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Pour un gars qui n’a pas la piqûre du hockey, j’ai pas mal souvent de flashs à ce sujet…
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Pour un gars qui n’a pas la piqûre du hockey, j’ai pas mal souvent de flashs à ce sujet…
Depuis l’annonce de la sortie du film « Sex and the City » et de la surexcitation (surtout) féminine qui en découle, votre hôte se la fermait ici, mais n’en pensait pas moins… Comme vous le verrez, j’ai bien l’intention de faire sortir le méchant.
Je jonglais entre m’accuser de trop jouer du préjugé et celle d’atteindre enfin (hé hé!), du moins en partie, l’honorable statut du vieux con réactionnaire. À ce propos, je suis en train de lire, à temps perdu, un essai pamphlétaire de Noël Laflamme qui se bien nomme « J’accuse tout ce monde-là d’en être (Ah! bêtise quand tu nous tiens!) ». En fait, c’est ça qui m’a allumé! Je pourrais même écrire qu’il est réactionnaire, réactionnel comme de l’essence — d’aplomb! —, mais à mon avis dans le bon sens du terme.
L’auteur, qui ne doit pas être très jeune avec un prénom de la sorte (et une écriture aussi « vieux français »), consacre un chapitre sur la question des chaussures effilées et ornées de talons hauts, aiguilles ou plates-formes, grand symbole de la féminité. Je ne le citerai pas, puisqu’il manque trop de concision pour les besoins de l’instantanéité du web (je qualifierais son style d’écriture de rococo), et ses informations sont tirées d’un essai écrit par un dénommé Christophe François. Allons donc au plus court.
60% du corps devrait être supporté par les talons. Les talons hauts font porter 70% du poids sur l’avant des pieds. Cela peut causer des maux de tête, des courbures latérales de la colonne, des cambrures excessives et le phénomène du dos rond. Aussi, on parle de lombalgie, de hernie discale, d’arthrose interdiscale, sans compter les petits désagréments comme les douleurs aux épaules et/ou aux avant-bras, les cors et les kératoses qui se forment aux orteils. Aurais-je besoin d’ajouter l’accentuation des risques d’arthroses?
Je pense ici que l’auto-accusation de préjuger prend le bord! Pour celle au sujet d’être un vieux con réac, j’espère, si je m’y rends, que cela se fera le plus lentement possible. Il reste quand même que cet élément supposément séduisant de l’attirail féminin tue la vie sexuelle : à court terme, pour celles qui se hissent seulement à l’occasion sur ces échasses, parce qu’elles ne peuvent pas penser à autre chose qu’à tenir debout!, et à long terme, pour toutes les raisons désignées plus haut, en comptant pour certaines la complète obsession de tout ce qui a un lien avec l’apparence.
Le rapport avec « Sex and the City »? Cette série et ce film me semblent, en partie, une grosse pub pour justifier l’aliénation des femmes dans un rôle d’oeuvre d’art ambulante, le soulier étant le socle! Je ne crois pas non plus que ce phénomène soit complètement néfaste, puisqu’il met de l’avant l’amitié, la solidarité féminine, ce qui est une bonne chose en soi. Mais, pour viser seulement les contrecoups, qui ne sera pas d’accord avec moi pour dire que la normalité s’entretient à coups d’habitudes et de ses démonstrations?
Je n’y échappe pas, j’aime voir la démarche d’une femme en talon haut, le mollet gonflé, la fesse rebondie, le torse à l’avenant (tant que ça ne tombe pas dans le caricatural…). Néanmoins, je sais que j’aime ça en grande partie parce que j’ai fait un lien depuis tout petit entre cela et la sexualité, et que ce lien est hautement culturel. La solution : haussons-nous sur de vraies échasses pour voir le portrait global et attaquons-nous à la culture! Pourquoi toujours subir quand nous pouvons agir? Juste de réserver la « poupounerie » intense aux occasions vraiment spéciales serait un bon début…
Comme la hauteur des talons, ce qui me peine le plus c’est que la culture de la poupée-princesse-maman-qui-danse-en-souriant-autour-d’un-poteau semble à la hausse…
(A posteriori, je me rends compte que, question concision, j’ai carrément manqué mon coup!)
(Photo : Disco ♥ Tetris)
Bon, pour avoir entendu Guy Lafleur à TVA commenter la série du Canadien pour une deuxième fois, désolé, mais je le nomme Maître ès Truisme…
(Photo : kevincrumbs)
Je ne sais si comme moi vous écoutez assez souvent Radio-Canada, mais l’annonce de la nouvelle série Casino me fait beaucoup rire. Je l’ai fait remarquer à Douce et depuis ce temps on se bidonne fort à chaque fois. Et pourtant, c’est une série dramatique.
C’est que, vers la fin de l’annonce, il y a une fille qui dit, si je me souviens bien :
— Eh! bien, Jeff Gabriel, le plus beau des Mohawks…
Et là, l’acteur Peter Miller rétorque quelque chose du genre, « on se connaît? », et on remarque qu’il porte à gauche une boucle d’oreille avec une plume au bout.
Pouahahahaha! Quel cliché énorme! C’est certain qu’il faut une plume à un acteur qui incarne un autochtone pour que le monde comprenne bien! Je crie au génie! Bravo à Réjean Tremblay, je suis certain que c’est son idée!
J’ai écrit plus tôt chez Francis Tremblay que je n’écrirai pas sur les Lavigueur avant la fin de la série, mais, après avoir lu le texte « Les Lavigueur: le narratif », du blogue Après tout…, je change mon fusil d’épaule et je retourne ma chemise!
Comme introduction, le blogueur inscrit la définition de ce « qu’est le narratif d’un sujet traité par les médias » :
Pour les médias, le narratif est la cohérence et/ou l’arrangement que l’on confère à une série de faits. L’esprit humain a besoin de narratif pour comprendre le sens des choses. Nous faisons des liens entre les événements et nous construisons des interprétations en fonction de ces liens. En toutes choses, nous recherchons un commencement, un milieu et une fin. Nous comprenons et nous établissons le sens des choses en nous servant des notre expérience de la réalité et des textes précédents. Chaque texte devient à son tour un des textes précédents et le suivant le sera aussi en autant qu’il sera familier au public.
Pour la suite, je pourrais résumer ça comme suit : le narratif médiatique de l’histoire des Lavigueur se base sur la généralité que les pauvres sont des idiots et qu’il ne faut pas affirmer le contraire. Encore, grâce aux bons soins de Pierre Foglia, ils sont des menteurs, comme le démontre bien Yves Lavigueur, l’auteur du livre sur lequel se base en grande partie la série. Et ça continue comme ça, encore et encore, un défilé de journalistes qui prouveront hors de tout doute que le narratif médiatique est vrai, que les pauvres sont vraiment des épais.
Vous ne trouvez pas ça triste? Vraiment plus que l’émission de ce soir qui l’était beaucoup. Presque trop.
Il y un passage de son texte qui me hante :
Marie-France Bazzo qui n’aime pas les séries de «corde à linge» déclara que Les Lavigueur, la vraie histoire était la première production télé de l’ère adéquiste. Autrement dit, les pauvres, c’est quétaine.
Je ne peux pas m’empêcher de penser que justement, si je ne me trompe pas (j’étais quand même assez jeune en 1986), l’histoire des Lavigueur a sonné le glas du dénigrement des pauvres qui s’est cristalisé sous la fameuse appellation « BS », qui a mené, comme on le sait, à son mouvement antinomique, et j’ai nommé le mariodumontisme… Et à son paroxysme, l’explosion, le Bye Bye! du temps : quand l’humour sert à graver le conscient collectif.
Mais je me relis, et je me dis : aurais-je donc trouvé le chaînon manquant de la genèse de l’« ère adéquiste »? Hé hé!
Mais c’est surtout la démonstration claire de cette fausse représentation dans le premier épisode, de cette légende urbaine au sujet de la famille sur l’assistance sociale, qui est venu encore clouer au pilori les médias et leur objectivité. C’était assez jouissif, je l’avoue. (Surtout pour un blogueur comme moi qui a mal à sa blogosphère.)
Alors, c’est tout à fait normal de voir ensuite les journalistes, sans doute chatouillés de tous bords tous côtés, surtout au niveau de la bourse… essayer de dénigrer la série pour reprendre les points perdus. Comme quoi quand quelqu’un, qui n’est pas dans la famille, tente de s’emmitoufler de l’objectivité, so-so-so solidarité revient à la mode…
Malgré tout ce que je viens d’écrire, je trouvais Les Lavigueur, la vraie histoire meilleur au début. Presque sans blague.
Repeating the message.
Repeating the message.
J’l’avais-tu déjà écrit? :
Repeating the message.
(Photo : zakathy)
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