Le billet qui suit est ma première contribution au blogue « Les 7 du Québec ». Pour laisser un commentaire ou suivre la discussion, vous devrez vous rendre là-bas, puisque je ferme les commentaires ici.
Concernant le refus du Ministre de la Santé Yves Bolduc de permettre l’ouverture de piqueries supervisées, il est clair que c’est du calcul politique, électoraliste. Il ne faut pas se laisser berner, l’« ambiance » conservatrice dans laquelle baigne le Québec depuis quelque temps, au su et au vu des derniers sondages qui placent Stephen Harper et sa bande de réactionnaires dans une position assez confortable, n’en est pas étranger. Pas du tout.
C’est un bon indicateur de la position de l’électorat, et la preuve que le populisme est une manière comme une autre de mener les affaires gouvernementales. Même s’il est manifeste que l’instauration de ces centres serait un plus pour les toxicomanes, et la société, il semble d’autant plus payant de courtiser la fibre puritaine d’une partie de l’électorat pour investir dans le futur. Et ce futur ne concerne, s’il faut le répéter, que le Parti Libéral du Québec.
Serait-ce de la mimésis, étant donné que les conservateurs se battent pour faire fermer le seul centre canadien du genre, qui se trouve présentement à Vancouver? (Justement, mon collègue Pierre R. Chantelois discute de cette dérive conservatrice dans son billet d’hier.)
Alors, le PLQ est parfois, et surtout dans ce cas-ci, très loin de ce que son « L » présuppose, soit bien sûr l’adjectif « libéral », synonyme de tolérance, d’ouverture, et encore moins de la libéralité : « Acte par lequel une personne procure un avantage à une autre sans aucune contrepartie. » Les toxicomanes ne pourraient être comptés pour un groupe assez important d’électeurs…
Donc, ce qui est dit, entre les lignes, c’est que la seule place pour les toxicomanes est la prison, ou encore, s’ils peuvent croupir l’écume aux lèvres loin des regards dans un appartement crade à cet effet, et que la société n’a pas à se tremper dans cette lie, puisque s’ils sont dans cette détresse, c’est bien leur très grande faute, ils n’avaient qu’à ne pas faire ce choix.
Le problème, c’est que le choix n’existe pas dans leur cas, il n’y a que des circonstances, de la grande tristesse, des tendances et beaucoup d’inconsciences. Et pour la société, il n’y a que le choix entre la répression, au nom de principes éculés, et le soutien, avec toutes les possibilités que cela provoque. Mais quel est le démarreur de la rébellion déjà?
Entre celui d’un propriétaire d’une piquerie illégale, d’un gardien de prison ou d’un intervenant bienveillant, quel regard risque le plus d’allumer une étincelle positive dans les yeux du toxicomane?
(Photo : nikoumouke)
Prière de pas déranger
Published juillet 22, 2008 blogosphère , humeur 55 CommentsÉtiquettes : Abitibi, Automobile, Capitalisme, circonstances, Commentaire, crétinisme, environnement, hypothèque, jungle, Modération, Montréal, plomberie, Pollution, Renard, Troll, vacances, zombie
Je repose mes yeux sérieusement sur mon blogue pour la première fois depuis la publication de mon billet précédent. Eh! oui, les circonstances ont fait en sorte de me priver de toute concentration pour autre chose que des questions d’hypothèque et surtout de plomberie…
Alors moi qui avait amorcé un dialogue, je n’avais et n’ai plus du tout la tête à ça étant donné que nous partions en vacance sitôt le minimum réglé pour la maison (nous sommes encore en plan pour cause de vacances généralisées, de la construction et autres…). C’est donc un dernier effort consenti à la blogosphère avant de me zombifier tout à fait dans la jungle abitibienne.
Tenez, si ça vous tente de vous amuser, je vous charge de répondre à, ou d’appuyer un lecteur qui m’a laissé un beau cadeau odorant à la suite de mon billet « L’affaire est (presque) dans le sac ». Ce commentaire était dans ma liste de modération, j’en ai lu un bout à mon beau-père hier et il m’a dit de ne pas le publier, mais je ne l’ai pas écouté. Je l’inscris ici et vous laisse là-dessus; je viendrai quand même m’amuser à vous lire une fois de temps en temps, et je me remettrai à la tâche sitôt mon corps et mon esprit bien reposés :