Archive for the 'Québec' Category

Charest dans l’eau chaude (jusqu’à ce qu’elle refroidisse?)

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Ça ne va pas super pour notre premier ministre québécois.

Un gentil lecteur m’a fait part d’une anecdote concernant Jean (John James) Charest que j’ai retrouvé, et sur Wikipédia, et sur L’Encyclopédie Canadienne :

Pendant qu’il se trouve en Nouvelle-Zélande lors des Jeux du Commonwealth en janvier 1990, il démissionne du Cabinet pour être intervenu dans une cause juridique et avoir malencontreusement communiqué avec un juge dans une affaire concernant l’Association canadienne d’athlétisme.

Il suggère, en lien avec son refus d’une enquête publique, qu’il « n’aime pas trop les juges, qu’il a peur de la justice ou qu’un juge se corrompt mal ». Ha ha! C’est une bonne piste!

Personnellement, je me réjouis surtout de voir que la question de l’enquête publique n’arrive pas à fuir l’actualité. Que la pression publique et médiatique le martèle, hé hé!

Autre chose qui ne doit pas trop lui faire plaisir, et ce qui semble être à première vue un autre contrecoup de son entêtement : « Sondage Léger Marketing-Le Devoir – Le Parti québécois passe en tête ».

Et le supplément de salaire qu’il reçoit de son parti qui « revient de façon occasionnelle dans les médias »…

C’est bien excitant pour quelqu’un comme moi qui y suis allergique, mais, de toute manière, beaucoup d’eau a le temps de passer sous les ponts jusqu’à la prochaine élection provinciale.

Reste à voir quand l’amnésie collective va engourdir. Est-ce que dehors la neige devrait donner un indice?

Ajout :

Pour envoyer un courriel demandant la tenue d’une commission d’enquête aux politiciens : ici.

« Ça fait drôle d’entendre parler de souveraineté en 2009! »*

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Jean-François Lisée et Chantal Hébert discutaient de la question linguistique pour ce qui est de l’enseignement collégial au Québec. M. Lisée réagissait à la position du PQ (qui veut faire gonfler la loi 101 jusqu’aux cégeps) en proposant une fusion des deux réseaux (anglophones et francophones) où « tous les cégépiens [recevraient] les trois-quarts de leurs formation (sic) en français et le quart, en anglais. »

Comme argument, il s’appuie entre autres sur des sondages : 76% des francophones y seraient favorables; du côté des non-francophones : 61%, ce qui est énorme. Et du point de vue constitutionnel, il pense que « rien n’interdit cette réforme. »

Pourtant, Chantal Hébert écrivait à sa suite :

Pour mémoire, l’article 23 de la Charte des droits et libertés, qui garantit aux anglo-québécois le droit de faire éduquer leurs enfants en anglais au Québec, permet également aux communautés francophones du reste du Canada de profiter des mêmes avantages.  Ce droit à l’éducation inclut le droit de gestion des établissements scolaires, obtenu de haute lutte par les minorités francophones devant les tribunaux.

Et, en terminant de clouer le cercueil :

instaurer un régime linguistique à prédominance francophone dans l’ensemble du réseau collégial québécois et prétendre malgré tout satisfaire à l’article 23 […] a autant de chances de tenir la route dans le cadre constitutionnel actuel que le fantasme de bon nombre d’intellectuels canadiens de voir Ottawa se doter d’un ministère pour prendre l’éducation “nationale” en main.

Pour le dire crûment, nous sommes couillonnés…

Qu’on soit d’accord ou non avec l’idée de Jean-François Lisée, la seule manière de la voir un jour discutée sérieusement — comme une option valide — réside dans le démembrement du statu quo constitutionnel qui nous caractérise. Je sais bien que tout ce qui touche à la question de la souveraineté ne semble pas exciter beaucoup de gens, mais au-delà de l’effet de mode — que c’est soi-disant démodé —, il reste que pragmatiquement la créativité en prend pour son rhume (il faudrait bien maintenant changer l’expression pour « sa grippe », hé hé!)…

S’il y a même des fédéralistes qui salivent devant cette idée, ils auront bien assez vite la bouche pâteuse comme un lendemain de brosse. Gracieuseté du Canada.

*Le titre de ce billet est une citation tirée d’un billet de La Clique du Plateau, un commentaire en lien avec l’apparition de Jacques Parizeau à TLMEP.

(Photo : [kren])

Richard Desjardins a la mine basse

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Richard Desjardins s’exprime sur le sujet général des mines et plus particulièrement sur le projet de la compagnie Osisko dans la ville de Malartic à l’émission Les Francs Tireurs (il est possible de visionner l’émission ici). Il s’est exprimé aussi précédemment sur le même sujet dans une lettre ouverte parue au journal Le Devoir, et un article est paru sur Rue Frontenac, entre autres.

Parmi tout son réquisitoire, il a fait ressortir que les compagnies minières faisaient des profits faramineux (dans le cas d’Osisko, ça sera des milliards) alors que souvent elles ne payaient pas une cenne d’impôts et qu’en plus les communautés qui les accueillaient restaient visiblement dans la pauvreté (la région de l’Abitibi-Témiscamingue n’est pas réputée pour être très riche, et je l’ai constaté moi-même, pour y être allé souvent, alors qu’il ne manque surtout pas de mines…).

Alors, je ne peux pas m’empêcher de penser à mes amis de la droite éconocentriste qui clament haut et fort que le risque de trop imposer les compagnies les fera fuir ailleurs. Je peux bien croire que c’est vrai pour beaucoup de compagnies (ce à quoi j’ai quand même tendance à m’objecter), mais dans le cas de celles qui grappillent dans nos ressources naturelles, ça serait bien difficile pour elles d’extraire en n’étant pas sur place… (Voilà où devrait au moins s’arrêter le désir de voir une société sans État!)

Donc, qui a le gros bout du bâton à votre avis dans ce cas-là? Ça devrait être ceux qui habitent le territoire, les Abitibiens, nous tous, et qui sont représentés par des élus, non? Pourquoi ça semble être le contraire alors? Comment ne pas croire que le ministère des Ressources naturelles gère le Québec comme un bar ouvert, et en échange de seulement quelques bonbons, soit quelques emplois bien payés?

Et on se demande pourquoi le Québec n’est pas plus riche!

(Photo 1 : cocofoto )

Le greffon anglais

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Depuis la parution de mon billet nommé « Elvis « Masbourian » Gratton », j’accumule des billets que j’ai lu portant sur le sujet de la situation du français.

Coyote Inquiet (portant très bien son pseudonyme) qui remarque en se promenant dans le quartier Plateau-Mont-Royal que 80% des gens dans la rue se parlent anglais. Phénomène que je remarque aussi parce que j’y travaille. Au-delà de l’irritation (et d’une certaine incompréhension) que je partage avec lui, j’ai trouvé quelque chose comme une réponse dans la section Opinion de Cyberpresse.

C’est un texte de Patrick Poisson, un « professeur de français langue seconde auprès des immigrants et étudiant à la maîtrise en éthique appliquée à l’Université de Sherbrooke » titré : « Les francophones laissent Montréal s’angliciser ». Il pointe les « lois linguistiques déclarées inconstitutionnelles, la culture américaine en super concentré, la mollesse du Canada à défendre sa minorité linguistique, la migration des francophones vers les banlieues, etc. »

Parlons-en du pouvoir, et encore plus du législatif, de la Cour Suprême du Canada : les Santa Claus qui ont fait arriver Chrismas un peu trop en avance cette année. On voit bien combien est vraie la formule : si tu ne t’occupes pas de politique, c’est la politique qui va s’occuper de toi… Mais là, c’est encore pire, puisque même une forte majorité de québécois en désaccord avec eux n’aurait pas pu influer sur cette mise à mort de la loi 104. Il y a bien du laisser-faire et de la peur qui nous ont menés jusqu’à aujourd’hui, encore des sujets de Sa Majesté, même si elle est bien le contraire de l’omniprésence dans nos vies.

Je n’arrive pas à comprendre cette traditionnelle guérilla en règle contre la loi 101, et encore plus aujourd’hui, puisque l’anglais est tout simplement un greffon à toutes les langues : qui n’a pas remarqué que le réflexe de traduction semble de moins en moins nécessaire quand il s’agit de la « langue des affaires ». Je pense à un détail dans ma lecture du moment, un roman fort intéressant de Jean-Simon DesRochers : La canicule des pauvres, aux éditions Les Herbes rouges.

L’auteur, qui se réclame du réelisme, dépeint quelques personnages anglophones et se sert donc de l’anglais dans les dialogues et dans la transcription de leurs pensées. Où j’en suis rendu dans ma lecture, il fait la même chose avec des personnages qui s’expriment en espagnol, mais dans ce dernier cas, on a droit à une traduction en fin de page.

Si j’étais un parfait unilingue francophone, une partie de l’oeuvre m’aurait été inaccessible. C’est un fait, pas une critique, enfin, pas personnelle, puisque je n’ai pas été brimé dans ma compréhension. Et je ne crois pas que ce choix éditorial est politique. S’il l’est, ça me surprendrait beaucoup. C’est un choix pratique. Pourquoi considérer une oeuvre francophone dans un contexte de lecture seulement francophone quand c’est (pratiquement) inutile d’aller au bout de la logique?

Alors, pour revenir à nos zélateurs anglophones, je le répète : pourquoi agir comme si l’anglais était en voie de disparition alors que cette langue est maintenant le greffon de toutes les autres? Les francophones n’ont pas besoin de s’ouvrir à l’anglais, car le forceps est bien ouvert et surtout, greffé. Qu’on soit d’accord ou pas n’est même pas secondaire tellement c’est hiérarchiquement bas. C’est comme ça.

Pour le reste, il y a notre espace linguistique à renforcer comme du béton armé. Ce qui donne pour certains, comme Caroline Moreno, le goût de suggérer des choses comme « Revenir aux graffitis (101) », « Bloquer un pont et réclamer le départ d’Ottawa du Québec » et « Prendre d’assaut l’Assemblée nationale du Québec et déclarer l’indépendance du Québec ».

Ce ne sont que des suggestions, mais une chose est sûre, c’est que le je-m’en-foutisme des uns encourage certainement l’extrémisme des autres.

*

Lire aussi :

Gérald Larose : La disparition sociopolitique du français en terre d’Amérique fait partie de l’ADN du Canada

Josée Legault : La lâcheté érigée en système

Ajout :

Le français avant l’anglais pour les immigrants

Elvis « Masbourian » Gratton

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Elvis "Masbourian" GrattonJ’écoutais La Joute hier. Pendant le débat sur le sujet, « Imposer le français au collégial? », Patrick Masbourian a fait un Elvis Gratton de lui-même. L’extrait n’est pas disponible, alors je vais le paraphraser :

Quand tu « Think Big », tu parles anglais!

Oui, il était sérieux, et oui, c’était supposé être un argument-choc pour gagner des points durant le débat! En tout cas, ce qui est certain, c’est qu’il a pitoyablement perdu la partie, arrivant bon dernier… (Pour ceux qui ne connaissent pas l’émission, c’est le public qui vote.) Mais bon, c’est une émission de Télé-Québec, alors ça vaut ce que ça vaut. (Ajout : j’aime Télé-Québec et tout ce que je veux dire par là, c’est que le résultat est sûrement beaucoup lié à l’auditoire de ce poste.)

Personnellement, ce qui m’énerve avec ça, c’est que ce qui devrait être un choix, une curiosité, quelque chose d’utilitaire (apprendre l’anglais est une chose, être anglophile en est une autre) devient une idéologie qui classe dans la catégorie des perdants ceux qui, par choix, par goût, et/ou par (manque de) nécessité, s’intéressent peu ou prou à la « langue des affaires » (expression fourre-tout qui signifie aussi « langue du travail », pour ne nommer que celle-là).

Parce que je sais bien que c’est un atout parler anglais. Mais il n’a pas l’honnêteté de constater que c’est plus le cas pour certains que pour d’autres. Pour ma part, je ne le parle ni assez ni bien, mais quand on me donne l’impression comme lui que l’anglais est une nouvelle religion, mon athéisme refait surface…

Et surtout, je trouve que c’est retourner la question à l’envers. Il est question de la pérennité de la langue française en Amérique et d’intégrer les néo-québécois à langue (officiellement) commune, ce qui est tout à fait légitime, pas de taper sur les doigts des francophones!

Parce que justement on se fait assez taper sur les doigts légalement avec cette invalidation de la loi 104!

Le pauvre est riche

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Sur son blogue, Chantal Hébert souligne que le Québec est l’« enfant pauvre du plan d’action économique conservateur » :

seulement 7% des fonds de stimulation économique prévus dans le plan d’acton (sic) du gouvernement ont été attribués au Québec

Aussi :

57% des projets d’envergure (un million de dollars et plus) sont allés à des circonscriptions conservatrices alors que le parti ne détient que 46% des sièges aux Communes.

Pourtant, selon toute vraisemblance, le Québec « se tire mieux d’affaire en temps de récession que ses voisins. »

Je sais qu’il y a aussi un programme de stimulation économique au Québec, mais je n’ai pas l’impression qu’il explique à lui tout seul la performance de notre belle province.

Donc, est-ce que cela donnerait raison aux gens qui sont contre l’intervention de l’État dans l’économie en temps de récession (toujours, en fait…)?

Richard Martineau, Louise Harel et l’anglais

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Richard Martineau

Pour une fois, je suis tout à fait d’accord avec Richard Martineau :

Le vrai scandale n’est pas que Louise Harel ne maîtrise pas la langue de Mordecai Richler. C’est qu’il faut organiser des débats en anglais afin que les anglophones unilingues sachent pour qui voter lors des prochaines élections municipales !

D’autant plus que j’ai écrit dernièrement que « je me considère unilinguo-anglophobe envers ceux qui habitent au Québec… » Donc, que je respecte seulement les gens qui me respectent – lire : nous respectent.

Et je ne répéterai pas tous les arguments du chroniqueur. Mais ça fait vraiment beaucoup de bien à lire, surtout que je cogne sur ce clou-là — le problème de l’unilinguisme anglophone au Québec — depuis assez longtemps.

Ils ont la liberté de ne pas apprendre le français, mais collectivement nous avons la liberté de leur faciliter la vie ou non. Il semble que la tendance est beaucoup en leur faveur et j’espère que plus de personnalités comme Richard Martineau ne se gêneront pas pour dénoncer notre aplat-ventrisme et notre je-m’en-foutisme.

Bilan libéral

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Jean Charest car surfing

Questions nationales : impressions et réactions

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J’aimerais revenir sur ma soirée d’hier au cinéma Quartier Latin où j’ai assisté au visionnement du film « Questions nationales », en compagnie du blogueur Lutopium. De visu, j’ai pu remarquer la présence de Pauline Marois, Gilles Duceppe, Pierre Curzi, Françoise David, Pierre Dubuc, Michel David, Bernard Drainville, Pierre Karl Péladeau et Julie Snyder. Mais avant de poursuivre, j’aimerais faire une parenthèse au sujet de M. Péladeau.

Moi qui ai fait beaucoup de recherche ce matin pour mon billet chez BV! au sujet de ce film, j’ai remarqué que la couverture est quasi inexistante chez Canoë : le site qui regroupe la diffusion web des médias de Quebecor. Pourtant, la très fédéraliste La Presse-Cyberpresse en a parlé abondamment (ce qui est plus ou moins dans son intérêt…), Radio-Canada aussi et bien sûr Le Devoir. Je sais bien qu’il y a l’homme, et son entreprise, et qu’ils ne sont surtout pas indivisibles, mais ça reste pour moi questionnant, d’autant plus que sa présence était « remarquable ». Soit.

Donc, comme je le titrais ce matin, ce film est utile. Qu’on y arrive ou non à cette souveraineté du Québec, cet exercice a au moins le mérite de marquer l’Histoire, de faire comme un arrêt sur l’image. Ce qui ressort aussi beaucoup, c’est le réalisme, là où les uns voudraient gommer l’opinion des autres, et je vais paraphraser mon ami Lutopium qui disait : « alors que nous étions trop près de l’arbre, nous voyons maintenant clairement la forêt ».

On y débloque en quelque sorte fictivement le dialogue, qui est toujours bloqué entre les deux camps. Pourtant, la réalité, c’est que finalement, comme l’indique dans le film l’historien Jocelyn Létourneau : « Ni Trudeau, ni Lévesque n’ont gagné leur pari de québéciser les Québécois ou de canadianiser les Québécois. » L’enjeu est le même, c’est la réalité qui a changé.

Là où l’argument économique est moins important, puisque le Québec s’est grandement développé, celui linguistique et culturel prend maintenant la relève comme le soulève Gilles Duceppe en pointant la mondialisation à la sauce anglophone, argument que j’ai moi-même utilisé ici et ailleurs. Mais le plus grand problème de cet argument, c’est qu’il est beaucoup moins quantifiable, pour ne pas dire moins fiable… C’est beaucoup moins drôle de dire « nous crevons de faim » que « notre culture et notre langue se meurent » alors que c’est encore dit en français!

À ce sujet, un des moments forts du film a été pour moi quand le politicien catalan Jordi Pujol annonce qu’il doit partir, mais revient pour spécifier que résister à l’espagnol est difficile, mais que ce n’est rien par rapport à la résistance face à l’anglais. Et en plus, c’est un homme tout à fait attachant, il faut voir le film ne serait-ce pour l’écouter expliquer la situation de la Catalogne.

Aussi, j’ai été surpris de remarquer que la situation écossaise me semblait plus proche de la nôtre, malgré le fait que les Écossais parlent l’anglais comme les Britanniques. Peut-être parce que justement notre système politique est aussi britannique. Mais bon, il ne faut surtout pas oublier que les Écossais actuels sont le résultat d’une assimilation réussie. Je trouve que c’est une bonne réponse à André Pratte qui ce matin annonçait un peu trop sérieusement l’impossibilité de notre assimilation, en réaction aux propos de Gilles Duceppe dans le film.

Autres propos qui m’ont fait réagir, ce sont ceux d’un adéquiste qui répétait constamment, lors de son entrevue : « référendum » et « répétitif »… Il faudrait peut-être lui rappeler que l’utilisation de l’adjectif « répétitif » est absurde quand il s’agit de qualifier deux référendums qui ont eu lieu à 15 ans d’intervalle!

Je pourrais continuer longtemps comme ça, mais, en gros, j’ai espoir que la sortie de ce film débloquera le tabou actuel qui enveloppe depuis trop longtemps la question de la souveraineté du Québec. Les réalisateurs ont beau proclamer le film de « non-partisan », néanmoins, il aidera peut-être à pousser l’Histoire dans un sens ou dans l’autre, comme quoi la culture est un de ses moteurs importants, et surtout, non négligeables.

Questions nationales : un film utile

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Questions nationales.jpgLe projet, qui germe, meurt et regerme depuis les années 70, s’est concrétisé hier soir par une première au Festival des films du monde. Dans une salle comble, où se trouvaient entre autres les chefs des partis souverainistes, j’y étais, question de goûter à « Questions nationales », ce documentaire non partisan qui « met en parallèle le Québec, la Catalogne et l’Écosse, dans leurs aspirations croisées à l’indépendance. »

(Pour continuer votre lecture, ça se passe du côté de L’événement sur le web. Cela constitue un tour de piste des médias, mais je me propose d’ajouter mon grain de sel dans un prochain billet ici.)

Questions nationales : le film

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Questions nationales affiche

Comme vous l’avez sûrement remarqué, j’ai ajouté à droite une publicité pour le film, « Questions nationales », qui passera au FFM. J’ai acheté mon billet en fin de semaine et j’irai donc le voir ce soir au cinéma Quartier Latin. Et je compte bien vous en reparler.

Je vous laisse avec le texte que j’ai reçu par courriel en guise d’invitation :

Québec, Écosse, Catalogne, trois nations « sans pays » tiraillées par leur rêve d’indépendance, se rejoignent sur l’écran dans Questions nationales, un documentaire indépendant et non partisan réalisé par Roger Boire et Jean-Pierre Roy. La première mondiale du film aura lieu dans le cadre du Festival des films du monde, le 31 août à 19 heures, en présence de l’ex-Premier Ministre du Québec, M. Bernard Landry.

Tourné en français, anglais et catalan en 2007 et 2008, particulièrement lors des campagnes électorales québécoise et écossaise, le film s’ouvre, sur la scène politique locale, aux arguments de Bernard Landry, Gilles Duceppe, Jonathan Valois, Louis Bernard, Stéphane Dion ainsi qu’aux réflexions de Louis Balthazar, Guy Laforest, Jocelyn Letourneau, pour ne nommer que ceux-là. Les réalisateurs ont aussi recueilli les propos de nombreux intervenants majeurs dans le débat sur la question nationale en Ecosse et en Catalogne.

Désireux d’apporter une bouffée d’air frais et redonner un nouveau souffle au débat sur la souveraineté du Québec, Questions nationales s’interroge sur les raisons qui ont empêché jusqu’ici le Québec de devenir indépendant. Pourquoi le Québec hésite-t-il tant à faire la souveraineté ? Depuis l’arrivée du mouvement souverainiste au Québec, il y a plus de 40 ans, plusieurs pays, partout sur la planète, ont choisi l’indépendance. Pourquoi pas le Québec ? Qu’est-ce qui freine tant ce rêve ? Est-il inaccessible, fuyant ou simplement latent ? Et ce lien Canada-Québec, ce « moi en toi et toi en moi » ? Sommes-nous prêts à « nous quitter nous-mêmes » ? Notre confort sème-t-il l’indifférence ? N’avons-nous pas encore trouvé de bonnes raisons de nous séparer ?

Et comment les autres nations se débrouillent-elles avec un tel dilemme : celui de partir ou rester, celui de briser un pays pour en créer un autre ? Les Écossais, au Royaume-Uni, jonglent avec ce même destin : union ou séparation. Quitter, oui, mais à quel prix ? Comment imaginer une telle transition politique, économique et juridique avec l’Empire britannique ? De leur côté, en Espagne, les Catalans ont-ils la liberté de penser à s’affranchir ? Leur langue et leur culture pourront-elles survivre encore longtemps dans une Espagne fermée aux nationalismes en son sein ? Comment la réalité de ces deux autres peuples nous permet-elle d’y voir plus clair, ici ?

Questions nationales est d’une durée de 92 minutes. Après sa sortie du FFM, le film prendra l’affiche du Cinéma de l’ONF du 17 au 22 septembre prochain.

Jacques Demers (et) le Sénat à terre…

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jacquesdemers_199959.jpgC’est pas mêlant, pratiquement tout le monde s’entend pour dire (un consensus!) que la nomination de Jacques Demers comme sénateur est so so… Dans mes résultats de recherche à ce sujet, il n’y avait que Le blogue de l’édito sur Cyberpresse pour y aller d’optimisme… En tout cas, ça c’est sûr, avec un salaire de plus dans ses poches qui avoisine les 120 000$ par année, l’ancien entraîneur-chef du Canadien de Montréal doit être très content!

(Pour continuer votre lecture, ça se passe du côté de L’événement sur le web.)

Pas de changement pour la rue Amherst

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J’ai publié tantôt sur « L’événement sur le web » un article au sujet du mouvement pour un changement de nom de la rue Amherst, parce que ce personnage historique serait selon plusieurs un génocidaire, du moins dans son désir d’« éradiquer cette race répugnante », en parlant des Amérindiens.

Comme je le spécifie plus doucement dans mon paragraphe d’introduction, c’est assez questionnant de voir que la Commission de la toponymie semble avoir une position dictatoriale dans ce dossier, malgré le fait que c’est une demande qui doit passer au vote aujourd’hui. Pourquoi un système offre la possibilité aux conseillers d’influer par des demandes en bonne et due forme si au final la décision relève d’une autorité externe?

Il serait alors mieux, pour le conseiller Nicolas Montmorency, celui qui a parti le bal, d’aller infiltrer avec ses amis la Commission de la toponymie, s’il veut un jour arriver à ses fins… puisqu’en plus son autre fin c’est de faire changer tous les noms de rues anglophones pour des noms de rues francophones.

À ce sujet, je suis partiellement en accord. Je ne crois pas que la totalité des personnages historiques anglophones qui ornent les panneaux de nos rues soit toute négative, comme ce Lord Durham qui souhaitait notre extermination. Ça serait du cas par cas, mais oublions ça puisqu’à la base il y a une Commission que je surnommerai Bâton-dans-les-roues, pour le bien de la cause!

J’ai lu à la suite du billet de Blogosphère à ce sujet un commentaire d’un dénommé C. Beauchemin, qui m’a beaucoup parlé :

On nous dit que nous nous devons conserver le nom de la rue Wolf, ce militaire anglais criminel. On nous dit que cela fait partie de notre histoire. Au nom de qui ou de quoi on nous dit qu’il s’agit de «notre» histoire ? C’est l’histoire des impérialistes de la couronne anglaise. D’avoir donné et de conserver le nom de ce criminel est totalement inacceptable et honteux. Le Québec est le seul endroit au monde où nos tortionnaires et des personnages qui n’ont rien fait dans l’avancement du Québec, sont honorés par des statues ou des noms de rues. À ce que je sache, il n’y a pas de nom de rue Adolf Hitler à Tel Aviv , à Londres ou à Paris, et pourtant, il fait partie de leur histoire. Il n’y a pas non plus de rue Joseph Staline à Berlin. Pourquoi, n’ont-ils pas leur nom à une rue ? Il me semble que la réponse est évidente.

Et, pour terminer, j’aimerais porter votre attention sur un passage vers la fin de mon article, une citation d’André Pratte :

au début du XIXe siècle, [si] on a choisi d’honorer la mémoire d’Amherst, c’est parce qu’il était un héros aux yeux des Anglo-Montréalais de l’époque.

Donc, je me demande : est-ce qu’il est un héros à leurs yeux encore aujourd’hui?

S’il ne l’est pas, ni pour eux, ni pour nous, pourquoi le refus de la Ville et de la Commission ressemble à une décision fortement politique?

Ça donne l’impression que la consonance anglophone du nom Amherst est plus importante que sa réalité historique.

Un Anglo pour l’indépendance du Québec (à ses conditions)

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Mes yeux se sont tellement écarquillés quand je suis tombé, la semaine dernière, sur le billet, « Why Canada must End: Pourquoi le Canada doit cesser d’exister », paru sur Amériquébec. C’est au sujet d’un livre de Tony Kondacks, « un Québécois anglophone d’origine montréalaise », dont le titre est bien sûr « Why Canada must End », avec en sous-titre : « How to Achieve Quebec Independence ».

Ce qui est le plus surprenant, c’est que l’auteur de ce livre, disponible gratuitement sur son site, « qualifie la Loi 101 de ségrégationniste ». Donc, en gros, son argumentaire tourne autour de l’idée de donner aux anglophones la région du Québec où ils sont majoritaires, qui deviendrait Québec West — et où on « abandonnerait l’usage de la Loi 101 ou de quelconque législation en faveur d’une langue » —, en échange d’un Oui à un référendum sur la souveraineté.

Cette idée a le mérite d’être pragmatique. Entre convaincre les anglophones d’embarquer dans le projet indépendantiste comme on le fait en ce moment et ce que Tony Kondacks propose, il est clair que la balance persuasive penche de ce dernier côté. Voilà la preuve que la majorité des Anglos ne lâcheront jamais le morceau… linguistique! Alors, si placarder du français partout ne réussit pas à leur faire comprendre que la province du Québec est française, globalement, qu’est-ce qui réussira à leur faire comprendre? (L’histoire autour du Theatre Ste. Catherine est un des forts symptômes.)

Donc, personnellement, j’en suis à me dire que nous aurions tout à gagner à ce que la communauté anglophone suive cette voie. Déjà, cela commencerait à démontrer que l’appartenance au Canada ne tient pas à grand-chose, finalement. Combien de francophones fédéralistes continueront de s’accrocher à cette chimère si leurs compatriotes anglophones tournent les talons?

Un anglo dans le peau d’un franco à MTL

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Via le fil RSS de Science Presse, je suis tombé sur un article surprenant paru dans le magazine Courrier International, édition du 2 juillet 2009. Il s’agit de la traduction d’un article de Don MacPherson, (« It’s easy to understand why francophones think there’s too much English », paru dans le journal The Gazette), qui « s’est fait passer pour un francophone le temps d’un reportage à Montréal. Et il a découvert avec surprise qu’il n’était pas facile d’y parler la langue de Gilles Vigneault. » Son titre : “Sorry, I don’t speak French”.

Force est d’admettre que le fait que ce soit un anglophone qui expose ces faits et ces impressions y donne pas mal de poids. Une tonne de brique! Un francophone qui soulève ce même genre d’anecdote est souvent regardé de travers. Comment est-ce possible que ce soit devenu suspect à ce point de simplement pointer la réalité?

Pour avoir habité à Montréal pendant presque 20 ans, tout ce qui est relaté dans l’article ne m’est pas étranger. J’ai raconté ici quelques anecdotes (si quelqu’un a du temps à perdre pour les retrouver, go for it!), mais je n’aurais jamais osé comme lui signaler que « Même lorsqu’on le sert en parlant français – la majorité du temps, y compris dans le centre-ville –, il entend le personnel et les autres clients discuter en anglais autour de lui et ne se sent pas à sa place. » Ça, c’est le plan numéro un pour se retrouver dans le clan des stigmatisés…

Autre chose, parlant de la situation montréalaise, et ça fait longtemps que ça me brûle, alors allons-y allons-Ô! Je ne suis pas le seul à le voir, mais le Plateau Mont-Royal est en train de devenir une franchise du ghetto McGill. Vous ne trouvez pas? (Enfin pour ceux qui comme moi côtoient ce coin assez régulièrement — et régulièrement dans le sens de plusieurs fois par semaine, par mois; pas deux fois en deux ans…) Ce quartier qui est un symbole fort de la québécitude francophone. Ainsi va la vie, mais je ne peux pas m’empêcher d’être mélancolique en pensant à ça.

En faisant mes recherches pour ce billet, je suis tombé sur le fait que ce journaliste est francophile. C’est très important, et pour deux raisons. La première est du domaine pratique : il faut minimalement aimer une langue pour y consacrer du temps et l’apprendre; encore plus pour le français, puisque même son statut de langue officielle n’a pas réussi à empêcher cette situation que même un anglophone est capable de constater (il a beau être francophile, son premier choix est coulé dans le béton!).

L’autre raison c’est que la « philie » a son contraire, la phobie. Le dernier terme est peut-être trop fort, mais il fait ressortir les rivalités qui empêchent les rapprochements linguistiques. Et ces rivalités trouvent leurs sources dans le débat lié à la souveraineté du Québec, qui pour les uns signifie entre autres de calmer la crainte de perdre, qui pour les autres signifie essentiellement la crainte d’une perte — alors que je crois au contraire qu’ils gagneraient beaucoup à s’inscrire pleinement dans la démarche d’affirmation du fait français : la gratitude donnant de meilleurs fruits que la confrontation. Et je ne parlerai pas des « satisfaits », même s’ils sont, et le problème, et la solution…

Pour terminer en beauté, je termine avec un passage qui ne se retrouve que dans la version originale anglaise :

(Yes, I know English-speaking people are also treated rudely sometimes in Quebec, and don’t always get the service in their language that they should. But today’s column is about the perceptions of francophones.)

Les artistes de L’autre St-Jean s’expriment

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J’ai trouvé ça sur le blogue de David Corleone. Son billet, « René Lévesque a tout gâché », et les commentaires sont à lire, enfin, je vous y invite.

J’ai eu un malaise à regarder les artistes francophones s’exprimer en bégayant, comme si une brique allait leur tomber sur la tête, et les artistes anglos prouver qu’ils n’ont pas une connaissance assez bonne du français pour exprimer leurs points dans cette langue.

Certains me diront que je suis intolérant, mais je m’en fous. Le français comme langue usuelle commune est ce qui me tient le plus à coeur. Il n’y a rien là-dedans de nationaliste, ni d’extrémiste, ni rien. Ce n’est qu’une question de respect. La base, quoi.

Et ce n’est pas en disant que ce n’est pas grave que ça va s’améliorer.

À la prochaine fois

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300px-René_Lévesque_RIP.jpgNe vous découragez pas trop, on n’entendra plus parler de nation ni du français dès le 25 juin. Enfin presque… Après, comme des petites explosions de saveur, ça reviendra tranquillement hanter notre quiétude jusqu’à culminer en plein coeur du prochain été. Et encore, rien ne sera réglé. Depuis 1980, on répète à René Lévesque : « À la prochaine fois ». À défaut d’être « Maîtres chez nous », est-ce que les Québécois seraient maîtres ès procrastination?

(Pour lire la suite, ça se passe du côté de chez Pascal Henrard, que je remplace jusqu’au prochain mardi.)

L’autre St-Jean

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On enlève de la programmation d’un spectacle de la St-Jean deux groupes anglophones et ça crée un scandale. Les uns disent qu’il faut faire preuve d’ouverture, les autres disent que la St-Jean, ça se passe en français, la Société St-Jean-Baptiste pas loin derrière.

J’ai pas mal lu tous les commentaires à la suite du billet « L’Autre Saint-Jean : Bye Bye les anglophones… », paru sur Bang Bang. Le débat se passe surtout entre ceux qui voient de l’anglophobie dans la position adverse et ceux qui voient de la menace culturelle dans le fait de présenter des groupes de langue anglaise.

Je crois que le problème tient dans la prémisse. Qu’est-ce que la St-Jean devrait représenter? La fête du territoire québécois? La fête de la nation québécoise? Le fait français? Sa culture? Tant que nous ne le saurons pas clairement, il y aura ambiguïté, tout le monde voudra tirer la couverture de son bord.

Pour ma part, et c’est bien personnel — malgré le fait que je préférerais une fête de la St-Jean méritée pour avoir eu le courage de se doter d’un pays —, je crois que cette fête devrait souligner le fait français, qui est tangiblement le condensé de notre singularité en Amérique. Et le pire, si Québec était le nom d’un pays et non d’une simple province, j’aurais un tout autre avis. Là, je pencherais plus du côté territorial de la chose.

Mais en même temps, le spectacle en question s’appelle « L’autre St-Jean », ce n’est quand même pas le spectacle principal. Ça met pas mal d’eau dans mon vin. Et du vin dilué, c’est bon pour les uns, pas pour les autres…

(Photo : Melete)

Màj:

Les deux groupes anglophones seront du spectacle, finalement.

En regardant la liste des invités à ce spectacle (Malajube, Vincent Vallières, Les Dales Hawerchuk, Marie-Pierre Arthur, Lake of Stew et Bloodshot Bill), je remarque que seuls les deux groupes anglos me sont totalement inconnus (et avec mon travail, j’en connais en masse des groupes, pas le choix).

Ça me semble assez bizarre… Est-ce que quelqu’un sait s’ils sont connus du côté anglo?

Pourtant, il ne manque pas de groupes anglophones connus au Québec!

Le mouvement de Marois

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(Le billet qui suit a été publié parallèlement sur Les 7 du Québec, pour lire les commentaires ou en laisser, suivre l’hyperlien précédent.)

Dans le confort du statu quo, quelle graine de changement peut bien germer? C’est ce que je me demande à la suite de la sortie de Jacques Parizeau, qui dit :

C’est bien embêtant. Il y a des crises qui apparaissent de temps à autre, mais ce n’est pas toujours au bon moment pour nous. En fait, il faudrait susciter la crise.

(Source : Le Devoir)

Bien qu’on veuille retourner la question dans tous les sens, à la base, le mouvement souverainiste trouve sa raison d’être dans l’insatisfaction. Les fédéralistes auront beau le pointer comme étant une tare, c’est la dynamique : on veut ou on ne veut pas bouger.

Aussi, ce plan Marois a au moins la qualité de placer l’électorat, déjà, devant un choix un peu plus clair pour le futur, contrairement aux dernières élections — et je ne pointe pas seulement 2007 — où le PQ semblait seulement l’alternative au PLQ, avec en façade les couleurs du mouvement souverainiste, sans la fougue qui devrait venir avec. À mon humble avis…

Après l’écriture de ce dernier paragraphe, je suis tombé via Patrick Lagacé sur le dernier commentaire de Joseph Facal à ce sujet. Morceaux choisis :

la stratégie de madame Marois est que le Québec s’affirme au maximum dans le cadre politique actuel. […] Au moins, les souverainistes sortent de leur longue négation du réel et recommencent à bouger. […] Évidemment, les fédéralistes québécois, eux, ont leur solution toute trouvée: faire croire qu’il n’y a pas de vrai problème, et laisser le Québec devenir rapidement une grosse Acadie.

Peut-être que le mouvement souverainiste ne fera que ralentir le mouvement, mais au moins il y aura eu un peu d’action. Et encore plus, le Québec sera comme l’hospice où parquer majoritairement ce qu’il reste de l’esprit francophone en Amérique, jusqu’à ce que tout ça meurt d’avoir trop mal vieillit.

(Image trouvée via La Terre va trembler – Le plan Marois selon The Gazette)

L’ADQ manque de mordant!

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Dans le dossier constitutionnel, savez-vous c’est quoi le problème avec l’ADQ? C’est qu’ils n’ont pas le pantin nommé « souveraineté » pour faire peur et obtenir des gains pour le Québec. Si le PQ utilise des idées adéquistes, ils ont alors plus de poids, juste pour cette raison. Pourquoi Ottawa donnerait-il quoi que ce soit aux autonomistes quand c’est clair qu’ils veulent rester à tout prix dans le Canada?

Alors, Gilles Taillon devrait vraiment lâcher le morceau s’il veut prouver que le Québec lui tient plus à coeur que l’ADQ. J’en doute fortement, puisque la partisanerie est une infection transmissible politiquement, et que la totalité de la classe politique semble en être atteinte…

(Photo : Diyann)

Jean a l’air…

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Jean à l'air à l'enversJean Allaire :

«Peut-être qu’on va aller jusque-là», a-t-il dit au sujet des référendums sectoriels en vue de rapatrier des pouvoirs.

«Mais si le fédéral dit non, qu’est-ce qu’on fait? C’est ça la question, a ajouté M. Allaire. Les gens ne veulent pas entendre parler de référendum sur la souveraineté, et il faut respecter le peuple.»

Je ne sais pas si c’est dû à son âge vénérable, mais Jean a l’air pas vite vite là-dessus… Bon, c’est peut-être juste moi, mais « gens » et « peuple » ne se réfèrent pas seulement aux cinquante quelques points de pourcentage de gens qui sont contre la souveraineté du Québec.

À un certain moment, on enlève le permis de conduire aux personnes âgées. Dans son cas, si ça se pouvait, j’aimerais qu’on enlève le permis de s’exprimer dans les médias…

Retour sur les Patriotes

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Je viens de publier ma dernière contribution à L’événement sur le web, et au sujet de la fête des Patriotes, enfin, moins de la fête que de ceux qu’on serait censé fêter. En faisant ma recherche, j’ai bien remarqué le vide du côté des souverainistes blogueurs. Ce sont plutôt quelques droitistes (qui sont beaucoup en même temps antisouverainiste) qui ont souligné la chose, répliquant à quelque chose qui ne s’est comme pas passé…

J’ai lu avec attention leurs accusations envers ceux qui réécriraient l’histoire afin de mousser la cause souverainiste. Oui, j’ai compris que les Patriotes n’étaient vraiment pas des Québécois voulant se libérer du Canada, mais bien des Canadiens-Français et de Canadiens-Anglais voulant se libérer de l’Empire britannique. Je dis « compris », mais c’est plutôt que j’y ai porté attention pour une fois, car j’ai cette tendance à trop vouer ma fidélité au présent. Cette fête aura au moins servi à ça de mon côté.

Pour dire vrai, malgré ce constat, mon désir de nous voir dans un pays à nous ne fléchit pas d’un micron, au contraire. Ce désir de liberté ancestral ne se tarit pas parce que le contexte est différent, au contraire. De toute façon, je ne suis pas de ce côté parce que je me suis fait manipuler, par des biais ou par la peur.

Et c’est bien ce que tentent de faire ressortir ces chers statu-quo-istes. C’est un peu ridicule d’essayer de faire endosser le costume du fanatique patriote à pas loin de la moitié de la population du Québec alors qu’ils ne sont qu’une poignée. Et je ne dis pas qu’ils n’ont pas le droit de s’énerver le poil des jambes en public. À chacun ses fantasmes.

Le Canada nous aime!

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drapeauduquebecrougeJe viens d’apprendre, via Pierre Bluteau, que le Canada versera « 85% des budgets de célébration de la fête du Canada le premier juillet au Québec »!!!

Comme il l’écrit, effectivement, nous aurions droit à « 20 et 25 % des sommes », selon le poids démographique, logiquement. Qui osera me dire que ce n’est pas de la propagande ça? Mais bon, les fédéralistes québécois sont sûrement contents contents, ça va faire du beau bling-bling rouge à grandeur pour en mettre plein la vue! Le sentiment d’appartenance des nouveaux arrivants envers le Canada sera bien titillé et les souverainistes à baboune auront encore l’air de réactionnaires injustifiés.

Mais en même temps, je me demande pourquoi le fédéral a la chienne à ce point. Quelqu’un, quelque part, justifie ces dépenses que je ne me gênerai pas de qualifier de folles. On pense que cela aura des répercussions. C’est le cas de le dire, rien n’est gratuit dans la vie.

J’espère au moins qu’avec tout cet argent il y aura un peu d’ambiance le premier juillet prochain.

Misère…

Un gouffre représentatif

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3x4Il y a bien longtemps que je n’ai pas effleuré un thème qui m’est pourtant cher, soit la souveraineté du Québec. Je pourrais l’expliquer sommairement par le seul fait que sur le web il n’y a pas grand monde à convaincre, parce que s’y trouver démontre bien qu’on est dans une dynamique active, et donc peut-être moins indécis politiquement. Enfin, personne ne m’a jamais dit ouvertement que je l’avais convaincu de regarder la souveraineté du Québec comme une avenue possible et souhaitable.

Pourtant, à regarder l’actualité, je ne cesse de me dire que ci et que ça est une bonne raison, que de vivre dans un pays à nous serait une tout autre expérience : qu’on cesserait au moins de blâmer les autres quand il y a des problèmes et qu’on se retrousserait sûrement plus les manches. Optimisme quand tu nous tiens! Mais bon, entre le statu quo où on est vivant (dans son sens le plus neutre) et un pari dont le résultat n’est, par définition, aucunement garanti, il y a une tendance tout à fait normale vers le premier choix. Et c’est là où l’appui à la souveraineté, qui se situe toujours grossièrement entre 30 et 40%, est impressionnant.

Mais pour revenir au ci et au ça, la lecture du dernier sondage Léger Marketing fait bien ressortir comment nous sommes mal représentés à Ottawa. Avec 12% d’appui populaire au Québec, le parti conservateur se retrouverait à peu près au même point que l’ADQ… si le ROC ne faisait pas partie du calcul. Étant donné que la souveraineté du Québec ne m’effraie pas, je suis capable de faire la soustraction : on n’aurait pas quelqu’un de la trempe de Stephen Harper à la barre si c’était autrement. Et je ne parle même pas de Jean Charest

Je vous invite à poursuivre votre lecture du côté de Pierre Bluteau qui expose deux autres bonnes raisons de faire l’indépendance.

La volte-face Jérôme-Forget

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Ce billet vient de paraître parallèlement sur le blogue « Les 7 du Québec ». Les commentaires seront ici fermés, alors si vous désirez en laisser un ou bien les lire, suivre l’hyperlien précédent.

J’ai presque honte d’en parler, tellement c’est de la petite politique… Sauf qu’en même temps, ça touche quelque chose de tellement important.

C’était écrit dans le ciel que Monique Jérôme-Forget bluffait quand elle annonçait avec son grand sourire qu’il n’y aurait pas de déficit dans le présent exercice. Ainsi va la politique partisane quand les résultats d’une élection sont en jeu.

C’est à se demander si cela n’a pas beaucoup participé au cynisme et au résultat si faible du taux de votation qu’on connaît. On a beau vivre sur l’espoir, mais il était irrationnel de croire que le Québec était dans une bulle presque étanche devant les explosions économiques aux alentours. Si oui, c’était une maison de verre pas trempé!

Ce n’est pas dans mes habitudes (ça tombe bien, les habitudes sont à casser le plus possible!), mais je commence à croire, comme les amants du libre marché, que ce n’est pas une bonne idée de s’endetter collectivement pour la simple espérance de voir cela régler les problèmes, au lieu de se serrer la ceinture, comme tout bon citoyen le fait à un moment dans sa vie, suite à un laisser-aller au niveau du crédit.

La Bataille de Duceppe et Marois

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Ce billet vient de paraître parallèlement sur le blogue « Les 7 du Québec ». Les commentaires seront ici fermés, alors si vous désirez en laisser un ou bien les lire, suivre l’hyperlien précédent.

Il y a dans l’actualité de quoi au moins sustenter un mouvement souverainiste qu’on qualifie souvent d’amorphe (ou n’importe quel adjectif connexe) depuis la défaite de 1995. Premièrement, parlant de défaite, il y a bien sûr une montée aux barricades au sujet de la reconstitution de la bataille des Plaines d’Abraham, mais j’aimerais vous mettre au parfum de l’avis assez original du blogueur Neil Obstat :

[…] si vous appuyez la cause souverainiste, vous vous devez d’appuyer la reconstitution de la bataille des Plaines. Il est encore tôt et le projet reconstitution fait parler de lui. Quelle belle occasion de faire connaître à tout le monde ce qu’est la bataille de 1759 et ses conséquences, vous trouvez pas ? Maudite belle occasion de mettre en valeur la cause souverainiste, non ?

Je vous laisse lire la suite, qui va dans le sens de la stratégie. Mais bon, de quoi aurait l’air le mouvement souverainiste s’il ne levait pas au moins un peu le ton à ce sujet?

Parlant de lever le ton, Pauline Marois et Gilles Duceppe ont envoyé une lettre au Président Nicolas Sarkozy en réaction à ses accusations de « sectarisme » et de tout ce qui s’en suit… Ce n’est pas monnaie courante de le faire, mais cela va de soi. Encore, les meneurs souverainistes ne pouvaient pas rester de glace devant l’histoire qui se joue. Les détracteurs auront beau dénigrer la portée de ce geste, il est déjà classé comme fait d’armes.

Nous verrons bien si cela sera un coup d’épée dans l’eau, mais au moins la lecture de cette lettre fait oeuvre de vulgarisation pour la position souverainiste, en particulier pour Sarkozy, en général pour tous ceux et celles qui se donneront la peine de la lire.

Quel que soit nos opinions à ce sujet, il reste qu’on devrait laisser la diabolisation des positions politiques aux troubles fêtes sur internet, aux simples d’esprit, pas au Président d’une République…

Grosses têtes

michael-ignatieff-tete-enflee

Selon une étude sociologique de l’UdeM, nous sommes généreux à Noël « pour assurer la cohésion sociale. » Aussi, un sondage montre que les Québécois sont les moins généreux des Canadiens. « Cependant, les champions du temps passé en famille pendant cette période de l’année, ce sont les Québécois! »

C’est très intéressant de voir comment notre « nation » est « distincte »… Plus de rencontres pour moins de matériel! Les éconopathes d’ici vont pleurer à se vomir les tripes!

Ça me fait penser à un billet récent du Prof Solitaire (un compte rendu d’un texte de Joseph Facal) qui nous donne un beau portrait de Michael Ignatieff, celui-là même que je ne trouvais pas si antipathique pour un fédéraliste… Je déchante maintenant.

Ce qu’il pense du nationalisme :

Et comme de raison, le nationalisme est une «sorte de narcissisme», doublé d’une «fiction qui exige la suspension volontaire du jugement». Sauf le nationalisme canadien, évidemment.

La dernière phrase étant une présomption de Facal, que je partage, évidemment. Nul doute qu’Ignatieff est un nationaliste canadien…

Le reste du billet est aussi accablant pour le nouveau chef du PLC, surtout sur sa vision des Québécois :

casquette de baseball sur la tête, installés dans leur Cherokee ou Winnebago, avec en sourdine de la musique country

C’est drôle, mais c’est pas aussi le cliché éculé qui représenterait les Canadiens du ROC?

Je crois que de plus en plus il devra répondre de ses ignareries.

Bonne année Michael!

L’ennui de la campagne, le bonheur de la soirée électorale!

Autant j’ai trouvé la campagne électorale ennuyante (mon quasi-silence à ce sujet durant le dernier mois est assez éloquent), autant j’ai adoré la soirée électorale que j’ai suivi à Radio-Canada. À ce jour, c’est réellement ma préférée. Rien ne s’est présenté comme prévu, j’ai espéré voir Jean Charest laisser échapper de justesse sa majorité et j’ai bien versé une larme ou deux en écoutant le discours de victoire d’Amir Khadir. Il faut que je spécifie qu’en même temps je massais le ventre de Douce, ainsi que son contenu tant attendu!

S’il faut que je l’explique, si j’avais pu voter*, ma tête me portait à cocher sur la candidature péquiste et mon coeur sur celle de Québec Solidaire, mais dans mon comté, c’est la tête qui gagnait la faveur du vote. J’aurais gagné mes élections!

Pour QS c’est bien, il y a une brèche pour que s’écoule dans le Parlement un autre point de vue (qui devrait, avec l’ajout de ce quatrième joueur, faire monter la sauce pour un remaniement du système de représentativité électorale). L’ADQ a eu cette chance dans le passé, mais il est clair pour eux que la porte se referme et qu’ils n’ont qu’un pied (amoché) pour la retenir. Je me porte très bien loin de leurs idées, mais je leur souhaite quand même que le départ de Mario Dumont ne soit pas seulement pour eux le kit d’assemblage du cercueil du parti… (Je ne sais pas pour vous, mais ce n’est pas clair s’il quitte complètement ou seulement la chefferie, voilà ses propres paroles : « Le temps est venu pour moi de tourner la page et de retourner près des miens. » Ça ressemble à une formule passe-partout, même si Radio-Canada affirme qu’il « a déclaré qu’il n’allait pas mener les troupes adéquistes aux prochaines élections provinciales. Il restera cependant en poste d’ici là. »)

Et le taux famélique de participation? Dans le fond c’est la faute à quoi! À la surdose d’élection, au cynisme, à l’anarchisme vulgaire, à la paresse, au fantasme de laisser agir les autres par procuration, et surtout au frette! Est-ce que j’en oublie?

Avec cette légitimité assez mitigée — et en plus une majorité par seulement 4 sièges, une différence de seulement 7% au suffrage avec le PQ —, nous allons voir si Jean l’arrogant va agir comme l’être serviable qu’il a décrit dans son discours.

Pour synthétiser le plus possible comment j’analyse les choix de la population, ça se partage entre le je-m’en-foutisme, l’achat de la paix, un mouvement défensif face à l’attitude d’Ottawa et la base : les positions immuables des souverainistes et des fédéralistes. Il semble que la position entre-deux-chaises a payé la note, et Mario Dumont est le plus grand perdant. Par contre, je ne peux pas lui enlever qu’il a fait l’histoire, et ce n’est pas rien. Il a tout mon respect. C’est un truisme, mais je l’écris quand même : l’erreur est humaine…

*Je n’ai pas pu voter parce que les règles d’Élection Québec empêchent toute possibilité de s’inscrire sur la liste électorale le jour du vote — contrairement aux élections fédérales —, et avec mon déménagement et tout ce qui tourne autour, je me suis retrouvé le bec à l’eau en pensant pouvoir régler ça en personne au bureau de scrutin… Et précédemment, lorsque j’avais pris un moment pour régler ça, il n’y a eu personne pour me répondre au téléphone du bureau du directeur de scrutin…

Ajout:

Je fais un tour d’horizon de quelques réactions à cette soirée électorale chez BRANCHEZ-VOUS!

Brrr!

lys-hiver

Grosse semaine qui commence pour moi. Je remplace Cecile Gladel tous les jours de la semaine pour la section « L’événement sur le web ». Je discute de plusieurs sujets dans mon premier billet, mais portez attention à celui des irrégularités du PLQ dans Sherbrooke. Serait-ce un avant-goût des prochains 4 ans?

Je vais tantôt prendre mon courage à deux mains et aller voter, en espérant que le fait que je ne suis pas inscrit dans mon tout nouveau tout beau comté ne me causera pas trop de problème… Devinez pour qui mon X va aller!

Via Agrégo, je suis tombé sur Averlok qui relate une nouvelle assez surréaliste. Les services de renseignement canadiens craignent des actes terroristes à Québec dans le cadre du 400e : les extrémistes d’Al-Qaïda et les extrémistes séparatistes!

Oubliez-ça, la température hivernale vient de couper l’herbe sous le pied de tout ce beau monde!

Ce n’est pas parce que je ris que c’est drôle…

Jean charrie!

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jean-charest-escargotweb

J’avais bien l’intention de rester au Québec pour discuter élection en pianotant sur mon clavier pour vous, mais même ici c’est la crise fédérale qui prime, bien évidemment. Ainsi, allons-nous voter au final pour le parti qui a le mieux réagi à cette crise? Et ce n’est presque pas une blague!

Alors, il est bien amusant de voir Jean Charest tenter de calmer le jeu au sujet de la montée du « Quebec bashing » dans le ROC à cause de la crise à Ottawa. Et c’est bien normal, car cela déroge de son agenda qui répète inlassablement « économie », « économie »…

Pourtant, le fait que les regards sont tournés vers là-bas lui permettrait de faire son petit bonhomme de chemin sans trop se faire remarquer en direction du 8 décembre. Alors, pourquoi s’égosille-t-il? Par excès de logique, parce qu’il le faut bien? Parce qu’il a peur que tout cela dérape en crise constitutionnelle, ce dont il a peur comme un chat a peur de l’eau! Doutons quand même qu’il puisse y faire quoi que ce soit. Notre Patapouf n’est surtout pas un contrepoison en soi!

À mon avis, il est même coupable de tenir un double discours :

Selon lui, l’unité canadienne n’est pas en cause dans la crise à Ottawa. «L’instabilité» n’est pas au Canada mais au gouvernement fédéral, a-t-il précisé.

Ce qu’on entend, c’est que le « Quebec bashing » est généralisé, c’est-à-dire, pas seulement au niveau du milieu politique. Même au Québec, bien des citoyens fédéralistes en beurrent pas mal épais sur le dos de Gilles Duceppe qui avoue simplement préférer faire affaire avec les Libéraux et le NPD, rien de plus. Le Bloc n’est pas qu’un parti souverainiste, s’il faut le répéter!

Et Johnny brandit l’unité canadienne comme si c’était un des éléments basiques de l’univers! L’instabilité est au gouvernement ET visiblement dans les réactions. Ce n’est pas une partie de hockey, un divertissement qu’on regarde en se gavant de croustilles. Est-ce que le chef du PLQ serait en train de dénigrer l’importance de la politique dans la vie des gens? Le pas est en tout cas facile à faire.

C’est pas grave, laissez-faire, je m’occupe de tout!

Le cynisme en politique a maintenant un nom.

VLB au parlement

vlb-pipe-mario-dumont

J’aimerais revenir un peu sur le passage de VLB à TLMEP. Je pourrais presque écrire que le polémiste avait mis ses gants blancs pour l’occasion. Aussi, qu’il devait se sentir comme quelqu’un marchant sur des oeufs. En tout cas, il avait toute ma sympathie puisqu’on l’attendait avec une brique et un fanal (même s’ils se sont avérés être en styromousse…).

Par contre, je ne crois encore pas une seconde qu’il n’a pas fait le calcul en gravant « reine-nègre » dans son pamphlet. Être à sa place, je me serais aussi gardé de le dévoiler… Pourquoi révéler avoir un as de caché dans sa manche?

Autre sujet, j’espère qu’il va planter Mario Dumont dans Rivière-du-Loup, même s’il n’a rien d’un politicien, ni le style vestimentaire, ni le glabre obligatoire (comme le voudrait le lutteur), et surtout ni l’habilité à s’écraser devant les impératifs de la partisanerie. VLB est vraiment l’antithèse du politicien et s’il gagne, je me demande même ce qu’il aurait à faire confiné sur un siège parmi ses dissemblables…

Et je l’en félicite d’autant plus, puisque, contrairement à d’autres, il n’a rien à y gagner personnellement (mis à part un remplissage d’égo grâce aux effluves de la victoire). Je ne crois pas qu’une députation fait vendre des livres, et puis à la question de se faire connaître, il n’en a plus vraiment besoin : le sigle VLB fait bien partie de notre imaginaire collectif.

Contrairement à ce que je pensais, le polémiste n’a pas polémiqué. Paul et Mickey.  Ah! je divague. Dix vagues. Je suis encore un peu enrhumé. Désolé.


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