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Questions d’éthique (Première partie)

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Mes dernières pérégrinations sur le web, les blogues, Facebook et Twitter m’ont fait voir que l’éthique — la néthique, et par extension, la nétiquette, termes qui semblent aussi synonymes — est un thème qui ressort beaucoup depuis quelque temps. Comme une poussée d’acné.

Avant d’entrer dans le vif du sujet, je juge bon de citer l’article sur la nétiquette de Wikipédia, question de jeter des bases solides à la série de billets que je veux vous proposer :

S’il ne fallait retenir qu’une règle : Ce que vous ne feriez pas lors d’une conversation réelle face à votre correspondant, ne prenez pas l’Internet comme bouclier pour le faire.

Pourquoi ne le ferait-on pas en face? Parce qu’en face, les claques ne se perdent pas…

J’ai quelques exemples à faire ressortir tout au long de cette série, mais le premier en sera un bien personnel, qui m’est arrivé hier. Il y a un froid entre moi et un blogueur (lire : animosité, de son côté), et j’ai tout fait pour m’en éloigner depuis les derniers soubresauts de cette histoire, voilà plus d’un an. Je ne le lis plus, je l’ai banni du mien, mais bon, la blogosphère étant ce qu’elle est, assez petite — encore plus que le monde! — ça m’arrive de tomber sur ses écrits en commentaires ailleurs, puisque nous avons beaucoup de fréquentations en commun.

En sirotant mon café, je tombe sur un billet d’un blogue où on me cite, et le blogueur en question en profite pour exposer tout le mal qu’il pense de moi, même si cette autre personne est déjà parfaitement au courant de notre différend. La même chose, sur un autre blogue. Et ce n’était vraiment pas la première fois. C’est sporadique. Et je ne réplique jamais rien parce que ça fait longtemps que je n’ai plus d’acné…

Le premier blogueur a effacé le commentaire désobligeant et a écrit un billet pour expliquer son désir de neutralité dans les « guéguerres » entre blogueurs, et avec raison. La deuxième a effacé la partie me concernant, dirigeant l’explication en privé, par courriel, avec le principal intéressé.

Ce gars-là a tout à fait le droit de m’abhorrer, mais pas de contaminer les autres espaces avec sa haine pour m’atteindre par un chemin indirect. Et en plus, en regard de la règle que j’expose plus haut, si le gars agissait de la sorte dans la réalitosphère, il aurait sûrement le visage beaucoup plus boursoufflé (et coloré par endroits) que ce qu’on peut voir sur la photo qu’il arbore dans sa bannière (oui, je suis allé une fois, par curiosité…).

Pour vous dire, je commence vraiment à en avoir assez de ces enfantillages. Mais comment les faire cesser? Je me verrais mal faire une plainte à la police pour harcèlement et tentative de ternir ma réputation web…

Je me demande si ça serait possible un boycottage organisé : des blogueurs solidaires à ma cause qui enlèverait son blogue de leurs blogolistes et de leurs agrégateurs pendant un certain temps, par exemple, question de lui faire perdre de la visibilité et ainsi lui faire comprendre que son comportement est inacceptable, et à tous les autres qui font de même, par la même occasion. S’il n’y a pas de lois et de sanctions applicables, organisons notre propre justice! Ça serait comme une épée de Damoclès qui pendrait au-dessus de tous.

C’est une idée que je lance comme ça, en espérant qu’elle rebondisse au bon endroit. Pour ce qui est du moment, c’est là, pas le choix. Mais il y a un côté de moi qui la trouve ridicule cette idée, comme si un problème ridicule trouvait sa solution et qu’elle devait être absolument aussi ridicule…

(Photo : NY_Doll)

Dieudonné est un monstre!

dieudonne-en-hannibal

Christian Vanasse posait hier de bonnes questions à ses lecteurs, avec une belle prémisse :

Et cette petite réflexion : La liberté d’expression, pour être d’abord une liberté, doit être totale et valable pour tous. Sinon ce n’est plus une liberté, c’est un privilège.

Alors? Dieudonné est-il vraiment devenu un gros beauf raciste d’extrême-droite? Se sert-il abusivement de la liberté d’expression pour diffuser la haine? Ses spectacles sont-ils humoristiques ou des meetings néo-nazis? En quoi ses propositions font-elles avancer les mentalités et reculer les racismes?

Je me suis tapé l’extrait de son spectacle où un gars, en pyjama avec une étoile de David sur le torse, donne le «prix de l’infréquentabilité et de l’insolence» à Robert Faurisson (écrivain français, négationniste, qui fait paraître Jean-Marie Le Pen gentil gentil…), après qu’il eut expliqué que le but de tout ça était de créer carrément la controverse, pour aller plus loin que le fait d’avoir demandé précédemment à Le Pen d’être le parrain d’un de ses enfants. J’ai lu la chronique de Richard Martineau. J’ai aussi écouté la réponse de l’humoriste.

Ce que j’en pense, c’est que Dieudonné joue le jeu de la liberté d’expression totale d’une manière extrême, voilà tout. Pour ce qui est de Tartineau, il ne fait que prouver qu’il s’enfonce de plus en plus en faisant preuve de déficience, au niveau du jugement. Il a tout à fait le droit de ne pas aimer l’humoriste et ses blagues, mais ce n’est pas une raison pour le transformer en monstre!

En tout cas, ce n’est pas sans rappeler toutes les critiques biaisées contre le Bye-Bye… En fait, c’est pas mal du pareil au même. P’tite vie de p’tite vie…

*

Parlant de Tartineau, encore, il se fait cogner solide par Richard Therrien de La Presse. Tout simplement jouissif de le voir se faire donner une leçon de journalisme.

Ajout :

Concernant le dernier point, Steve Proulx en rajoute brillamment.

Un drapeau de trop

Comme vous le savez peut-être, je ne suis pas un amoureux de tout ce qui se nomme drapeau, symbole national, etc. Si je suis nationaliste, et seulement si, c’est loin de la passion, proche du pragmatisme. Par contre, il y a une histoire autour du drapeau du Québec qui mérite d’être su, parce qu’elle est emblématique des deux solitudes et de la haine qui peut en ressortir.

Lors de l’assermentation de Maria Mourani, députée du Bloc, « le sous-greffier de la chambre des communes a refusé d’entrer dans la salle où se trouvaient les dignitaires et invités en raison de la présence du drapeau québécois à coté (sic) du drapeau canadien. »

Ils ont dû procéder, en privé, dans le bureau de la greffière en chef…

La députée a déclaré suite à l’événement :

Cela montre encore une fois que le vote sur la reconnaissance de la nation québécoise par Chambre des communes en 2007 ne veut absolument rien dire. […] Cette action du sous-greffier montre que, pour cette institution fédérale, l’identité québécoise est toujours vue comme une menace même si celle-ci est prétendument reconnue au sein du Canada. Cette mentalité doit changer, peu importe l’avenir constitutionnel du Québec.

Si cela avait eu un lien avec la religion, cela m’aurait beaucoup moins surpris, puisque ça semble tellement facile d’avoir des comportements ridicules quand un ami imaginaire les cautionne… Mais la feuille d’érable, symbole du Canada, à ce que je sache, n’a pas ce pouvoir, implicitement magique.

Faisons-nous face à une sorte de xénophobie politique?

Je suis un perdant

(Notice pour une meilleure compréhension du texte : « Je » n’est pas moi, mais bien quelqu’un d’autre. Et cela est la suite de la situation que je décris dans « Histoire de pêche ».)

La haine me sert d’économie d’essence. Je passe des heures à creuser et à trouver des moyens pour exulter ma rage sans me faire prendre, et j’ai beaucoup de temps à perdre, puisque mon temps se vend au prix ridicule de celui qui n’a pas de talent. Mon vide se remplit et se dévide, car rien d’autre que moi-même ne s’accroche à mon existence. Tout est conditionnel à mon égo, je suis un monstre intrinsèque et acceptable : je ne tue que la positivité et l’ouverture d’esprit, encore plus l’espoir d’entraide, malgré la difficulté des extrêmes.

J’utilise la stratégie du caméléon multiple et quand ça ne semble pas trop marcher je me déguise en hypothétique ami. Aussi, étant donné que l’expectative me fait jouir, j’attends quelque temps pour semer le doute, ce doute qui est si facile à faire coïncider en un seul homme, surtout s’il est vraiment humain. À ce doute, j’ajoute exponentiellement la possibilité d’agents doubles, de traîtres, d’hypocrites, je transforme la blogosphère en terrain miné. Je me transforme en confident pour mieux creuser dans son coeur, mais pas trop. Et ce coeur dégoulinant, je le hache en macédoine, le grille à feu doux, doux, doux, comme un murmure à l’oreille. Je suis l’inconscient.

Mais je suis un perdant, et mon conscient ne veut pas en entendre parler. Je suis en dehors du réel, mais je pense donc j’essuie mes larmes acides sur les autres, surtout sur lui, le catalyseur. Mon vice, mon trouble m’empêche de voir que j’ai finalement et avec trop de jubilation imaginé ce coeur ennemi, présumé à tort sa très grande peine pour sa trop petite tête, étant donné que mon plan est tellement banal et clairement identifiable, comme la douleur d’un coup de deux par quatre entre les jambes. Le plus crétin des enfants me verrait venir avec mes gros sabots.

Et surtout, je ne suis pas assez assidu et concentré : son prénom n’est pas Daniel.


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