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Une brèche dans les finances de Power Corp. nommée Yves Michaud

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Ça m’était complètement sorti de la tête, alors cette nouvelle m’a frappé encore plus fort :

Power Corporation devra divulguer les résultats financiers de sa filiale Gesca, propriétaire de plusieurs quotidiens, dont La Presse. La Cour d’appel donne ainsi raison au Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (MEDAC) et à son fondateur, Yves Michaud, qui tentent d’obtenir ces chiffres depuis plus de quatre ans. (Source : Radio-Canada)

C’était comme attendre la fin d’une très longue série à suspense, avec de très longues pauses. Quoique, en ce moment, ce n’est que l’aguiche (le « teaser »). Donc, voilà, beaucoup, et surtout, de curiosité pour ma part. Mais aussi, le fait qu’ils sont vraisemblablement coincés : s’ils financent à perte leurs médias, ça donnera raison du côté politique à Yves Michaud, et s’ils roulent sur l’or, ça énervera pas mal les employés de La Presse-Cyberpresse… Il reste donc l’étirage de sauce juridique ou bien des finances réellement en phase avec la conjoncture. Cependant, la deuxième option s’amincira plus la sauce sera étirée! Le plus logique, c’est qu’on n’investit pas dans la cachette pour le simple plaisir.

Alors, s’il s’avère que Gesca est seulement un support pour promouvoir le fédéralisme, cela nous plongera, pour plusieurs comme moi, dans un sentiment étrange où ce qui nous semblait réel n’était en fait que de la fiction, finalement. Justement, un sentiment digne de la fin d’un film au retournement inattendu, sauf pour quelques personnes qui l’avaient vu venir, comme Yves Michaud.

Parce que sérieusement, ça me semble trop gros pour être vrai! Et si ça s’avère exact, je garantis un bond énorme du côté de l’intérêt pour les théories conspirationnistes…

Pour la caution de Vincent Lacroix

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Provient d’ici, trouvé via Dominique Arpin. Trop bon.

Le « Mad » à « Off »

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Bernard Madoff.jpgBernard Madoff, le plus grand criminel financier de tous les temps a reçu une peine extraordinaire de 150 ans de prison et ça ne doit pas faire grand peine à personne… Petit rappel des faits : il a floué des investisseurs, petits et grands, dans une fraude pyramidale qui totaliserait des pertes entre 50 et 65 milliards. Signe des temps?

(Pour continuer votre lecture, ça se passe du côté de Pascal Henrard, que je remplace.)

Pendant que la poussière retombe sur les É-U

Ce billet vient de paraître parallèlement sur le blogue « Les 7 du Québec ». Les commentaires seront ici fermés, alors si vous désirez en laisser un ou bien les lire, suivre l’hyperlien précédent.

Dans l’élection d’Obama, il n’y a pas qu’Obama, le résultat. C’est un portrait très partiel du peuple qui ressort par cela. Les plus romantiques ont sabré le champagne, mais il faut admettre que le peuple états-unien n’est pas bien différent de la veille.

Tout compte fait, et cela frise l’absurde pour un citoyen comme moi, habitué au système électoral qui prévaut ici, il n’y a pas eu de balayage d’Obama auprès de l’électorat populaire, ce qui est franchement surprenant.

Une nouvelle est aussi venue me surprendre, du côté de la Californie. Lors d’un référendum, les citoyens ont voté dans le sens d’interdire le mariage gai, après qu’il eut été légalisé. Cela infirme une décision prise par la Cour suprême voilà environ 6 mois. Comme quoi même un des États réputés très progressistes ne l’est pas tellement…

Je parlais plus haut de romantisme, et il semble que l’économiste Gérald Fillion en soit un adepte. Cette phrase le démontre bien :

Et c’est sans surprise qu’on verra probablement Barack Obama prendre le leadership de cette reconstruction d’un capitalisme plus juste, d’un système d’échanges financiers moins spéculatifs, plus respectueux des gens et de l’environnement.

Cette phrase, il me semble l’avoir écrite de toutes les manières depuis que je blogue (sans la référence à Barrack Obama) et pourtant je la reçois avec des lunettes sombres aujourd’hui. Avant que l’économie ne soit chétive, le respect et la justice ne semblaient pas avoir grande emprise sur la réalité, alors imaginez avec l’inquiétude qui s’accumule depuis le gros de la crise financière. Est-ce que le slogan « Yes, we can » reviendrait à seulement signifier « oui, nous pouvons élire ce politicien en particulier »?

D’autant plus qu’Obama tente maintenant de minimiser les attentes qui ont gonflé exponentiellement et qui font en sorte qu’il aura à donner l’impression de « tenir ses promesses de changement ».

Après la foi, il faut bien voir.

(Montage photo : tsevis)

Une crise économique digne d’un suspense

Le billet qui va suivre est une collaboration au blogue « Les 7 du Québec ». Les commentaires ici seront fermés. Pour suivre la discussion et/ou laisser un commentaire, c’est par là-bas que ça se passe.

Devant la crise économique états-unienne qui nous tient en haleine, et en plus en crescendo, il y a bien sûr deux solutions diamétralement opposées, soit plus de réglementation pour encadrer le monde de la finance, soit un abandon total de la mainmise étatique sur l’économie. Je peux vous avouer ici que le dilemme est pour moi puissant. Deux lectures récentes m’ont influencé dernièrement sans que je puisse vraiment pencher d’un côté ou de l’autre. Il s’agit du billet « La fin d’un modèle », du Hou-Hou Blog, et de « Le château de cartes financier s’effondre » de Martin Masse pour le Blogue du Québécois Libre. J’espère pouvoir trancher à la fin de ce billet, mais je ne suis pas très optimiste.

Le premier, Houssein, prend pour preuve la restructuration des banques d’investissements indépendantes Morgan Stanley et Goldman Sach en société financière de portefeuille (Bank Holding Company — beaucoup plus sujette aux réglementations étatiques) pour affirmer que le « système financier hors de tout contrôle » est en faillite, et que c’est « un aveu des géants de la finance, un aveu d’échec : nous avons gaffé, nous n’y arriverons pas tous seuls, nous avons besoin de l’aide de l’État, et de garde-fous qui nous empêcheraient de faire des conneries dans le futur. »

Le deuxième, le libertarien, explique que le gros du problème concerne directement l’intervention de l’État, et pas seulement la réglementation : « on se prépare déjà à d’autres faillites en chaîne, le système financier étant construit sur une gigantesque fraude pyramidale, dont la base est constituée par la monnaie papier ne valant rien que nos banques centrales impriment en quantité industrielle depuis des années, et dont elles inondent les marchés par des politiques de taux d’intérêt maintenus artificiellement bas et d’autres techniques d’intervention encore plus directes. »

Voilà pour la mise en situation. Nous sommes en face de deux réalismes bien distincts qui prennent chacun le pouls de la situation selon leurs paradigmes bien impossibles à concilier, au premier abord. Tandis que le premier culpabilise les financiers quasi à outrance, le deuxième refuse totalement d’admettre leurs torts. Mais Martin Masse a beau écrire que la « cause première n’est pas la “cupidité des marchés” », il faut bien admettre que les requins de la finance nagent dans l’eau du système en place et qu’ils se sont servis où ils pouvaient se servir. Un changement vers « moins de réglementation et plus de liberté dans les marchés financiers » ne les rendra pas moins voraces et plus soucieux des répercussions sociales et environnementales de leurs activités. Ça, je n’y crois pas. L’hommerie ne disparaîtra pas par magie en coupant les tentacules de la bête nommée État.

Tant que le système économique n’aura pas été remanié en profondeur, j’aurai tendance à me ranger du côté d’Houssein, tout en prônant un retour à une économie basée sur autre chose que de l’air… ce qui sied très bien à la pensée de Martin Masse. En espérant que cela ressemblera à faire de la haute voltige sans filet de sécurité.

J’aimerais terminer avec un commentaire trouvé sur le carnet de Gérald Filllion, qui cite les mots, éclairants, du professeur d’économie Bernard Élie, de l’UQAM, ce qui me semble faire le pont entre les deux :

Toute crise économique est toujours due à un surinvestissement, qui a pour but d’atteindre une croissance de plus en plus élevée. La crise qu’on connaît aujourd’hui a été provoquée par cette recherche d’avoir toujours des rendements maximums en ce qui a à trait aux bénéfices des sociétés financières, peu importe les conséquences. La spéculation et toutes ces aventures de crédit sont complètement déconnectées de la réalité « vraie ». Actuellement, une des principales caractéristiques de notre capitalisme, c’est l’hyperconsommation et l’endettement au détriment de l’épargne. C’est, en quelque sorte, une fuite en avant en faveur de la consommation. La maximisation des rendements et des profits, toutes les crises économiques commencent comme ça…

Voulez-vous coucher avec moi ce soir?

Je commence à peine à regarder l’histoire de la confrontation dans une assemblée entre Yves Michaud et Power Corp., mais je vais quand même me commettre au moins en ajoutant ici une hilarante citation d’un des articles de Canoë (Quebecor-TVA-Journal de Montréal) qui la relate :

À un moment, Paul jr [Desmarais] a proposé à M. Michaud de lui installer un lit dans la salle pour l’an prochain. Ce à quoi le septuagénaire a répliqué: « Je ne veux pas coucher avec vous. »

(Photo : aqui-ali’s photostream)

Palmarès des plus riches : Bill Gates troisième, Warren Buffet vainqueur!

Sur le Web pointe un article du magazine Forbes qui titre « Gates No Longer World’s Richest Man » : il s’agit bien sûr du nouveau palmarès des plus riches de la planète. La nouvelle a été reprise un peu partout, mais seulement à un niveau anecdotique. Alors, un portrait plus global serait intéressant à dresser.

À la base, puisque Bill Gates s’était fait détrôner voilà plus de six mois par le mexicain Carlos Slim (j’ai pondu un billet à ce sujet en juillet 2007), et que le palmarès de Forbes est annuel, il est clair que dans ces hautes sphères de la finance les milliards se gagnent à une rapidité époustouflante : par exemple, la fortune de Carlos Slim a doublé depuis deux ans.

Or donc, le nouveau roi de la montagne est Warren Buffet, qui prend les devants avec une fortune évaluée à 61 milliards $. Carlos Slim le suit avec 59 milliards $ et Bill Gates avec 57 milliards $. Il a fait fortune grâce à « des entreprises sous-évaluées avec un bon potentiel de croissance à long terme » et en évitant les « entreprises de haute technologie, […] parce qu’il préfère investir dans des secteurs qu’il comprend. »

Par contre, il semble comprendre beaucoup d’autres choses. Entre autres, il affirme que les États-Unis sont déjà en récession malgré le fait que « l’économie n’a pas encore enregistré deux trimestres consécutifs de croissance négative. » Au sujet de la crise du crédit, il fustige la folie des spéculateurs, et, politiquement, il se range derrière les démocrates, ce qui va assurément à contre-courant dans le monde de la finance.

En conclusion de l’article de Forbes, il est dit qu’en octobre, Buffet a lancé un défi aux membres états-uniens de la liste des plus riches au monde, promettant qu’il ferait un don charitable d’un million de dollars si le groupe (ou un nombre important d’entre eux) admettait qu’ils paient moins d’impôts, par rapport au pourcentage de leurs revenus, que leurs secrétaires.

Un jour après avoir proposé cette gageure, Buffett a dit devant le Congrès que la richesse dynastique, l’ennemi de la méritocratie, est à la hausse.

Est-ce que par hasard le vent tournerait? Avec un Bill Gates qui s’est converti à la philanthropie, espérons que les gens d’affaires comprendront de plus en plus qu’une grande richesse vient avec une grande responsabilité sociale. Espérons aussi que Warren Buffet perdra rapidement son rang pour cause de charité.

Les grands illusionnistes de la monnaie

Saviez-vous que les billets de dollar « américain » sont émis par la Banque Fédérale de Réserve (FED), appartenant à des intérêts privés? Saviez-vous que l’argent crée ici l’est en majorité par les banques à charte privées, et donc que 94 % de la masse monétaire créée ne fait pas partie de la catégorie « monnaie légale » (qui sort des imprimantes de la Banque du Canada), mais bien dans celle des « promesses de paiement en monnaie ayant cours légal »? Aussi que la FED est propriétaire à 95 % de la Banque du Canada?

Si vous ne le saviez pas, la lecture du texte « L’escroquerie monétaire mondiale à votre portée » de JC Thériault, publié sur le site La Tribu du Verbe, pourrait vous en apprendre davantage. L’auteur y fait l’étalage des problèmes de notre système, assujettit au bon vouloir de quelques décideurs qui font des profits en additionnant et en soustrayant des chiffres comme par magie. Par exemple, pour rester dans la thématique de l’illusionnisme, dans son chapitre concernant la situation canadienne, il cite John Kenneth Galbraith (1908-2006), économiste canadien et conseiller économique de différents présidents des États-Unis, dont John Fitzgerald Kennedy, à propos de la création d’argent : « Le processus par lequel les banques créent de l’argent est si simple que l’esprit en demeure confondu. Quand il s’agit de choses aussi importantes, on est en droit de s’attendre à un mystère plus profond. »

Ce que l’auteur expose aussi, c’est l’impossibilité du règlement de la dette dans ces conditions. Car il est alors assez facile de comprendre que tout argent frais occasionne systématiquement un déficit au moment même où il est créé. Notre société doit de l’argent, et de plus en plus, à des individus simplement parce qu’ils existent, puisqu’il n’y a pas de travail à proprement parler de leur part : la famille Rothschild possède 53 % de la Federal Reserve Bank (qui, il ne faut pas l’oublier, est propriétaire à 95 % de la Banque du Canada — et, en passant, c’est assez bizarre qu’il n’y ait aucun membre de cette famille dans le haut du peloton du palmarès des plus riches de la planète…). Concrètement, cela donne ici une situation où dans son budget 2004-2005, le ministre Séguin « consacrait près de 7 milliards au Service de la Dette du Québec, soit presque 50 % des impôts sur le revenu », et soit 12,8 % du budget total. (À l’examen de ces chiffres, c’est une réelle chance que ayons encore d’autres revenus étatiques que les impôts!)

Mais le noeud du problème est surtout que, selon différents observateurs et experts, le système est sur le point d’éclater en un boom d’effondrement planétaire (quand la monnaie ne peut plus servir à acheter des biens étant donné la perte de confiance des gens en ce moyen de tractation) parce que « l’inflation est une politique délibérée et qu’elle se poursuivra sans fin », selon les termes de Ludwig von Mises (1881-1973), économiste autrichien qui a eu une influence appréciable sur le mouvement libéral et libertarien moderne. Et c’est dans la mesure du possible puisque les conditions ressemblent étrangement à « ce qui s’est passé avec la devise Continentale aux États-Unis en 1781, avec les mandats territoriaux français en 1796, et avec le mark allemand en 1023. Cela se reproduira chaque fois que les mêmes conditions apparaissent », encore selon les propos de cet économiste, mais ceux-ci tirés d’un article de William Bonner, historien et moraliste, paru dans La Chronique Agora, site d’information financière.

Et le pire, c’est que la sirène d’alarme sonne déjà, mais dans une fréquence qui passe inaperçue, car notre survie à (très) court terme n’est pas en danger. Mais pour combien de temps encore? L’avenir est dans une zone d’ombre, pour ne pas dire escamotée, mais le passé l’est tout autant : l’histoire d’horreur atteint son paroxysme quand on sait que lorsque « le président Kennedy a proposé une Loi visant à étatiser ce système financier privé, il est décédé subitement. »


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