Samedi soir, au milieu d’une foule compacte et fourmillante, alors que je n’avais qu’à penser au meilleur moyen musical de perpétuer ce festif état des lieux, j’ai ressenti profondément l’angoisse de la mort, de sa finalité. Je ne sais pas pourquoi. Ça m’a attaqué, subitement.
Et, devant cet objet vide et oppressant, ce vacuum, ce rien compact, ce noir opaque, malgré ma volonté de fuir la superstition j’ai espéré comme un baume la possibilité de le meubler par un si. S’il y avait ci, s’il y avait ça… C’est trop facile. J’en suis quitte pour m’éloigner encore plus d’une hypothétique illumination.
J’en parlais hier avec mon vieux pote, et il m’a pointé le fait que je suis père maintenant.
Ç’a du sens.
Ajout :
J’ai l’impression que mon billet est un peu l’écho de ça, même si je viens de le lire…
C’était bien intéressant d’entendre Robert Lepage, un artisse de Québec, expliquer le pouvoir des animateurs des radio-poubelles dans cette ville. Si vous ne l’avez pas entendu, il expliquait que ce phénomène ne pourrait pas avoir prise à Montréal puisqu’il y a des gens avec de la notoriété pour se lever et les affronter.
Si je comprends bien, plus la culture (dans son sens général) de cette ville fleurira, moins ces dictateurs auront d’emprise sur l’opinion publique puisque poindra à leur tour des personnalités pour gruger dans l’espace qu’ils occupent.
C’est un point de vue inédit et qui m’a beaucoup frappé parce que j’ai beau lire parfois des trucs sur ce qui se passe là-bas, j’ai toujours l’impression que cette ville m’échappe, que mon opinion se retrouve seulement sur le bout de ma langue sans jamais vouloir s’en déloger. Et là, il me semble avoir une clé, enfin, un semblant de quelque chose comme une clé.
Et il n’y a aucunement de condescendance. Je ne me sers pas de Robert Lepage pour faire du Québec-bashing. Même si c’est tentant. J’irai plutôt à la genèse.
Je ne suis pas allé souvent à Québec, mais je me souviens d’une fois, pendant le carnaval, 1989 ou 1990. C’est bien la fois où j’ai sûrement été le plus proche de ressentir ce que doit ressentir un noir qui se retrouve dans un milieu blanc raciste.
Faut dire que dans mes jeunes années j’arborais la longue coiffure rasta : les dreadlocks. Mais bon, j’étais bien le seul dans mon patelin térésien à avoir ces lianes sur la tête, pourtant je ne me sentais pas comme un paria : la simple routine du choc des générations qui avait, a et aura toujours lieu. J’avais un look très différent, tout à fait normal que je fasse ciller parfois un peu quelques paires d’yeux!
Toutefois, à Québec je ne me suis vraiment pas senti très bien. Les regards insistants tentaient d’entraîner la mort de mon image. Ce que plusieurs considéraient comme une coquetterie quand j’allais faire un tour à Montréal devenait dans cette ville un gros panneau marqué : INFRÉQUENTABLE! Alors, à voir de loin ce qui se passe avec les Jeff Fillion de ce monde, il est facile pour moi de tomber dans la causalité…
C’est assurément ça qui a, depuis, nourri mon préjugé défavorable. J’étais bien « l’ostie de pouilleux » tant décrié, comme il y a « les crisses de neilles », « wops », « plottes », « fif », etc. Je m’en confesse, aux côtés d’images d’édifices gouvernementaux superbes se côtoient dans ma tête des immondices d’humanités, ne laissant pas beaucoup de place pour du bon sens. Et pourtant, je suis réaliste, je sais que tout n’est pas noir ni blanc.
Alors j’en viens vraiment à souhaiter un boom culturel à Québec, question de mélanger les cartes, foi de barbu et d’ancien résident du Plateau!
Quel est le lien entre ces trois choses? Premièrement, le moment, le temps : le débat sur le Bye-Bye a détourné les regards tandis que Gaza se faisait bombarder; idem pour le débat autour de Dieudonné. Je serais presque tenté de me sentir mal d’en avoir parlé ici et ailleurs abondamment, mais bon, l’ampleur de tout cela m’a vraiment découragé de l’humanité, presque autant que ceux qui obéissent aux ordres et canardent des territoires ennemis, que ceux qui prennent la hargne assez au sérieux pour donner ces ordres. (Comprenez que je ne prends pas position ici, contrairement aux idiologues…)
Comme un de mes amis prof d’histoire a fini de le soulever, n’est-il pas trop conspirationniste de penser qu’effectivement l’ampleur du débat médiatique qui a entouré ces deux histoires à propos de l’humour a bien servi de tampon pour amoindrir l’attention du public envers ce qui se passe à Gaza? J’avoue que ça peut paraître un peu poussé comme réflexion, mais si on remarque bien l’absurdité du débat (surtout au sujet du Bye-Bye), pencher de ce côté est plus aisé.
Mais j’aimerais revenir plus amplement sur Dieudonné. Le battage médiatique autour de ses frasques (voulues) a bien fait son oeuvre pour le démoniser et donc atténuer l’esprit critique de la population, augmenter son hystérie. J’en ai eu une belle preuve ici même suite à mon billet « Dieudonné est un monstre! » Une commentatrice, Koval, écrivait :
Oups Voici un autre petit détail qui pointe vers son antisémitisme.
Il cofonde ensuite l’association Les OGRES Utopistes Concrets et leur site internet[48] qui est mentionné dans un rapport de Jean-Yves Camus sur l’antisémitisme en France comme étant le « plus virulent » en la matière.
Fait à noter, le message ne contient pas d’hyperlien vers le site internet d’OGRES. Alors, j’ai trouvé ce site, fait un peu le tour pour me rendre compte que c’est simplement un site de discussion qui se veut le plus large possible, qui veut accueillir le plus de points de vue possible, qui « est centré sur une approche très générale, non « politicienne », intemporelle et philosophique ». On y apprend qu’il existe aussi « LesOgres.Info, site distinct tant dans son contenu […] que dans son équipe de co-modérateurs, attaque frontalement tous les médias manipulateurs, d’une manière très incisive, tout en étant « légal », bien qu’hébergé à l’étranger. Cette équipe casse à coups de masse les mensonges médiatiques, et aussi politiques, ainsi que les graves enfermements idéologiques sectaires de tous types, sans exclusive y compris l’éventuel enfermement « OGRES » qui arrivera forcément tôt ou tard. »
Il me semble que nous sommes loin d’un site antisémite. À moins que le simple fait de critiquer quoi que ce soit qui a un lien avec le judaïsme soit de l’antisémitisme… Ou qu’un simple commentaire considéré (par un supposé spécialiste) comme étant antisémite sur un site le contamine automatiquement!
Et le fait d’avoir invité sur scène Robert Faurisson est en soi un aveu d’antisémitisme selon tous ses détracteurs, dont Koval, la belle affaire! L’ami dont je parlais plus haut m’a conseillé d’aller lire sur lui, ce que j’ai fait (au lieu de me baser seulement sur des ouï-dire, des impressions). Désolé, mais je ne crois pas qu’une loi devrait pouvoir empêcher cet homme de s’exprimer, puisqu’il ne fait que poser des questions et demander des preuves. Et je ne vous laisserai pas d’hyperliens vers ses écrits puisque c’est mal…
Comme c’est mal de rire à propos de sujets à risque comme les noirs, les anglais, Nathalie Simard, Celine Dion, etc. Il faudrait bien qu’il y ait un jour un registre de ces sujets… Et avec le vieillissement de la population, l’ironie que je viens de planter ici deviendra sûrement réalité.
J’écoute pour la deuxième fois l’entrevue qu’a donné la bombardière ha! ha! re-quant. Je n’ai pas trop l’habitude d’ouïr ou de zieuter ses écorchures à celle-là parce que je trouve que c’est majoritairement des propos bas enrobés de hauts mots. Les borborygmes qu’elle a servis sur le 98,5FM n’y font pas exception.
En gros, malgré ses justifications, elle se sert de cette tribune pour se venger d’une petite blague du Bye-Bye à son endroit avec des théories boiteuses, blague dont je me souviens à peine… Elle trouve que ce spécial de fin d’année a franchi « toutes les limites de l’infranchissable, toutes les limites des tabous, des interdits, pensant que c’est drôle » (les concepteurs on s’entend!). Pousse, mais pousse égal! On ne parle pas de ce qui se passe dans la bande de Gaza…
Elle continue en disant que le fait que des gens, individuellement, aient trouvé ça drôle n’est pas un critère pour « évaluer si c’était drôle ou pas, si c’est acceptable socialement ou pas ». Et c’est bien sûr elle la Grande Juge pour nous l’expliquer, pauvres crétins que nous sommes!
Donc, exit l’humour noir, méchant, critique, caustique, grinçant, surtout à l’endroit des personnalités publiques. Selles de boeufs! Elle voudrait avoir l’immunité pour cause de notoriété, moi je dis que personne n’est intouchable, surtout par l’humour!
Seul point positif, elle n’a pas été aussi pathétique que la fan tordue de Celine qui s’est fait entendre sur YouTube (et qui ne veut se faire entendre maintenant que par ses amis…).
Tout porte à croire en l’espoir. Un point noir sur un syndrome blanc. La possibilité est sur un trône sans coussins. La roue ne tourne pas plus vite, mais elle est plus étourdissante. Certains diront qu’elle est plus glissante. C’est le pari qui a été pris.
Je ne lancerai pas des roses. Ni des fèces d’ailleurs. La fête se déroulera sur le long terme, s’il y a à fêter effectivement. Nous pouvons croire qu’il y a un peu de nous là-dedans. Nous ne pouvions pas être déçus une deuxième fois.
Deux visions dichotomiques qui semblent claires pour la majorité. Le monde entier espère un changement positif. Mais dans le cas d’une victoire de Barrack Obama ne serait-ce qu’un banal changement cosmétique?
J’entends le message comme quoi le noir et le blanc ne seraient que la séparation d’un même gris, du pareil au même. Je le comprends, mais j’ai de la difficulté à croire que le résultat de demain donnera un futur identique, ce que la théorie des mondes possibles interdit. Les détails sont concluants : John McCain n’est pas Barrack Obama, Obama n’est pas McCain. Qu’est-ce que la victoire de l’un provoquera au lieu de l’autre?
Tout est dans le message. Les électeurs états-uniens ont un gros poids sur les épaules. Avec leur traditionnelle ouverture sur le monde, j’espère vraiment qu’ils s’en rendent compte…
La victoire d’Obama ne changera pas du tout au tout les États-Unis, mais il me semble que ce serait un bon coup d’aile du papillon, et dans un sens favorable.
En m’espérant prophétique, si cela se peut.
*
Pour rester dans le sujet, mais en même temps pour revenir plus près de chez nous, un blogueur, Daz Hoo, annonce, de source sûre, que Jean Charest va nous plonger de force dans l’eau glaciale électorale…
Sur mon nuage trifluvien, j’ai eu écho de l’histoire autour de la mort du jeune Freddy Alberto Villanueva que ce lundi matin, en feuilletant le JdM, disponible gratuitement à la salle de buffet de l’hôtel où nous étions. Dégueulasse. Le meurtre… et la bouffe.
Ce que j’en ai pensé? Une grosse erreur de jugement, de court et de long terme. De la paranoïa des deux côtés, tant du côté policier que du côté des jeunes, une dynamique de guerre alors que ça devrait en être une de coopération.
Exit l’image du policier véreux et vicieux, très très très possible agresseur de ton meilleur ami, de ton frère, de ta soeur, ton père, ta mère. Exit l’image du jeune immigrant obligatoirement vendeur de crack et de pondeuse, qui comble l’espace disponible de ses pantalons avec des armes de toutes sortes.
Victimes des circonstances, et je me remémore sans cesse comme une toupie le film La Haine, qui devrait se faire voir par le plus grand nombre. Il y a là-dedans des leçons à tirer, et c’est le cas de le dire… qui n’ont pas fait le bout de chemin qu’elles auraient dû faire.
Pour avoir fait le tour de ce qui s’est écrit à ce sujet dans ma blogosphère, je vais lancer rapidement quelques hyperliens et quelques répliques, au besoin :
L’Anarcho-pragmatiste fait une bonne mise au point comme quoi l’anarchie n’égale pas le chaos, même s’ils sont officiellement des synonymes dans la langue française. Ça doit être pour ça…
Farruco, de Voix de faits, diabolise la police à satiété, mais il semble oublier un peu que derrière la personne déguisée en police il y a aussi un être humain, parfois malhabile et avec un gros manque de subtilité… sans compter le reste, plus haut dans la hiérarchie!
Cécile Gladel dresse un portrait assez complet et appuie fort sur le problème de la pauvreté, cet essentiel problème.
Mario Asselin fait un parallèle avec les émeutes de Clichy-sous-Bois en France, et sermonne un tantinet un blogueur bien connu dont je vous entretiendrai plus bas.
L’ancien blogueur, ou plutôt le demi-blogueur Antipollution, je vais être gentil (qui nous fait un dialogue de sourds, puisqu’il a fermé ses commentaires et qu’il se constitue une blogoliste avec seulement ses lecteurs assidus…), se fait prendre la main dans le sac du racisme — latent ou assumé? — par le blogueur du Petit Émerillon. Un doute est si vite installé…
Christian Rioux et Moonlady prennent le pari de baser leur opinion sur le fait que si la victime avait été blanche, cela n’aurait pas fait tout ce tapage médiatique. Je trouve ça tordu à la base, voilà tout, même si je suis d’accord avec certains de leurs points d’analyse, comme la question qu’apporte le blogueur en conclusion, « Quand un policier procède à une arrestation, qui est assez stupide pour attaquer le policier? », et le fait que oui, le racisme est bidirectionnel, ce qu’apporte la blogueuse. Mais à cette dernière, j’aimerais spécifier que la victime n’était pas de race noire…
Et tchendoh se pose de bonnes questions tout haut.
Mais la palme revient à Belz qui a pondu un billet assez ambigu, où il beurre épais de noir par-ci et de noir par-là (donc, l’exemple du billet-cocktail-Molotov!), ce qui nous donne un gros total (pour l’instant) de 334 commentaires, et c’est la première fois que j’en vois autant dans ma blogosphère! Et, encore plus, autant de commentaires illisibles, écris au son, en majuscules : un vrai foutoir! Le blogueur doit avoir très mal à la tête à essayer de suivre tout ça…
Et je vous laisse sur un témoignage vidéo, trouvé via Mike Ward. Si vous n’avez pas de frissons, posez-vous des questions…
Depuis quelque temps, je me sens à l’étroit dans les idéologies. Clamer haut et fort sur la colonne de droite de mon blogue le fait de me trouver à avoir une pensée majoritairement de gauche et être souverainiste m’enrobe d’un message plus large que celui que je tiens ici et ça me plaît de moins en moins, car je dois souvent me justifier de ne pas penser comme mes avoués pairs. Par exemple, si je vais réagir à un billet quelque part, il est fortement probable que quelqu’un me sortira un « on sait bien, tu es gauchiste, donc, étatiste, et bla-bla-bla… » parce que cette personne aura visité mon blogue rapidement pour se faire une idée et aura vu mes allégeances. Pourtant, je remets beaucoup en question cet État qui est accolé à la supposée pensée gauchiste. Symboliquement, je veux donc sortir un peu plus de la pensée du « tout noir ou tout blanc ».
Donc, voilà, je préfère penser que mes discussions futures pourront avoir une chance de neutralité et qu’elles ne seront pas automatiquement colorées par des préjugés inextricables, alors je reprends ma liberté. Je ne conserve que mon affiliation à Cent Papiers puisque ce site a une aura assez neutre. Pour le reste, je ne renie personne (mes amitiés bloguales se retrouveront étalées dans ma blogoliste), pas même mon ami Louis avec qui, comme vous avez pu le remarquer dans mon billet précédent, j’ai un différend assez profond, ce qui n’est pas étranger à la finalité de cette décision, aujourd’hui.
Mais bon, je sais bien qu’on ne fait pas d’omelette sans casser des oeufs, alors je m’attends à quelques contrecoups, comme une baisse marquée de mon achalandage, puisque le lien vers mon blogue ne se retrouvera plus sur une multitude de blogues affiliés aux blogues gauchistes et aux blogues souverains, et peut-être même que quelques blogueurs désapprouveront ma décision. C’est la vie.
Bon, c’est ma fête aujourd’hui, il y aura 37 chandelles sur mon gâteau, et il va donc pas mal goûter la cire… (Non, pas de gâteau pour moi, ça me surprendrait beaucoup!) En fait, c’est virtuellement ma fête depuis samedi, je me suis moi-même organisé un souper de fête avec quelques amis au resto, au bar on m’a trop gâté d’alcool, et je n’ai même pas mangé la moitié d’une poutine Mart (bacon, saucisse et oignon) à La Banquise (alors que c’est mon péché mignon) en compagnie de mon plus vieil ami (nous en sommes à 22 années de rencontres sporadiques).
Donc, hier, dimanche, je peux vous dire que ç’a été assez tranquille. Petite promenade avec Douce pour faire des emplettes et une razzia de vin à la SAQ (j’ai bien ri quand Douce m’a sorti « rasade » à la place de « razzia » à ce sujet — elle m’a expliqué que c’est parce qu’elle pensait à Shéhérazade, hé hé!). Petite partie de Scrabble très ennuyeuse, et que j’ai fait cesser, parce que j’avais le cerveau en compote. Pattes de crabes pour souper, miam miam! Effouérage en règle devant la télé pour écouter un TLMEP amusant, mais pas trop retentissant, mis à part le passage où on discutait de la sortie du film « Tout est parfait », scénarisé par (mon ancien camarade de cégep) Guillaume Vigneault et réalisé par Yves Christian Fournier, et la présence de l’auteur Serge Bilé, qui a défait quelques mythes, dont celui du sexe surdimensionné des noirs, et expliqué que l’histoire des noirs ne commence pas avec l’esclavage. Après l’hyperactif Louis-José Houde, je me suis endormi, et me voilà, 12 heures de dodo plus tard!
En parlant d’hyperactivité, je me suis fait taguer par Folle à lier (voir la bannière de son blogue — et ses écrits en général aussi d’ailleurs), et je vais essayer de lui répondre du mieux que je peux (même si je me suis déjà fait taguer de la sorte). Donc, pour commencer, les règles de la tague :
* Mettre le lien de la personne qui vous tague
* Mettre les règlements sur votre blogue
* Mentionner six choses/habitudes/tics non importants sur vous-même
* Taguer six personnes à la fin de votre billet en ajoutant leurs liens
* Aller avertir directement sur leurs blogues les personnes taguées
Et je me lance :
1— J’ai une collection de mes ongles dans un petit pot de vitre transparent, ça m’a pris environ 10 ans pour le remplir. Il faut que je le cache de la vue de Douce, elle trouve ça dégueulasse…
2— Tant qu’à y être, j’ai aussi un pot Mason rempli des mes anciennes dreadlocks (eh! bien, je viens de savoir par Antidote que « dreadlocks » est féminin), qui n’étaient pas très longues d’ailleurs, comparativement à celles que j’ai déjà eues, longues jusqu’au milieu du dos, et que j’ai coupé pendant une performance filmée, à ma dernière année d’université en Art plastiques. J’en ai fait une vadrouille, en direct.
4— Encore pour ceux qui ne le savent pas, et je ne me souviens plus si je l’ai déjà spécifié ici, j’ai finalement passé mon permis de conduire, voilà un peu plus d’un mois.
5— Je n’aime pas le hockey, enfin si peu, alors j’ai certains problèmes à trouver des sujets de discussion avec beaucoup de gars…
6— Je me rends compte ici que je n’aime pas trop parler de moi, j’aime beaucoup mieux réagir à ce qui se passe autour de moi.
(Pour plus d’information quant au sujet de cette publication, consultez L’accord tacite #1.)
8 ) J’accepte l’hégémonie du pétrole dans notre économie, bien qu’il s’agisse d’une énergie coûteuse et polluante, et je suis d’accord pour empêcher toute tentative de substitution, s’il s’avérait que l’on découvre un moyen gratuit et illimité de produire de l’énergie, ce qui serait notre perte,
Voilà un point très d’actualité, avec notre diri-géant vert-de-gris Harper qui se concentre plus sur comment préserver le statut canadien de super-économie que d’embarquer dans le bateau incertain, mais beaucoup moins salissant, de la responsabilisation globale devant le lourd passé insouciant de l’humanité, grugée tel un cancer par la course au « plus meilleur » niveau de vie.
Désolé pour cette pluie grasse de qualificatifs, mais j’aime mieux épicer fortement tout de suite, la suite n’en sera que plus subtile.
Alors, comment argumenter avec quelqu’un au toupet collé qui se vautre dans l’or noir avec délice, à l’inverse des volatiles qui en ont été statufiés, croqués sur le vif et exposés aux voyeurs dégoûtés que nous sommes? Surtout quand nous sommes constamment et virtuellement branchés par intraveineuse à de l’antivomitif, quand nous ne sommes pas abonnés aux petits et Big Mac de notre univers étroit…
Je me répète, mais c’est la saleté qui m’importe, plus que de savoir qui pissera le plus loin pour prouver si c’est nous ou pas qui est responsable du réchauffement global. C’est l’incertain qui me fait peur, autant que les répercussions futures de ma respiration à ce monde shooté à la production, aveuglé justement par cette couche gluante, sujet de cette prose antipollution.
Et, si la pollution est, selon Antidote, la « Dégradation des conditions de vie. », il est quand même contradictoire que ce soit la recherche de meilleures conditions de vie (matérielle) qui en soit la source. Il y a ici une guerre évidente entre le physique et le métaphysique, et c’est l’ordre qui en semble la clé de l’énigme. Où se placent les « faux spirituels » et leurs trop visibles prétentions matérialistes? Y’a-t-il une recherche d’équilibre quelque part entre le statu quo déraisonnable et l’alarmisme auquel je suis scotché, comme plusieurs, les uns comme moi par tristesse, les autres par opportunisme économique?
Mais je me dis qu’on pourrait bien laisser l’or noir dans sa noirceur quand il est évident que les produits plastiques pourraient bien être remplacés par des succédanées rapides à la biodégradation, à la vitesse que nous nous lassons de nos objets, et de nos vies. Il y a de la créativité potentielle et utile qui pourrait profiter à tous; vous me le direz donc : suis-je trop optimiste?
Je viens de lire une nouvelle anodine au premier abord, mais qui soulève bien des questions sur le blogue Ceinture rose, troisième sacoche. Il s’agit de l’histoire d’un jeune homme qui a reçu un ticket pour avoir hélé un taxi tout en posant ses pieds dans la rue… Déjà ça c’est absurde, puisque je ne peux compter le nombre de fois dans ma vie où j’ai mis les pieds dans la rue pour traverser (pas à une intersection) alors qu’une voiture de police se trouvait tout près et que les policiers m’ont vu faire.
On peut se dire tout bonnement que les policiers en question avaient besoin de compléter un quota de ticket (si quota de ticket il y a à compléter — ce qui est ridicule à mon avis, justement pour la raison que des gens vont avoir à payer pour des conneries de la sorte). Mais en vérité, il est aussi, comme en fait foi la photo du jeune homme fautif d’asphaltophilie pédestre sur le blogue en question, de race noire.
Rendu-là, désolé, mais nous sommes en droit de nous demander où se trouve le bon sens de ces policiers quand les débats qui font rage en ce moment en liens aux accommodements fragilisent un peu tout le monde, surtout les gens des communautés ethniques. Il ne faut pas se tromper, je ne dis pas non plus que ce jeune homme, parce qu’il est noir, devrait se voir auréolé de l’impunité, mais quand même, il y a une limite au mauvais goût à ne pas franchir : comme l’a écrit Emma sur son blogue, « Les policiers ont même demandé du renfort… au moins 4 autres voitures de police sur les lieux ! »
– Tu d’vrais arrêter de niaiser et trouver une p’tite blonde. Regarde ça, y’en a partout d’la belle pitoune ! Si j’avais ton âge, j’te dis que je saurais quoi faire, moé. – Ouais mais j’suis gros et les filles y’aiment pas ça les gros! – Ben oui, y’en a des places qu’les filles aiment ça les gros ! – Ah ouais ? Où ça ? Pas à l’école en tous cas. – Dans tes vidéos de rap, les filles aiment ça les gros Noirs. – Ouais mais p’pa… j’suis Blanc ! – Ah ben oui… T’es gros pi t’es Québécois. Ben là, t’as un méchant problème mon homme !
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