Ceci est un journal intime percé par ton regard fuyant, suicidaire intimité mal calculée, comme si je me déshabillais pour me cacher.
Le haut-le-coeur en montagne russe, j’écris cette langue comme pour la dernière fois. J’ai là là j’ai là là transporté à des heures de chez moi ma fierté.
Aucune vague ne revient à l’identique. Aucun âge ne se clone. Aucune vie n’est à faire ailleurs que la nôtre.
Je me sèche les bras, respire fort, aucunement maladroit: ceci est un pamphlet. Je prends garde à mes selles, ne pas m’étendre sur ceux qui ne peuvent comprendre mes mots, mes sons, mes trois voyelles sans consonnes qui glissent comme un optimisme démodé…
J’ai menti et je me mens encore. Un, deux, trois pour le go qui ne viendra pas avant l’horreur, qui ne viendra pas avant que ma gorge s’époumone au désir.
J’ai mal à mes dents pour mordre le retard. Je suis l’heureux druide occupant les saisons, remuant tout le noir de nos retranchements.
Me suis-tu à la trace ou à la lettre?
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