(Pour plus d’information quant au sujet de cette publication, consultez L’accord tacite #1.)
8 ) J’accepte l’hégémonie du pétrole dans notre économie, bien qu’il s’agisse d’une énergie coûteuse et polluante, et je suis d’accord pour empêcher toute tentative de substitution, s’il s’avérait que l’on découvre un moyen gratuit et illimité de produire de l’énergie, ce qui serait notre perte,
Voilà un point très d’actualité, avec notre diri-géant vert-de-gris Harper qui se concentre plus sur comment préserver le statut canadien de super-économie que d’embarquer dans le bateau incertain, mais beaucoup moins salissant, de la responsabilisation globale devant le lourd passé insouciant de l’humanité, grugée tel un cancer par la course au « plus meilleur » niveau de vie.
Désolé pour cette pluie grasse de qualificatifs, mais j’aime mieux épicer fortement tout de suite, la suite n’en sera que plus subtile.
Alors, comment argumenter avec quelqu’un au toupet collé qui se vautre dans l’or noir avec délice, à l’inverse des volatiles qui en ont été statufiés, croqués sur le vif et exposés aux voyeurs dégoûtés que nous sommes? Surtout quand nous sommes constamment et virtuellement branchés par intraveineuse à de l’antivomitif, quand nous ne sommes pas abonnés aux petits et Big Mac de notre univers étroit…
Je me répète, mais c’est la saleté qui m’importe, plus que de savoir qui pissera le plus loin pour prouver si c’est nous ou pas qui est responsable du réchauffement global. C’est l’incertain qui me fait peur, autant que les répercussions futures de ma respiration à ce monde shooté à la production, aveuglé justement par cette couche gluante, sujet de cette prose antipollution.
Et, si la pollution est, selon Antidote, la « Dégradation des conditions de vie. », il est quand même contradictoire que ce soit la recherche de meilleures conditions de vie (matérielle) qui en soit la source. Il y a ici une guerre évidente entre le physique et le métaphysique, et c’est l’ordre qui en semble la clé de l’énigme. Où se placent les « faux spirituels » et leurs trop visibles prétentions matérialistes? Y’a-t-il une recherche d’équilibre quelque part entre le statu quo déraisonnable et l’alarmisme auquel je suis scotché, comme plusieurs, les uns comme moi par tristesse, les autres par opportunisme économique?
Mais je me dis qu’on pourrait bien laisser l’or noir dans sa noirceur quand il est évident que les produits plastiques pourraient bien être remplacés par des succédanées rapides à la biodégradation, à la vitesse que nous nous lassons de nos objets, et de nos vies. Il y a de la créativité potentielle et utile qui pourrait profiter à tous; vous me le direz donc : suis-je trop optimiste?
(Pour suivre le fil : L’accord tacite #9.)
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