J’aimerais revenir sur le débat entre Allen Nutik, le supermâle des anglos, chef du jeune parti Affiliation Québec, et Gilles Proulx, le contradictoire défenseur du fait français, qui se tenait aux Francs-Tireurs hier. Premièrement, s’il y a une manière de nous faire avoir l’air fou, il faut Gilles Proulx dans l’kodak, comme dirait Patrick Lagacé (l’expression « dans l’kodak », on s’entend), le modérateur de ces deux bêtes assoiffées de sang… (Question saignement, j’ai été un peu déçu, hé hé!)
Au départ, on y parlait du fait de se mettre à genoux et de parler anglais lorsqu’on se retrouve devant un anglophone ou un allophone qui parle français avec un accent et Gilles Proulx nous en fait la démonstration tout au long du débat en parlant anglais à qui mieux mieux, alors qu’il sait très bien que l’émission passe à Télé-Québec, poste francophone. Même Allen Nutik lui a fait valoir qu’il comprenait très bien le français, et rien n’y a fait, le grisonnant personnage se la jouait anglo de manière intermittente pour on ne sait qu’elle raison… L’âge équivaudrait automatiquement à la sagesse? On repassera!
Et oui, du côté d’Allen Nuttik, le fait que l’homme parle très bien français lui donne beaucoup de points à mes yeux. Il l’écrit assez bien aussi (sauf sur son site…), et je le sais, pour avoir reçu un commentaire de sa part ici. Par contre, c’est quand il parle de nettoyage ethnique qu’il perd tous ses points. Y’a vraiment des anglophones pour prendre cet argumentaire au sérieux? Come on!
On parle de se rallier autour d’une langue commune dans le territoire québécois qui se base sur la majorité linguistique de ce territoire, pas d’exaction envers les droits des minorités. Est-ce que j’ai besoin de rajouter, comme Proulx, que du nettoyage ethnique ne pourrait s’accompagner d’un réseau scolaire, d’universités, d’hôpitaux? Détourner le sens d’une expression chargée comme celle-là, ça s’appelle faire de la dramatisation, de l’hypertrophie, de la manipulation, donc, de la grosse démagogie à cinq cents. Ça part mal pour un chef de parti… Allen, Mario Dumont n’est pas une bonne influence.
Et pour revenir à Gilles Proulx, je me demande sur quelle planète il vit celui-là! Il a affirmé tout haut que les palmarès de musique francophone n’existaient plus, et que maintenant il n’y en a que pour l’anglais dans la musique chantée. Un minimum d’ouverture sur le monde lui aurait fourni une indication claire qu’il y a encore des palmarès francophones et donc qu’il y a encore de la musique francophone qui se compose, et un regard historique sur ce monde lui aurait fait remarquer que l’omniprésence de l’anglais dans la musique populaire est un phénomène qui dure depuis son apparition, un peu avant qu’Elvis Presley fasse peur aux biens pensants de l’époque. N’importe quoi! On appelle ça se tirer dans le pied.
Pour terminer, via Le Devoir, « Christine St-Pierre, ne voit aucun problème déontologique ou autre à la nomination à titre de membre du Conseil supérieur de la langue française (CSLF) de Sylvia Martin-Laforge, directrice générale et membre du conseil d’administration d’un groupe de pression de la communauté anglophone, le Quebec Community Group Network (QCGN). »
Mais qu’est-ce que c’est que ça?
(Je réprime un sacre moi là…)
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