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Le mystère Falardeau

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C’est drôle, je viens de tomber sur un billet d’un confrère Français qui est la preuve qu’on ne voit pas toujours les choses du même angle. Il parle de la sortie d’un nouveau livre de Pierre Falardeau (je viens de vérifier, et ça fait environ deux semaines qu’il est sorti), qu’il introduit par cette phrase :

C’est l’évènement au Québec actuellement.

Ah! bon…

Sans blague, je lui souhaite que la sortie de son livre brasse la cage, mais j’y étais étranger, tout comme mon cercle blogosphérique, qui compte pourtant quelques souverainistes.

En quelques clics, ça m’a donné l’occasion de découvrir aussi que le bonhomme a pignon sur web maintenant, presque malgré lui :

Je n’ai pas d’ordinateur. J’écris à la main, avec un crayon à mine ou une plume. […] Et me voilà maintenant sur Internet. Quelle contradiction ! Tout ça c’est la faute d’un jeune militant d’origine française, Christophe Waharte. Il aime mon travail, je crois et il m’a convaincu que ça valait la peine de rendre tout ça accessible. Pour lui, Internet est un outil de lutte, une façon de résister, une arme de combat. Alors, si ça peut servir…Allons-y !

Et dans la conclusion de ce billet, il y a une perle, d’un autre temps, mais qui est tellement actuelle, qu’on exprime ici et là de différentes manières dans la blogosphère, citation du cinéaste Gilles Groulx :

Si vous n’aimez pas ce que vous êtes en train de regarder, allez voir ailleurs

Autrement, je pense que cet homme-là, Falardeau, est un mystère sur patte, et l’extrait du livre qu’a choisi le blogueur Kamerun Scoop ne vient surtout pas l’éventer. En un paragraphe énonciatif, Pierre mitraille les uns et les autres, des gens de tous les horizons, entre autres : Jacques Hébert, Steven Guilbault, Hubert Reeves, Bernard Voyer, Les Cowboys Fringants, David Suzuki, Gesca, Paul Desmarais, Jacques Godbout, Boom Desjardins, Lysiane Gagnon, Patrick Lagacé, Léo-Paul Lauzon, Marie-France Bazzo, René-Homier Roy, Amir Kadhir et Françoise David. Au moins, les deux derniers sont raccords… Et le seul nom qu’il promeut positivement dans le lot, c’est Dieudonné, en le traitant d’ami. (Et c’est sans doute parce qu’il s’y trouve que le blogueur a choisi cet extrait : il est un spécialiste de Dieudonné, avec lequel je suis pas mal d’accord — c’est un artiste à mon avis, pas un simple xénophobe qui enrobe son trouble de rigoloteries…)

Parlant de spécialiste, je crois qu’il faut vraiment en être un de Falardeau pour trouver une logique là-dedans, ce que je ne suis pas, évidemment.

J’ai l’impression de me trouver devant pire qu’un diagramme touffu, vous savez les démonstrations conspirationnistes remplies de noms et de liens! Ou encore pire, un casse-tête de milles pièces, moi qui ne suis pas très porté là-dessus.

Mais le mystère, c’est une qualité ou un défaut?

Màj :

Un commentateur chez les 7 du Québec, où j’ai aussi publié ce billet, a pointé le fait que ledit paragraphe du livre de Falardeau n’en est pas un de lui. C’est un paragraphe d’une critique de Didier Fessou du journal Le Soleil où il tente de synthétiser les cibles de Falardeau.

Décidément, je devrai à l’avenir y regarder à deux fois avant de me fier à ce blogueur Français…

Ajout :

À lire :

Essais québécois – Pierre Falardeau : la liberté et rien d’autre

Déjà Brûlé…

Je n’en peux plus, je bouillonne. Il faut que je sorte le méchant. Depuis l’annonce de la sortie de l’album de Michel Brûlé, et que j’en entends des extraits, je me mords les lèvres, ou plutôt le clavier : puisque c’est avec lui que la majorité de ma communication se fait.

Pour vous dire, je suis doublement atterré d’entendre des extraits de ses chansons et ses paroles, je vous expliquerai pourquoi plus bas. Comme je l’ai lu quelque part, il fait même paraître Jacques Villeneuve potable… et c’est vrai! J’ai dû déceler chez ce dernier quelque chose comme de la poésie dans le peu que j’ai pu en entendre. Et dans ce que j’ai pu entendre de Brûlé, ce n’est que du vulgaire premier degré (et je ne parle même pas de l’approximatif de sa voix, si voix il y a, dans le sens de chant…).

Comme je viens de l’écrire chez Safwan, autrement écrit, c’est quand même drôle qu’un ancien tenancier de bar, où il était interdit au DJ de jouer de la musique chantée en anglais, puisse pondre des paroles comme celle-là, puisque, on le voit bien, l’anglais permet assez facilement le premier degré, contrairement au français (jouez à traduire des paroles anglaises en français et ça ressemble pas mal aux paroles de Brûlé…).

Mais le truc qui me fait plus rager dans cette histoire, c’est le côté : je me réclame de la chanson engagée. La chanson engagée est déjà assez mal en point comme ça… et ne se résume plus à grand-chose aujourd’hui, à part Loco Locass et Les Cowboys Fringants. C’est pas pour me vanter – ah! oui, tant pis, je me vante –, mais j’ai pas mal touché à tous les genres de l’écrit, et l’écriture de chanson, engagée de surcroît, est ce que j’ai le plus pratiqué, alors je pense que j’ai doublement le droit de chialer! même si je sais très bien que je me peinture encore dans le coin… mais je n’ai rien à perdre ni à gagner, ça l’air! (Donc, je me demande, est-ce que le titre se référe à moi aussi?)

Pour moi, toute cette histoire se résume en un concept : opportunisme égocentrique.

J’y vais fort, mais pour vous dire aussi, quand même, c’est que j’ai du respect pour Michel Brûlé, entre autres parce qu’il a été le seul à m’avoir écrit personnellement (donc pas une lettre préfabriquée) pour m’annoncer le rejet de mon roman pour publication aux éditions Les Intouchables. Aussi, et je m’en veux d’avoir jeté le courriel, je me souviens qu’il m’avait spécifié entre autres choses l’originalité de mon roman (un roman qui a comme sujet l’art contemporain, j’avoue que ça peut ne pas paraître trop vendeur au premier abord, mais je crois sincèrement que plusieurs en seraient surpris! Et en plus, le sujet de l’art est de plus en plus à la mode depuis quelque temps). Bon, c’était sûrement de sa part de l’empathie due au fait qu’il est lui-même écrivain (mais je l’ai pris positivement quand même), et surtout, dû au fait qu’il n’a pas à endurer lui-même le bal des refus… (Pour être sincère, la tenue de ce blogue participe beaucoup à mon bonheur actuel, puisque j’ai la preuve que je ne suis pas si pire comme écrivain – j’écris « écrivain », même si je sais pertinemment que je ne le suis pas officiellement -, sinon je me sentirais pas mal seul avec mon rêve de me faire éditer. Merci à vous tous qui venez me lire!)

En gros, j’avoue que c’est un peu de la jalousie monétaire de ma part, puisque je n’ai pas le réflexe de me tourner vers les subventions pour produire mon premier album solo, et que je ne suis pas assez riche pour m’en payer la grosse production professionnelle, et encore moins pour me partir ma propre maison d’édition afin d’éditer mon roman. Je sais qu’il existe des moyens de publier à compte d’auteur, mais il semble encore qu’il faut l’apposition du tampon d’une entreprise culturelle reconnue sur un produit culturel pour qu’il soit pris au sérieux, surtout du côté de la littérature. Au moins, du côté de la musique, le qualificatif « indépendant » est positif, mais ça coûte beaucoup plus cher à produire un album qu’un livre! enfin il me semble…

Je vous laisse sur les paroles d’une de mes chansons engagées préférées, dans la catégorie : écrites par mes soins. Vous ne l’aimerez peut-être pas, mais je suis certain que vous trouverez que ç’a plus de classe que ce bout, rapporté par Safwan, entendu à Infoman, gracieuseté de MC Gilles : « John (Kennedy et d’autres noms qui ne me reviennent pas […]) est-ce la C.I.A. qui vous a tués?» Le pire, c’est que ça aurait l’air fou même dans un texte d’opinion…

*

Si y’avait seulement des chansons d’amour
Dans quel pétrin on serait à ce jour?

Ici maintenant , le syndrome est trop grand
Faudrait regarder autrement pour voir qu’on a pu l’temps
De bayer aux corneilles car le décompte s’achèvera
Avant longtemps y’a trop de choses qu’on laissera
Le bleu du ciel sera l’plus beau des souvenirs
Toutes les races d’animaux qu’on va laisser partir
J’pourrais continuer la liste mais j’ai trop mal au cœur
Comme tout l’monde j’aime mieux fuir le malheur

Si y’avait seulement des chansons d’amour
Dans quel pétrin on serait à ce jour?
On n’aurait plus ni le temps ni l’envie d’y penser
D’y penser

Je voudrais bien que ma chanson puisse tout changer
Peut-être qu’au moins on va encore plus en parler
En parler

Si y’avait seulement des chansons d’amour
Dans quel pétrin on serait à ce jour?
On n’aurait plus ni le temps ni l’envie d’y penser
D’y penser

Et pour demain qu’est-ce que vous prévoyez?
Y’a une belle histoire à écrire, il suffit d’y adhérer
Est-ce que ça va prendre un bulldozer
Pour enfin qu’ça avance dans l’bon sens le bonheur

Si y’avait seulement des chansons d’amour
Dans quel pétrin on serait à ce jour?
On n’aurait plus ni le temps ni l’envie d’y penser
D’y penser

Oh mon amour j’ai tellement froid j’aurais besoin de ta chaleur
C’est tellement bon quand tu es là entre mes bras j’en oublie l’heure

Et là j’espère que ma chanson va enfin m’guérir
De ma manie de toujours voir le pire
Le pire

Si y’avait seulement des chansons d’amour
Dans quel pétrin on serait à ce jour?
On n’aurait plus ni le temps ni l’envie d’y penser
D’y penser
Si y’avait seulement des chansons d’amour
Dans quel pétrin on serait à ce jour?

Oh mon amour j’ai tellement froid j’aurais besoin de ta chaleur
C’est tellement bon quand tu es là entre mes bras j’en oublie l’heure
J’en oublie l’heure
J’en oublie l’heure


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