J’ai terminé tantôt l’installation de la chambre de ma petite fille à naître, elle ne devrait pas trop tarder, elle pousse, elle pousse, dans les deux sens, dans le ventre gonflé à bloc de Douce. Douce qui écrivait de si beaux poèmes que l’on publiait dans de belles revues de beaux mots n’a plus depuis un bout que cultivé sa plus belle oeuvre que nous allons intituler « Charlie ». Je suis bien désolé pour les mots…
Je commence à peine à la sentir plus qu’une métaphore, qu’une somme, que du résultat logique d’un amour de moi à elle et d’elle à moi. Charlie se trémousse même dans mes rêves, hors de sa coque dure contractée. J’ai même parfois l’impression de sentir sa peau en sueur, tout près de ma chaleur. C’est drôle. Ce n’est plus simplement qu’une enflure avec la possibilité d’un fruit. Que l’analyse trop terre-à-terre d’un gars trop à cheval sur la raison.
Et je sais qu’en la voyant je vais la perdre…
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