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Les artistes de L’autre St-Jean s’expriment

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J’ai trouvé ça sur le blogue de David Corleone. Son billet, « René Lévesque a tout gâché », et les commentaires sont à lire, enfin, je vous y invite.

J’ai eu un malaise à regarder les artistes francophones s’exprimer en bégayant, comme si une brique allait leur tomber sur la tête, et les artistes anglos prouver qu’ils n’ont pas une connaissance assez bonne du français pour exprimer leurs points dans cette langue.

Certains me diront que je suis intolérant, mais je m’en fous. Le français comme langue usuelle commune est ce qui me tient le plus à coeur. Il n’y a rien là-dedans de nationaliste, ni d’extrémiste, ni rien. Ce n’est qu’une question de respect. La base, quoi.

Et ce n’est pas en disant que ce n’est pas grave que ça va s’améliorer.

Le Canadien de Montréal à vendre

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Quand j’ai vu la nouvelle ce soir, j’ai eu ce flash.

Le hockey ne m’intéresse personnellement pas plus que les moments où j’ai à l’écouter au travail, puisque j’ai un écran géant juste devant moi, mais je ne peux pas me mettre la tête dans le sable. Il faut composer avec cette culture.

Ça serait bien que des intérêts québécois s’en emparent, il me semble que ça redonnerait un peu de logique dans ce sport où l’appartenance s’est diluée dans l’argent, justement. On est loin d’être derrière des petits gars de chez nous qui combattent pour l’honneur, enfin, une sorte d’honneur qui paraît archaïque aujourd’hui. Je suis loin d’être nationaliste (dans le sens où on l’entend habituellement), mais s’il y a une place où je trouve que ça a sa place, c’est bien là.

Parce que ça reste un jeu.

Un drapeau de trop

Comme vous le savez peut-être, je ne suis pas un amoureux de tout ce qui se nomme drapeau, symbole national, etc. Si je suis nationaliste, et seulement si, c’est loin de la passion, proche du pragmatisme. Par contre, il y a une histoire autour du drapeau du Québec qui mérite d’être su, parce qu’elle est emblématique des deux solitudes et de la haine qui peut en ressortir.

Lors de l’assermentation de Maria Mourani, députée du Bloc, « le sous-greffier de la chambre des communes a refusé d’entrer dans la salle où se trouvaient les dignitaires et invités en raison de la présence du drapeau québécois à coté (sic) du drapeau canadien. »

Ils ont dû procéder, en privé, dans le bureau de la greffière en chef…

La députée a déclaré suite à l’événement :

Cela montre encore une fois que le vote sur la reconnaissance de la nation québécoise par Chambre des communes en 2007 ne veut absolument rien dire. […] Cette action du sous-greffier montre que, pour cette institution fédérale, l’identité québécoise est toujours vue comme une menace même si celle-ci est prétendument reconnue au sein du Canada. Cette mentalité doit changer, peu importe l’avenir constitutionnel du Québec.

Si cela avait eu un lien avec la religion, cela m’aurait beaucoup moins surpris, puisque ça semble tellement facile d’avoir des comportements ridicules quand un ami imaginaire les cautionne… Mais la feuille d’érable, symbole du Canada, à ce que je sache, n’a pas ce pouvoir, implicitement magique.

Faisons-nous face à une sorte de xénophobie politique?

Confortable nonchalance

Oui, je sais que ce n’est pas très politiquement correct de parler du fait français (et de la  souveraineté) pendant cette élection fédérale, mais je vais le faire quand même. Et oui aussi, désolé, ça sera un long billet, j’en ai gros sur la patate.

J’écoutais hier à Télé-Québec la série « Cinéma québécois » et le thème de l’émission était « La politique ». Je regardais cette effervescence révolutionnaire des années 50 jusqu’au référendum de 80, ce désir de souligner en gras l’existence du fait culturel francophone québécois et ça m’a fait me rendre compte de mon insuffisance, de notre mollesse actuelle :

La vérité que vous ne voulez pas entendre, la voilà: le Québécois moyen rêve d’être un Nord-américain ordinaire. Il ne veut plus de cette identité marginale héritée de la révolution tranquille et il s’apprête à congédier l’élite nationaliste comme autrefois son clergé moyenâgeux. Et l’indifférence face aux coupures n’est qu’un aveu, un signe avant coureur (sic) de la rupture qui s’en vient…

(Cette citation provient d’un commentaire laissé ici par un dénommé Le Canadien errant à la suite de mon billet « La peur d’Anne Dorval ».)

Oui, d’un côté je me sens très concerné, et d’un autre je me sens mal de ressentir cette colère envers les gens irrespectueux, ceux qui s’en foutent, ceux qui auraient préféré (consciemment ou inconsciemment) naître seulement anglophone parce que ça semble globalement plus facile, ceux qui ne semblent pas avoir remarqué que les mots qui trainent partout dans leur environnement sont majoritairement tirés de la langue française… Vous me trouvez négatif? Moi je trouve que je suis réaliste. François Parenteau l’est encore plus, quand il parle du documentaire La génération 101 de Claude Godbout :

Le portrait est bien différent, cependant, chez les jeunes immigrants récents. Arrivés en plein marasme souverainiste, dans un centre-ville où le français reculait sans même se battre, ceux-ci carbureraient plus à l’identité nord-américaine, se sentiraient très peu concernés par les débats politiques québécois, et le français représenterait moins pour eux. Ce qui n’est pas sans entraîner des conséquences dans leurs choix scolaires puis culturels et politiques.

Moralité de l’histoire? Le pire ennemi du Québec francophone n’est pas la défaite. C’est le défaitisme.

Autre chose qui m’attriste? C’est ce genre de discours, trouvé chez Tym Machine, un fier Canadien-Français :

Laporte se plaignait que des candidats de Sorel chantaient en anglais. 

C’est à cause de ce genre de raisonnement paranoïaque que le Québec ne sera jamais une grande nation ouverte sur le monde et tolérante mais plutôt une nation d’insulaires frileux à l’idée de s’ouvrir vers de nouveaux horizons culturels. 

Que les Stéphane Laporte de ce monde se le tienne (sic) pour dit, la liberté individuelle prime sur la suprémacie (sic) du français en province.

Je ne suis vraiment pas un admirateur de Stéphane Laporte, et encore moins de Star Académie, mais cet homme a bien le droit de s’élever contre la suprématie culturelle mondiale anglophone si ça lui chante (oui, je sais, j’extrapole sûrement beaucoup…), c’est bien de sa liberté individuelle de l’exprimer dont il s’agit. La liberté n’est pas unidirectionnelle et ne mérite pas de se faire bâillonner. Tout le monde y a droit. Même un défenseur de la langue française. Mais je trouve que cette prise de position (celle de Laporte on s’entend) est en déficit. Quand quelque chose n’est plus ouvertement important à défendre, on sait bien ce qui se passe.

Et puis, pour l’ouverture sur le monde, j’ai bien hâte qu’on en revienne, il y a notre voisinage aussi, notre proximité qui compte. Encore un beau mot à inscrire en grosses lettres : ÉQUILIBRE.

Je terminerai tout ça avec une anecdote personnelle. Je déménage prochainement et mon propriétaire m’envoie des gens pour visiter mon appartement. Pour mettre en contexte, il décore la façade du fleurdelisé à la St-Jean et de l’unifolié à la fête du Canada, et bien bien également. Par souci d’équité, il s’empresse de me spécifier si les gens qui vont venir sont anglophones ou francophobes, comme si je faisais du service à la clientèle…  Une première anglophone m’a appelé pour changer l’heure du rendez-vous, elle réussissait à se débrouiller un peu, un point pour l’effort. Elle avait un nom d’origine arabe. (Pourquoi l’indiquer? Ça aura son importance pour la suite de l’anecdote.) Elle ne s’est jamais présentée, va savoir pourquoi!

Tantôt, un autre anglophone est venu. Il avait un nom bien anglophone et semblait natif d’ici : ses frères habitent dans le coin, et il habite depuis 6 ans pas très loin. Il ne parlait pas français ni ne comprenait grand-chose à ce que je lui racontais quand je ne savais pas comment le dire en anglais. Il avait à remplir un formulaire en français et il a fallu que je lui traduise pratiquement tous les mots.  Même les plus faciles : « nom », « prénom » et « rue » (celui-là, c’est un foutu mot qu’il voit sur les poteaux de la ville depuis qu’il est né!).

Admettons que ce n’est pas le genre de situation qui me donne espoir, surtout quand je sais qu’il n’y a pas beaucoup de francophones pour s’en émouvoir. Il n’y a pas à dire, la liberté de ce monsieur de s’exprimer en société en anglais semble plus importante que la mienne de m’exprimer en français. Et c’est par connivence nationale (prenez-le dans le sens que vous voulez…).

C’est ça qui est ça.


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