.com, qui me l’a piqué… Qu’est-ce que je fais, puisqu’ils violent ma Creative Commons License?

J’ai le goût de changer mon titre pour : « De la similarité jusqu’à la contrariété »…

R.I.P.

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J’ai déjà parlé ici du chat de Douce nommé Caliméro. « C’est la version chat de Forrest Gump, en moins sociable et moins intelligent, et surtout, moins habile sur ses pattes… » Juste avant qu’on déménage, pendant que Douce était encore enceinte, nous avons vécu une expérience assez traumatisante grâce à lui que je raconte dans « Ma plus grande frayeur ».

Depuis que nous sommes dans notre nouvelle maison, ça ne va pas. Nous devons mettre une planche devant la porte patio pour ne pas qu’il voie quelqu’un ou un chat dehors. Sinon, c’est la crise de panique à tout coup! et souvent en prime il attaque Bobino, son coloc chat. Ça commençait à être lourd, surtout qu’il passe le plus clair de son temps dans le garde-robe de notre chambre depuis que nous sommes arrivés dans la maison…

Avec le printemps qui arrivait, on s’est dit que ça allait être l’enfer étant donné qu’on voudrait souvent ouvrir les fenêtres et la porte-patio. Et puis le chat est rendu vieux, et surtout malheureux. Ça fait environ un mois qu’on attend le moment (surtout Douce) pour aller le porter chez le vétérinaire. Euthanasie est le mot.

En début d’après-midi, je suis descendu par les escaliers et il était devant moi à les dévaler. Rendu au niveau du plancher, je l’ai vu essayer de se faufiler vers le sous-sol, mais la porte était trop peu entrouverte, et il y avait un sac de réfrigération qui bloquait partiellement le chemin. Il s’est aplati, m’a regardé et a craché intensément son venin aérien. Quand il a vu Bobino tout près de lui, il a crié haut, s’est attaqué à lui. J’ai pris panique et les ai séparé. Caliméro est remonté à l’étage en vitesse, Douce l’a enfermé dans la chambre. Je lui ai expliqué ce qui venait de se passer et on a décidé que c’était pour aujourd’hui…

C’était assez bizarre de voir que le chat était le plus calme qu’il n’a jamais été dans une boîte en plastique. Il miaulait un peu dans la voiture. Mais rien rendu chez le vétérinaire. Je me suis même baissé pour le voir et il n’avait pas l’air terrorisé comme il l’a été alors qu’on l’apportait dans sa nouvelle demeure. Rien entendu entre le moment où j’ai donné la cage et le moment où elle m’est revenue vide.

Ça a pris un certain temps avant que Douce ne s’accroche à la raison. Nous en sommes venus à la conclusion que contrairement à toute la maisonnée, il n’aimait pas cette maison. Elle n’est pas plus vide de lui, il n’y était pas vraiment. Et sa maîtresse regrette le chat qu’il a été, celui d’avant le déclic incompréhensible. Moi, je n’ai jamais vraiment fait partie de sa vie, j’étais seulement un coloc souvent trop bruyant pour sa nervosité.

J’ai un peu de peine. Plus pour Douce.

(Photo : Heliotrophe)

Fini les angles morts


Comme tout le monde, j’ai suivi mon cours de conduite, selon les standards de la SAAQ, et j’ai appris à vérifier mes angles morts… Sauf qu’à un moment donné, j’ai entendu parler, sans doute par mon beau-frère en premier, féru de course automobile, et lui-même excellent courseur (d’après ce qu’il me dit!), de la technique des miroirs. Ce qui, semble-t-il, est la bonne technique. Et je l’ai appris à mes dépens…

C’est que le jour de la naissance de ma fille Charlie, j’étais crevé raide, j’avais dormi seulement 2 heures sur un fauteuil-lit d’hôpital, je voulais aller dormir un peu chez moi dans mon lit et j’étais loin d’être dans le meilleur état pour conduire. À un moment donné, je veux faire un changement de voie, donc je vérifie mon angle mort, c’est beau, je tourne, je me retourne et là je vois une voiture arrêtée devant moi. Je freine en panique, mais trop tard, je lui rentre dedans, bing! Plus de peur que de mal…

Tout ça pour dire que si je n’avais pas quitté des yeux le devant de ma voiture, il ne se serait rien passé. Et, maître de la procrastination comme je suis, ça m’a quand même pris un mois pour m’y mettre!

Je ne savais pas comment m’y prendre, mais j’ai trouvé un truc tout simple, et ça fonctionne : je règle mes miroirs pour voir le côté de ma voiture en me penchant, attaché, jusqu’à ce que ça bloque naturellement (donc sans forcer) d’un côté comme de l’autre. Plus besoin de vérifier mes angles morts, puisqu’il n’y en a plus. Je me demande bien pourquoi ce n’est pas ce qu’on enseigne dans les cours de conduite, puisque c’est ce qui est fait dans les cours avancées.

Vous devriez vous y mettre, c’est un vrai charme. Et, terminé les petites raideurs au cou.

(Photo : louisa&greg)

Des stats pour 2008

J’ai déménagé ici le premier de l’année 2008 et, selon mes statistiques, mon blogue approche à grands pas de la 250 000e visite, ce qui devrait arriver dans environ 3-4 jours. Alors, ça sera assez facile de dresser un petit récapitulatif basé seulement là-dessus. Donc, rien de subjectif.

Selon ces données, l’année 2008 a été fortement marquée par Julie Couillard. Deux billets à son sujet se retrouvent dans le top 8 des « Articles les plus consultés » :

« Enfin, une autre photo de Julie Couillard! » (en première place avec 35 349 visites) et « Julie Couillard strikes again! » (en sixième place avec 1 603 visites).

La plus grande curiosité se trouve à la deuxième place. C’est un billet où je raconte une anecdote au sujet du seul tatouage que j’ai :

« Le plus petit des tatouages » (avec 3 467 visites).

La troisième place est aussi curieuse :

« Portrait de Bush formé à partir de photos de militaires morts au combat » (avec 2 402 visites).

La quatrième place me fait bien plaisir. Comme quoi on vient ici un peu pour découvrir du nouveau :

« Blogoliste » (avec 2 246 visites).

Pour la cinquième place, c’est le billet qui draine le plus les recherches de cul (et qui doit faire en même temps beaucoup de déçus…) :

« Si votre mari suggère l’accouplement » (avec 1 693 visites).

En septième, c’est la page qui me présente :

« Renart, en vrac » (avec 1 243 visites).

Et, finalement, en huitième, mon billet au sujet de l’excellent André Sauvé :

« André Sauvé, l’extraterrestre » (avec 1 189 visites).

Cela n’est vraiment pas représentatif de mon expérience au jour le jour avec vous. Je vous reviendrai avec quelque chose de plus consistant. Mais la curiosité reste quand même agréable!

(Photo : cessrichte)

142.213.19.254

J’ai reçu à 2h53 un beau commentaire d’un anonyme très original qui se surnomme (donc m’appelle) « Renart l’endormi ». Ce qui est le plus drôle, c’est que je me souviens clairement qu’on me niaisait en m’appelant « Pascal l’endormi » en première année…

Parce que je traitais Le Prodige des pauvres de pleutre (et pour cause : il n’a pas osé inscrire son lien vers son blogue à la suite d’un commentaire assez insultant concernant la photo de ma bannière — « C’est tu toi la photo du gars a moitié fou qui rit à s’en décrocher les molaires ?? Parce que… »), ce génie est venu écrire :

Pleutre pleutre pleutre… Que de belles insultes d’un beau gros prétentieux qui aime se sentir intéressant avec son blog plein de prétention.

Sauf que depuis quelque temps, toutes les fois que je reçois des commentaires qui me mettent la puce à l’oreille (insultes, nouveau commentateur, ambiguïté quelconque, etc.), je fais une recherche d’adresse IP dans mon tableau de bord.

Or, premièrement, il s’avère que ce commentaire provient d’une adresse du Gouvernement du Québec (RAMQ) et que je me souvenais en avoir déjà vu une ici. Était-ce la même? J’allais le savoir assez rapidement…

Donc, je tape l’adresse 142.213.19.254 et le programme fait le reste.

Un dénommé Kilo, supposément un DJ, avec qui j’ai entre autres discuté musique, qui me disait qu’il aimait bien mon blogue. Agréable en général.

Un autre qui signait « Pffff….. », qui avait été un peu loin dans un commentaire, mais qui s’était rétracté.

Et, le comble de la surprise, Le Voyou du Bayou, le gars dont je suis l’ennemi (peut-être) numéro un (ça sera à lui à me donner le haut du pavé, je ne suis pas prétentieux à ce point…)!

Alors, des questions : est-ce que cette adresse IP est utilisée par plusieurs utilisateurs? Dans le cas où la réponse est non, pourquoi ce gars-là n’est pas capable de s’assumer avec un seul pseudonyme, étant donné qu’il est capable d’une plus grande palette d’émotion que seulement de la hargne envers moi, visiblement, avec ses diverses personnalités?

La balle est dans son camp. Surtout que j’ai décidé d’écrire ce billet au lieu d’envoyer une plainte à la RAMQ. Je ne suis pas certain qu’ils aimeraient savoir qu’un (ou plusieurs) de leurs employés écrit des insultes sur les blogues à partir des ordinateurs du bureau (et pendant les heures de travail?)…

(Dessin : adrienportugal)

Pierre Foglia en rajoute une couche…

pierre-foglia

Ouin, il se prend pas pour de la marde le Foglia :

Je pourrais aussi écrire toutes le (sic) chansons du prochain CD de Daniel Boucher, mais je n’ai pas vraiment le temps: je vais mourir bientôt

Le pire, c’est que je hais Daniel Boucher (son personnage : pour m’être pogné avec lui à l’époque de son premier album à cause d’une histoire de manteau que j’avais laissé sur le comptoir à côté de mon cubicule de dj assez longtemps après trois heures — je n’étais pas et je ne suis pas encore le gars du vestiaire…; sa musique et ses paroles que je trouve tellement convenues), mais je n’irais pas jusqu’à écrire que je pourrais me transformer en son clone au niveau créatif en criant : ciseau!

Mais au moins, Daniel Boucher fait sa petite affaire dans son coin, s’enfle seulement la tête pour ce qu’il fait…

Pour le reste de sa chronique (que j’ai lu par les bons soins de Patrick Dion), je ne pense pas qu’il a tort de dénigrer les gros succès cinématographiques comme « Bienvenue chez les Ch’tis » ou « La grande séduction » et de pointer la paresse du troupeau au niveau culturel, mais bon, pour ma part, c’est bien rare que je ne trouve pas au moins quelques petits côtés positifs à quelque chose, même dans « La grande séduction », ce qui s’appelle de l’ouverture. Demander de l’ouverture à Pierre Foglia? Laissez-moi rire…

Ça me fait penser à une anecdote assez récente. Pierre JC Allard a eu l’idée de demander à des personnalités d’écrire quelque chose pour le blogue « Les 7 du Québec ». Il a donc envoyé des courriels, dont un à ce vieux schnoque. Sa réponse est publiée sur le blogue (j’avoue que le procédé est assez spécial…) :

C’est gentil, merci, mais je ne blogue pas, je ne lis jamais les blogues en fait je me contrecrisse des blogues.

Ce que je comprends de ça, c’est : si tu ne reçois pas un chèque de Gesca ou de Quebecor (ou tout autre média, corporation, compagnie, etc.) après publication de tes écrits, t’es pas digne d’intérêt! Selles de boeuf!

Je doute fort que Pierre Foglia, s’il commençait sa carrière aujourd’hui à l’époque des blogues, deviendrait plus tard le chroniqueur vedette qu’il est en ce moment. Pour ceux qui comme moi ne peuvent plus trop le sentir, alors que ses effluves finissent toujours par se pointer au bout de nos nez, nous sommes victime de la conjoncture d’antan où il a été à la bonne place au bon moment avec absolument plus ou moins de talent que d’autres. Ces autres sûrement aigris de ne pas avoir eu sa chance… (Et le fait qu’il soit « un peu français » a bien dû aider aussi, à l’époque où l’expression « né pour un petit pain » était le mantra inconscient du peuple.)

C’est ça qu’on appelle l’Histoire. Le plus beau là-dedans c’est qu’elle se poursuit, différemment. On verra bien si elle va lui donner tort.

Pourquoi suis-je obsédé par cette photo?

Tenez, je fais un Patrick Lagacé de mon moi-même et vous demande de m’aider à comprendre le trouble que je ressens à la vue de cette photo. Et la référence à Lagacé est encore plus drôle quand on sait qu’il aime beaucoup le groupe U2, dont on y voit le chanteur en pâmoison

(Trouvé chez Fumed.)

Confortable nonchalance

Oui, je sais que ce n’est pas très politiquement correct de parler du fait français (et de la  souveraineté) pendant cette élection fédérale, mais je vais le faire quand même. Et oui aussi, désolé, ça sera un long billet, j’en ai gros sur la patate.

J’écoutais hier à Télé-Québec la série « Cinéma québécois » et le thème de l’émission était « La politique ». Je regardais cette effervescence révolutionnaire des années 50 jusqu’au référendum de 80, ce désir de souligner en gras l’existence du fait culturel francophone québécois et ça m’a fait me rendre compte de mon insuffisance, de notre mollesse actuelle :

La vérité que vous ne voulez pas entendre, la voilà: le Québécois moyen rêve d’être un Nord-américain ordinaire. Il ne veut plus de cette identité marginale héritée de la révolution tranquille et il s’apprête à congédier l’élite nationaliste comme autrefois son clergé moyenâgeux. Et l’indifférence face aux coupures n’est qu’un aveu, un signe avant coureur (sic) de la rupture qui s’en vient…

(Cette citation provient d’un commentaire laissé ici par un dénommé Le Canadien errant à la suite de mon billet « La peur d’Anne Dorval ».)

Oui, d’un côté je me sens très concerné, et d’un autre je me sens mal de ressentir cette colère envers les gens irrespectueux, ceux qui s’en foutent, ceux qui auraient préféré (consciemment ou inconsciemment) naître seulement anglophone parce que ça semble globalement plus facile, ceux qui ne semblent pas avoir remarqué que les mots qui trainent partout dans leur environnement sont majoritairement tirés de la langue française… Vous me trouvez négatif? Moi je trouve que je suis réaliste. François Parenteau l’est encore plus, quand il parle du documentaire La génération 101 de Claude Godbout :

Le portrait est bien différent, cependant, chez les jeunes immigrants récents. Arrivés en plein marasme souverainiste, dans un centre-ville où le français reculait sans même se battre, ceux-ci carbureraient plus à l’identité nord-américaine, se sentiraient très peu concernés par les débats politiques québécois, et le français représenterait moins pour eux. Ce qui n’est pas sans entraîner des conséquences dans leurs choix scolaires puis culturels et politiques.

Moralité de l’histoire? Le pire ennemi du Québec francophone n’est pas la défaite. C’est le défaitisme.

Autre chose qui m’attriste? C’est ce genre de discours, trouvé chez Tym Machine, un fier Canadien-Français :

Laporte se plaignait que des candidats de Sorel chantaient en anglais. 

C’est à cause de ce genre de raisonnement paranoïaque que le Québec ne sera jamais une grande nation ouverte sur le monde et tolérante mais plutôt une nation d’insulaires frileux à l’idée de s’ouvrir vers de nouveaux horizons culturels. 

Que les Stéphane Laporte de ce monde se le tienne (sic) pour dit, la liberté individuelle prime sur la suprémacie (sic) du français en province.

Je ne suis vraiment pas un admirateur de Stéphane Laporte, et encore moins de Star Académie, mais cet homme a bien le droit de s’élever contre la suprématie culturelle mondiale anglophone si ça lui chante (oui, je sais, j’extrapole sûrement beaucoup…), c’est bien de sa liberté individuelle de l’exprimer dont il s’agit. La liberté n’est pas unidirectionnelle et ne mérite pas de se faire bâillonner. Tout le monde y a droit. Même un défenseur de la langue française. Mais je trouve que cette prise de position (celle de Laporte on s’entend) est en déficit. Quand quelque chose n’est plus ouvertement important à défendre, on sait bien ce qui se passe.

Et puis, pour l’ouverture sur le monde, j’ai bien hâte qu’on en revienne, il y a notre voisinage aussi, notre proximité qui compte. Encore un beau mot à inscrire en grosses lettres : ÉQUILIBRE.

Je terminerai tout ça avec une anecdote personnelle. Je déménage prochainement et mon propriétaire m’envoie des gens pour visiter mon appartement. Pour mettre en contexte, il décore la façade du fleurdelisé à la St-Jean et de l’unifolié à la fête du Canada, et bien bien également. Par souci d’équité, il s’empresse de me spécifier si les gens qui vont venir sont anglophones ou francophobes, comme si je faisais du service à la clientèle…  Une première anglophone m’a appelé pour changer l’heure du rendez-vous, elle réussissait à se débrouiller un peu, un point pour l’effort. Elle avait un nom d’origine arabe. (Pourquoi l’indiquer? Ça aura son importance pour la suite de l’anecdote.) Elle ne s’est jamais présentée, va savoir pourquoi!

Tantôt, un autre anglophone est venu. Il avait un nom bien anglophone et semblait natif d’ici : ses frères habitent dans le coin, et il habite depuis 6 ans pas très loin. Il ne parlait pas français ni ne comprenait grand-chose à ce que je lui racontais quand je ne savais pas comment le dire en anglais. Il avait à remplir un formulaire en français et il a fallu que je lui traduise pratiquement tous les mots.  Même les plus faciles : « nom », « prénom » et « rue » (celui-là, c’est un foutu mot qu’il voit sur les poteaux de la ville depuis qu’il est né!).

Admettons que ce n’est pas le genre de situation qui me donne espoir, surtout quand je sais qu’il n’y a pas beaucoup de francophones pour s’en émouvoir. Il n’y a pas à dire, la liberté de ce monsieur de s’exprimer en société en anglais semble plus importante que la mienne de m’exprimer en français. Et c’est par connivence nationale (prenez-le dans le sens que vous voulez…).

C’est ça qui est ça.

Un flash!

Je travaille depuis quelque temps sur le remaniement (technique et esthétique) du blogue politique « Les 7 du Québec » et Pierre JC Allard me demandait de faire quelque chose que je ne croyais pas pouvoir faire : afficher séparément dans la colonne de droite les derniers billets des 7 auteurs et les billets de la catégorie « Salon des Invités », puisque prochainement nous inclurons des billets d’auteurs extérieurs au groupe. Il semble que Patrick Lagacé en sera, de source sûre, et attendez-vous, blogueurs politiques, à recevoir prochainement une invitation de ma part!

Bon, revenons au problème. Pour ceux qui connaissent bien WordPress, je me disais que la seule manière de faire ce que PJCA me demandait aurait consisté à dédier deux widgets « texte » et y inscrire au jour le jour les codes pour faire apparaître les billets des deux catégories… Rien de bien joyeux quand comme moi on préfère nettement écrire que de bizouner dans la section « Tableau de bord ». Et en plus, ce qui me semblait triste, c’est que le widget « Articles récents » faisait bien le travail pour afficher automatiquement les derniers billets publiés, et qui ne semble pas autrement programmable.

Alors que je m’apprêtais à baisser les bras, j’ai eu un flash! Pourquoi ne pas essayer d’inscrire l’adresse attitrée à une catégorie (l’adresse-du-blogue/slash/le-nom-de-la-catégorie) dans un widget « RSS » pour voir ce qui se passerait?

Ça marche comme un charme! J’ai réglé mon problème chez les 7 et je me suis même amusé à en installer 7 ici chez moi, avec les 5 derniers billets de mes catégories les plus artistiques et philosophiques : « art », « critiques », « culture », « humanisme », « littérature », « musique » et « philosophie ». Ils sont en bas de mon « nuage de mots-clés », c’était vide, en espérant par cela faire découvrir de vieux billets à quelques fureteuses personnes d’entre vous.

Alors salut! je vais aller répondre à quelques commentaires ici et là-bas, et ensuite plancher sur quelques essais graphiques pour une nouvelle bannière pour le blogue des 7, celle qui trône au-dessus de ce billet et là-bas est un en attendant, un autre blanc à combler le plus simplement du monde.

OQP

Depuis quelque temps je suis très occupé. Toutes les démarches autour de l’achat de notre maison se sont concrétisées hier par des signatures chez la notaire. Notre agente, une perle rare (que je vous conseille chaudement si vous prévoyez acheter dans les Basses-Laurentides), nous a donné une bouteille de Champagne en cadeau pour fêter ça.

Nous sommes allés porter quelques trucs dans la maison, question d’essayer aussi les clés et de voir comment on se sent officiellement propriétaire. Belle attention, les vendeurs nous ont laissé une bouteille de rouge, qui trônait dans le très beau support en métal qui en contenait quatre auparavant. Cadeau double.

Nous avons fait le tour de la maison pour prendre des mesures et nous nous sommes rendu compte que nous aurons besoin de faire des retouches de peinture sur les murs. J’ai dit à Douce que j’allais appeler les vendeurs pour avoir des informations sur les couleurs utilisées (ou plutôt les tons : beige et blanc). Quelques minutes plus tard, Douce a découvert deux couvercles de la peinture en question, laissés là pour nous. Super!

Ah! j’allais oublier! Nous avons eu une belle surprise chez la notaire. Nous avons accès à une piscine creusée commune et il paraît que c’est la plupart du temps bien tranquille. J’ai déjà hâte d’aller tremper Charlie. Voilà pour le dossier « maison ».

J’aimerais ici revenir sur le Blog Day, simplement pour remercier quelques personnes qui m’ont ajouté à leur liste : une mention d’honneur à mon endroit par Radicarl, il y a aussi Satellite Voyageur, Neil Obstat, Chroniques Blondes, Lutopium et Alexis St-Gelais. Ça me touche et je ne suis surtout pas gêné de l’écrire!

Justement, parlant de Blog Day, je me suis retenu, et me retiens encore, pour ne pas faire un billet anti-Blog Day, dans le sens où je vous aurais fait une liste de blogues que je n’aime pas, que je vous conseille de fuir, surtout qu’en plus j’ai retiré, et de ma blogoliste, et de mon agrégateur, un blogue qui m’accompagnait depuis le début de mon aventure bloguale, et qui a bien fini de me taper sur les nerfs…

Aussi, pour finir, je me suis inscrit grâce au commentateur Internationaliste, au groupe Facebook qui bien se nomme « Le monde qui s’en criss du Canadien de Montréal et du hockey en général. » Wow! Je me sens mieux!

(J’ai l’habitude de mettre une photo pour orner mes billets, mais là imaginer dans quel imbroglio mental je devrais me plonger pour diriger mes recherches…)

La canette de Mike Ward

J’aimerais revenir encore sur la blague de Mike Ward par rapport à Cédrika Provencher. J’ai vraiment trouvé nuls les gens qui l’ont mal pris, mais je me suis vu confronté à l’instant à une autre blague dudit humoriste, et que j’ai trouvé assez moyenne, pour ne pas dire autre chose de plus cruel…

Avec sa verve, que j’apprécie de plus en plus, Mike raconte qu’il rêve de s’acheter une petite auto écolo, genre Smart (qu’il qualifie en passant de « char de fif », ou quelque chose du genre, enfin, un qualificatif en lien avec l’homosexualité), pour que les gens le voient dans la rue et s’exclame : wow! Mike Ward s’inquiète pour l’environnement, bla-bla-bla…

Et là, il rajoute que son « trip » serait d’ouvrir sa fenêtre et de lancer une canette vide par terre pour voir la face du monde… Ha ha ha! On se bidonne dans la salle.

Bon, n’importe qui pourrait me dire que c’est une blague, tout comme je dis que celle avec Cédrika en est seulement une. Mais c’est en analysant ma réaction ambiguë par rapport à cette blague anti-écolo (et un tantinet homophobe) que j’ai compris pourquoi ceux qui sont outrés par l’autre blague, et qui en plus ont fait des menaces de mort envers l’humoriste, sont dans le champ, et de préférence un marais pestilentiel…

Ma réponse : le doute. Je m’explique.

Dans la société, il y beaucoup de gens anti-écolo, qui se sacrent comme dans l’an quarante de l’environnement, qui sont homophobes, donc il y a un doute qui se forge que cette blague n’en est peut-être qu’une à moitié, au tiers, au quart, bon, vous comprenez! Et on sait que certaines blagues sont parfois seulement des manières de dire ce qu’on pense. Alors, me considérant assez soucieux de l’environnement et contre l’homophobie, je n’aime pas cette blague parce que cela me fait douter de celui qui la raconte et de ceux qui la trouvent drôle. (Je l’ai trouvé quand même un peu drôle aussi, mais je sais que ce genre de blague est représentative d’un cynisme contre-productif, à mon avis, et c’est cela qui me fait moins rire…)

Pour ce qui est de la blague mettant en vedette (dans un rôle très secondaire…) la petite Cédrika, cette idée de doute ne tient pas la route. Qui peut croire sérieusement que Mike Ward pourrait être réellement content de la disparition de cette enfant? Et le public?

Je n’irai jamais jusqu’à penser que la société va assez mal pour que beaucoup de personnes soient à ce point méchantes. Enfin j’espère…

(Photo : Zespiral)

Ma plus grande frayeur

Ce billet sera hautement personnel ou ne sera pas. Voilà une méthode comme une autre pour avertir…

Ce que je vais vous raconter s’est passé la nuit dernière. Mais avant de commencer, il faut que je spécifie que Douce a un chat, nommé bien justement Caliméro, qui a une déficience mentale et un problème de motricité. La plupart du temps, il n’y a pas trop de problème avec lui, sauf une chose : certaines nuits, il se met à crier/cracher parce qu’il voit au travers du moustiquaire un chat étranger sur le balcon. La dernière fois que c’est arrivé, il a poussé la rage jusqu’à s’attaquer à Bobino, l’autre chat de la maisonnée, qui s’était trop approché de lui. Laissez-moi vous dire que c’est quand même assez effrayant de l’entendre et ensuite de lui voir l’air affolé, quand on tente de calmer le jeu.

Alors, vous aurez deviné, il s’est encore commis. Mais la différence, c’est que moi aussi je dormais, contrairement aux autres fois où seulement Douce était assoupie. Ce qui est arrivé exactement est passablement flou pour moi dans la suite des événements, puisque je n’étais pas tout à fait réveillé, encore un peu dans l’ambiance floue de mon rêve — dont je n’arrive nullement à me souvenir —, et que ça s’est passé en moins de 2 secondes.

Donc, j’ouvre les yeux avec le rugissement aigu du chat, je sens que Douce se lève, court vers la cuisine (où se trouve la fenêtre qui donne sur le balcon) et, l’adrénaline dans le tapis, je me lève aussi à la course. J’entends alors des bruits disparates : Douce qui accroche quelque chose qui tombe, un chat qui court vers nous, la voix de Douce en grande panique. Et aussitôt je la vois par terre, je pense au bébé dans son ventre et en la regardant droit dans les yeux je crie comme un cinglé : c’était la seule façon disponible pour moi à ce moment-là pour lui demander si tout allait bien en elle, et lui signifier ma peur, mon inquiétude, tout cela mêlé à l’angoisse qui avait grandi exponentiellement en moi du seul fait des événements et de la situation. Je m’approchai d’elle assez rapidement les yeux écarquillés et elle m’a agrippé, me serrant contre elle, me disant que je n’avais pas à m’inquiéter, qu’il ne se passait rien de grave.

Et j’ai remarqué les deux chats tout près de nous. Tout ce branle-bas de combat avait calmé Caliméro à la seconde. Nous nous sommes recouchés après avoir fait le tour de l’appartement. Douce s’est seulement éraflé le genou et la cheville (et s’est fait finalement un bleu sur l’autre jambe) et nous avons ressassé l’événement en boucle, comme il faut.

Nous avons eu beaucoup de difficulté à nous calmer, donc à nous rendormir, moi d’autant plus — j’avais un point de douleur au sternum —, et j’ai décidé qu’il me fallait me changer les idées en ouvrant la télé. Le water-polo, le canot-kayak et le canot tout court ont fini par avoir raison de mon angoisse résiduelle.

Voilà pour l’anecdote. Et je viens à peine de réussir à en rire, en compagnie de Douce qui désinfectait sa plaie. J’ai eu mal à l’âme et au coeur tout l’après-midi, même si j’écrivais — en urgence — un billet sur les blogues d’humoristes…

Je ne peux m’empêcher de faire un lien énorme avec les sentiments qui m’ont habité quand j’ai eu des crises de panique, naguère. Mais la différence, c’est qu’hier j’avais des raisons réelles de paniquer, même si elles se sont avérées exagérément amplifiées, alors que dans le temps c’était des réactions qui prenaient leurs sources nulle part, enfin, quelque part de trop bien caché pour le pointer, encore aujourd’hui.

Je n’avais pas besoin de cette preuve, mais au moins je sais encore plus que ma Douce et ma Charlie sont ce qui compte le plus pour moi. C’est bien beau les théories, mais le corps parle toujours bien mieux, en fin de compte.

(Photo : Esther_G)

Être en train…

Avertissement :

Le texte qui suit est une réponse à un billet à mon attention de la part du blogueur Antipollution qui concerne majoritairement sa décision récente d’empêcher son lectorat de laisser des commentaires, décision qu’il a revue positivement depuis peu de temps. Je l’ajoute ici pour plusieurs raisons. Premièrement, étant donné que ce blogueur s’amuse parfois à ne plus afficher les commentaires sur son blogue, je m’assure de l’avoir ici, puisque je crois qu’au-delà de son destinataire, il contient des propos qui pourraient intéresser la communauté, sur le sujet de la nature des blogues. Aussi, puisque je sais que les « règlements de compte » en intéressent plusieurs, dont moi, et que le dialogue qu’implique la blogosphère est public, j’ai décidé d’en faire un billet. Si ça ne vous intéresse pas — et je ne souhaite pas vraiment le savoir…  —, veuillez noter que ce billet se poursuivra à la suite de la longue citation qui suit :

Mon cher Antipollution,

le gros du problème, pour moi qui ai tenu un blogue sur Blogger assez longtemps, c’est que je ne vois en aucune façon pourquoi j’aurais dû fermer mes commentaires, techniquement. Alors, je ne peux que présumer sur une raison ou une autre dans votre cas, mais une raison seulement personnelle, et je me perds bien sûr en conjectures dans le flou, vu la clarté de vos propos à ce sujet.

Je vais vous raconter comment j’ai vu tout ça. En parlant de présomption, vous en avez commis une bonne grande, et c’est là le point de départ du litige, quand vous avez écrit sur mon compte un commentaire pas très sympathique, rapporté le 25 juillet par Anarcho-pragmatiste : « M. St-Gelais, monsieur le Renart est trop occupé avec ses lecteurs depuis que son blogue se transforme tranquillement en UHEC. »

Et si j’ai besoin de le spécifier — il faut bien ça a l’air! —, j’ai une vie en dehors de la blogosphère : j’ai vécu un des moments les plus stressants de ma vie avant de partir en vacances à cause des démarches pour l’achat de ma première maison, et je les ai pris bien sûr ces vacances, j’en avais grandement besoin! Alors non, je n’étais pas trop occupé avec mes lecteurs, mais trop avec ma vie privée, ce qui fait une grande différence! Et je sais très bien combien vous aimiez UHEC, alors ce n’est pas de la présomption de ma part de penser que c’était loin d’être un compliment…

Comment ne pas y voir aussi de la frustration de votre côté alors que vous m’écrivez, encore aujourd’hui que vous me suivez à la trace et que je ne vous ai pas visité du 7 au 11 août?

Je ne commencerai pas à faire une grosse enquête, mais le fait est qu’au moment où j’ai voulu laisser un commentaire sur votre blogue, le 30 juillet, il a fallu que je vous l’écrive sur mon propre blogue puisque vous les aviez déjà fermés (et vous pouvez remarquer le tutoiement, ce qui est une preuve que je n’étais pas très content…) :

« Message pour Antipollution si tu me lis :

j’aimerais bien que tu aies le courage de m’expliquer le pourquoi de ces médisances et le retrait de mon blogue dans ta blogoliste.

Et je trouve bien drôle ta note de bas de blogue :

“Je déteste les licheux et les porte-paquets (délateurs)”

Il serait peut-être temps d’un peu de clarté mon cher! »

C’est encore de la présomption, mais je me suis senti partiellement visé dans cette note de bas de page (par contre, je ne sais pas trop qui ou quoi je licherais, vous seul avez la réponse!) et bien sûr Anarcho, puisque c’est lui qui m’a averti, le sale délateur!

Je continue et vous cite :

« L’éthique bloguale n’oblige personne à avoir une section réservée aux commentaires. Mais l’éthique veut qu’on n’utilise pas des moyens détournés pour faire passer ses messages. »

Il n’est pas tellement question d’éthique, mais bien de l’essence du blogue : la possibilité d’interaction, ce qui à la base se trouve dans la possibilité de laisser des commentaires. Mon intérêt pour la blogosphère réside dans cette possibilité et l’empêcher me semble contre nature, et je n’invente rien. Le Web 2.0., ça vous dit quelque chose? Un blogue qui ne laisse pas la possibilité aux internautes de laisser des commentaires en général devient un simple site statique. Et de blogueur, on devient webmestre par défaut, même si la plateforme pour publier reste bloguale — et je ne veux surtout pas insulter les webmestres…

Pour ce qui est des moyens détournés, je n’avais donc pas le choix de vous lancer des perches chez moi, et hier chez Noisette, cela va de soi. Si vous n’aviez pas coupé les ponts avec l’extérieur, mes messages auraient été inscrits directement chez vous, et auraient été très moindres, puisque la majorité de ces messages concernaient directement votre décision de couper court à la possibilité de commentaire.

En gros, ça semble être seulement une tempête dans un verre d’eau. Mais le principal, c’est que vous redeveniez un blogueur en bonne et due forme, enfin, pour moi.

Mes amitiés (et ce, sans sarcasme aucun!)

Renart

*

Voilà pour moi une bonne chose de faite, je n’aime pas la rancune que fait grandir en moi la bâillon, même partiel.

Dans le même ordre d’idée, pour ceux qui se souviennent du débat avec « Léo Di Labine », qui s’est passé durant mes vacances, je vous invite à poursuivre votre lecture du côté de Branchez-vous!, où j’ai pondu mon dernier billet en remplacement de Patrick Dion et où je raconte une anecdote très très croustillante.

(Photo : Josh Sommers)

Jeff Fillion à vendre sur ebay.com

À la suite de mon billet sur Jeff Fillion, que j’ai aussi publié sur l’intrablogue des membres du site de l’hebdomadaire Voir, un lecteur, Steve Gingras (serait-ce le vendeur qui fait de la pub?), m’a indiqué en commentaire que l’adresse jefffillion.com est à vendre sur ebay.com. Au moment où j’écris ces mots, il n’y a eu aucune mise et le nom de domaine est à seulement 0.99$… Quant à savoir depuis quand, je n’y arrive pas.

En tout cas, il ne vous reste seulement que deux jours!

JeffFillion.com

Devenez propriétaire de ce nom de domaine du très controversé animateur de radio de Québec : Jeff Fillion.

Anciennement morning man à CHOI 98,1 vous pouvez maintenant écouter Jeff au XM Radio Satelitte.

Il serait actuellement pressenti pour une émission matinale à TQS

Ce nom de domaine est parfait pour créer un forum, un blog, un fan-club ou une biographie de Jeff Fillion.

Cette action n’a pas de réserve et débute à 0.99$. C’est donc la seule fois qu’elle sera affichée. Misez maintenant et bonne chance!

Le nom de domaine sera à vous dès réception du paiement. Vous devrez faire une demande de transfert auprès d’un registraire (à vos frais, environ 10$).

Pourquoi pas un antifan-club?

L’affaire est (presque) dans le sac

Je suis pas mal fébrile ce soir. Si tout va bien nous serons dans pas long Douce et moi les fiers propriétaires d’une maison (condo) dans la magnifique ville de Ste-Thérèse (dans les Basses-Laurentides), secteur « en haut », ville dans laquelle j’ai vécu une bonne partie de ma jeunesse, fait mes études collégiales avant de devenir montréalais d’adoption, pour cause d’études universitaires. Ça fait presque 20 ans que j’y suis et, avec l’arrivée de notre premier enfant, il était temps de bouger. Je me rapprocherai aussi de ma famille, pour reprendre le dialogue social où nous l’avions laissé, étant donné la difficulté de déplacement du montréalais que j’étais, usager des transports en commun et des taxis.

Dans notre décision de partir de Montréal nous avions une peur bleue de la vie de banlieue où ça prend la voiture pour tout faire, mais cette maison pour laquelle nous avons eu un réel coup de coeur est située à proximité des commodités commerciales, même à une distance raisonnable à pied de l’emploi que Douce reluque pour le futur, l’après maternité à temps plein. Comment rêver mieux? Et ça me prendra pratiquement le même temps pour me rendre au travail que maintenant à Verdun, je ne ferai qu’un peu plus de distance, vu que la majorité du trajet se fait sur l’autoroute.

Quand nous sommes arrivés au rendez-vous pour la visite, hier, en avance, nous avons fouiné derrière, avons regardés en dedans, et j’ai dit à Douce que je me sentais déjà chez moi. Malgré quelques petits détails négatifs, nous n’avons pas été déçus de la visite, nous nous y sentions bien, et nous avons décidé unanimement de faire une offre d’achat pas mal plus basse que le prix demandé, étant donné les quelques points négatifs, en espérant une surenchère pas trop énorme. Aujourd’hui, nous avons appris que les vendeurs l’acceptaient, mais à condition de la prendre comme telle, puisque nous avions noté quelques peccadilles à terminer, des trucs à réparer.

Il ne manque que la visite d’un inspecteur en bâtiment pour nous dire si le problème de pression d’eau dans la salle de bain à l’étage est majeur, et bien sûr si tout est assez en ordre, avant de clore les démarches d’achat. Nous nous croisons les doigts. Ça augure tellement bien jusqu’à maintenant que ça devrait bien se passer.

Erreurs

Je suis à boutte! Hier, j’ai été fâché comme rarement. Ça l’air que la machine gagne haut la main sur l’Homme. Misère…

J’ai depuis quelque temps des problèmes avec mon graveur de CD et j’en ai besoin pour le travail. Mon programme principal me donne des erreurs et vlan! des CD vierges à la poubelle. J’essaye de graver avec ITune et ça fonctionne parfois. Je réessaye avec mon programme, cette fois-là avec un CD réinscriptible et ça fonctionne. Je ne comprends pas trop où est le problème et j’ai même pensé que c’était les CD eux-mêmes, mais je ne crois pas, après m’être fait rembourser une tour et avoir réessayé avec les nouveaux CD : même rengaine…

Et là hier je me décide à vérifier si le problème n’est pas l’ordi, alors je vérifie avec mon programme de réparation, qui vient avec l’OS : Utilitaire de disque, et tout semble correct. J’avais pris le plan AppleCare quand j’ai acheté mon ordi, et il venait avec le programme Tech Tool, alors j’ai fait les vérifications avec ce programme. Le programme me donne quelques erreurs qu’il dit minimes et j’appuie sur la commande pour réparer. Il fait les réparations, je redémarre, et ça plante à répétition. Je répète le procédé avec Utilitaire de disque et je vois bien qu’il y a un gros problème : il arrête et me donne un message d’erreur avant de pouvoir même vérifier. Je repasse mon disque dans Tech Tool et il me dit que tout est parfait : menteur, je ne peux pas ouvrir mon ordi!

Je reviens de le porter chez le réparateur… Et là je vous écris du portable à Douce. Je me sens comme si je chaussais les souliers de quelqu’un d’autre.

(Photo : Cati Kaoe)

Des nouvelles du front…

Je vous écris avec la sueur au ventre et des pansements au cerveau, après une fin de semaine d’écriture ardue, de discjockeying assez prenante en énergie (pour cause de volatilité de la clientèle, due à la chaleur, aux terrasses et au jazz : moins il y a de monde, plus c’est difficile pour moi, l’hôte musical…), un samedi de couraillage vers une des nombreuses villes qui se terminent par « sur-le-Richelieu » et de bonheur simple dans la maison d’un joyeux luron nouvellement papa où j’ai expérimenté le sport de la tenue-du-bébé-dormant-dans-ses-bras, disserté à la rigolade avec de vraies gens tout droit sortis de la virtualité (pour viser le plus large possible…), revenu sur l’île pour continuer encore cinq heures dans la pénombre joyeusement sans fumée, après un long détour vers un autre riche lieu afin d’y emmener Douce et demi (mais je ne devrais pas écrire « demi », car c’est déjà tout un être : je trouvais seulement l’image belle, comme celle de « mini-nous »). Il me semble en plus que j’ai mal dormi sans ailes…

Comme à plat-ventre, j’ai quand même réussi à ne pas que déféquer sur ma supposée patrie pour ce jour de fête officiel (ou officieux?) qui a commencé depuis un peu plus de deux heure. D’autres sont mieux que moi dans cet art, faites-y un tour aussi, il y en a pour tous les goûts et les dégoûts!

Et cette image qui coiffe ce billet, je me la suis piqué parce que je voulais en profiter pour dévoiler son titre et l’étendre comme une banderole ici : Canada : mort ou vif? Au-delà du rapport avec mon autre billet, je trouve le lien de la feuille-d’érable-rouge-parce-qu’elle-est-morte assez jouissif. À chacun ses (ré)jouissances, comme on ne dit pas assez, même jamais!

Pour paraphraser : bonne journée des déménagements! Surtout si vous ne déménagez pas et que vous faites n’importe quoi d’autre que de fêter la joie d’être colonisé. Quand même.


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