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Victoire de 5 à 1 au 100e du CH : trop beau pour être vrai?

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Je ne suis pas le hockey, mais il m’est arrivé souvent de le regarder cette saison, parce que mon travail de DJ me met souvent le nez devant l’écran géant, je ne peux pas le manquer. J’ai pu constater, même malgré ma piètre connaissance du sport, que le jeu du Canadien de Montréal est pour le moins sautillant…

De défaite en défaite, parsemé, en majorité, de quelques demi-victoires, je ne donnais pas cher de la peau des glorieux en cette soirée du centenaire. Et quand je suis arrivé au bar, vers 21h45, 5 à 0 pour les fêtés, ma mâchoire a failli se disloquer, et c’est presque pas une blague. Laissez-moi vous dire que ça ne m’a pas pris trop de temps pour élaborer la théorie que les dirigeants du CH ont dû payer un pot-de-vin aux dirigeants de l’équipe de Boston, question que les festivités ne se terminent pas en queue de poisson.

J’arrive chez moi et je vérifie le classement : Boston en 5e, Montréal en 12e position. Ayant un petit doute sur l’adversaire, je vérifie sur le site officiel du Canadiens et je vois ça :

Les Canadiens se sont payés (sic) un beau cadeau en l’emportant 5 à 1.

Ha ha ha!

(Je classe ce billet dans la catégorie « humour », mais, quand même, faut avouer que ce n’est pas impossible!)

Ajout :

Comment ne pas me conforter dans mon idée quand je lis ça :


2. Le CH qui passer (sic) au travers un 5 contre 3 pas rapport et va scorer de l’autre bord. Les fantômes étaient en forme pour le match du centenaire!

Tck tck tck…

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Voilà, ce dont je vous parlais le 26 octobre dernier, l’horloge humaine, c’est en ligne, le résultat est la vidéo plus haut. Le jeu, c’est de découvrir quelle seconde je personnifie. Et bien sûr, l’idée principale, c’est de la diffuser dans votre ou vos espaces pour rejoindre le plus de gens possibles.

Le temps passe, et le problème des pollutions est encore alarmant.

La poussière n’est vraiment pas retombée à la suite des élections municipales…

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Au sujet des dernières élections municipales, ce qui me scie le plus en deux, c’est que l’aura de corruptibilité qui s’est tissée autour de Gérald Tremblay n’a pas été un moteur assez fort pour faire se lever la quasi-totalité des électeurs de Montréal, encore moins pour gruger plus radicalement dans ses appuis du côté de ceux qui se sont levés debout.

Et quand je constate que dans mon coin la controversée mairesse de Boisbriand ne s’est pas fait battre à plate couture, je me dis que nous sommes très loin du cynisme tant relaté ou, au contraire, dans un point de non-retour : les gens semblent s’être fait greffer des bouchons antipolitiques. Ou encore pire, visiblement, une grande partie des gens qui ont coché sur des bulletins de vote étaient atteints d’Alzheimer (au propre et au figuré).

Toutes ces histoires ont été relatées aux heures de grande écoute à la télé, pas seulement sur d’obscurs blogues comme le mien. Et le monde entier se rit de nous avec des comparaisons comme celle de Palerme. Qu’est-ce que ça va prendre pour que le monde se réveille?

Est-ce que le problème de la démocratie va seulement se régler quand la technologie réussira à nous faire voter directement par la pensée?

(Image : elecnix)

Ajout :

Josée Legault : L’art de voter contre ses propres intérêts

Gérald Tremblay conserve la mairie de Montréal

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Tremblay réélu à MTL

Le greffon anglais

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Depuis la parution de mon billet nommé « Elvis « Masbourian » Gratton », j’accumule des billets que j’ai lu portant sur le sujet de la situation du français.

Coyote Inquiet (portant très bien son pseudonyme) qui remarque en se promenant dans le quartier Plateau-Mont-Royal que 80% des gens dans la rue se parlent anglais. Phénomène que je remarque aussi parce que j’y travaille. Au-delà de l’irritation (et d’une certaine incompréhension) que je partage avec lui, j’ai trouvé quelque chose comme une réponse dans la section Opinion de Cyberpresse.

C’est un texte de Patrick Poisson, un « professeur de français langue seconde auprès des immigrants et étudiant à la maîtrise en éthique appliquée à l’Université de Sherbrooke » titré : « Les francophones laissent Montréal s’angliciser ». Il pointe les « lois linguistiques déclarées inconstitutionnelles, la culture américaine en super concentré, la mollesse du Canada à défendre sa minorité linguistique, la migration des francophones vers les banlieues, etc. »

Parlons-en du pouvoir, et encore plus du législatif, de la Cour Suprême du Canada : les Santa Claus qui ont fait arriver Chrismas un peu trop en avance cette année. On voit bien combien est vraie la formule : si tu ne t’occupes pas de politique, c’est la politique qui va s’occuper de toi… Mais là, c’est encore pire, puisque même une forte majorité de québécois en désaccord avec eux n’aurait pas pu influer sur cette mise à mort de la loi 104. Il y a bien du laisser-faire et de la peur qui nous ont menés jusqu’à aujourd’hui, encore des sujets de Sa Majesté, même si elle est bien le contraire de l’omniprésence dans nos vies.

Je n’arrive pas à comprendre cette traditionnelle guérilla en règle contre la loi 101, et encore plus aujourd’hui, puisque l’anglais est tout simplement un greffon à toutes les langues : qui n’a pas remarqué que le réflexe de traduction semble de moins en moins nécessaire quand il s’agit de la « langue des affaires ». Je pense à un détail dans ma lecture du moment, un roman fort intéressant de Jean-Simon DesRochers : La canicule des pauvres, aux éditions Les Herbes rouges.

L’auteur, qui se réclame du réelisme, dépeint quelques personnages anglophones et se sert donc de l’anglais dans les dialogues et dans la transcription de leurs pensées. Où j’en suis rendu dans ma lecture, il fait la même chose avec des personnages qui s’expriment en espagnol, mais dans ce dernier cas, on a droit à une traduction en fin de page.

Si j’étais un parfait unilingue francophone, une partie de l’oeuvre m’aurait été inaccessible. C’est un fait, pas une critique, enfin, pas personnelle, puisque je n’ai pas été brimé dans ma compréhension. Et je ne crois pas que ce choix éditorial est politique. S’il l’est, ça me surprendrait beaucoup. C’est un choix pratique. Pourquoi considérer une oeuvre francophone dans un contexte de lecture seulement francophone quand c’est (pratiquement) inutile d’aller au bout de la logique?

Alors, pour revenir à nos zélateurs anglophones, je le répète : pourquoi agir comme si l’anglais était en voie de disparition alors que cette langue est maintenant le greffon de toutes les autres? Les francophones n’ont pas besoin de s’ouvrir à l’anglais, car le forceps est bien ouvert et surtout, greffé. Qu’on soit d’accord ou pas n’est même pas secondaire tellement c’est hiérarchiquement bas. C’est comme ça.

Pour le reste, il y a notre espace linguistique à renforcer comme du béton armé. Ce qui donne pour certains, comme Caroline Moreno, le goût de suggérer des choses comme « Revenir aux graffitis (101) », « Bloquer un pont et réclamer le départ d’Ottawa du Québec » et « Prendre d’assaut l’Assemblée nationale du Québec et déclarer l’indépendance du Québec ».

Ce ne sont que des suggestions, mais une chose est sûre, c’est que le je-m’en-foutisme des uns encourage certainement l’extrémisme des autres.

*

Lire aussi :

Gérald Larose : La disparition sociopolitique du français en terre d’Amérique fait partie de l’ADN du Canada

Josée Legault : La lâcheté érigée en système

Ajout :

Le français avant l’anglais pour les immigrants

Blogue-notes

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Au menu, quelques notices qui pourront sûrement vous intéresser.

Premièrement, question de réagir virtuellement à la corruption en cours depuis trop longtemps, il est possible de s’inscrire au groupe Facebook « http://www.nonalacorruption.com/ » et aussi de signer la pétition en ligne.

Commentaire que j’y ai laissé : Pour que le gouvernement soit le lobby des citoyens, pas le caniche des affairistes (illégaux ou non)!

Deuxièmement, Dominic Arpin m’a gentiment invité demain au Yulbiz et j’aimerais vous inviter à mon tour. C’est qu’il organise un projet de vidéo s’inspirant de « tck tck tck » : L’horloge humaine (en prévision de la conférence de Copenhague). Et il fait appel aux blogueurs comme moi et comme vous pour l’aider à mener à bien son tic tac.

Si de montrer votre face pendant une seconde ne vous fait pas peur (et les autres secondes l’entourant risquent d’être assez agréables), ça se passe demain mardi de 17h30 à 20h00 au Laïka, à Montréal : 4040 Blvd St-Laurent.

Et pour terminer, j’aimerais vous faire part d’un communiqué de Raymond Viger, rédacteur en chef du journal Reflet de Société :

Concert bénéfice pour le Café-Graffiti

Le 28 novembre prochain, le Café-Graffiti organise un gros concert bénéfice pour soutenir son intervention auprès des jeunes.

L’Orchestre symphonique pop de Montréal sur scène avec 7 breakdancers, l’Église St-Jean Baptiste décorée de toiles graffiti et un écran géant de 26 pieds pour une projection multimédia. Mise en scène signée Pierre Gagnon. Du jamais vu!

Soutenez notre intervention auprès des jeunes en faisant circuler cette invitation dans vos réseaux.

Pour plus d’informations : Concerto en aHEROSol avec l’Orchestre Symphonique Pop de Montréal

Johnny a la tête dure!

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Pression sur Jean Charest

Ajouts :

Bon billet de Patrick Lagacé à ce sujet.

Trois ministres dans le bateau d’Accurso? http://ow.ly/vZpH

Tiens, j’aurais bien aimé que ma caricature orne ce billet de Josée Legault : DES CITOYENS PIÉGÉS?

Une case d’abstention pour les bulletins de vote?

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DGE siteL’ami L’Équilibriste nous a pas mal abandonnés (pour plutôt pondre des chroniques vidéos chez les repères de Languirand), mais il nous revient en pleine forme avec un coup de gueule au sujet des dernières publicités du DGE, en lien avec son idée de revendiquer une case pour les abstentionnistes sur les bulletins de vote. À lire et à voir.

*

Mais je vais quand même ajouter « mon grain » de sel… Quand mon ami monte sur ses grands chevaux parce qu’on a soi-disant copié Mongrain, je décroche du harnais. Depuis quand ne peut-on plus parodier quelqu’un, quel que soit le but?

Gérald Tremblay, compteur d’eau

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Gérald Tremblay compteur d'eau

Vincent Lacroix plaide coupable

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Fantasme d'investisseurs floués (500px)

Une bonne blague sur les cols bleus…

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FS5Zombie3.jpgAlors que je m’apprêtais tout juste à chercher pour mon sujet du jour, je suis tombé sur cette blague de Stéphane Laporte qui trônait sur la page principale de Cyberpresse : « Un col bleu sur trois fait la grève aujourd’hui à Montréal, les deux autres le regardent. »

(Pour continuer votre lecture, ça se passe du côté de L’événement sur le web.)

Une manifestation pour Kovalev…

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alex_kovalev-thumb-130x124-22022.jpgOn essaye de forcer la main de Bob Gainey. Effectivement, hier, dimanche, une manifestation s’est déroulée devant le Centre Bell « pour que l’attaquant russe », Alex Kovalev, « revienne jouer à Montréal. » Aussi, deux pétitions accumulent les signatures actuellement sur le web.

(Pour lire la suite, ça se passe du côté de L’événement sur le web où je remplace Cécile Gladel pour la semaine. J’y expose quelques réactions, dont celles de Nicolas Racine et des blogueurs derrière Histoires de Geek!, Go Habs Go et Habs en Orbite.org.)

Un anglo dans le peau d’un franco à MTL

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Via le fil RSS de Science Presse, je suis tombé sur un article surprenant paru dans le magazine Courrier International, édition du 2 juillet 2009. Il s’agit de la traduction d’un article de Don MacPherson, (« It’s easy to understand why francophones think there’s too much English », paru dans le journal The Gazette), qui « s’est fait passer pour un francophone le temps d’un reportage à Montréal. Et il a découvert avec surprise qu’il n’était pas facile d’y parler la langue de Gilles Vigneault. » Son titre : “Sorry, I don’t speak French”.

Force est d’admettre que le fait que ce soit un anglophone qui expose ces faits et ces impressions y donne pas mal de poids. Une tonne de brique! Un francophone qui soulève ce même genre d’anecdote est souvent regardé de travers. Comment est-ce possible que ce soit devenu suspect à ce point de simplement pointer la réalité?

Pour avoir habité à Montréal pendant presque 20 ans, tout ce qui est relaté dans l’article ne m’est pas étranger. J’ai raconté ici quelques anecdotes (si quelqu’un a du temps à perdre pour les retrouver, go for it!), mais je n’aurais jamais osé comme lui signaler que « Même lorsqu’on le sert en parlant français – la majorité du temps, y compris dans le centre-ville –, il entend le personnel et les autres clients discuter en anglais autour de lui et ne se sent pas à sa place. » Ça, c’est le plan numéro un pour se retrouver dans le clan des stigmatisés…

Autre chose, parlant de la situation montréalaise, et ça fait longtemps que ça me brûle, alors allons-y allons-Ô! Je ne suis pas le seul à le voir, mais le Plateau Mont-Royal est en train de devenir une franchise du ghetto McGill. Vous ne trouvez pas? (Enfin pour ceux qui comme moi côtoient ce coin assez régulièrement — et régulièrement dans le sens de plusieurs fois par semaine, par mois; pas deux fois en deux ans…) Ce quartier qui est un symbole fort de la québécitude francophone. Ainsi va la vie, mais je ne peux pas m’empêcher d’être mélancolique en pensant à ça.

En faisant mes recherches pour ce billet, je suis tombé sur le fait que ce journaliste est francophile. C’est très important, et pour deux raisons. La première est du domaine pratique : il faut minimalement aimer une langue pour y consacrer du temps et l’apprendre; encore plus pour le français, puisque même son statut de langue officielle n’a pas réussi à empêcher cette situation que même un anglophone est capable de constater (il a beau être francophile, son premier choix est coulé dans le béton!).

L’autre raison c’est que la « philie » a son contraire, la phobie. Le dernier terme est peut-être trop fort, mais il fait ressortir les rivalités qui empêchent les rapprochements linguistiques. Et ces rivalités trouvent leurs sources dans le débat lié à la souveraineté du Québec, qui pour les uns signifie entre autres de calmer la crainte de perdre, qui pour les autres signifie essentiellement la crainte d’une perte — alors que je crois au contraire qu’ils gagneraient beaucoup à s’inscrire pleinement dans la démarche d’affirmation du fait français : la gratitude donnant de meilleurs fruits que la confrontation. Et je ne parlerai pas des « satisfaits », même s’ils sont, et le problème, et la solution…

Pour terminer en beauté, je termine avec un passage qui ne se retrouve que dans la version originale anglaise :

(Yes, I know English-speaking people are also treated rudely sometimes in Quebec, and don’t always get the service in their language that they should. But today’s column is about the perceptions of francophones.)

Robert Lepage à TLMEP, Québec, radio-poubelles, etc.

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C’était bien intéressant d’entendre Robert Lepage, un artisse de Québec, expliquer le pouvoir des animateurs des radio-poubelles dans cette ville. Si vous ne l’avez pas entendu, il expliquait que ce phénomène ne pourrait pas avoir prise à Montréal puisqu’il y a des gens avec de la notoriété pour se lever et les affronter.

Si je comprends bien, plus la culture (dans son sens général) de cette ville fleurira, moins ces dictateurs auront d’emprise sur l’opinion publique puisque poindra à leur tour des personnalités pour gruger dans l’espace qu’ils occupent.

C’est un point de vue inédit et qui m’a beaucoup frappé parce que j’ai beau lire parfois des trucs sur ce qui se passe là-bas, j’ai toujours l’impression que cette ville m’échappe, que mon opinion se retrouve seulement sur le bout de ma langue sans jamais vouloir s’en déloger. Et là, il me semble avoir une clé, enfin, un semblant de quelque chose comme une clé.

Et il n’y a aucunement de condescendance. Je ne me sers pas de Robert Lepage pour faire du Québec-bashing. Même si c’est tentant. J’irai plutôt à la genèse.

Je ne suis pas allé souvent à Québec, mais je me souviens d’une fois, pendant le carnaval, 1989 ou 1990. C’est bien la fois où j’ai sûrement été le plus proche de ressentir ce que doit ressentir un noir qui se retrouve dans un milieu blanc raciste.

Faut dire que dans mes jeunes années j’arborais la longue coiffure rasta : les dreadlocks. Mais bon, j’étais bien le seul dans mon patelin térésien à avoir ces lianes sur la tête, pourtant je ne me sentais pas comme un paria : la simple routine du choc des générations qui avait, a et aura toujours lieu. J’avais un look très différent, tout à fait normal que je fasse ciller parfois un peu quelques paires d’yeux!

Toutefois, à Québec je ne me suis vraiment pas senti très bien. Les regards insistants tentaient d’entraîner la mort de mon image. Ce que plusieurs considéraient comme une coquetterie quand j’allais faire un tour à Montréal devenait dans cette ville un gros panneau marqué : INFRÉQUENTABLE! Alors, à voir de loin ce qui se passe avec les Jeff Fillion de ce monde, il est facile pour moi de tomber dans la causalité…

C’est assurément ça qui a, depuis, nourri mon préjugé défavorable. J’étais bien « l’ostie de pouilleux » tant décrié, comme il y a « les crisses de neilles », « wops », « plottes », « fif », etc. Je m’en confesse, aux côtés d’images d’édifices gouvernementaux superbes se côtoient dans ma tête des immondices d’humanités, ne laissant pas beaucoup de place pour du bon sens. Et pourtant, je suis réaliste, je sais que tout n’est pas noir ni blanc.

Alors j’en viens vraiment à souhaiter un boom culturel à Québec, question de mélanger les cartes, foi de barbu et d’ancien résident du Plateau!

Le Canadien de Montréal à vendre

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canadien-de-montreal-a-vendre

Quand j’ai vu la nouvelle ce soir, j’ai eu ce flash.

Le hockey ne m’intéresse personnellement pas plus que les moments où j’ai à l’écouter au travail, puisque j’ai un écran géant juste devant moi, mais je ne peux pas me mettre la tête dans le sable. Il faut composer avec cette culture.

Ça serait bien que des intérêts québécois s’en emparent, il me semble que ça redonnerait un peu de logique dans ce sport où l’appartenance s’est diluée dans l’argent, justement. On est loin d’être derrière des petits gars de chez nous qui combattent pour l’honneur, enfin, une sorte d’honneur qui paraît archaïque aujourd’hui. Je suis loin d’être nationaliste (dans le sens où on l’entend habituellement), mais s’il y a une place où je trouve que ça a sa place, c’est bien là.

Parce que ça reste un jeu.

L’enflure Carbonneau

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gainey-et-carbo

Le tourbillon de ma vie m’a empêché d’en parler avant, mais je gardais précieusement l’onglet avec l’article d’InfoPresse, « Guy Carbonneau: une couverture digne des grandes tragédies », dans l’espoir de me trouver des accalmies à remplir… J’ai toujours trouvé malsain le lien qui unit le hockey aux Québécois (et de plus en plus de Québécoises maintenant…), cependant, dans ce cas-ci, il faut pointer premièrement les médias pour avoir tellement grugé l’os qu’il n’en reste que des poussières. Mais bon, cette poussière, il s’en trouve encore pour s’en faire une sniffette.

Cette crotte de nez historique a eu un traitement comparable à l’attentat de Dawson, à l’effondrement du viaduc de la Concorde et à celui des émeutes de Montréal-Nord. « Elle a facilement surpassé le dépôt du rapport Gomery, l’ouragan Katrina, la mort de Jean-Paul II et… les rumeurs entourant la venue de Vincent Lecavalier à Montréal ». Depuis le premier janvier, Guy Carbonneau est deuxième après Barack Obama au « palmarès des 10 personnes les plus médiatisées au Québec », suivi par Alexei Kovalev et Bob Gainey…

D’après les exemples donnés, il est facile de conclure que la dernière Coupe Stanley gagnée par le Canadien de Montréal en 1993 n’a pas suscité autant de remous journalistiques, et de loin. Mais pourquoi? Est-ce que l’avènement d’Internet depuis, et la perceptible « nervosité » qui vient avec, serait une partie de la réponse? C’est comme si, à l’instar des citoyens suite à cette dernière victoire, on avait assisté à une émeute médiatique, digne des plus fougueux adolescents aux nez couverts d’acné…

Ça n’augure pas beau beau pour l’avenir, toute cette surenchère. On a beau savoir que le hockey est l’opium du peuple, ça sent l’arnaque à plein nez!

Sur la route

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Eh! bien oui, je m’embarque encore dans un autre projet! Ça fait un moment que je songe à ça, et je me lance aujourd’hui (lire mon billet du jour sur Blogosphère).

Donc, je pars à la découverte des recoins qui me sont inconnus de la blogosphère et vous pourrez me suivre les lundis, mercredis et vendredis là-bas. Et, vu que je vais seulement consacrer quelques lignes à cette aventure en fin de billet, en plus de mon sujet principal, je vais sûrement en parler plus librement ici.

J’adore les possibilités que nous offre le web.

Du local et de l’international

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Comment je fonctionne, c’est que je garde tout plein d’onglets avec des billets dont je veux possiblement m’inspirer. Je me suis rendu compte que j’en avais trois du Prof Solitaire! Je vais donc en faire une compilation pour amorcer ce billet.

Le patrimoine québécois est à donner!

L’Église St-Eustache, où s’est joué un épisode crucial de la révolte des Patriotes en 1837 est offerte au « moins » offrant…

Le français recule toujours à Montréal!

Les dernières statistiques font peur, mais visiblement pas à tout le monde! puisque ça n’a pas fait tellement la nouvelle…

Le fédéral savait… et n’a rien dit

Ça, c’est un sujet dont on entend beaucoup parler, mais sa question et sa réponse méritent d’être pointés :

Quel est le premier rôle du gouvernement d’un pays démocratique?

Protéger et voir au bien-être de ces citoyens, voilà ce que serait ma réponse.

Comme vous pouvez voir, on nage dans les questions qui divisent les habitants de notre belle province! À ce propos, j’aimerais revenir sur toute l’histoire autour du Red Bull Crashed Ice. Ce n’est plus très d’actualité, mais je suis tombé sur un billet d’un dénommé Jean-François Grenier, voilà l’extrait qui m’a allumé :

Au Québec, on ne devrait pas avoir de Crashed Ice. Imaginez un peu! C’est faire la promotion de l’anglais que de donner un nom international à un événement international. Malheureusement pour nous, ça adonne que c’est aussi la langue contre laquelle nos extrémistes locaux en ont. Si nos ancêtres avaient été envahis par des Italiens, on serait tranquilles.

Devinez si je suis d’accord!

Primo, l’international. C’est un argument hautement fallacieux puisqu’on peut toujours se peindre de l’internationalisme en toute occasion! Je suis terrien, américain, nord-américain, canadien, québécois et térésien, je suis donc dans le tout et au-dessus de tout! Non, mais, quel est le cadre pour qu’un événement soit international et qu’un autre ne le soit pas?

Alors, quand toute la culture, les compagnies, les événements, etc., et les personnes seront internationalisés, donc standardisés, il n’y aura plus de problèmes… Ce que je comprends de cette rhétorique, c’est que le simple fait de se poser la question — à savoir s’il y a ou non du respect dans ce choix de nom d’événement — est extrémiste. Et cette problématique est imprimée dans le « local », justement. On ne peut pas faire abstraction d’une grande partie de la population parce qu’elle ne voit pas assez le monde au travers de la lorgnette « internationale »!

Et l’exemple de l’envahissement par les Italiens au lien des Anglais est comme un lapin sorti d’un chapeau haut de forme. C’est tellement secondaire ce détail de l’histoire, puisqu’on parle de l’anglais comme langue internationale versus le français comme langue commune d’un territoire. Que le ROC soit de langue italienne ne changerait pas plus cette dynamique que le fait que l’anglais serait moins présent physiquement. Et on sait qu’aujourd’hui la part du lion est de moins en moins du côté de la proximité, comme je l’appelle autrement : la réalitosphère.

C’est bien pour ça que je crois qu’il faut promouvoir, même dans un monde de plus en plus virtuel, donc international, une place de choix — la première! pour le français. C’est d’un grand défaitisme que de dire « c’est pas grave! » quand une société ne fait pas l’effort de donner une couleur francophone, donc locale, a un événement, même s’il était interplanétaire!

Selles de boeuf!

*

Notice : peut-être que certains constateront que je n’ai pas donné la grande part de mon billet à l’histoire incroyable de la localité de Shannon, puisque comparé, le fait français semble assez secondaire, j’en conviens. Cependant, il est de ces sujets dont il vaut mieux fuir les effluves explosifs…

Aussi, j’aurais bien pu rentrer là-dedans le discours de Sarkosy au sujet des relations Canada-France-Québec, mais je me le garde pour une caricature, en ligne sous peu.

Surtout, merci à ceux qui m’auront suivi jusqu’à cette dernière ligne!

Inquiétude morne

morne

La campagne électorale? Je n’ai pas encore le luxe de la suivre comme je le voudrais, plutôt comme je le pourrais, puisque je priorise la construction de mon nid. Le peu que je peux happer au passage ressort comme étant pathétique. Je sens que je vais voter pour encourager monétairement un parti et surtout pour ne pas le donner à Jaunisse, Pot-Line ou Marre-rio. Parmi les trois, seul le PQ pourrait hériter de mon x, si la stratégie le demande.

Mais vous ne perdez rien pour attendre…

Sinon, dans mes pérégrinations, je constate. Notre visite hier au Carrefour Laval pour du magasinage m’a confirmé ce que je pensais. Depuis que j’ai une voiture, j’ai dû me rendre dans cette ville, que j’ai fréquenté davantage voilà plus de vingt ans, et le changement est drastique. Nous avons fait un petit arrêt dans le coin bouffe en arrivant dans le centre d’achat et, en écoutant les gens parler autour de moi, j’avais l’impression de me trouver dans le West Island ou en Ontario, tandis que dans mon souvenir Laval était une ville grandement francophone, pour ne pas écrire « seulement ».

On a maintenant le choix de s’en foutre, de s’en inquiéter, ou même de s’en réjouir.

Du Viagra pour notre démocratie?

Ce billet vient de paraître parallèlement sur le blogue « Les 7 du Québec ». Les commentaires seront ici fermés, alors si vous désirez en laisser un ou bien les lire, suivre l’hyperlien précédent.

Après la défaite à ces dernières élections de Michael Fortier, l’ancien ministre conservateur non élu représentant Montréal, je ne cesse de me dire que cela devrait servir de leçon aux politiciens qui tiennent le système parlementaire en otage. Oui, je sais que le terme « otage » grafigne peut-être un peu fort, mais comment décrire autrement ce statu quo qui fait en sorte de nous exposer à répétition à des gouvernements logiquement illégitimes?

Comme l’expose bien Josée Legault du Voir :

Le PC reste au pouvoir grâce à seulement 37 % des voix, alors que 63 % des Canadiens ont tourné le dos à la vision néo-conservatrice de Stephen Harper. […] Résultat, compte tenu du taux de participation, le soutien réel au PC n’est que de 21%, et ce, même si le PC a augmenté son nombre de députés. Constatation incontournable: la démocratie canadienne sort de cette élection avec un méchant œil au beurre noir.

Et d’un autre côté, on a entendu un peu partout que Michael Fortier a fait du bon travail pour Montréal. Ce qui cloche, c’est que les électeurs de Vaudreuil-Soulanges avaient à choisir aussi pour l’élection d’un parti et ils ont choisi de voter pour le Bloc, certain pour s’assurer de ne pas participer à l’élection d’un gouvernement conservateur majoritaire. Et c’était bien là l’enjeu principal de cette élection.

Alors, il n’est pas absurde de penser que tout autre système de scrutin aurait moins nui à cet ancien sénateur que notre système de scrutin majoritaire uninominal. Ce système qui laisse de plus en plus en plan aux yeux des électeurs les compétences des individus sur le terrain, pour ne se concentrer que sur l’importance et la prestance du chef, médecine à laquelle Stéphane Dion a goûté bien amèrement.

Je souhaite donc qu’un des partis de l’opposition mette sur la table un projet de modification du système de scrutin et que les autres partis s’y joignent. Un peu de nouveauté ne ferait pas de tort à notre démocratie qui s’amollit…

(Photo : dragonsteelmods)

Prière de pas déranger

Je repose mes yeux sérieusement sur mon blogue pour la première fois depuis la publication de mon billet précédent. Eh! oui, les circonstances ont fait en sorte de me priver de toute concentration pour autre chose que des questions d’hypothèque et surtout de plomberie…

Alors moi qui avait amorcé un dialogue, je n’avais et n’ai plus du tout la tête à ça étant donné que nous partions en vacance sitôt le minimum réglé pour la maison (nous sommes encore en plan pour cause de vacances généralisées, de la construction et autres…). C’est donc un dernier effort consenti à la blogosphère avant de me zombifier tout à fait dans la jungle abitibienne.

Tenez, si ça vous tente de vous amuser, je vous charge de répondre à, ou d’appuyer un lecteur qui m’a laissé un beau cadeau odorant à la suite de mon billet « L’affaire est (presque) dans le sac ». Ce commentaire était dans ma liste de modération, j’en ai lu un bout à mon beau-père hier et il m’a dit de ne pas le publier, mais je ne l’ai pas écouté. Je l’inscris ici et vous laisse là-dessus; je viendrai quand même m’amuser à vous lire une fois de temps en temps, et je me remettrai à la tâche sitôt mon corps et mon esprit bien reposés :

Léo Di Labine juillet 21, 2008 à 9:50

Bonjour Renardléveillé,

Drôle de nom pour un gars de la ville,
Il n’y a même pas de renard dans Montréal.

Félicitations pour votre projet de maison, mais tu t’ajouteras à ceux qui contribuent à polluer notre atmosphère, en faisant plus de route avec ton auto. Tu as droit, toi aussi, de participer à ta part de pollution, puis ensuite de t’inscrire à un groupe environnementaliste pour critiquer les entreprises qui polluent. C’est aussi ton droit.

Dans ce monde, on a le droit d’être pour la vertue et aussi de polluer, c’est ce qui nous distingue des autres peuples comme les USA, Cuba et les islamiques. C,est un droit espérons inaliénable, sinon ça n’aura pas de sens.

Quand tu parles de payer ta maison moins cher que ce qu’elle vaut, est-ce parce ce que tu as hâte de la revendre à profit après l’avoir rénové pour t,en acheter une plus grosse? Capitaliste?

Es-tu un gars «manuel» ou du genre «biblio»? Si t’es pas manuel, ta femme ne te trouvera pas drôle longtemps, car elle va attendre après toi pour pouvoir envoyer les jeunes dans le sous-sol, et rappelles-toi qu’aujourd’hui, les jeunes vont à l’école dès l’âge de 4 ans.

Concernant la pression d,eau de la ville, il arrive que dans des maisons en rangées il y a toujours quelqu’un qui pendant un bout de temps doit se priver d’eau pour faire en sorte que les autres aient plus de pression, et habituellement, c’est le dernier arrivé.

Bonne chance, et à l’ouvrage, ne prends pas de vacances cet été.

Léo Di

Le bol, la broute et le trône

On trouve du bon et du mauvais dans nos médias québécois et La Presse n’est absolument pas en reste.

Du côté du pire, mon collègue blogueur (et inséminateur agréé comme moi!) Sylvain Marcoux a blogué à la blague un reportage gescaien qui a pour but de classer les toilettes publiques de Montréal. On tenterait de damer le pion au JdeM?

Mais du côté lumineux, le chroniqueur environnementaliste François Cardinal a torché un texte ma foi très réjouissant où il donne 10 raisons de se réjouir du prix de l’essence. Ruminons là-dessus! Le point 2 est tout simplement génial, et je fais bien exprès d’utiliser ce terme hautement galvaudé, ils se méritent bien :

2 – La semaine de quatre jours point à l’horizon. Les États de New York et de l’Utah ont modifié l’horaire des fonctionnaires à quatre jours de dix heures pour qu’ils diminuent leur facture d’essence, tout en réduisant la circulation et le smog. L’idée traversera-t-elle la frontière?

Je retiens aussi en particulier le point 3 qui expose la réduction de la vitesse sur les autoroutes, puisque je le remarque moi-même depuis quelque temps. La vitesse maximale ressemblait pas mal à 120-130 km/h avant et maintenant ça ressemble plus à 100-110 km/h. Donc, rouler à 80 km/h sur l’autoroute ne donne plus l’impression d’être centenaire…

En somme, on relaxe ses transports, on relaxe plus longtemps et on se déconstipe sur les bons trônes!

(Photo : Cat Faery et Blackhybride)

Je mets ma tête dans le creuset…

Patrick Lagacé nous parle sur son blogue de bribes d’informations en lien avec la publication prochaine du Rapport des Sages Boulor-Taychard…

Ils veulent :

– Que les Québécois francophones parlent davantage anglais
– Que les organismes interculturels soient mieux financés
– Que les Québécois francophones soient davantage ouverts sur le monde

À froid, en sirotant mon café, j’ai joué du bongo sur mon clavier :

Bof, au premier coup d’oeil, ça m’a tout l’air d’une belle formule magique…

Dans beaucoup de discussions que j’ai depuis quelque temps, il ressort qu’il est temps pour les francophones de privilégier le plus possible l’emploi du français dans la sphère publique pour inciter les anglophones et les nouveaux arrivants à le pratiquer, parce que c’est la seule bonne manière de ne pas perdre notre caractère distinct devant l’anglicisation mondiale. Alors, si la priorité est l’apprentissage de l’anglais, cela déterminera encore plus fort le réflexe des francophones de passer à l’anglais aussitôt qu’il est en présence d’un quelconque accent.

Au dernier Yulblog, nous avons rencontré un anglophone né à Montréal qui était bien content de pouvoir pratiquer son français avec nous. Son accent était pitoyable, mais il a quand même fini par nous faire comprendre qu’il n’arrivait jamais, sauf en de rares occasions, à discuter français avec des francophones…

Il est clair pour moi qu’il y a un mélange de concept. Les questions de la linguistique, de la xénophobie, de la tolérance, semblent se mêler assez fallacieusement ici. Si protéger au jour le jour mon héritage francophone fait de moi un intolérant, je décroche. J’espère que cela sera plus clair…

(Photo : malidinapoli)

Transition

Hier, au bar, petite déprime due à la défaite des glorieux… (Remarquez le « g » de « glorieux » en minuscule.) Un barman a même installé une corde de pendu derrière le bar…

Mais ça n’a pas pris trop de temps pour que la déprime se transforme en party monstre : je soupçonne entre autres les femmes d’avoir fêté la fin du hockey (montréalais) et le retour à la vie normale!

De mon côté, je suis aussi content même si j’ai suivi ça un peu, malgré tout le mal que je peux en penser : on va pouvoir maintenant parler d’autre chose de plus essentiel… à moins que ce soit le mutisme qui prenne la place!

Donc, retour ici à de la substance en début de semaine. Je vous quitte, c’est dimanche, et le dimanche il faut absolument que je me décolle de l’ordi, docteur Douce me l’a prescrit!

(Photo : konderminator)

Oui Maître!

Bon, pour avoir entendu Guy Lafleur à TVA commenter la série du Canadien pour une deuxième fois, désolé, mais je le nomme Maître ès Truisme

(Photo : kevincrumbs)

Des petits caprices?

Dans l’article du Devoir qui fait état de la question des cours d’anglais offerts aux immigrants francophones, il y a un paragraphe, et surtout une phrase (que je mets en caractère gras) qui me fait tiquer :

Pour décrocher certains types d’emplois, le bilinguisme est essentiel dans la région de Montréal. C’est le cas notamment des emplois en administration et en informatique, a signalé M. Kachani. Il faut aussi noter la présence de nombreuses filiales de compagnies américaines où la connaissance de l’anglais est bien vue.

Je me demande bien si le gros noeud du problème du bilinguisme mur-à-mur qui est demandé au Québec, surtout à Montréal, vient de là. Je suis bien d’accord que la connaissance de l’anglais soit un plus pour quiconque, mais si ça vient d’un caprice corporatiste, où par exemple le grand patron veut pouvoir parler en anglais à tous ses employés, sans exception, ça me semble discutable : c’est du totalitarisme « soft », mais cela en est quand même!

Le Québec est francophone, l’État offre des cours de français dans les écoles et aux immigrants fraîchement arrivés. Il offre aussi des cours de base en anglais pour tous (qui permettent à peine de se débrouiller…) dans les institutions d’enseignements, ce qui est bien sûr réservé aux gens ayant grandi ici, c’est la logique même : on ne peut pas être à deux endroits en même temps… Au-delà de ça, l’anglais est la langue commune pour tout le monde dans le monde, je ne vois pas pourquoi on ne paierait pas alors des cours d’anglais avancés pour toute la population du Québec si c’est si essentiel.

Mais avec la phrase plus haut, je doute fortement que le bilinguisme dans le marché du travail soit essentiel au point où on semble vouloir nous le faire croire, surtout dans l’optique où une francisation totale du monde du travail serait possible, avec un peu de volonté politique…

Transparence

C’est le nouveau design de bac de récupération qui atterrira partout sur l’île de Montréal si tout se passe bien. Spécial quand même… Contient un petit peu plus, se referme. Très exhibitionniste. Quand même. Pratique pour les anthropologues amateurs…

Parlons hypocrisie maintenant!

Je suis rouge comme une tomate, la fumée me sort par les oreilles après ma lecture de l’article du JdeM, « Les 15 employeurs s’expliquent », qui s’ajoute au dossier « I don’t speak french » dont j’ai discuté la teneur ici avec mon texte « Speak Trade! ». Vraiment, s’il y a une manière de prouver que nous ne sommes pas pris au sérieux collectivement, nous, la bande de francophones qui parasitent le bon fonctionnement des affaires en ville, la voilà! Entre les statistiques globales quand même assez positives sur la santé du français au Québec, et même à Montréal, et ce constat ma foi triste à mourir, il y a un pas à franchir qui me semble presque absurde, du moins mystérieux…

Si à la base la politesse n’est pas respectée dans les commerces, comment voulez-vous qu’il y ait espoir de se faire respecter au niveau de la politique?

Justement, en ce moment, le Bloc Québécois fait pression auprès des instances fédérales pour que la loi 101 soit respectée :

Pour reconnaître la nation québécoise, il faut aussi respecter la primauté de la loi 101 au Québec. L’un ne va pas sans l’autre! Le gouvernement conservateur prétend reconnaître la nation québécoise mais s’oppose à ce qu’Ottawa respecte la loi 101. Cela relève de la pure hypocrisie », a déclaré le leader parlementaire et député de Joliette, Pierre Paquette, qui a ainsi fustigé l’attitude du gouvernement conservateur à la suite du report de la décision concernant la constitutionnalité du projet de loi présenté par le Bloc Québécois sur le respect de la loi 101 par Ottawa au Québec.

En novembre dernier, la députée de Drummond, Pauline Picard, a déposé le projet de loi C-482 qui vise à amender la Loi sur les langues officielles. Les amendements proposés par le Bloc Québécois obligeraient le gouvernement fédéral à reconnaître la primauté de la loi 101 au Québec, ainsi que les entreprises privées sous juridiction fédérale à respecter l’usage du français comme langue de travail.

Cela montre bien que tout le monde doit collaborer. Les commerçants, contrairement à ce que Christine St-Pierre – l’insuffisante ministre responsable de la loi 101 – croit, il faudrait aussi leur taper sur les doigts, même si pour l’instant les amendes sont ridicules. Un ami me racontait tantôt comment c’est long avant même qu’une plainte soit menée à terme, simplement par une lettre toute gentille, et comment les grosses compagnies sont mortes de rire et payent finalement les minces amendes comme si c’était un abonnement…

Oui, nous sommes risibles, mais allons-nous un jour arrêter de rire avec eux?

Ajout (14h50) : 

Je vous conseilles fortement la lecture du texte, « Hi! Can I help you? », de Cecile Gladel.

(Image : lino.com)

Speak trade!

Comme toujours, le JdeM a le tour de vendre des copies avec ses enquêtes à l’emporte-pièce. Il est certain que sa dernière enquête au sujet du service en français à Montréal va marcher fort, c’est un sujet chaud, comme en fait foi ma consoeur blogueuse Emma.

Mais, au-delà du côté populiste de la chose, je me demande si on peut considérer cette enquête comme étant du côté objectif. Si j’ajoute ma subjectivité, je donne raison à la journaliste Noée Murchison, du JdeM, puisqu’à mon souvenir, la majorité des moments où j’ai eu des problèmes à me faire servir en français a été lorsque je me suis trouvé dans des commerces du centre-ville de Montréal. Il faut que j’ajoute que pour moi il est important que ma vie en public se passe en français, ce qui n’est pas le cas de tout le monde.

Je pense à mon prof de conduite automobile qui parlait en anglais avec son petit garçon, d’environ huit ans, avec un accent gros comme ça. Je pense à Éric Grenier, né au Québec, élevé en anglais en Ontario par ses parents francophones et qui, après s’être rendu compte que sa culture et ses valeurs étaient québécoises, est revenu s’installer au Québec, apprends le français et s’est donné le mandat d’expliquer la souveraineté du Québec aux anglophones, puisqu’il est devenu souverainiste.

Et je pense à certains qui sont bilingues et qui s’en foutent – que la nouvelle de la disparition du fait français demain matin au Québec ne leur ferait même pas un peu de peine –, et certains autres qui sont trilingues et qui mettent le français sur un piédestal, puisqu’ils croient à l’importance de notre histoire, de notre culture, qui s’appuie fortement sur la langue. Je pense surtout au fait de ne rien dire, pour ne pas avoir l’air chialeux. Le pire, c’est que j’en suis, et j’essaye de me forcer pour faire valoir ma langue. C’est difficile, surtout quand tu as vécu ton enfance et ta jeunesse dans la chicane et que tu aimerais bien vivre dans un monde un peu plus harmonieux…

Alors viens le dilemme entre un Québec qui se dote de lois qui font en sorte que la vie en société (en public et au travail) se passe en français parce que c’est important pour la majorité (mais vous me direz : de quelle majorité s’agit-il?), et un Québec qui laisse aller la situation en imaginant que chacun va prendre au sérieux ses responsabilités (envers ses désirs, bien sûr s’il y en a…) et mettre de la pression sur les commerces, et les unilingues anglais, et les allophones ne parlant pas français, pour que ce laisser-aller se résorbe par la nécessité.

Désolé, mais j’ai bien peur que la majorité va rejeter de plus en plus la mise en place de lois protégeant le français et que même individuellement les francophones vont plier, et rompre.

Défaitisme quand tu nous tiens…

Ajout (mardi 14h) :

Pour la suite, c’est ici.

(Photo : ikes)

La pollution est maintenant aussi à l’intérieur…

Douce, ma jardinière préférée, m’a envoyé ce lien vers un article de Mon Toit. Pour vous en parler rapidement, il paraitrait que dans un appartement il faudrait au moins avoir sept plantes en moyenne dans chaque pièce pour purifier, car l’« air y serait plus pollué que dans une rue de Montréal à l’heure de pointe ».

Oh! la la! ça porte à réfléchir : soit sur la réelle pollution de notre environnement immédiat, et bien sûr global, soit sur le fait que tout ça ne serait qu’une bonne manière de faire vendre des plantes…

Moi les plantes, je n’ai surtout rien contre, surtout si c’est Douce qui s’en occupe! C’est beau, ça met de la vie. Je regarde autour de moi et je crois que nous avons déjà atteint la moyenne! Par contre, avec mes pouces pas verts du tout, je serais bien mal pris de suivre les conseils de ces journalistes sans elle… Quelle chance!

En tout cas, voilà un nouveau problème à regarder de près, cette pollution intérieure, comme s’il n’y en avait pas déjà assez… hé hé!

À défaut de régler rapidement celle de l’extérieur à cause de la peur économique, nous pourrons nous contenter de régler l’intérieur et participer en même temps à faire fleurir l’économie, c’est-tu pas beau!?

Rencontre

Tantôt, après le travail, je me rendais chez moi en vélo. C’était bien sûr la nuit puisque je travaille dans un bar.

Je parcourais la piste cyclable et, quand j’ai tourné pour suivre la piste qui bifurquait pour aller longer le parc Dupuis, qui est un immense plateau surélevé, un animal est passé en trombe devant moi. Je l’ai suivi des yeux tandis qu’il grimpait la côte par un petit chemin créé par l’usure et me suis rendu compte qu’il s’agissait d’un renard! Quand il est arrivé en haut, il s’est arrêté et, après s’être retourné, m’a regardé m’éloigner.

C’était la première fois que je voyais un renard de mes yeux vu, et ça m’arrive à Montréal! Spécial quand même!


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