Les grains bioniques ont la vie dure…

Il me semble qu’un étiquetage obligatoire indiquant la présence d’OGM dans les aliments serait une bonne chose, n’en déplaisent aux zélateurs anti-étatique qui y voient sûrement une oppression envers la liberté des entreprises de cacher aux consommateurs un élément d’analyse assez important pour choisir des produits. Si vous êtes en accord avec ce voeux de transparence, appuyez Greenpeace en envoyant un courriel à votre député fédéral. (Merci Gaétan pour le lien!)

Et, en passant, le copain Manx déboulonne dans un billet ultra crédible le mythe absolutiste comme quoi les OGM seraient plus productifs :

le professeur en agronomie Barney Gordon, de l’université du Kansas, a effectué une recherche de 3 ans qui tend à prouver qu’au contraire de ce que prétendent plusieurs sources, certains organismes, comme dans le cas étudié, le soya, ne subissent pas un gain en productivité lorsqu’ils sont génétiquement modifiés.

Ainsi, pour l’exemple du soya, l’OGM Roundup Ready de soya, de Monsanto, a démontré des rendements de 10% plus faible que son homologue naturel choisi par sélection artificielle, sous des conditions similaires et sans enrichissement du sol. Cela vient confirmer des résultats similaires venant de l’université du Nebraska comme quoi le soya génétiquement modifié n’apportait pas de meilleur rendement.

La suite est encore plus béton! On y apprend comment il est possible de rendre ces grains plus productifs…

(Photo : rémi avec un i)

37 Réponses to “Les grains bioniques ont la vie dure…”


  1. 1 bibconfidences avril 24, 2008 à 7:29

    Photo qui percute ça! J’imagine que ce sera le scandale à la mode dans quelques années…Je songe depuis quelques temps à mettre l’image des trois petits singes sur mon blog, le sourd, le muet et l’aveugle…En passant, j’ai aussi écouté le peuple invisible. J’ai ensuite changé un titre de mon blog où je parlais du Tibet et de la Chine. Je suis aussi stupéfaite que toi et pas dans le bon sens. Même si j’ai vécu à coté d’eux des années j’ignorais que c’était comme ça…Shame on me. Alors je pense qu’il faudrait régler des choses chez nous avant de vouloir en faire un pays.

  2. 2 Chocolyane avril 24, 2008 à 8:41

    La photo est troooop.

    Putain, ça m’dégoûte. Et y’a pas à dire, c’est qu’une carotte.

  3. 3 Alain B. avril 24, 2008 à 9:12

    Histoire vraie:

    Monsanto vend des semences de maïs GM à un groupe de fermiers voisins. L’un d’eux décide qu’il préfère continuer a planter du maïs « naturel » et choisi de ne pas faire affaire avec la corporation. Le temps passe et les champs de notre fermier indépendant se font « contaminer » par le pollen de maïs GM de ses voisins.

    Un jour, Monsanto envoie (sans sa permission) des inspecteurs dans son champ pour prélever des échantillons. Evidemment ils y trouve de « leur » maïs. Et notre homme se fait poursuivre pour vol de propriété intellectuelle!

    Je suis, moi-même, assez partisan de la liberté et du libre marché (et d’une ingérance étatique minimaliste dans ce precessus), mais là, on dépasse les bornes.

    That’s just evil. (désolé mais c’est plus fort dans la langue de shakepeare)

    On est dans le pire corporatisme mafieux monopolisant… un monde d’intimidation et de fier-à-bras. Rien avoir avec la liberté.

    D’ailleurs, la nouvelle vague de libertariens nous parle souvent de corporation comme d’un ilot de dirigisme quasi-communiste dans une mer de libre marché.

    Cette histoire de « propriété intellectuelle » m’a fait réfléchir. Un simple étiquetage « contient des OGM » n’est pas la bonne solution. C’est insuffisant.

    Je n’ai rien contre les OGM, j’ai confiance en la science et je suis convaincu qu’il y a là une piste à assurrer une meilleur alimentation pour tous.

    Je n’ai rien contre le fait que l’entreprise qui développe un OGM puisse posséder les droits d’auteurs dessus. (En fait, ça me rend inconfortable, mais je suis prêt à le concéder.)

    Mais si tu développe une nouvelle sorte de maïs et que tu « gèle » sa composition génétique à une formule précise et immuable, alors ce n’est plus du maïs et tu ne devrait pas avoir le droit d’appeler ça du maïs.

    Appelez le maïs-z23, maïzol, nutrimaïs… appelez le Jean-Pierre si vous voulez, mais appelez pas ça du maïs.

    Moi si je conçoit un nouveau système d’exploitation, j’ai les droits d’auteurs, mais je n’ai pas le droit d’appeler ça « Windows »! Malheureusement, mère nature a oublié d’aller chercher ses marques de commerce.

    C’est à ce niveau qu’il faut reglementer… cela donnerait une information beaucoup plus précise et utile au consommateur. Sans enlever aucun droit au tenants du marché… c’est même à leur avantage puisqu’il pourront promouvoir chaque organisme sur une base individuelle.

    « Non, pas celui-là chéri. Il contient du maïzol et la compagnie qui le fait n’a pas un comportement éthique. Prends plutôt celui-là, tu vois? Il contient du nutrimaïs. Tu sais, celui auquel ils ont ajouté de la vitamine c et des oméga trois. »

    Et pour les paranos: « assure toi que ça dit bien maïs dans les ingrédients, pas maïzol. Je ne veux pas de ce poison. »

    Il me semble que c’est une solution beaucoup plus honnête que de mettre une étiquette générique qui induit de consommateur à croire qu’il achète ce produit « à ses risques et péril ».

    Non?

  4. 4 Manx avril 24, 2008 à 10:01

    @ Renart: Merci pour la plogue ^^. Faut avouer que je suis tombé par hasard là-dessus sur les presses environnementales du monde, et que j’ai fouillé plus loin pour voir l’article original de M. Gordon. Au fait, petit bémol: faites bien attention au niveau de discour de la presse environnementale, dans plusieurs cas il est extrêmement excessif. Les articles que j’ai lus sont une certaine « interprétation » partisane de l’étude de M. Gordon, qui elle, dépend d’une démarche très scientifique.

    « Un jour, Monsanto envoie (sans sa permission) des inspecteurs dans son champ pour prélever des échantillons. Evidemment ils y trouve de “leur” maïs. Et notre homme se fait poursuivre pour vol de propriété intellectuelle! »

    Ouep, c’est simplement que la nature a des façons particulières d’agir, et que c’est pas un brevet qui va la faire changer. La pollinisation, ça ne fait pas de discrimination entre son champ et le champ du voisin.

    « Cette histoire de “propriété intellectuelle” m’a fait réfléchir. Un simple étiquetage “contient des OGM” n’est pas la bonne solution. C’est insuffisant. »

    En vérité, même les produits « Sans OGM » en Europe ont le droit de contenir jusqu’à 0.9% d’OGM, à condition que des méthodes pour en prévenir la prolifération ont été mises en oeuvre.

    Pour l’étiquettage des OGM, j’ai quelques idées qui me sont passées au travers de la tête… Je crois que la meilleure serait qu’au lieu de pratiquer un étiquetage des OGM, comme s’opposent les grands de ce monde, de lancé une certification « Sans OGM » avec le 0.9% en norme à l’UE. Cette certification pourrait être effectuée par une ONG et comprendrait des critères d’analyse, par exemple, trois à quatre fois par saison.

    Ainsi, au lieu de faire une sorte de « mauvaise presse » pour les produits avec OGM, le mieux serait de faire une publicité positive pour les produits qui n’en contiennent pas. Le label « certifié équitable » a eu beaucoup de succès chez les gens, et je crois que la certification sans OGM est moins contraignante et serait beaucoup plus positive sur les produits. En plus que ça ne coûterait pas trop cher à implanter, car en gros, tout ce qu’il faut, c’est prélever des échantillons et effectuer des analyses.

    Moi, j’ai envie de manger le moins d’OGM possible, car je me considère comme un cobaye quand j’en mange (et de plus en plus passe dans notre alimentation). Si je n’ai pas envie d’en prendre, je devrais au moins avoir le droit de savoir quels produits contiennent des OGM, ou au pire, quels produits n’en contiennent pas.

  5. 5 Alain B. avril 24, 2008 à 10:20

    Ce que j’aime quand les discussion sont enrichissantes comme ça.

    Merci Manx,

    Je trouve ton idée d’une certification « sans OGM » est excellente. Bien que je continue à penser qu’il serait bien de distinguer chaque « organisme modifié enregistré » par un nom distinct et que nous n’auront pas le choix de nous en rendre à ça éventuellement, je suis conscient que cela pose plusieurs défis logistiques complexes et dificiles à surmonter. (Comme le fait que différents organismes se retrouvent éventuellement transporté ensemble sans distinctions, etc)

    La solution d’une certification « sans OGM » a le mérite d’être relativement facile à implanter tout en répondant à un besoin une demande précise dans le marché. Le tout sans porter préjudice aux producteurs. J’adore.

    Dorénavant, c’est ma position.

  6. 6 renartleveille avril 24, 2008 à 10:45

    Bibco,

    « J’imagine que ce sera le scandale à la mode dans quelques années… »

    La photo??? Sûrement les OGM… parce qu’une carotte avec seulement un oeil c’est trop… il en faudrait au moins deux… hé hé!

    Chocolyane,

    ah! ouin… bon, ça marche! 😛

    Alain B,

    « Je n’ai rien contre les OGM, j’ai confiance en la science et je suis convaincu qu’il y a là une piste à assurrer une meilleur alimentation pour tous. »

    est-ce que tu as lu la suite du texte de Manx? Des grains qui sont performants seulement avec l’apport des engrais X, ça ressemble plus à du marketing poussé qu’à de la philanthropie, mettons…

    Sinon, je suis bien d’accord avec l’idée d’une certification « sans OGM », sauf que le projet de loi demande un étiquetage positif. Eh! les bonnes idées sortent trop tard… mais sûrement que le débat a déjà été fait et que ce projet de loi en est le résultat.

    Manx,

    de rien! C’est un devoir pour moi de profiter de ma tribune pour faire ressortir le bon travail de mes amis blogueurs, d’une façon ou d’une autre, dans la mesure du hasard et de mes disponibilités. Voilà bien l’utilité de la blogosphère, au-delà de la socialisation.

  7. 7 Alain B. avril 24, 2008 à 11:07

    Renart,

    J’ai d’énormes réserves quant aux pratiques de « marketing coercitif » pratiqué dans ce milieu. À chaque fois que j’entend parler de la façon dont Monsanto déploie le concept des OGM dans la réalité, un seul mot (anglais) me vient à l’esprit: EVIL.

    Mon problème est qu’on confond pratiques dégueulasses avec le concept même des OGM.

    Montrez moi un projet qui cherche à encadrer ces pratiques sans démoniser l’idée des OGM et je serai le premier à l’appuyer.

    J’irais même jusqu’à abolir le « droit d’auteur génétique » avec toutes les conséquences que ça peut avoir pour le ralentissement de l’innovation (puisque la possibilité de profit pécunier est alors minimale)

    Mais pour moi, le projet de loi actuel ne s’adresse nullement aux problèmes réels. Il ne cherche qu’à appaisé une peur vague et informe dans la populatoion.

    C’est se servir un marteau pilon là où un scalpel est recquis.

    Plus de mal que de bien sans atteindre le vrai problème.

  8. 8 renartleveille avril 24, 2008 à 11:19

    Alain,

    ah! il est clair que le but de Greenpeace et du projet de loi est de faire en sorte de rendre incontournable l’information sur les OGM pour les consommateurs. L’idée de seulement indiquer « Sans OGM » serait parfaite pour une population a priori soucieuse de savoir ce qu’elle mange, mais ce n’est pas le cas…

    Le politique (du moins une partie) a choisi de démoniser la globalité du phénomène OGM et cela passe par un étiquetage global : ça frappe plus!

  9. 9 Alain B. avril 24, 2008 à 11:29

    Et politiquement, je me retrouve dans le camp qui veut le valoriser… Ça me pue au nez de me retrouver du même coté que Monsanto (qui fait du tort à ma cause)… mais c’est ma position dans le contexte actuel.

    Donc je pousse pour plus de débat… dans l’espoir d’une solution qui rassemble les scientifiques et les écolos… plutôt que de nous (un nous bien prétentieux dans mon cas, je ne suis pas vraiment un scientifique, juste un amateur) pousser du bord des corporations.

  10. 10 Anarcho-pragmatiste avril 24, 2008 à 11:39

    Renart, je vais te surprendre. Même si fondamentalement, les OGM sont une bonne chose et que je ne vois pas d’un bon oeil les interventions étatiques, je suis en faveur de l’étiquettage des OGM, du moins temporairement, pour une question de transparence de l’information pour les CONsommateurs. Le problème, c’est que l’État a promulgué des lois de brevetage et de propriété (le cas de Monsanto illustré par Alain B. est tout à fait juste) tellement liberticides que ce contexte n’a rien à voir avec un libre-marché. C’est l’État qui a créé ce problème, ce qui n’a donc rien à voir avec le libre marché.

    Les libertariens qui sont anti-étiquettage des OGM sombrent dans ce qu’on appelle le libertarianisme vulgaire (je connais ce terme depuis hier mais je suis au fait depuis très longtemps de cette dérive logique): ils appliquent les arguments du libre-marché à un contexte qui n’a rien à voir avec un libre-marché. J’écrirai un billet sur le libertarianisme vulgaire bientôt. Les libertariens devraient plutôt se concentrer sur la dénonciation du brevetage et de la propriété intellectuelle plutôt que de défendre les multinationales dans ce dossier. Le même raisonnement s’applique pour Microsoft, pour l’apologie des mauvaises conditions de travail et le bas salaires, et pour les sweatshops dans le tiers-monde. En attendant, tu peux lire ceci:

    Cogitation en attendant la lettre de Cho Seung-Hui

  11. 11 Anarcho-pragmatiste avril 24, 2008 à 11:41

    …ou peut-être qu’une certification sans-OGM est une meilleure chose.

  12. 12 Anarcho-pragmatiste avril 24, 2008 à 11:48

    Le problème, c’est que l’État a promulgué des lois de brevetage et de propriété INTELLECTUELLE (le cas de Monsanto illustré par Alain B. est tout à fait juste) tellement liberticides que ce contexte n’a rien à voir avec un libre-marché.

  13. 13 La Belette lachinoise avril 24, 2008 à 12:10

    Pas juste ça. Monsanto fait signer un cotnrat aux agriculteurs. Il faut qu’ils rachètent des graines tous les ans.

    Avant, notamment dans le tiers-monde, les agriculteurs gardaient une partie de leur récolte comme semence pour l’année suivante. Les graines de Monsanto sont traitées de façon à ne pas pouvoir servir de semence. Et les gens qui essaient quand même se font poursuivre pour rupture de contrat. C’est comme ça que les agriculteurs se fotn appauvrir par des dépenses injustifiables.

    Il y a beaucoup de tomates et de carottes OGM dans les plats préparés, le ketchup entre autres (et, souvent, les autres légumes utilisés dans l’industrie de la transformation alimentaire). Raison de plus pour manger des aliments cuisinés à la maison!

    Je crois fermement que les citoyens peuvent faire une différence s’ils sont nombreux à adopter un comportement «éco-logique».

  14. 14 Alain B. avril 24, 2008 à 12:11

    Anarcho-pragmatiste résume encore mieux que moi le fond du problème et je partage son analyse.

    Je précise aussi que je ne suis pas foncièrement contre l’étiquettage des OGM au point de m’y opposer activement. J’ai des réserves, je trouve que c’est un choix mal informé, mais je ne me mettrai pas dans le chemin d’un choix démocratique.

    Seulement, je n’embarque pas.

  15. 15 Alain B. avril 24, 2008 à 12:17

    Renart,

    « mais sûrement que le débat a déjà été fait et que ce projet de loi en est le résultat »

    Je me demande…

    pas si sur que le débat a vraiment été fait, quand nos politiciens se mêlent de science… le résultat est rarement cohérent.

  16. 16 La Belette lachinoise avril 24, 2008 à 12:17

    Je crois que les petits artisans ont le droit de vivre de leur art et que les paresseux qui s’approprient le travail des autres font quelque chose de pas éthique.

    Quand on tombe dans les brevets sur les médicaments antisida pour l’Afrique, par exemple, eh bien les lois sur la propriété intellectuelle permettent (ou devraient permettre, dans les pays où la loi n’a pas encore été changée) aux gouvernements de lever les brevets pour des motifs d’intérêt public. Certaines entreprises modifient leurs produits juste un petit peu pour obtenir un nouveau brevet et bloguer l’arrivée des génériques (qui sont moins cher à cause de l’absence de frais de R&D) plus longtemps.

  17. 17 Anarcho-pragmatiste avril 24, 2008 à 12:23

    @La Belette

    Je crois que les petits artisans ont le droit de vivre de leur art et que les paresseux qui s’approprient le travail des autres font quelque chose de pas éthique.

    Paresse encouragée et légiférée par l’État.

  18. 18 La Belette lachinoise avril 24, 2008 à 12:25

    Quelqu’un avait eu la brillante idée de croiser une plante (je pense que c’est du soya) avec des gènes de noix du Brésil, pour bloquer je ne sais plus trop quel parasite.

    Or les noix sont un allergène très virulent (on peut mourir de choc anaphylactique en moins de 5 minutes si on est exposé et qu’on est sensible aux noix, c’est absolument foudroyant). Des personnes allergiques aux noix ont réagi très violemment à la partie de molécule de noix qui était présente dans le produit.

    Je veux bien admettre qu’il faut que les gens allergiques n’empêchent pas les autres de vivre et voient à leur affaire. Mais il faut au moins que l’information soit disponible.

    Je fais remarquer qu’un des effets de la pollution (en tout cas on le soupçonne) c’est que le nombre de personnes allergiques a connu une croissance phénoménale depuis quelques années.

  19. 19 La Belette lachinoise avril 24, 2008 à 12:27

    Anarcho machin truc

    Je n’ai pas l’intention de vous répondre. Vos interventions ont le don de me mettre hors de moi. Je crois que c’est préférable qu’on s’ignore mutuellement.

  20. 21 renartleveille avril 24, 2008 à 14:08

    Si je ne me trompes pas, c’est sûrement à cause de ta surutilisation des termes du genre « fémi-quelque-chose »…

  21. 22 Eric Bondo avril 24, 2008 à 14:22

    Simplement à propos de la campagne de Greenpeace d’envoi de courriels aux députés.

    En tant qu’ex attaché politique, je voudrais bien vous faire plaisir, mais ces courriels ne se rendent jamais au députés, pas plus que les campagnes de fax ou de carte postales.

    Tout est filtré à la source, les courriels préfabriqués sont expédiés aux « spam filters » du parlement, ceux q autres sont lus par des attachés politiques qui décident de la pertinence d’en informer le ou la députée. Je vous le dis, j’en ai jeté

    En fait, pour être franc, même si vous recevez une réponse, elle a été choisie à partir d’un de 5 ou 6 modèles préfaits. On change parfois quelques mots au cas où, mais ce sont toujours les mêmes phrases creuses qui veulent dire : « Cause toujours… ».

    Quant à quoi faire pour faire bouger un député? Entre vous et moi, si on est pas prêt à plus que de remuer ses doigts tout en restant assis devant son écran, comment peut-on faire croire à un député que c’est important et que LUI (ou elle) doit se magner le cul et faire quelque chose?

  22. 23 Alain B. avril 24, 2008 à 14:36

    Eric,

    Belle leçon de réalisme politique.

    Une question: Même s’ils ne sont pas lu et qu’ils provoquent l’ennui. Est-ce que le volume de messages dans une période donnée compte quand-même pour quelque chose?

    Un député doit quand-même être sensible s’il voit qu’un nombre assez élevé de ses electeurs se prononce.

    Ou est-ce que ça aussi c’est naïf?

  23. 24 renartleveille avril 24, 2008 à 14:42

    Eric,

    en tout cas, cet après-midi j’ai reçu l’appel de mon ami (que tu connais) qui est l’attaché politique de mon député. On a parlé un peu de cette campagne de Greenpeace et il m’a dit qu’ils avaient reçu beaucoup de courriels. Au moins, ça répond bien.

    Je viens de recevoir une réponse (un courriel) en retour, le voilà :

    « Monsieur Léveillé,

    Au nom du Député de Jeanne-Le Ber, Thierry St-Cyr, c’est avec intérêt que nous avons pris connaissance de votre courriel concernant le projet de loi C-517 : Loi modifiant la Loi sur les aliments et drogues (étiquetage obligatoire des aliments génétiquement modifiés). Je vous remercie de nous avoir fait part de vos préoccupations.

    Il nous fait grand plaisir de vous informer que, à l’instar de tous ses collègues du Bloc Québécois, Monsieur St-Cyr appuiera le projet de loi déposé par Monsieur Perron, député de Rivière-des-Mille-Îles.

    Depuis plus de neuf ans, les députés du Bloc Québécois travaillent pour que soit entendue la volonté de la population du Québec de faire étiqueter les OGM. Nous estimons que les consommateurs ont le droit de connaître l’origine des aliments dont ils se nourrissent, et qu’il en va de leur mieux-être et de leur sécurité.

    Le Bloc Québécois n’est pas le seul à croire en la nécessité d’une telle initiative. Un sondage Léger-Marketing réalisé en 2007 démontre que plus de 86% des Québécoises et des Québécois appuient l’étiquetage obligatoire des OGM. De surcroît, les milieux agricoles du Québec sont de plus en plus favorables à cette idée.

    Soyez assuré que les députés du Bloc Québécois demeurent à votre écoute et qu’ils ne ménageront aucun effort pour défendre en toutes circonstances les intérêts des Québécoises et des Québécois sur la scène fédérale.

    Nous vous prions d’agréer, Monsieur Léveillé, nos salutations distinguées. »

  24. 25 La Belette lachinoise avril 24, 2008 à 15:52

    Je suis traductrice et on me demande de temps à autre de traduire des courriels adressés à des citoyens. J’ai traduit une réponse de Flaherty il y a environ 2 semaines. J’écris souvent aux personnalités politiques et je reçois des réponses, entre autres du bureau de Layton.

  25. 26 Anarcho-pragmatiste avril 24, 2008 à 17:08

    Renart, mon billet sur le libertarianisme vulgaire est en ligne. Malheureusement, je ne parle presque pas des OGM.

  26. 27 Anarcho-pragmatiste avril 24, 2008 à 17:09

    @La Belette

    Si c’est seulement à cause du terme « fémi-fascisme », je trouve que vous avez peur du débat et que vous devriez tenter de comprendre avant de juger prématurément.

  27. 28 Reblochon avril 24, 2008 à 17:18

    « Alors je pense qu’il faudrait régler des choses chez nous avant de vouloir en faire un pays. »

    Brillant ! Ce n’est pas du domaine provincial, nous n’avons ni les outils ni les moyens de reellement changer cela tant que nous ne serons pas un pays. Il faudrait donc faire un pays avant de vouloir regler des choses chez nous !

  28. 29 La Belette lachinoise avril 24, 2008 à 18:02

    A&P

    C’est supposé être intéressant/amusant de bloguer.

    Ça ne me tente pas de faire monter ma pression artérielle pour rien.

    Nos idées sont à l’opposé sur à peu près tout alors il n’y a aucun dialogue possible. Pourquoi perdrais-je mon temps avec vous? Vous avez déjà commencé à me juger, de toute façon, dans votre réponse même. Vous avez le droit. mais je ne suis pas obligée d’être maso et de me rouler dedans.

    Je vous souhaite une belle vie intéressante (comment disent les Chinois)! Avec les femmes (ces monstres infâmes) surtout.

  29. 30 Eric Bondo avril 25, 2008 à 2:05

    J’oubliais.

    SI, et seulement SI, un courriel correspond à une bataille que mène un parti (au fédéral, de plus, j’avoue qu’ils sont proactifs, ayant plus de budget et d’attachés politiques), il y aura bien sûr une réponse et elle sera plus longue, comme celle de Renart.

    Si, par exemple, Douce écrit au même député, alors je suis prêt à parier que la réponse sera la même, donc, préfabriquée, au nom de, avec en prime deux ou trois plugs partisanes. Si l’attaché politique a du temps, il interchangera même certains paragraphes. Mais bon, peut-être que je me trompe avec nos députés fédéraux. Sauf que c’était une réponse on ne peut plus langue creuse.

    Je ne disais pas qu’il n’y avait pas de réponse, mais que lorsqu’un sujet n’intéresse pas un député ou son parti, on ne vous renvoie qu’un truc en langue de bois. Oh, vous aurez une réponse, certes. Mais est-ce qu’ils en tiennent compte quand ce n’est pas dans leurs plans? Non. Même s’il en rentre dix mille. Il y a même des « étampes » avec la signature du député, pour les rushs.

    Mais je dois dire qu’ils et elles en signent beaucoup aussi; mon ancienne patronne le faisait. Quant à s’y intéresser réellement… La minute ou vous votez pour un ou une députée, vous votez pour sa ligne de parti en même temps. À partir de ce moment, si les intérêts du comté s’opposent aux intérêts du parti, eh bien je vous laisse deviner la suite.

    L’essentiel, comme dans un bar, c’est que le client pense qu’il est important. Et la majeure partie du temps, ça lui suffit.

  30. 31 Reblochon avril 25, 2008 à 9:29

    Y a encore des gens qui votent pour un deputé et non pour un parti ? Amusant !

  31. 33 Anarcho-pragmatiste avril 25, 2008 à 11:32

    @La Belette

    Je comprends mieux votre colère à présent. Dans votre blogue, en réponse à un de mes commentaires sur votre billet sur l’ « affaire Jonathan Roy », vous dites:

    On m’écrit que les fémi-fascistes (heu? pardon?) ont encore trouvé un moyen d’émasculer les hommes sur cette question, que la violence fait partie du masculin et que c’est correct à condition que les deux parties soient consentantes (justement, ce n’était pas le cas), et patati, et patata…

    On me met des mots dans la bouche. Voyez-vous UN mot ci-dessus qui réclame qu’il n’y ait plus aucune bagarre?

    Le problème avec ce qu’on m’a écrit (une argumentation masculiniste que tout le monde a entendu 100 fois) c’est qu’il y a plein d’hommes qui ont réagi pour condamner l’affaire et je ne pense pas qu’ils avaient un gun dans le dos. Et très peu de femmes. Comptez! Comptez ici aussi et regardez le ton des interventions! Et par exemple, dans le sondage de la Presse pour demander si les sanctions étaient assez sévères, la majorité des répondants ont répondu non. Et vous savez quoi? C’était des hommes à 83%!

    C’est vous qui avez déformé mes propos. Je n’ai jamais dit que VOUS étiez une fémi-fasciste qui était contre les bagarres. Mon commentaire visait surtout la réaction hystérique de la ministre Courchesne dans ce dossier. Voici ce que j’avais écrit à ce sujet sur le blogue du QL (et cela risque de reseembler à ce dans votre blogue):

    Les bagarres et les actes brutaux masculins CONSENTIS font partie intégrante du hockey junior majeur et du hockey professionnel et c’est très bien ainsi. Les foules adorent ça. C’est la prérogative de la Ligue de réglementer elle-même ce genre de comportement qui amène des foules et du pognon $$$$$ dans les poches des propriétaires: l’État ne doit pas s’en mêler.

    Bien sûr, le geste de Jonathan Roy est un acte criminel en raison du fait que Bobby Nadeau ne s’est pas défendu et je n’aurais aucun problème à ce que la justice s’en mêle, MAIS SEULEMENT SI Bobby Nadeau porte plainte.

    Mais d’aucune façon des adultes (le cas des 16-17 ans peut se discuter mais je vous rappelle qu’ils ont le droit d’obtenir un permis de conduire) qui CONSENTENT à se battre commettent un acte criminel.

    Les fémi-fascistes ont trouvé un nouveau cheval de bataille pour féminiser le masculin.

    Et en passant, ceux qui sont contre les bagarres devraient avoir honte de faire l’apologie de la violence étatique pour régler ce problème.

    http://www.leblogueduql.org/2008/03/la-violence-tat.html

    Ce genre de violence est un très mauvais exemple pour les jeunes.

    Et en passant, la majorité des fémi-fascistes sont des hommes féminisés et de plus en plus de femmes sont écoeurées de cette doctrine.

    Je ne vous jamais attaqué personnellement dans mon commentaire, à moins que vous décidiez que le chapeau fémi-fasciste vous fait.

  32. 34 La Belette lachinoise avril 25, 2008 à 16:05

    Ton vocabulaire m’irrite au plus haut point. Pourquoi? Parce que ça manque de nuances.

    Je ne suis pas une machin truc mais vu ma réaction, tu ne me croiras pas.

    Comment t’aimerais ça que je commence à déblatérer sur TOUS les auteurs qui ont écrit sur la condition masculine, sans faire aucune distinction? Et que je les traite TOUS de fascistes? Pourquoi tu choisis toujours comme exemples les auteures les plus mongoles, les citations les plus mongoles? Pourquoi tu parles de ça sans arrêt, à tort et à travers et quand ça n’a aucun, mais AUCUN rapport avec le sujet?

    À part ça, réponse auto-censurée. Mais très québécoise.

    ¡Adios!¡No me habla!

  33. 35 La Belette lachinoise avril 25, 2008 à 16:07

    T’as gobé le discours d’Yvon Dallaire. Mais il est dans le champ à bien des points de vue. Et certaines de ses dérives sont graves. Notamment, il cautionne la violence conjugale. Il ramène TOUS les cas sur le même pied.

  34. 36 La Belette lachinoise avril 26, 2008 à 13:45

    L’«hystérique» (du grec hysteros, utérus) ministre Courchesne — qui est AUSSI ministre des Sports — a un de ses fils qui a joué pour les Remparts. Elle connaît donc le contexte pas mal plus que bien des gens qui n’ont pas d’enfants.

    Je pense que la surenchère verbale (comme traiter n’importe qui d’«hystérique» alors que la personne est très calme) enlève toute crédibilité à vos commentaires.

    Le masculinisme est la réaction de certains mâles qui ont peur de perdre leurs privilèges et qui rationalisent leur agressivité pour la faire passer pour «l’ordre des choses».


  1. 1 Plogues du jour - Le Petit Émerillon Rétrolien sur avril 24, 2008 à 10:43

Laisser un commentaire




Nethique.info

Finaliste Grands Prix AJIQ catégorie Illustration éditoriale

Catégorie : Illustration éditoriale

Fier collaborateur de…

Infoman
Reflet de Société
Un sous à la fois!

RSS Billets choisis de mon agrégateur (blogoliste dans la bannière)

  • Erreur, le flux RSS est probablement en panne. Essayez plus tard.

Archives

copyleft

Creative Commons License
Cette création est mise à disposition sous un contrat Creative Commons.

Catégories

Statistiques (depuis 01/01/2008)

  • 633 745 hits