Je dis ça comme ça…

Le passé, qui semble nous conditionner, du moins en partie, n’est pas un tout monolithique et immuable, mais bien une accumulation d’états hiérarchisés, catégorisés et jugés de manière arbitraire. Nous serions tout autre si seulement nous pouvions les interpréter complètement d’une autre façon. Certains diront que c’est un désir utopique. Mais il y a de l’espoir puisque chaque nouvel état participe à ce risque de rébellion de la conscience.

20 Réponses to “Je dis ça comme ça…”


  1. 1 Alain B. février 15, 2008 à 14:38

    Dans le fond, le passé n’existe pas… il n’est qu’un reflet interprétatif du moment présent. Ce qui compte, donc, ce n’est pas d’où nous venons mais où nous sommes. …si j’ai bien compris

  2. 2 Emmanuel février 15, 2008 à 14:50

    Ouff, ça c’est songé !

  3. 3 AntiPollution février 15, 2008 à 15:04

    M. L’Éveillé, je ne comprends pas ce que vous écrivez, mais je crois que vous avez raison ! 🙂

    D’autres plus cultivés diront : « Shé pas ce que tu dis, mais shé que ta raison »

  4. 4 Encre février 15, 2008 à 15:29

    Laisse-moi deviner : tu lis Nietzsche, là, non?

    (sinon, ce qu’il dit de l’interprétation pourrait t’intéresser)

  5. 5 ebondo février 15, 2008 à 15:56

    Alain m’enlève les mots de la bouche.

    @ Renart : Nous serions probablement encore plus différents si nous arrêtions de tenter d’interpréter le passé pour avancer en toute candeur et spontanément dans l’inconnu.

    C’est peut-être notre focus sur le passé, peu importe l’interprétation qu’on en fait, qui fait en sorte qu’on le répète encore et encore. Les enfants répètent les « patterns » de leurs parents, les sociétés répètent les « patterns » de génération en génération, etc.

    Comme disait l’oncle bill (Gates) : Where do you want to go today?

  6. 6 renartleveille février 15, 2008 à 16:08

    Alain B,

    oui, c’est une manière de le voir. Mais je pensais encore plus au fait de diminuer le fatalisme du passé, qui nous ralentit comme un boulet. Je pense surtout au passé anecdotique, à nos bibittes.

    Et encore plus à la libération des préjugés que nous entretenons en lien avec ce passé.

    Emmanuel,

    ça m’arrive… 😉

    Antipollution,

    Ha ha!

    Encre,

    non et oui, je lis mon gros bouquin « La philosophie pour les nuls ». J’en suis à Sartre, c’était la phénoménologie juste avant, et la psychanalyse encore plus avant.

    Je lis sur la philosophie en général pour pouvoir arriver un jour à creuser plus profondément. Pour l’instant, je la prends comme un bloc. J’ai encore de la difficulté à retenir ce que chaque philosophe a apporté. Je retiens plus les raisonnements. Donc, j’ai eu cette idée qui a germé, et je l’ai écrit sans trop penser de quoi et d’où elle venait en particulier, ni si c’est un cliché ou non.

    Avec mon blogue et mes lectures, je suis en apprentissage global, je mets sur un même pied d’égalité ce que j’apprends sur la philosophie et ce que j’apprends dans la blogosphère. J’essaye de faire des liens, conscients et sûrement inconscients.

    Eric,

    dans le fond le but c’est de pouvoir regarder l’histoire pour ce qu’elle est : une leçon. Notre passé n’est qu’un apprentissage, des faux pas. Il nous sert de tremplin. D’où l’idée de rébellion de la conscience, puisque la conscience a cette tendance à faire des aller-retour douloureux. Bon, j’en suis au stoïcisme…

  7. 7 gaétan février 15, 2008 à 16:41

    Ché pas pourquoi mais tout ça me fait penser à ça:

    Admire ce jour,
    car il est la vie,
    la vie même de la vie.
    Tout est là, dans sa courte durée:
    Toute la réalité, toute la vérité de l’existence,
    La félicité de la croissance,
    La splendeur de l’action,
    La gloire de la puissance…

    Car hier n’est qu’un rêve,
    Et demain n’est qu’une vision.
    Mais aujourd’hui bien vécu,
    Fait de chaque hier un rêve de bonheur
    Et de chaque demain une vision d’espoir.

    Donc, vis ce jour avec confiance.

    Proverbe sanscrit

    Ça rejoint un peu,je pense,l’idée d’Alain et d’Éric

  8. 8 l'âme février 15, 2008 à 17:22

    Le réel est l’étreinte métaphysique du passé des hommes et de leur incapacité à embrasser réellement l’avenir. Le présent est une blessure qui se regarde et qui s’éponge; se demandant presque silencieusement : « est-ce que ce pus est chargé de soldats guérisseurs ou est-ce une invasion qui va me rancir? » En gros, nous sommes des têtards sans yeux, qui traînent dans nos moindres mouvements un passé que nous ne sommes pas capable de surpasser. Comme la mode, nous tournons en rond jusqu’à ce que la laideur d’hier devienne la grâce d’aujourd’hui. Comment pourrait-il en être autrement, notre terre est une sphère, notre orbite est circulaire et les fesses des fesses sont si joliment rondes!

  9. 9 lutopium février 15, 2008 à 18:29

    Le passé permet de comprendre le présent mais il ne faut pas remonter trop loin. Les solutions qui se présentent à nous sont actuellement présentes, mais solidement attachées au passé récent. Ou vice-versa, je ne me souviens pas trop…

  10. 10 renartleveille février 15, 2008 à 18:43

    Gaétan,

    oui, c’est pas mal dans ces eaux-là…

    L’âme,

    bien belle pensée, mais qui vient se mettre en porte à faux par rapport à la mienne, puisque je prône par elle, d’une certaine manière, la fin de l’éternel recommencement. Il faudrait pouvoir toujours à nouveau redémarrer tout en ayant clairement le passé dans notre mire, comme une fiction éducative.

    Lutopium,

    tu me perds là… 😉

  11. 11 Jimmy St-Gelais février 15, 2008 à 20:31

    Après tout, nous ne sommes que la somme de nos expériences passées. Changer les briques de la fondation qui détermine qui nous sommes intrinsèquement est une tâche colossale.

    Mais, afin de ne pas répéter les erreurs du passé, nous devons évoluer et parcourir de nouveaux chemins.

  12. 12 ebondo février 16, 2008 à 5:08

    Renart,

    comme l’histoire est toujours écrite par les vainqueurs, et que le monde est en guerre depuis que le monde est monde, alors, à part pour les 50 dernières années pour lesquelles on possède un nombre relativement important de documents (toujours ceux diffusés par les vainqueurs, je le répète), on ne connaît rien de la véritable histoire de l’humanité.

    Dès lors, se servir d’une base de référence biaisée et subjective au point de départ, peu importe pour quelle raison, c’est se condamner à errer sans fin à la recherche d’on ne sait trop quoi.

    À mon avis, nous ne répétons pas les erreurs du passé. Nous faisons ce pourquoi nous avons été programmés (par, entre autres, la génétique, la religion, la culture, la science et surtout la famille) et le programme se perpétue de génération en génération. Plutôt que de parler d’erreurs, on pourrait simplement parler de pulsions irréprescibles qui ne peuvent que se perpétuer « over and over ».

    Le changement de paradygme n’est possible que par émulation, c’est à dire que des individus dits « mutants » au sein des sociétés seront irrépresciblement poussés à faire les choses autrement et seront imités par d’autres jusqu’à ce que la collectivité baigne dans le nouveau paradygme.

    Reste à savoir si on choisit d’être du monde qui passe ou du monde qui vient, et commencer dès maintenant à vivre conséquemment.

  13. 13 Sylvain février 16, 2008 à 11:41

    Le futur est remplis d’espoir… Et le passé de désespoir… La preuve? LOFT STORY fait parti du passé… Et TQS va peut-être fermer dans le futur! ;o)… Sinon c’est bien cool de lire un peu de philo ici sur Internet…

  14. 14 renartleveille février 16, 2008 à 12:38

    Eric,

    ta pensée va tout à fait dans la lignée de ce que je pense, merci de si bien nous l’avoir exposé!

    Sylvain,

    je ne t’annoncerai pas de primeur en te disant que la philosophie est une bonne influence pour un humoriste comme toi. Et ça parait que c’est déjà le cas.

    « (l’ironie, dit-on, consiste à parler légèrement de choses graves, l’humour à parler gravement de choses légères) »

    Christian Godin — La Philosophie pour les nuls

  15. 15 Arsène Ariste février 16, 2008 à 12:51

    Merci à vous de donner la parole aux autres. C’est pas que l’on a de choses à dire, mais c’est intéressant de parfois raconter à d’autres certains constats. Et c’est rassurant de voir qu’il y a de spéciastes qui ont creusé la question.
    Mon cousin Bernard MAGARA qui est prof au Congo RD m’a envoyé hier par sms l’adresse de ce site. Mintenant, je comprends pourquoi. je suis de Bruxelles et je me réjouis de parler à des frères canadiens et ceux du Québec.
    Ma contribution est courte. J’espère qu’elle le sera… lol
    Mon éxpérience est sans cesse nourrie par l’observation sans coerçission du monde qui m’entoure et l’observance d’une seule ligne de conduite. ‘Garder’, comme disait Jules Payot grand percurseur de l’éducation de la volonté,(voir son livre ss le mm titre),’toujours à l’esprit le but général à atteindre’ c-à-d arriver à toujours se maîtriser et de plus en plus facilement. Et atteindre ainsi la victoire sur le plus grand combat de la vie. Celui du bien contre le mal. Le combat vis à vis de soi même, de ses faiblesses et ses forces illusoires. Donc c’est pas hier qui nous apprend, oublions le, c’est l’apprentissage qui nous renforce et nous fait voir dans hier les petites avancées de notre évolution.
    Celà apporte une certaine assurance, croyez-moi, et vous observer le monde sereinement, simplement, sans effort et vous vous rendez compte combien il est beau. Je pense que l’homme en luttant contre la misère par l’éducation, va vivre plus heureux, plus libre et deviendra meilleur dans ce siècle…

  16. 16 françois février 16, 2008 à 14:16

    Moi, je crois que ce désir restera une belle utopie car pour s’accomplir, il nécessite la connaissance de la vérité sur l’ensemble des actions perfomées par les acteurs des évènements qui constituent l’Histoire.
    Or, non seulement beaucoup de ces actions sont méconnues, mais mêmes certains des acteurs (souvent les plus importants) sont dissimulés adroitement dans l’immensité et la complexité des sujets relatés par nos sources historiques.

    On n’a qu’à prendre l’élément Services Secrets des États du monde. Les employés des ces organismes ne sont pas payés que pour la sécurité intérieure de leurs pays, on le sait bien. Ils performent des actions (dont on ne sait normalement absolument rien) qui ont forcément des impacts significatifs au regard de l’Histoire, car elles font varier la balance des pouvoirs dans le schéma étatique mondial, entre autres…

    L’utopie deviendrait réalité si nous arrivions à communiquer entre âmes. Genre, la télépathie. En supposant qu’en tant que mode de communication, elle ne permette le secret.

  17. 17 Arsène Ariste février 16, 2008 à 15:03

    J’aimerais joindre ma photo ici. Pour marquer ma présence dans ce témoin de notre histoire. je ne sais comment faire. Mon passage ici risque de ne rester qu’un passé non composé! Help! Merci!

  18. 18 MFL février 17, 2008 à 21:17

    Si peu de mots, tant de temps de réflexion…Pourtant, En tant que chercheur(E) de sens, je suis certaine d’une chose, c’est que l’utopie est le véhicule de toutes les idées…

    Sans rancune… 😉

  19. 19 ti-pissenlit février 18, 2008 à 10:19

    wow, Merci de m’apprendre de nouveaux mots,,héhéhé


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