
En cette Journée internationale contre l’homophobie, je ne serai pas bien bien original, car je fais partie du 70% des Canadiens qui se sentent à l’aise avec cette question. Il est donc très difficile pour moi d’écrire là-dessus, puisque je ne voudrais pas tomber dans la moralisation plate…
Des homosexuels, surtout hommes, j’en ai beaucoup plus côtoyé voilà une dizaine d’années quand je frayais avec la scène électronique, pour ne pas dire « rave », mais le fait que j’en ai moins autour de moi aujourd’hui ne me pose pas non plus de problème… C’est hautement circonstanciel et normal.
Je connais des gens homophobes (quand même assez légèrement en majorité…) et, pour en avoir parlé avec eux, cela semble être plus physique que réfléchi… Question d’éducation ç’a l’air, et j’ai même l’impression que ça leur semble honteux. Quand quelqu’un est capable d’en parler sans fermer les portes, c’est déjà bon signe. Pour les boomers homophobes, c’est une autre paire de manches, mais ils sont déjà de toute façon en voie d’extinction… cela écrit avec un clin d’oeil du côté le plus visible!
Autre chose qui ne me pose pas de problème, ce sont les blagues là-dessus, car il est extrêmement rare qu’elles soient carrément méchantes, donc homophobes, enfin celles que j’entends autour de moi, dans mon milieu fortement hétérosexuel, et surtout adulte. Je pense que tout le monde mérite une petite blague de temps en temps, qui aime bien châtie bien, non?
Je suis certain que dans le Village de Nathalie (expression que j’ai entendu de la bouche d’un ancien collègue DJ homosexuel), les blagues sur l’hétérosexualité fusent et ça ne me dérange pas du tout!
Mais je suis d’accord pour dire qu’à l’enfance et à l’adolescence, le sujet des blagues, qui prennent plus souvent un ton discriminatoire, est un gros problème. La tendance culturelle mondiale, très axée sur le hip-hop/R&B gangstérilisant, met de l’avant un culte de l’hétérosexualité qui se mélange parfois et souvent au culte de Dieu, ce qui est incompatible avec l’homosexualité, surtout mâle… Et donc, où le lesbianisme est instrumentalisé à outrance.
Vivement pour que cette journée disparaisse, mais malheureusement, nous sommes loin du compte. Cette journée n’est vraiment pas une fête…
(Photo : new-ars – ce billet est inspiré en grande partie d’une initiative de Zed Blog, qui regroupe une multitude de billets sur le sujet de l’homophobie.)
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