Visitez mon nouveau blogue : http://www.renartleveille.com/
Cette pub qui soulève la problématique de l’anorexie et de la boulimie vise trop juste.
Opinion, humeur, politique et poésie!
Cette pub qui soulève la problématique de l’anorexie et de la boulimie vise trop juste.
Ce billet vient de paraître parallèlement sur le blogue « Les 7 du Québec ». Les commentaires seront ici fermés, alors si vous désirez en laisser un ou bien les lire, suivre l’hyperlien précédent.
Hier, ma conjointe m’a posée une question et il s’en est suivi une bonne discussion à laquelle je me réfère pour écrire ce billet. À la base, cela est en lien avec une dame de l’âge d’or que l’on connaît bien, et qui a de gros problèmes de santé. Elle souffre de maux en rapport avec ses poumons et elle est branchée continuellement sur une machine à oxygène. Son médecin lui a sommé d’arrêter de fumer, elle a tenu le coup pendant un certain temps, a recommencée, mais hier elle est repartie à l’hôpital pour une deuxième fois depuis qu’elle a recommencée…
Alors, la question c’est de savoir si on devrait commencer à faire payer les gens pour les soins de santé, dans le cas où ce sont de mauvaises habitudes qui les rendent malades. Subjectivement, nous avons arrêté de fumer et changeons nos habitudes alimentaires, entre autres, pour améliorer nos chances d’être en santé le plus longtemps possible, et pour minimiser les chances d’être un poids pour la société, etc., mais objectivement, on ne peut pas le regarder de cette manière.
Ce que j’ai toujours pensé, c’est que le tabagisme est un problème culturel, point. Alors, comment pointer du doigt quelqu’un qui est pris par une addiction physique et psychologique, même si aujourd’hui les campagnes de dénigrement de cette culture vont bon train? Il n’y a que la bonne volonté comme moteur de changement, et ce n’est pas donné à tout le monde de voir le changement d’habitude comme un défi positif. Et encore moins de voir d’un bon oeil l’hypothétique, l’incertitude, dans cette quête de l’amélioration de sa santé.
Ça me fait penser à un reportage au Téléjournal. On y présentait une étude scientifique qui démontre un « lien entre la consommation de viande rouge et l’accroissement du risque de mortalité. » Au début, on voit un homme, bien joufflu, répondre à une vox populi :
— La viande rouge c’est bon en maudit. Je pense que ça fait partie de notre quotidien. Je changerai pas à cause des études… c’est plein d’études anyway astheure!
C’est écrit dans le ciel que cette personne avec cette attitude — et possiblement fumeur, se gavant sûrement de sel et de sucre — va nous coûter la peau des fesses collectivement pour ses soins de santé à la brunante de sa vie — et peut-être même bien avant. Et c’est à la vue de ce genre d’individu que me vient le désir de le voir payer de sa poche, de nous voir donner complètement le système public de santé aux dents du loup privé!
Mais non, on ne peut pas se baser là-dessus pour faire cette réflexion, parce que, tout comme le tabagisme, ces habitudes sont très culturelles, surtout ici, en Amérique, dans le cas de la viande rouge. Si on extrapole, est-ce que c’est trop fort de penser que toutes ces habitudes, qui nous paraissent aujourd’hui majoritairement mauvaises, viennent du fait de la conservation des aliments qui, anciennement, passait par le sel, le sucre et le gras? Sans oublier les traditionnels repas hyper caloriques qui servaient bien nos ancêtres ruraux. Donc, des habitudes qui étaient bonnes et qui sont devenues mauvaises avec le temps. Et même, encore plus que la donnée culturelle, que ces goûts sont inscrits en nous génétiquement? Surtout quand on remarque les avancées scientifiques dans le domaine de la génétique et les preuves que les gènes sont modifiées en cours de vie par les interactions avec l’environnement, tant du côté physique que psychologique.
C’est comme si notre culture, nos moeurs n’étaient pas en phase avec la réalité, qui est aussi le résultat d’un amalgame d’évolution culturelle. En regard de tout ça, toute la propagande en matière de santé me semble plus acceptable malgré le fait qu’elle est irritante, autant pour ceux qui l’acceptent positivement que négativement : quand tu fais déjà des efforts, ça devient lassant de te le faire répéter, et encore plus quand tu t’en contrefous… Sinon, comment s’y prendre personnellement, comme avec l’homme cité plus haut, pour influer sur l’attitude? Pour le cas de la dame dont je parle en début de billet, nous n’y sommes jamais résolus… En espérant que l’espoir de moins de souffrances lui donnera le coup de pouce pour suivre les conseils de son médecin. S’il n’est pas déjà trop tard.
(Image : David Asch)
Je ne peux pas m’empêcher de démarrer ce billet au titre si doux par la négative. C’est que depuis quelque temps il me semble qu’il se trame de plus en plus un masculinisme revanchard et cela me rend triste. Oui, je sais que, même aujourd’hui, le féminisme n’est pas que rose. J’admets qu’il n’est pas parfait, comme toute chose. Mais qui, mais qu’est-ce qui peut bien se targuer de l’être?
C’est quand les monolithes « Femme » et « Homme » se dressent qu’il y a de la casse : un homme et une femme, deux individus, réussissent majoritairement à se faire du bien — sans jeux de mots — quel que soit le contexte social, l’époque. La preuve : l’humanité est florissante! J’en ai donc contre les femmes et les hommes qui se barricadent contre la nécessité, la survie.
J’ai bien de la difficulté à croire que des féministes et des masculinistes hétérosexuels radicaux puissent être heureux en amour… et encore plus au niveau domestique, vous comprenez ce que je veux dire! Pour les rapports hommes femmes, il n’y a pas mieux que l’expression « mettre de l’eau dans son vin »…
Ma vie, elle se passe en compagnie d’une féministe aguerrie, son curriculum vitae est là pour le prouver! Pourtant, je ne me sens nullement castré. Mais pourquoi? Ce n’est vraiment pas parce que je suis un homme rose-bonbon-qui-n’a-pas-de-couilles, même que, depuis que je suis avec elle, mon indice de virilité n’a jamais été aussi haut! Cela dit avec le moins de double sens possible…
La solution : on s’assume biologiquement, et donc psychologiquement. Mes forces ne sont pas ses faiblesses, et vice versa, enfin, au mieux de nos moyens. On s’organise avec ce qui nous sied le plus. Pourquoi ça serait grave qu’en 2009 je m’occupe des travaux manuels tandis qu’elle s’occupe de la lessive? Nous nous débrouillons très bien dans ces deux activités, mais ça tombe, peut-être bien par hasard, que nous penchons chacun du côté plus traditionnel. Et ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. Avec un nourrisson qui vient encore plus changer la donne, nos rôles actuels n’ont rien pour évoquer une égalité exemplaire, selon un examen extérieur quantitatif, et même qualitatif.
L’égalité, dans le fond, ne se trouve que dans la dignité et dans le respect. À la base, quand l’annonce du sexe d’un enfant à naître ne sera pas plus importante que la simple curiosité, cela sera une preuve que l’égalité entre les sexes sera imbriquée dans les moeurs. À la naissance de ma petite Charlie, j’ai bien eu la preuve que nous n’y sommes pas encore, après m’avoir fait dire, bien maladroitement par une dame plus âgée, que ce n’était pas grave d’avoir une fille…
Douces, je vous aime!
(Ce billet est publié dans le cadre de la journée internationale de la femme : bloguer pour les femmes.)
Ajout :
Retour au sujet de cet événement sur Blogosphère.
Commentaires récents