Je ne sais pas pour vous, mais je trouve cette photo (trouvée via Jonathan Villiard) vraiment dégueulasse. Question de perspectives, vous me direz.
Pour ceux qui n’ont pas encore compris, c’est plein de petits humains qui, du haut des airs, ont l’air de petits insectes agglomérés autour d’un cadavre. Pourtant, à notre niveau, cela représente beaucoup de joie, les plaisirs de la plage, même s’il semble y avoir beaucoup trop de gens aux pieds carrés!
Une image comme celle-là nous fait voir l’hypertrophie démographique, la concentration humaine dans l’urbanité, de la manière la plus cocasse, ou pour moi et mes semblables, de la manière la plus crue. Les poils me sont dressés sur les bras mes amis!
Et quand je l’ai vu, je n’ai pas pu m’empêcher de faire un lien avec une histoire que j’ai lue dernièrement chez Gaétan Bouchard, l’histoire de la tribu des Iks.
Les Iks sont une tribu d’Ouganda qui n’ont connu la civilisation moderne que dans le tournant des années ’40.
Avant l’arrivée de la civilisation moderne, les membres de cette tribu vivaient dans des huttes placées en cercle. L’ordre et la sécurité régnaient dans cette structure sociale fondée sur des rituels où apparaissaient aussi des formes connues de gentillesse et de politesse. Dès que le monde moderne a touché les Iks, tout est devenu progressivement un enfer au sein de cette communauté.
L’alcool et l’argent ravagèrent, en moins de dix ans, la tribu des Iks.
Désormais, les huttes étaient construites à l’écart l’une de l’autre, chacun vivant dans la crainte d’être volé par un autre membre de la tribu pour qu’il aille s’acheter de la boisson.
Le taux d’infanticide augmenta.
Les vieillards furent délaissés, alors qu’avant l’on prenait soin d’eux.
Dix ans et cette tribu était enfin civilisée…
[…]
Les Iks sont passés d’une société qui prenait soin de ses vieux à une société de caves qui ont peur de se faire voler et laissent crever leurs vieux dans la solitude, pour mieux jouir tout seul de son côté, avec sa boisson ou ses breloques.
Je ne me ferai pas de moi un grand dénigreur de la civilisation, mais je crois que de la critiquer un peu ne fait surtout pas de tort. C’est bien beau se trouver bien de sa personne, mais cette tendance à la surenchère égocentriste mène en partie à la tristesse de l’égo, gros tremplin de la poursuite matérialiste…
Et le pire, c’est que tout le monde ne croit pas y participer, même moi. Mais les chiffres ne mentent pas…
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