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Question de perception

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cliche-2009-03-24-14-49-19

Au risque de me faire excommunier de la gauche, j’avoue ici être d’accord avec Nathalie Elgrably-Lévy alors qu’elle écrivait le 19 mars dernier sur Canoë :

On achète des biens pour combler nos besoins, non pour satisfaire les entreprises. Ce sont elles qui doivent répondre aux attentes des acheteurs, et non l’inverse. Si elles produisent des biens qui ne trouvent pas preneurs, c’est leur problème, non celui des consommateurs. Il n’y a pas si longtemps, une entreprise qui rencontrait des difficultés devait revoir son modèle d’affaire. Aujourd’hui, l’État imagine des moyens pour nous forcer à acheter ses produits. Jadis, le consommateur était roi. À présent, c’est un pantin à la disposition des producteurs. Nous étions libres de consommer ou d’économiser, mais cette époque est révolue. Après la société de consommation, voici maintenant l’ère de la consommation par coercition!

Bon, j’avoue qu’il y a un peu d’exagération, nous ne sommes pas réellement tous des bêlants moutons prêts à investir les Wal-Mart à la seconde qu’un politicien nous le demande! Mais c’est bon de lire une représentante de la droite mettre le doigt sur le bobo à ce point. On pourrait presque lire entre les lignes que la simplicité volontaire est une bonne chose, du moins, moralement possible selon le fait que la liberté individuelle est un concept inclusif.

Autrement dit, se targuer des valeurs de gauche n’empêche pas d’user de sa liberté individuelle pour influer sur la société. Il n’y a donc que les communistes extrémistes pour haïr le marché au point de vouloir un système où la liberté est seulement une affaire d’État…

Alors, vous devez bien vous douter que j’ai bien ri quand j’ai vu dans mes statistiques ce que j’affiche en haut de ce billet! (Et j’ai vu ça juste après avoir lu la chronique de l’économiste, enfin, pas selon Bryan Breguet, mais « senior » selon Canoë…)

Il faut vraiment avoir une définition très et trop large du communisme pour m’en affubler!

Une vérité qu’on arrange (version française de A convenient truth)

Parce que je crois que la problématique se situe ailleurs, je fuis comme la peste le débat entourant le réchauffement climatique. On nous vend cela comme une vérité intouchable, et je l’accepte à moitié ce message, car a priori il me semble un incitatif énorme pour la conscientisation environnementale planétaire : cela fonctionne, nous le constatons, c’est dans l’air du temps… Justement, tout cela n’est qu’une question du temps qu’il fait et qu’il fera : sujet hautement rassembleur, s’il en est!

C’est grâce à l’amitié si je me suis penché sur la question des arguments contre la théorie amenée en grandes pompes par Al Gore. Le visionnement de la première partie du documentaire « The great global warming swindle » (La grande supercherie du réchauffement climatique — traduction libre) a terminé de m’ouvrir les yeux. Mais je dois me confesser, auparavant, j’ai fermé les yeux parce que ceux qui me proposaient cet autre côté de la médaille étaient aussi du côté droit… je me débarrasse de mes automatismes néfastes doucement…

Ce qu’il en ressort, en gros, c’est une propagande culpabilisante au possible pour freiner le développement des pays émergents, comme la Chine et l’Inde, et les pays encore plus pauvres, comme ceux d’Afrique, et le seul moyen fort pour se faire est d’accuser le virus humain. Je sens à ce point vos gros yeux et je m’explique : avouer ici un gros gros doute sur l’influence des humains sur le climat n’est pas du tout en contradiction avec l’écologie, l’environnement, au contraire, cela revient à souhaiter la redirection des énergies vers la réduction de la pollution globale, chimique, et la mise au point de technologies propres. (Et cela remet bien sûr en perspective toute l’idée de la décroissance conviviale, de la simplicité volontaire, qui prend maintenant à mes yeux une tangente d’autant plus philosophique qu’elle me semblait majoritairement utilitaire.)

Vous me direz que cela revient pratiquement au même : pourquoi troquer la peur du climat contre la réalité du trop-plein de produits chimiques si cela élimine par la même occasion le sentiment d’urgence, ce qui aurait peut-être pour effet de nous réinstaller confortablement dans un statu quo encore plus difficile à faire bouger? Oui, j’en conviens, et cela est en partie terrifiant. Je me demande s’il ne vaudrait pas mieux se taire et espérer que cette zizanie donne des résultats positifs, même si c’est mensonger (mais en publiant ce texte, je penche assurément du côté de la vérité, enfin celle à laquelle je crois maintenant…). Parce que quand on sait que seulement 0.054% de l’atmosphère est composé de CO2, et que l’apport qui provient de l’activité humaine est encore plus petit, on se demande comment des gens, des scientifiques, ont pu bâtir une théorie aussi apocalyptique. Mais nous ne sommes que des jarres à remplir, au gré des agendas politiques, puisqu’il semble que le fond de cette crise est bien politique.

Il faut donc remettre les pendules à l’heure, et rapidement. Sans pour autant sacrifier les efforts de réduction de la pollution, puisqu’il serait bien temps de redonner un peu d’éclat à cette planète, pour qu’elle reste la planète bleue, et qu’on ne l’appelle jamais la planète brune…

(Photo : a guy with a camera)

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Le sens des accommodements est un puits sans fond…

Je fais écho ici à un texte de mon ami Alain B. Ce texte décrit en long et en large, avec un argumentaire tant historique que sociologique, sa déception suite au dernier sondage qui donne : « 65% des gens pensent que les petites musulmanes ne devraient pas pouvoir porter leur foulard à l’école ». Je le comprends tout à fait, même si, pour moi, dans un monde idéal, la religion ne devrait pas avoir « pignon sur rue », car dans le fond, quelle est la différence entre un homme-sandwich qui publicise un produit de consommation et quelqu’un qui affiche sa religion par un vêtement symbolique? Le premier comme le deuxième ont le droit de le faire, et j’ai le droit d’être d’accord ou non dans le privé de ma petite tête. Et surtout, j’ai le droit d’arborer des cheveux longs, ce qui, pour beaucoup de gens, est quand même synonyme de marginalité. Je me demande bien quel serait le résultat d’un sondage sur la question des hommes aux cheveux longs…

Mais là où je ne le suis pas, c’est quand il fait un parallèle avec l’orthodoxie de certains hommes juifs (qui demandent par exemple des accommodements pour ne pas avoir à faire avec des femmes) et « les jeunes gauchistes marginaux et idéalistes qui rejettent le système marchand qui, selon moi, leur permet d’exister » :

Que « La même proportion de répondants s’oppose à la demande des hassidim d’obtenir un évaluateur masculin pour un examen de conduite à la Société d’assurance automobile du Québec, » là aussi, je suis complètement dans la mouvance. Je vous confesse même le léger plaisir mesquin que je ressens à l’idée de l’Hassidim borné dont la « performance » est soudainement soumise au jugement d’une femme qui a l’autorité de lui dire qu’il « n’a pas les talents nécessaires » si c’est le cas. Le « raisonnement » qui me passe par la tête dans ce cas-ci est, j’imagine, semblable à celui de la moyenne de mes compatriotes: Tu as choisi de vivre selon des règles strictes et anciennes qui te viennent de Dieu, M. Hassidim? Très bien. C’est ton droit (et celui de ton épouse.) Mais n’oublies pas que tu vis dans une société qui a fait des choix différents. Et lorsque tu as affaire à l’appareil d’État de cette société, c’est à toi de t’accommoder. Sauf que j’ai la même attitude envers les jeunes gauchistes marginaux et idéalistes qui rejettent le système marchand qui, selon moi, leur permet d’exister: Vas-y avec ta simplicité volontaire et ton dumpster diving freeganistique, tu as mon respect car tu vis tes convictions (tout comme l’Hassidim,) mais ne viens pas ensuite me dire que tu as faim et que je dois contribuer davantage de mon pécule pour ton bien-être. La société a fait des choix différents et si tu veux y vivre en marge, très bien, mais accommode-toi.

Je crois qu’il ne faut pas mélanger les choses. Je crois surtout qu’il faut éviter de diaboliser la gauche en la vidant de tout son sens pratique. Donc, je ne crois pas que la simplicité volontaire est un chemin direct vers l’assistance sociale et pire, l’itinérance. Aussi, je ne crois pas que le rejet du système marchand s’accompagne obligatoirement d’une volonté de scission avec la société pour ceux qui la rejettent. Et je ne peux pas m’empêcher de dire que ce propos me fait joyeusement penser à ceux qui pensent que de prendre une bouffée de marijuana mène automatiquement au crack…

Je suis pour la décroissance, je suis donc pour un capitalisme responsable : j’ai bien de la difficulté à m’accommoder du fait que le capitalisme actuel fait la promotion de valeurs matérialistes pour aider à la vente de ses produits de consommation qui veulent combler en majorité des besoins secondaires et créés de toutes pièces. C’est pour moi un accommodement beaucoup plus difficile à accepter que celui de voir une petite fille avec un foulard islamique et pourtant la majorité de la société embarque dans le bateau onirique de la surconsommation sans trop rouspéter.

Donc, vivement une séparation claire entre la métaphysique et le physique, même si la métaphysique semble avoir des répercussions sur le physique : les guerres basées sur les religions en sont un bon exemple. Et toutes ces questions éthiques et morales qu’apporte ce débat sur les accommodements ont beaucoup plus à voir avec la métaphysique contrairement aux questions politiques de la gauche et de la droite, qui concernent beaucoup plus le physique, le matériel, même si cela semble s’auréoler de l’idéologie. Mais c’est vraisemblablement une autre question à régler, même si elle semble très connexe, car je ne crois pas que notre bonne Terre va s’accommoder très longtemps de nous…

Ajout (vendredi 11h30) :

Si cette discussion vous intéresse, elle se poursuit ici.


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