Je viens de laisser un commentaire sur Le blog politique de Christian, sous la rubrique « Pourqui la gauche ne peux pas marcher, ou Lucide vs Solidaire » (par respect, je n’ai pas corrigé la faute de français…) et je le laisse pour vous ici :
« Salut,
pour te situer, je ne suis pas gauchiste (peut-être un peu par nécessité, pour contrebalancer la droite omniprésente), surtout pas communiste. Je suis en fait réaliste et la vision que tu défends évacue malheureusement la donnée environnementale, c’est-à-dire tous les coûts afférents aux répercussions que provoque obligatoirement la pollution humaine, causée massivement, comme tu le sais sûrement déjà, par les entreprises : il est toujours bon de le rappeler…
Alors si on pense, comme Hervé Kempf (qui n’a fait que dire tout haut ce que beaucoup pensaient déjà tout bas), que le capitalisme serait à l’origine des crises sociales et écologiques, il va sans dire qu’on fonce à toute vitesse dans un mur si on continue à promouvoir une économie néolibérale comme celle que tu mets de l’avant : ces solutions qui nous font miroiter de la prospérité facile, mais qui ne profiteront finalement — et majoritairement — qu’à l’élite économique.
De ne pas le voir relève de l’aveuglement intentionnel et du dogmatisme : c’est peut-être extrémiste de ma part, mais je souhaite que ces comportements irresponsables soient traités comme des crimes contre l’humanité, rien de moins. L’air qu’on respire est un bien commun mondial, qu’on soit riche ou pauvre. Oui, je l’avoue, je suis dogmatique aussi, encore par nécessité.
Aussi, comme le disait dernièrement un certain économiste américain dont je ne me souviens plus du nom (j’avais lu un article sur cyberpresse le relatant, mais je n’ai pas réussi à le retrouver), je pense que c’est une bonne chose d’être déjà collectivement moins productifs et consommateurs que le reste du Canada : est-ce qu’on a vraiment besoin de suivre à la trace comme des moutons les américains quand on voit où ils en sont? Et, comme je pense que nous devrons tous tôt ou tard arrêter le cycle de la consommation à outrance, il nous sera donc plus facile de s’adapter si nous avons déjà un train de vie plus raisonnable.
Donc, il faut que la simplicité volontaire soit le modèle social à suivre. Le système d’hyper consommation est maladif et pathétique. C’est comme si la société était encore prise dans une crise d’adolescence où il est crucial de se situer socialement par rapport à son voisin en démontrant son pouvoir d’achat. Il faut maintenant troquer ces valeurs marchandes contre d’autres valeurs plus humaines. Nous ne mourrons pas si nous mangeons et consommons moins, surtout si l’économie suit la tendance et je crois que c’est tout à fait possible. Nous ne devrions pas être assujettis à l’économie, ça devrait plutôt être le contraire.
Et les emplois, il faut qu’ils soient de plus en plus créés dans des domaines autres que ceux de la production matérielle, ce qui est déjà le cas de toute façon, étant donné l’automatisation des tâches avec l’aide de la technologie. Et il ne faut pas oublier, en ce qui a trait à l’Asie et à l’Inde, que les salaires ne resteront pas toujours aussi compétitifs, ils vont augmenter pour sûr : qu’est-ce qu’il va arriver alors? Nous sommes dans une période charnière où les compagnies devront faire des choix moraux.
Justement, une personne morale — quelle belle expression pour décrire une compagnie! — ne respire pas d’air, ni ne boit d’eau, ni ne peut s’émouvoir devant un bel environnement, car elle ne vit que pour se gonfler d’argent. Il est donc normal qu’elle ne puisse promouvoir autre chose que sa gloutonnerie, s’armant d’autant d’oeillères que du nombre de problèmes sociaux et environnementaux qu’elle provoque! J’ai l’impression qu’elle a vraiment besoin d’une psychothérapie… »
Allô, j’ai ajouté mon grain de sel à la discussion. Si discussion il y a!
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