Posts Tagged 'détresse'
[Une] monoparentalité
Published juin 30, 2009 art 12 CommentsÉtiquettes : détresse, enfant, Femme, Fille, monoparentalité, tourbillon
Piquer le PLQ
Published septembre 3, 2008 opinions , politique , Québec , société FerméÉtiquettes : Électeurs, électorat, Canada, Canadien, choix, circonstances, conservateur, conservatrice, détresse, gardien, gouverrnement, illégal, inconscience, intervenant, Libéral, libéralité, mimésis, ouverture, Parti, piquerie, PLQ, politique, Populisme, principes, Prison, propriétaire, puritain, Québec, réactionnaire, rébellion, répression, société, Sondage, soutien, Stephen Harper, tendances, Tolérance, toxicomane, tristesse, Vancouver, Yves Bolduc
Le billet qui suit est ma première contribution au blogue « Les 7 du Québec ». Pour laisser un commentaire ou suivre la discussion, vous devrez vous rendre là-bas, puisque je ferme les commentaires ici.
Concernant le refus du Ministre de la Santé Yves Bolduc de permettre l’ouverture de piqueries supervisées, il est clair que c’est du calcul politique, électoraliste. Il ne faut pas se laisser berner, l’« ambiance » conservatrice dans laquelle baigne le Québec depuis quelque temps, au su et au vu des derniers sondages qui placent Stephen Harper et sa bande de réactionnaires dans une position assez confortable, n’en est pas étranger. Pas du tout.
C’est un bon indicateur de la position de l’électorat, et la preuve que le populisme est une manière comme une autre de mener les affaires gouvernementales. Même s’il est manifeste que l’instauration de ces centres serait un plus pour les toxicomanes, et la société, il semble d’autant plus payant de courtiser la fibre puritaine d’une partie de l’électorat pour investir dans le futur. Et ce futur ne concerne, s’il faut le répéter, que le Parti Libéral du Québec.
Serait-ce de la mimésis, étant donné que les conservateurs se battent pour faire fermer le seul centre canadien du genre, qui se trouve présentement à Vancouver? (Justement, mon collègue Pierre R. Chantelois discute de cette dérive conservatrice dans son billet d’hier.)
Alors, le PLQ est parfois, et surtout dans ce cas-ci, très loin de ce que son « L » présuppose, soit bien sûr l’adjectif « libéral », synonyme de tolérance, d’ouverture, et encore moins de la libéralité : « Acte par lequel une personne procure un avantage à une autre sans aucune contrepartie. » Les toxicomanes ne pourraient être comptés pour un groupe assez important d’électeurs…
Donc, ce qui est dit, entre les lignes, c’est que la seule place pour les toxicomanes est la prison, ou encore, s’ils peuvent croupir l’écume aux lèvres loin des regards dans un appartement crade à cet effet, et que la société n’a pas à se tremper dans cette lie, puisque s’ils sont dans cette détresse, c’est bien leur très grande faute, ils n’avaient qu’à ne pas faire ce choix.
Le problème, c’est que le choix n’existe pas dans leur cas, il n’y a que des circonstances, de la grande tristesse, des tendances et beaucoup d’inconsciences. Et pour la société, il n’y a que le choix entre la répression, au nom de principes éculés, et le soutien, avec toutes les possibilités que cela provoque. Mais quel est le démarreur de la rébellion déjà?
Entre celui d’un propriétaire d’une piquerie illégale, d’un gardien de prison ou d’un intervenant bienveillant, quel regard risque le plus d’allumer une étincelle positive dans les yeux du toxicomane?
(Photo : nikoumouke)
Mario perd le nord
Published août 26, 2008 opinions , politique 24 CommentsÉtiquettes : académique, Actualité, Économique, Éducation, école, clientèle, Commission, détresse, feu, Groucho Marx, Jeunes, Jimmy St-Gelais, La Prairie, Mario Dumont, matraque, Monique Roy-Verville, Montréal-Nord, opposition, Pauvreté, Politiques, Privé, problèmes, Public, règles, rue, sport, Stephen Harper, théâtre
Vous me direz que je frappe sur quelqu’un qui est déjà par terre, mais je ne me gênerai pas pour écorcher au moins un peu notre Mario National qui nous fait des théories bancales sur les causes des problèmes avec les jeunes à Montréal-Nord. Je vais essayer de ne pas trop reprendre les points de mon collègue Jimmy St-Gelais, qui a pondu un billet assez coup de poing à mon goût!
Mais le pire dans tout ça, c’est que je ne suis pas totalement contre ce que le chef de l’opposition raconte. Qui pourrait être contre plus d’« équipes sportives et [de] troupes de théâtre, pour raccrocher ceux qui connaissent plus de difficultés sur le plan académique. » Non, le problème c’est qu’il se sert de l’os bien grugé de la crise nord-montréalaise pour y raccrocher sa viande bien autoritaire : l’encadrement, la discipline et la police, il manque juste l’armée pour avoir le tableau complet… Mais elle est là au détour, avec la députée adéquiste de La Prairie, Monique Roy-Verville, qui toute fière se vante d’élever sa fille comme on élève un chien renifleur :
C’est une enfant élevée dans une famille militaire. Elle a été habituée à la discipline.
C’est absolument hors de mon contrôle, ça me donne froid dans le dos. Mais le plus beau dans tout ça, c’est qu’en plus son avis personnel sur la différence entre les écoles publiques et les écoles privées semble beaucoup compter. Je ne voudrais pas une Commission là-dessus, mais quand même… Et la question des différences entre les clientèles du privé et du public, basé sur la situation économique des parents, elle y a pensé?
Oui à l’éducation, et je le clame partout, mais pas dans une optique aussi ancestrale. Nous ne sommes pas loin d’entendre les coups de règles sur les doigts… Et la détresse de la pauvreté dans Montréal-Nord, ils ne l’ont pas entendu? Les feux ont brûlé dans les rues et tout ce qu’ils trouvent à nous dire c’est que c’est la faute de l’école, pour le long terme, et d’un manque de coercition policière, pour le court terme! Pour moi, c’est comme si chacune de leurs idées était défendable, mais que le tout sonnait faux, et surtout, insuffisamment global. L’hémorragie ne s’arrêtera pas à coups de matraque et de règles…
Dans le fond, Mario et sa bande ne font que faire ce qu’ils font de mieux : surfer sur l’actualité et essayer d’y faire cadrer leurs politiques. Je pense encore au sketch de Et Dieu créa… Laflaque où on voit Mario avec le kit gros-nez-lunette-moustache à la Groucho Marx s’installer dans un resto-poutine et noter les discussions de la clientèle pour avoir des idées. Et la séquence se termine sur le punch où on voit Stephen Harper, pas très loin, qui fait de même, aussi bien attriqué!
(Photo : Pascal Rouen)
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