Posts Tagged 'Taxi'

L’affaire est (presque) dans le sac

Je suis pas mal fébrile ce soir. Si tout va bien nous serons dans pas long Douce et moi les fiers propriétaires d’une maison (condo) dans la magnifique ville de Ste-Thérèse (dans les Basses-Laurentides), secteur « en haut », ville dans laquelle j’ai vécu une bonne partie de ma jeunesse, fait mes études collégiales avant de devenir montréalais d’adoption, pour cause d’études universitaires. Ça fait presque 20 ans que j’y suis et, avec l’arrivée de notre premier enfant, il était temps de bouger. Je me rapprocherai aussi de ma famille, pour reprendre le dialogue social où nous l’avions laissé, étant donné la difficulté de déplacement du montréalais que j’étais, usager des transports en commun et des taxis.

Dans notre décision de partir de Montréal nous avions une peur bleue de la vie de banlieue où ça prend la voiture pour tout faire, mais cette maison pour laquelle nous avons eu un réel coup de coeur est située à proximité des commodités commerciales, même à une distance raisonnable à pied de l’emploi que Douce reluque pour le futur, l’après maternité à temps plein. Comment rêver mieux? Et ça me prendra pratiquement le même temps pour me rendre au travail que maintenant à Verdun, je ne ferai qu’un peu plus de distance, vu que la majorité du trajet se fait sur l’autoroute.

Quand nous sommes arrivés au rendez-vous pour la visite, hier, en avance, nous avons fouiné derrière, avons regardés en dedans, et j’ai dit à Douce que je me sentais déjà chez moi. Malgré quelques petits détails négatifs, nous n’avons pas été déçus de la visite, nous nous y sentions bien, et nous avons décidé unanimement de faire une offre d’achat pas mal plus basse que le prix demandé, étant donné les quelques points négatifs, en espérant une surenchère pas trop énorme. Aujourd’hui, nous avons appris que les vendeurs l’acceptaient, mais à condition de la prendre comme telle, puisque nous avions noté quelques peccadilles à terminer, des trucs à réparer.

Il ne manque que la visite d’un inspecteur en bâtiment pour nous dire si le problème de pression d’eau dans la salle de bain à l’étage est majeur, et bien sûr si tout est assez en ordre, avant de clore les démarches d’achat. Nous nous croisons les doigts. Ça augure tellement bien jusqu’à maintenant que ça devrait bien se passer.

Aventure abitibienne (départ)


Un petit retour sur mon séjour à Rouyn. Je dis petit, mais non, ça ne se pourra pas, y’en a trop à dire… Même mon départ en taxi est intéressant à raconter.

Donc, sur la route j’écoutais, en compagnie du chauffeur, sans dire mot, les inepties de Gilles Proulx à la radio et je riais à travers moi, en silence. À un moment, alors qu’il répondait à la question d’un amérindien, l’animateur a bifurqué joyeusement sur la beauté de sa réserve, sans doute pour occulter la question, c’était d’un chic fou. J’ai laissé échapper quelques gloussements. À un moment, le sujet a tourné du côté de la dernière lettre de déculpabilisation du caporal, oups! du cardinal Marc Ouellet, et ce gentleman a traité de tarlas la totalité des dénigreurs de l’Église… Je n’en pouvais plus, j’ai ri de bon coeur, et le chauffeur de même.

Il m’a raconté qu’il écoutait Gilles Proulx pour rire et ensuite, il a quand même pris la défense de l’Église catholique d’un côté historique, ce qui était assez surprenant venant d’un immigrant avec un accent arabe. Il continua en me racontant un peu sa vie : marocain musulman pas du tout pratiquant qui est parti de son pays parce qu’il avait peur pour sa peau face aux intégristes. Il se trouve bien ici parce que la place de la religion est secondaire.

Je lui ai rétorqué que c’était un peu plus difficile pour les immigrants depuis quelque temps… et il m’a dit que cela ne le dérangeait pas du tout. Comme je lui ai raconté, à ce sujet, j’avais encore de pris au travers de la gorge le dernier reportage au Téléjournal où, comme exemple d’interventions à la commission, deux immigrants ont axé leurs propos sur la difficulté de se sentir bien ici. Mon échange avec ce chauffeur a donc été des plus positif, j’aurais pris un trajet beaucoup plus long en sa compagnie.

C’est comme dans tout, il n’y a pas moyen de généraliser.

Étant donné que je vous écris, il va sans dire que le vol s’est bien passé. Je continue mon récit dans un autre billet, ou plusieurs.

(Les photos proviennent d’ici et d’ici.)

Taxi

Ma belle-maman m’a envoyé une blague ce matin. Ce n’est pas dans mes habitudes de poster des blagues, mais je la trouve vraiment bonne! La voilà :

Un passager dans un taxi se penche vers l’avant pour pouvoir poser une question au chauffeur et lui touche l’épaule doucement pour attirer son attention.

Le chauffeur lâche un cri, perd le contrôle du véhicule, évite un autobus de justesse, monte sur le trottoir et s’arrête à quelques pouces de la vitrine d’un magasin!

Pour quelques instants c’est le silence et le chauffeur déclare, d’une voix tremblante : « Je regrette, mais vous m’avez vraiment fait peur! »

Le passager s’excuse en disant qu’il ne pensait pas qu’un simple touché sur l’épaule pourrait l’apeurer autant.

Le chauffeur répond : « Ne vous excusez pas, c’est entièrement de ma faute. C’est que c’est ma première journée à conduire un taxi. Depuis les 25 dernières années, je conduisais un corbillard…!!! »

La superbe image vient d’ici. L’article qui l’accompagne, concernant une borne de taxi à l’énergie solaire, est très intéressant.

Un autre dérapage, un solide, mais dans la rue celui-là

Je viens de lire une nouvelle anodine au premier abord, mais qui soulève bien des questions sur le blogue Ceinture rose, troisième sacoche. Il s’agit de l’histoire d’un jeune homme qui a reçu un ticket pour avoir hélé un taxi tout en posant ses pieds dans la rue… Déjà ça c’est absurde, puisque je ne peux compter le nombre de fois dans ma vie où j’ai mis les pieds dans la rue pour traverser (pas à une intersection) alors qu’une voiture de police se trouvait tout près et que les policiers m’ont vu faire.

On peut se dire tout bonnement que les policiers en question avaient besoin de compléter un quota de ticket (si quota de ticket il y a à compléter — ce qui est ridicule à mon avis, justement pour la raison que des gens vont avoir à payer pour des conneries de la sorte). Mais en vérité, il est aussi, comme en fait foi la photo du jeune homme fautif d’asphaltophilie pédestre sur le blogue en question, de race noire.

Rendu-là, désolé, mais nous sommes en droit de nous demander où se trouve le bon sens de ces policiers quand les débats qui font rage en ce moment en liens aux accommodements fragilisent un peu tout le monde, surtout les gens des communautés ethniques. Il ne faut pas se tromper, je ne dis pas non plus que ce jeune homme, parce qu’il est noir, devrait se voir auréolé de l’impunité, mais quand même, il y a une limite au mauvais goût à ne pas franchir : comme l’a écrit Emma sur son blogue, « Les policiers ont même demandé du renfort… au moins 4 autres voitures de police sur les lieux ! »

Roberge et Rogatien

Pour ceux qui ne connaissent pas encore lecasroberge.com, ça serait un bon petit court métrage d’introduction à son univers humoristique. Pour avoir connu Benoit Roberge (connu, c’est un grand mot!) aux Auteurs du Dimanche dans le temps où ça se passait encore dans un petit bar sur Rachel (dont je ne me souviens plus le nom) et où il m’avait tellement fait rire, déguisé en curé (excité et grivois comme c’est pas possible) avec sa description très imagée d’une relation sexuelle orale qui ressemblait un peu à ça :

−…et elles lui sautèrent dessus comme une mouette devant une frite!

Alors, je suis bien content de le suivre maintenant sur le net, bien que je sache qu’il passe à la télé parfois, mais ç’a tout l’air que je ne fréquente pas assez le ou les postes de ses employeurs…

Ça me fait penser, je viens de rencontrer avec Douce le vrai chauffeur de taxi, vous savez, celui qui a influencé Patrick Huard pour son personnage de Rogatien Dubois Jr. qu’il a popularisé avec l’émission Taxi 0-22! (Ça me fait aussi penser que le show de Huard, le premier où il a interprété ce personnage a été un des seuls spectacles d’humour que j’ai vu de ma vie, et je ne suis pas très sorteux… : je suis plus un gars de gang, et je possède tous les DVD de Rock et Belles Oreilles, Les Bleus Poudres, les Chick’n Swell, etc. Je me souviens que ce numéro-là m’avait particulièrement frappé!)

En tout cas, tout ça pour dire que le chauffeur en question nous a dressé l’historique de la rue Newman dans Ville Lasalle, selon les entreprises qui ont déménagés, fait faillite, les magasins qui ont fermés, en finissant par faire un lien avec les générations… C’était pas fou : au-delà de trois générations, les grosses compagnies tombaient; mais bon, il donnait seulement Steinberg comme exemple… Tout ça pendant le temps d’une course d’environ douze dollars!

Vers la fin, il a aussi fait une bonne blague :

−…imaginez-vous si Péladeau avait eu juste une fille

Je n’ai pas osé rien répondre, pourtant j’en aurais eu beaucoup à redire!

Une simple roue de vélo

Hier soir, je prends mon vélo pour revenir chez moi après le travail. La roue d’en avant fait des sons en frottant sur les freins : un deux de pique a sacré un coup de pied dedans! Il y a vraiment des claques qui se perdent… Malgré l’effort de plus que ça me demande, je décide de continuer. Sauf qu’après 2 minutes, c’est la chambre à air qui explose et mon pneu dégonfle.

En vain, j’essaye d’arrêter un taxi pour me faire embarquer, mon casque sur la tête et mon vélo à côté de moi ne me rendent pas très alléchant pour eux… ou peut-être trop contradictoire? Je me rends comme ça en pestant jusqu’au coin St-Denis et Rachel.

En battant les bras comme un nageur de style papillon, un chauffeur de taxi décide de m’aider. La gentillesse est parfois payante : une course de 25$ pour lui et un baume sur mon coeur!

Je lui raconte ma mésaventure et son empathie est flagrante. Nous échangeons sur l’idiotie de certaines gens, je lui raconte que je vois parfois des jeunes crétins faire du vandalisme gratuit dans les rues à la sortie des bars. Le reste du trajet se passe dans un silence fulminatoire, pour ma part en tout cas…

On arrive à destination, je lui donne un bon pourboire, il me remercie grandement. Alors que je pars clopin-clopant vers chez moi, il me dit quelque chose qui revient à dire que la société est vraiment malade pour qu’il se passe des niaiseries de la sorte.

Il faut que j’aille faire réparer ma roue cette après-midi.


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