L’ami Nicolas Racine pose une bonne question aujourd’hui :
« Doit-on permettre le suicide assisté ? »
J’ai joué le jeu et j’ajoute ma réflexion ici. Pour ce faire, j’utilise les termes « euthanasie » (pour suicide assisté) et « suicide » :
Le seul fait de se trouver alité et malade pour un temps indéterminé me semble déjà un bon point de départ pour réfléchir à la différence entre l’euthanasie et le suicide.
Bien que je crois que le suicide est le résultat d’une « maladie » (un ensemble de dispositions psychologiques qui dénote de problèmes physiques et/ou mentaux), la différence réside surtout dans l’inéluctabilité réelle (selon le point de vue extérieur) de la maladie physique du candidat à l’euthanasie. Par cela, je ne tente pas de dire que le trouble, que la détresse de la personne qui veut se suicider n’est pas réelle, mais bien que son inéluctabilité ne trouve pas d’écho ailleurs qu’en elle-même.
Alors, s’il y a concertation entre le malade (dans le cas où il y a conscience), la famille et les professionnels de la santé, je ne vois pas pourquoi on devrait interdire l’euthanasie, puisque cela est par le fait même éthique. L’interdiction actuelle concerne le domaine de la moralité, un autre héritage pourri de notre passé judéo-chrétien, que le néo-conservatisme actuel ravive.
À la suite de ça, je ne peux m’empêcher de faire un lien avec un billet récent d’Anarcho-pragmatiste qui discute d’athéisme, la position contrepoids au conservatisme à mon avis. S’il faut que je le spécifie, ce conservatisme qui repose essentiellement sur la religion, l’ultime ciment social des croyants.
Deux commentaires qui expliquent bien ma position :
L’athéisme c’est de ne pas se laisser aller à accepter comme tel l’héritage religieux, mais bien de le mettre à jour et de voir ses répercussions. Qu’il soit rabaissé au niveau de la culture, puisque c’en est, seulement.
Croire ou non en un ou des dieux relève exclusivement de l’humain et sans l’humain qu’est-ce qu’il resterait franchement de cette question?
L’athéisme fout aux poubelles la métaphysique, l’agnosticisme se contente de ne pas faire lever la poussière…
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[…] s’il faut que je le répète, le point principal n’est pas tant de convaincre de l’inexistence de Dieu, mais bien de couper l’herbe sous le pied de la religion comme phénomène social influent. Les déistes ne font pas chier personne!
Et quand on pense à des convictions et des propos excrémentiels, nous sommes tellement bien servis chez nos voisins du sud avec Sarah Palin…
(Photo : polova)
Pourquoi la mort effraie telle autant les gens ? C’est surtout cette question que je me pose. Quand un type est fatigué de vivre, que rien de va plus et qu’il en est à sa 4eme tentative, peut-on s’entendre que ca serait sympa (pour ne pas dire humain) d’arreter de le traiter de malade et de le laisser partir ?
Le suicide un péché ! Tu m’etonnes qu’à une certaine epoque on a fait croire aux gens que c’etait mal ! Sinon la plupart se seraient fait la malle en s’ouvrant les veines, vu la vie de merde qu’ils avaient. Alors venant d’une religion populationniste (comme la plupart des religions), ca se comprend.
Le suicide pour moi n’est qu’une option parmis tant d’autres pour finir ma vie.Qu’il soit assisté ou pas d’ailleurs. Je trouve une enorme nuance entre suicide (ce qui se fait soi-meme)qu’il soit assisté ou non et euthanasie. L’euthanasie c’est se faire suicider !
J’ai ecrit mon testament y a quelques temps, juste avant une operation serieuse à la colonne vertebrale au niveau du cou. Le notaire m’a demandé qu’elles etaient mes dernieres volontées. Je lui ai repondu: si je suis une plante ou meme simplement paralysé, une fois que les gens auront fait leur deuil et n’aurons plus besoin de moi pour vivre, tuez-moi. Pensez-vous deux secondes qu’on respecterait mon choix ? Une vraie société hypocrite où les valeurs judeo-chretiennes prevalent à la liberté des gens !
De toute facon le probleme de l’euthanasie ne se pose plus, on arrive bientot dans un étatnazi grace à l’imbecilité legendaire de l’electorat quebecois. Encore hier une manifestation des ultra-religieux pour l’election d’un gouvernement conservateur majoritaire. Un appel à sa sainteté en robe Madame Benoit16 pour faire radier de la liste des candidats un curé un peu trop evolué. Nos voisins du sud misent dans le meme registre pour faire passer les republicains ! En France, Sarkosy parle de redonner une place à la religion dans l’etat !
Pauvre monde. Un retour en arriere, une regression, nos fanatiques qui se sentent menacés par d’autres courant fanatiques (ceux-ci justifiés et comprehensibles dans l’evolution des peuples et sociétés) venant de pays lointain. Mais bon sang, nous l’avons deja eu notre ere des integristes religieux, passons à autre chose !
Le suicide un péché ? Pareil que la mauvaise conscience apres une mauvaise action. Des inventions pour nous garder sous l’emprise du pouvoir des dirigeants, pour nous garder dans le « droit chemin », nous empecher de « faire des conneries ». Un temps ce fut les religieux, aujourd’hui l’etat et la conscience judeo-chretienne. Bientot sur vos ecrans… le sexe c’est sale produit par le PCC et realisé par S. Paulin !
Laissez donc les gens mourir comme ils le souhaitent du moment qu’on arrive pas à prouver que c’etait du à une depression ou une simple petite deprime passagere. Y en a qui ont reellement une vie de merde, un peu de paix ne leur ferait pas de mal. Sortez-les de cet enfer. C’est de l’egoisme de penser à nous, vivants qui devront vivre avec la memoire de ces gens, eux n’auront plus de probleme. Et si c’etait cela le bonheur une fois qu’on a pris conscience du monde qui nous entoure ?
Perso, je m’en fous, j’aime bien brasser la merde, je me sens tres bien sur terre, je suis dans mon element. Entre cons, on se comprend.
Merci Renart pour la plogue. Je comprends mieux ton point de vue et je suis d’accord!
Je suis en faveur du suicide assisté chez les adultes consentants.
Le suicide est décriminalisé depuis 1972. Toutefois, si quelqu’un aide une autre personne utre à se suicider, il est accusé d’homicide involontaire ou de complicité. Quand même curieux. Les peines ont tendance à être plus légères en cas d’euthanasie, mais généralement, comme dans le cas Latimer, ils font du pénitencier.
Je le mentionnais dans ma réponse à Renart sur mon blogue, la plus grande résistance vient du corps médical, bien plus que de la religion. Les médecins répugnent à donner la mort. Ça va à l’encontre de la base même de leur travail. Même les spécialistes en soins palliatifs, qui côtoient la souffrance extrême tous les jours, sont partagés sur la question.
Les Pays-Bas, avec l’état de l’Oregon, est le seul pays à autoriser légalement l’euthanasie, sous de strictes conditions (accord de la famille, du médecin et du malade). La mort est donnée sous forme d’un anasthésiant, puis d’une puissante dose d’opiacée. Le malade sombre dans un profond sommeil, puis meurt.
Je ne sais pas pour vous, mais moi, c’est comme ça que je souhaiterais retourner à la terre.
le billet et les 3 commentaires sont très justes et éclairants. Belle réflexion et assez bouleversant ce que raconte Reblochon quant à une régression de notre société – je n’avais pas vu cela de même… Le père de mon amie est décédé du cancer à environ 65 ans la semaine dernière. Il souffrait vraiment. De 2 choses l’une : soit on le libère de ses douleurs par la vie médicalisée, ou soit on le libère de ses souffrances par la mort… médicalisée. Il ne pouvait rien faire lui même, il avait besoin d’aide. Il n’en a pas eu; il est mort dans la souffrance…
Modotcom :
Je vous invite à lire ceci puisque c’est le sujet du jour (sans vouloir me « ploguer ») :
Que faire en effet devant une petite vieille du genre qui est mourante et souffrante, mais lucide et qui ne souhaite pas expressément la mort…
On lui donne de la morphine pour la soulager jusqu’à la mort ? Ou on la laisse lucide et souffrante pour qu’elle dise à ses enfants qu’elle les aime et combien elle leur laisse en héritage, etc. ? L’entre-deux n’est pas évident…
Merde, j’ai raté mon hyperlien…
dans le cas de suicide assisté le mot clé est le consentment éclairé du principal intéressé, comment être certain que ce consentement est éclairé surtout quand le principal interessé est dépressif, sous médication, seul etc. . La vie n’est jamais blanche ou noire et dans des cas comme celui-ci il y a plus souvent des teintes de gris et il devient très difficile
Effectivement Y-man, d’où l’importance d’en discuter avant avec nos proches pour les situations plus « pâles » où la condamnation est certaine, au moins un aspect de réglé. Mais je partage le scepticisme de Reblochon concernant le respect des volontés.
« L’interdiction actuelle concerne le domaine de la moralité, un autre héritage pourri de notre passé judéo-chrétien, que le néo-conservatisme actuel ravive », ça, ça m’inquiète vraiment, puisque les tentacules insidieuses de ce courant se retrouvent partout. Étant mère, je vous avoue que le cas Latimer me bouleverse considérablement. De ce point de vue, je ne peux croire qu’on criminalise et qu’on emprisonne. C’est contraire à la vie et à l’amour. L’establishment médical semble avoir de la difficulté avec le « lâcher-prise », nous en connaissons tous des cas d’acharnement thérapeutique et ce n’est pas rose.
On fait simplement comme certains tatoueurs qui veulent s’assurer que le type veut reellement faire quelque chose d’indelebile, tu rencontre la personne concernée pour parler de ce projet, tu lui expliques bien et tu lui donnes rendez-vous dans un mois pour passer à l’acte. Si un mois plus tard elle n’a pas changé d’idee, generallement c’est que c’est bon.
Apres y a toujours des erreurs, mais quand on laisse vivre les gens dans la souffrance aussi hein ! Et des deux, le plus inhumains c’est quand meme de laisser des gens vivre des souffrances qu’on ne tolerait pas de voir sur notre animal de compagnie.
Quand plue jeune je gardais mon grand-pere en phase terminal d’un cancer du pancreas, à le voir souffrir au point de parfois en perdre la raison, je peux vous dire que plus d’une fois l’idee de l’aider à passer de l’autre coté m’a traversé l’esprit. On m’aurait donné les moyens et l’autorisation, je l’aurais fait sur le champ … et j’espere que les gens qui m’aiment en feront autant pour moi plus tard !
Le cas Latimer est quand meme special. C’est difficile de le cautionner car apres bon nombre de personne se serviront de ce « pretexte » pour « soulager » des gens « malades » !
Je comprends par contre completement le desarroi de cet homme laissé sans assistance et secours face à la souffrance de son enfant… et j’en aurai fait autant que lui.
La vie à tout prix, c’est inhumain. Et si certains n’ont pas l’esprit assez clair pour savoir qu’ils ne veulent pas mourir, d’autre ne l’ont pas pour savoir qu’ils ne veulent plus vivre, surtout qu’on peut souvent ajouter à cela un fanatisme religieux qui a de tout temps condamné le suicide pour des raisons evidentes et surement pas humaines !
Le caractère sacré de la vie est un des fondements du christianisme. La vie est un don de Dieu, et seul lui peut le reprendre. Cette notion n’est pas présente dans les religions polythéistes. Les Romains valorisaient même le suicide comme façon honorable de mourir. Je n’évoque même pas les Japonais, pour qui le seppuku est devenu mythique.
Le malaise qui entoure le suicide a beaucoup à voir avec la peur causée par la mort. Le vivant n’aime pas la mort et son odeur. Personnellement, je fuis les hôpitaux, qui sentent la vieille mort, celle qui vient lentement.
Le débat sur le suicide assisté colle de près à la notion de souffrance subie. Le niveau de souffrance accepté a beaucoup diminué au cours du dernier siècle, en raison de l’apparition de l’anasthésie et des médicaments anti-douleurs. La souffrance est souvent davantage crainte que la mort elle-même, jugée comme un moindre mal.
J’ai subi une douloureuse opération au printemps. J’ai énormément souffert. Pourquoi j’ai tenu bon ? Parce que je savais que la douleur allait passer. Si elle avait du persister jusqu’à mon décès, j’aurais probablement voulu en finir au plus vite.
@Perséphone :
L’inverse est aussi vrai (et je dirais même plus fréquent) : des cas d’acharnement de la part de familles qui exigent des soins disproportionnés et ayant une chance nulle de succès pour leurs proches…
La mort des autres est un bien triste miroir de notre futilité…
Le cas Latimer a toujours soulevé des questions pour moi parce que le père a décidé d’abréger les souffrances de sa fille mais c’est le père qui a décidé que sa fille souffrait. La souffrance c’est toujours une comparaison entre une situation actuelle, où la souffrance est présente, à une ou la souffrance est non-présente. Je suis en santé, demain on me découvre un cancer, ma souffrance de demain sera celle par rapport à ma condition d’aujourd’hui. Dans le cas de Latimer, sa fille a toujours été comme ça alors comprenait-elle vraiment qu’elle souffrait vraiment puisqu’elle a toujours été dans cette condition. Pour elle, sa condition était normale. Elle comprenait probablement qu’elle était différente des autres mais associait t’elle sa condition à la souffrance ou seulement à une normalité différente des autres. On ne le sais pas parce qu’elle ne s’est jamais exprimé sur le sujet n’étant pas capable de le faire.
En la regardant nous décidions qu’elle souffrait par rapport à notre réalité, mais elle souffrait t’elle vraiment dans SA réalité.
Le cas Latimer est un exemple patent de choix mal éclairé selon moi en prenant la position de la fille, pas celle de l’observateur extérieur
Super la discussion!
Je crois que le débat doit se faire seulement du côté des individus et des instances médicales, pas du côté de la morale religieuse, enfin, pour ce qui est d’une interdiction générale de l’euthanasie. Pour le reste, ça devrait être du cas par cas, avec toute la dose d’éthique que ça prend!
Oui d’accord. Je comprends la distinction Y-man. J’avoue ne pas connaître tous les détails dans le cas Latimer mais ça faisait appel à mon coeur de mère et je n’ose imaginer un de mes enfants qui souffrirait au point où je me poserais la fameuse question, dans un cas d’accident ou de maladie soudaine évidemment, car ils sont sains présentement.
Mais pourquoi le malaise face à la mort? Pourquoi craindre la mort? Ce n’est pas l’échec de la vie, ça en fait partie mais on l’a oublié aujourd’hui. Si le vivant n’aime pas la mort et son odeur, c’est un peu dans l’ordre naturel; alors, d’une façon instinctive, le vivant devrait accepter la mort pour les mêmes raisons.
Si on avait un peu plus de respect et de considération dans, sur, pour la mort, on en aurait peut-être plus pour, pendant, la vie.
Quant au suicide, pour avoir connu un proche ayant pris cette décision, ce sont effectivement les souffrances apparaissant incrustées pour toujours qui furent à la base du geste. Quand on sait qu’il y a une fin, qu’on y croit, on lutte dans l’espoir. Sinon, dans la fatalité, il faut pouvoir mourir dignement.
Excuse, mais pour avoir vecu au milieu des handicapés lourds dans un centre de reeducation (maison de fonction dans le centre) une bonne partie de mon enfance, avec un papa chef du service para-medical (celui qui les redresse), une mere orthophoniste (celle qui leur apprend à baver), et pour avoir eu une multitude d’amis « mal-foutus » souffrant plus ou moins de leurs handicaps… je peux confirmer les dernieres etudes sur la douleur chez les enfants pour t’assurer qu’on ne s’y habitue pas et qu’on vit une vie de merde ! La medecine a longtemps ignoré la souffrance, souvent silencieuse, des enfants et surtout des nourissons. On est en 2008, il faudrait peut-etre se reactualiser.
Latimer savait que sa fille souffrait et c’est medicalement prouvé qu’il avait raison !
Ce qui ne veut pas dire que tu fais completement fausse route dans ta logique et que d’autres parents pourraient faire l’erreur dans un jugement sur la qualité de vie de leurs enfants.
Le cas Latimer est un parfait exemple de bon jugement de la part d’un pere qui a tout fait jusqu’au bout pour le bonheur de son enfant. Relis le dossier medicale de la petite, c’est à faire dresser les cheveux sur la tete.
De toute facon, le temps aurait fait son oeuvre, le pere Latimer tout vieux n’aurait pas pu continuer de prendre soin d’elle (en imaginant qu’elle est pu vivre jusque là) et on lui aurait retiré sa fille pour aller la faire soigner en milieu hospitalier ou famille d’accueil… là, je te laisse deviner la detresse de cet enfant qui n’a connu que l’amour de son pere ! Ignoble souffrance mentale s’ajoutant à la douleur physique.
Notre société ne veut pas consacrer les finances que ca prendrait pour s’occuper de facon decente et efficace des gens handicapés (mentaux ou physiques), qu’elle leur permette au moins de mourir decemment et sans souffrance !
Imaginez comment vous, gens en bonne santé etes traités occasionnellement dans les hopitaux… maintenant imaginez des parents et enfants qui y passent leur vie !
Il serait temps que notre société evolue et se debarasse du carcan hypocrite de nos vieilles valeurs religieuses et soit disant humaniste. Une vraie honte.
@ Reblochon je n’ai aucun doute sur la souffrance de la fille de Latimer mais dans ce cas précis c’est un exemple probant où la principale interessée n’a pas décidée, elle n’a jamais donné son avis c’est son père qui a décidé à sa place. Que quelqu’un décide d’abréger ses propres souffrances c’est correct mais qu’une société décide de se donner les moyens de décider de la vie ou de la mort d’un individu qui ne peut s’exprimer c’est une autre chose selon moi. Parce que si le suicide assisté avait existé qui aurait décidé du oui ou du non, un médécin, un comité de médecin, un juge ce n’est certainement pas un proche de la principale qui aurait donné le OK final. C’est là toute la problématique du choix ou du non-choix. Il y a le noir et le blanc et entre les deux plusieurs teintes de gris, le cas Latimer est selon moi gris.
Pour ce qui est de la société qui n’a pas les finances pour s’occuper de façon décente de ces cas, il faudrait alors entrer dans le débat du prix $$$ de la vie humaine. Combien sommes nous prêt en tant que société à verser pour aider ce genre de personne? Une fois la limite maximale atteinte que fait t’on? Je trouve ça encore pire comme questionnement parce que l’on réduit la vie d’un humain à un chiffre. Je trouve ça pire comme débat mais effectivement je suis en accord avec toi où la société ne dépense pas assez d’argent pour que ces individus aient une vie décente
Comment veux-tu qu’un legume qui n’a meme pas reellement conscience de ce quelle vie et encore moins du monde qui l’entoure, prenne une decision eclairée ?!
Autant aller demander à un foetus son avis avant un avortement !
Pour le prix d’une vie humaine, je peux te le donner, c’est : vraiment pas grand chose, voire rien du tout !
Regarde juste au Quebec comment sont traités les enfants lourdement handicapées, les personnages agees en perte d’autonomie ou les attardés mentaux ! Une vraie farce !
Et apres on nous parle de decisions humaines et respectueuses de la vie et de l’etre humain ! tssssssss !
@ Reblochon le système de santé québecois et canadien a depuis longtemps chassé la vraie dignité de ses murs. Les CHSLD c’est des mouroirs pas des endroits ou les personnes âgées peuvent finir leur jour de façon digne.
Dans un contexte comme ça ajouter une chose comme le suicide assisté me questionne sur le fait si nous sommes prêt pour ce genre de chose. Quand on voit le respect que nous accordons aux personnes vieillissantes ou les handicapé lourds, qu’en serait il de ceux qui voudrait abréger leurs souffrances dans une société ou l’argent est trop souvent le filon principal de la décision
Bien d’accord.
Mais le suicide assisté pourrait tres bien relevé d’un organisme non gouvernemental, une association de benevoles, une sorte de SOS-suicide. Et dans ce cas, ca pourrait etre tres bien géré, de facon humaine, respectueuse et sans que l’argent entre en compte dans le processus. Pour les lois, il suffirait de s’inspirer de ce qui existe actuellement en Hollande pour l’euthanasie. Un groupe composé de medecins, membre de la famille, un juge et le principal interessé donnerait l’aval pour que l’organisme designé vienne assister le candidat; il ne lui restera à faire que le choix: surdose de morphine ou chainsaw.
Réponse à Nicolas Racine:
La question de savoir si le suicide assisté doit être autorisé ou pas ne se pose pas en France: suivant les affirmations des Professeurs de Droit Badinter et Prothais, le suicide n’est pas pénalisé par la loi française et par voi de conséquence l’assitance au suicide ne peut l’être.
Seules la provocation au suicide et la non assistance à personne en danger sont interdites. Dès lors que la volonté d’une personne est clairement établie, c’est à dire lucide (discernement et bonne santé mentale), éclairée (information suffisante sur les perspectives de vie de la personne), libre (exempte de pression extérieure – héritier trop pressé par exemple- ou intérieure – douleur excessive par exemple), vous ne serez pas condamné en France pour avoir donné un revolver chargé à une personne qui vous le demande.
Mélanger les notions de suicide assisté et d’euthanasie est par contre condamnable (sic) car dans l’euthanasie on donne la mort à un tiers, tandis que dans le suicide – même assisté – on se donne la mort à soi-même.
Exemple de suicide assisté qui passe à tort pour une euthanasie aux yeux du grand public: lorsque Vincent Humlbert a demandé à sa mère de verser un poison dans sa sonde gastrique, ce que sa mère n’a fait qu’après deux ans de négociation avec son fils, et uniquement pour répondre au désir de son fils au détriment de son propre souhait de le voir rester en vie, c’était un suicide assisté mais pas une euthansaie. C’est d’ailleurs pour cela que la plainte contre Marie Humbert a débouché sur un non lieu.