
Je suis rouge comme une tomate, la fumée me sort par les oreilles après ma lecture de l’article du JdeM, « Les 15 employeurs s’expliquent », qui s’ajoute au dossier « I don’t speak french » dont j’ai discuté la teneur ici avec mon texte « Speak Trade! ». Vraiment, s’il y a une manière de prouver que nous ne sommes pas pris au sérieux collectivement, nous, la bande de francophones qui parasitent le bon fonctionnement des affaires en ville, la voilà! Entre les statistiques globales quand même assez positives sur la santé du français au Québec, et même à Montréal, et ce constat ma foi triste à mourir, il y a un pas à franchir qui me semble presque absurde, du moins mystérieux…
Si à la base la politesse n’est pas respectée dans les commerces, comment voulez-vous qu’il y ait espoir de se faire respecter au niveau de la politique?
Justement, en ce moment, le Bloc Québécois fait pression auprès des instances fédérales pour que la loi 101 soit respectée :
Pour reconnaître la nation québécoise, il faut aussi respecter la primauté de la loi 101 au Québec. L’un ne va pas sans l’autre! Le gouvernement conservateur prétend reconnaître la nation québécoise mais s’oppose à ce qu’Ottawa respecte la loi 101. Cela relève de la pure hypocrisie », a déclaré le leader parlementaire et député de Joliette, Pierre Paquette, qui a ainsi fustigé l’attitude du gouvernement conservateur à la suite du report de la décision concernant la constitutionnalité du projet de loi présenté par le Bloc Québécois sur le respect de la loi 101 par Ottawa au Québec.
En novembre dernier, la députée de Drummond, Pauline Picard, a déposé le projet de loi C-482 qui vise à amender la Loi sur les langues officielles. Les amendements proposés par le Bloc Québécois obligeraient le gouvernement fédéral à reconnaître la primauté de la loi 101 au Québec, ainsi que les entreprises privées sous juridiction fédérale à respecter l’usage du français comme langue de travail.
Cela montre bien que tout le monde doit collaborer. Les commerçants, contrairement à ce que Christine St-Pierre – l’insuffisante ministre responsable de la loi 101 – croit, il faudrait aussi leur taper sur les doigts, même si pour l’instant les amendes sont ridicules. Un ami me racontait tantôt comment c’est long avant même qu’une plainte soit menée à terme, simplement par une lettre toute gentille, et comment les grosses compagnies sont mortes de rire et payent finalement les minces amendes comme si c’était un abonnement…
Oui, nous sommes risibles, mais allons-nous un jour arrêter de rire avec eux?
Ajout (14h50) :
Je vous conseilles fortement la lecture du texte, « Hi! Can I help you? », de Cecile Gladel.
(Image : lino.com)
Ça me donne le goût d’imprimer ton article pour découper le montage du haut et faire ce qui est écrit dessus… sauf que ce ne serait pas très écolo de ma part 😉
Sinon, Renart, je n’ai pas pu lire la suite de la saga en question mais ce que tu rapportes me révolte au plus au point.
Je ne vois pas ce que je pourrais ajouter de plus, je suis moi-même de très mauvais poil aujourd’hui mais je te remercie de contribuer au contenu intelligent de notre blogosphère québécoise.
D’ailleurs, parlant de Bloc Québécois… y’aura Maria Mourani jeudi prochain, si ma mémoire est bonne, aux Jeudis de la langue de la SSJB… Comme c’est la seule bloquiste qui a vraiment du cran (à mon avis), je pense bien me déplacer pour l’événement.
Je te dis ça de même. 😉
Noisette,
le pire c’est que sur le site où j’ai pris l’image ils proposent de l’imprimer directement du site…
Et merci pour l’info!
Et j’allais oublier, moi intelligent, jamais! Hé hé!
De rien!
Ne sois pas faussement modeste 😉
Puis juste comme ça, au cas où je serais tombée dans ton courrier indésirable, je t’avise que je t’ai envoyé un courriel 🙂
@+
J’ai bien reçu et même répondu!
Ce qui serait bien efficace, c’est que nous refusions collectivement de ne pas se faire servir en français et voter avec nos pieds le cas échéant. Mais sommes-nous assez solidaires pour le faire?
J’ai travaillé longtemps dans le commerce au détail (le bilinguisme a toujours été le critère le plus strict de la compagnie pour laquelle je travaillais à l’époque). Par expérience, je peux vous dire qu’un commerçant change bien vite d’idée s’il perd des ventes.
La promotion et la défense de la langue française est la responsabilité de chacun des québécois.
Comme le dit très bien Philippe, devant des vieux bornés, il faudrait le cas échéant voter avec nos pieds. Si comme francophone, dans ta propre ville et ton propre pays, tu plies l’échine et tu n’as pas le courage d’imposer ta langue à un vendeur unilingue dans un magasin, tu ne mérites que le mépris. C’est d’ailleurs le sentiment de bien des immigrants envers les québécois souchiens.
Ce n’est pas une question de solidarité, c’est une question de courage personnel.
Les québécois auraient besoin d’une greffe collective de colonne vertébrale, c’est clair. Qu’ils cessent donc de se cacher sous les jupes du gouvernement et de réclamer plus de lois et plus de réglements.
Et tant qu’à être dans le domaine médical, ils auraient aussi besoin d’une greffe collective de langue, pour remplacer l’espèce de patate qu’ils ont dans la bouche: « ouaaiiin, tsé, c’est comme genre , pis à pâre ça, ta mé tu là?? » Un peu de fierté, seigneur.
Bon point Philippe, mais ce n’est pas suffisant.
Pour vous paraphraser:
Ce qui serait encore plus efficace c’est de refuser de ne pas se faire servir en français, voter avec nos pieds et FAIRE LA SÉPARATION DU QUÉBEC. Tout cela va ensemble et en faisant tout cela, les entreprises vont se conformer, car ce sera plus rentable ainsi.
La séparation du Québec et le vote avec ses pieds est nettement plus efficace que la loi 101. Mais comme on ne le fait pas, je ne peux pas blâmer les entreprises en question. Au contraire, je les félicite. Les « French Canadians living in La Belle Province of Quebec » colonisés méritent qu’on leur serve en anglais seulement puisqu’ils le veulent. Les entreprises ont donc tout intérêt à agir ainsi et il s’agit d’une bonne décision d’affaires qui est très rentable pour eux.
En passant Renart, où as-tu eu cette image du «bon de colère»?
Philippe,
tu as bien raison, mais encore, est-ce qu’il faudrait laisser tomber les lois pour autant?
(J’écris ça, mais DavidG m’a déjà pas mal damé le pion! hé hé!)
Arnold,
bien sûr, il y a place à l’amélioration, moi-même j’y travaille…
JP,
le lien est à la fin du texte.
J’arrive sur votre page donc ps de commentaies pour l’instant. Je cherche l’endroit où je pourrais formuler une plainte à la Régie de la langue française. J’ai reçu 6 pages en anglais seulement et on me demande de signer. J’ai communiqué avec la compagnie et on me répond: Impossible de faire la traduction. Dedille