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Mourir dans un accident de voiture, dans sa chambre à coucher…

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Le 19 août dernier, je publiais sur Les 7 du Québec un billet prônant « Le permis de conduire à 21 ans! ». Il a généré pas moins de 152 commentaires, et vous vous douterez qu’ils n’allaient pas tous dans mon sens…

Ce que j’ai concédé, à la suite des échanges, c’est que de hausser l’âge minimal de l’obtention du permis de conduire à 21 ans serait peut-être un peu exagéré, donc que 18 ans, ça serait un bon compromis. Cependant, pour dire vrai, en apprenant hier l’accident impliquant un jeune de 17 ans, qui a percuté un immeuble d’habitation pour cause de grande vitesse, tuant un couple qui dormait dans sa chambre à coucher, je me suis mis en mode « à reculons ».

À la suite de mon billet, l’ami J-F l’internaute avait exposé sur son blogue une recherche statistique qui démontrait clairement que le risque diminue avec l’âge. Alors, je crois qu’il faudrait urgemment monter ça à 18 ans, voir si cela améliorera globalement la situation, et aviser par la suite s’il y a lieu.

J’ai bien confiance qu’un redressement de la sorte enverrait un message clair, et aux jeunes, et aux parents qui devront, pour certains, se taper deux années de plus en guise de taxi… Et puis, bon, on peut même espérer que cela fera boule de neige et encouragera un meilleur système de transport en commun partout au Québec.

Pour ce qui est de ce jeune-là en particulier, qu’est-ce qui a bien pu lui passer par la tête? S’était-il tapé « Rapides et dangereux » juste avant d’appuyer sur l’accélérateur? Et en pointant ce film glorifiant la vitesse et le risque, je ne veux surtout pas lancer des pierres à cette « oeuvre », étant donné que la maturité vient habituellement avec la capacité de ne pas laisser la fiction envahir sa réalité… Comme le jeune amateur de jeu de tir subjectif qui laisse son pistolet à la maison avec sa console de jeu, pourquoi en est-il autrement avec la vitesse?

On parle beaucoup de se protéger, parfois trop et parfois même à tort, mais si une petite fille comme Bianca Leduc ne peut plus jouer en sécurité dans sa cour et un couple ne peut plus dormir en sûreté dans sa propre chambre à coucher, il faudra bien plus que de l’optimisme (se complaisant dans le statu quo) pour améliorer la situation.

(Photo : lazyousuf)

*

(Question de terminer sur une note plus joyeuse,) en cherchant « Rapides et dangereux », je suis tombé sur cette vidéo :

Une brèche dans les finances de Power Corp. nommée Yves Michaud

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Ça m’était complètement sorti de la tête, alors cette nouvelle m’a frappé encore plus fort :

Power Corporation devra divulguer les résultats financiers de sa filiale Gesca, propriétaire de plusieurs quotidiens, dont La Presse. La Cour d’appel donne ainsi raison au Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (MEDAC) et à son fondateur, Yves Michaud, qui tentent d’obtenir ces chiffres depuis plus de quatre ans. (Source : Radio-Canada)

C’était comme attendre la fin d’une très longue série à suspense, avec de très longues pauses. Quoique, en ce moment, ce n’est que l’aguiche (le « teaser »). Donc, voilà, beaucoup, et surtout, de curiosité pour ma part. Mais aussi, le fait qu’ils sont vraisemblablement coincés : s’ils financent à perte leurs médias, ça donnera raison du côté politique à Yves Michaud, et s’ils roulent sur l’or, ça énervera pas mal les employés de La Presse-Cyberpresse… Il reste donc l’étirage de sauce juridique ou bien des finances réellement en phase avec la conjoncture. Cependant, la deuxième option s’amincira plus la sauce sera étirée! Le plus logique, c’est qu’on n’investit pas dans la cachette pour le simple plaisir.

Alors, s’il s’avère que Gesca est seulement un support pour promouvoir le fédéralisme, cela nous plongera, pour plusieurs comme moi, dans un sentiment étrange où ce qui nous semblait réel n’était en fait que de la fiction, finalement. Justement, un sentiment digne de la fin d’un film au retournement inattendu, sauf pour quelques personnes qui l’avaient vu venir, comme Yves Michaud.

Parce que sérieusement, ça me semble trop gros pour être vrai! Et si ça s’avère exact, je garantis un bond énorme du côté de l’intérêt pour les théories conspirationnistes…

La science-fiction de moins en moins fictive…

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video magazine.jpgToujours à l’affut des nouveautés, épluchant des pages et des pages de données pour vous dénicher des informations essentielles, je n’hésite pas à enfiler café sur café, dans mes blanches nuits, pour vous servir. Tout ça pour que vous puissiez vous vanter auprès de vos amis d’être le premier à l’avoir su!

(Pour lire la suite, au sujet d’un nouveau concept alliant la vidéo au magazine papier, ça se passe du côté de Christian Vanasse chez BV!)

Non, ce n’est pas du cannibalisme…

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Je viens de recevoir ça de ma belle-mère, précédé d’une petite phrase : « Demain tu vas pouvoir les manger….. »

Ce sont bien sûr les pieds photocopiés de ma Charlie que je vais revoir demain après presque une semaine de séparation. Mais on s’est quand même vu via Skype, à tous les jours.

J’ai pleuré en pensant à elle tantôt pendant une scène du film « The Wrestler », celle où le personnage principal, joué par Mickey Rourke, retrouve sa fille avec qui il avait un froid. Film que je ne peux que vous conseiller fortement.

Et en composant mon titre, après-coup, ça m’a fait penser au nouveau blogue du Tapageur Silencieux, celui derrière Oops, we’re dead! et la Taverne Silencieuse, qui se nomme : « Involontairement Cannibal ». Il n’y a pas encore de billet à part un vide titré « À venir », mais ça augure déjà bien!

Ça me fait penser aussi à un fait assez important qui devrait faire fermer la trappe à mes détracteurs qui pensent que mon seul but dans la vie (bloguale) c’est de brasser de la marde pour faire monter mes statistiques.

Commençons par le début. Nul ne viendra m’obstiner que le blogue Oops, we’re dead! était populaire, et qu’il l’est devenu assez rapidement. Aussi, je peux vous dire maintenant que je savais dès le départ que ce nouveau blogue était de la fiction, bien que son auteur tentait de lui donner un lustre réaliste. C’est que je venais de commencer à vérifier les adresses IP des commentateurs qui commentent pour la première fois, ce que je fais encore et toujours, question de ne plus m’en faire passer… et ce Oops, we’re dead! m’en a laissé un, et j’ai su que son adresse IP concordait avec celle du Tapageur Silencieux.

C’était assez juteux comme information, mais je n’avais pas de raison valable de le dévoiler directement. Par contre, j’avoue avoir soulevé ici et là-bas le caractère fictionnel du blogue, sachant bien que je n’étais pas le seul.

J’aurais vraiment pu en profiter pour faire une grosse histoire avec ça, mais je ne l’ai pas fait. Et je n’ai surtout pas honte de le faire ressortir aujourd’hui.

En l’absence de pancartes électorales…

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Je publiais ici le 5 octobre 2008 un court billet concernant les pancartes électorales, ou plutôt l’absence de. J’y exposais l’idée, pour les partis politiques, de ne pas placarder partout les grosses faces de leurs candidats, et ainsi d’économiser, et ainsi de faire « un beau coup de pub ».

Je ne dis surtout pas que c’est grâce à moi que plusieurs partis ont annoncé leurs inutilisations (ce que soulignent les blogueurs Steven Painchaud et Nicolas Racine), mais je suis quand même bien content de voir que la « fiction » rejoint la réalité.

C’est ça qui est ça!

(Photo : Oeuvre de Giorgia Volpe – La Dérive, 2007, source Vie des Arts.)

Mauvais Oeil

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Jean Simard, agent immobilierLa poussière est retombée, on respire par le nez, je vais donc pouvoir revenir sur le cas Pascal-Pierre Fradette. Hier, mon sixième sens me disait qu’il fallait que je google son nom et je suis tombé sur son nouveau projet : Mauvais Oeil. Je me souvenais d’un de ses billets où il demandait aux gens intéressés de participer à un site collaboratif. Il en a trouvé un : Lucien Goupil! Sa première collaboration est complètement tordante : Comment se débarrasser d’un animal de compagnie. La photo qui l’accompagne représente une petite fille, tout ce qu’il y a de plus mignonne, tenant un chiot dans ses bras, avec cette légende en dessous : « Une fillette enlace Dixie une dernière fois avant que papa ne s’en débarrasse. » Sur la page principale, on peut voir aussi l’image complètement surréaliste qui orne ce billet, question de donner une aura de sérieux, puisqu’un peu de publicité sur un site, ça fait en sorte de se rapprocher des sites corporatifs!

Vous devez trouver que cela détonne beaucoup de mon propos d’avant à ce sujet, et vous avez bien raison. Autant je pouvais trouver discutable et même très agressant le blogue Pataklow!, autant là je trouve qu’on entre avec Mauvais Oeil dans une certaine justesse : c’est de l’humour noir bien ficelé, et qui surtout ne donne pas l’impression de vouloir se situer outre mesure au-dessus de la ligne entre la fiction et la réalité. Patrick Lagacé avait beau écrire, « évidemment qu’on a affaire à un type qui s’amuse à appâter les gens dénués d’humour et handicapés du sarcasme », j’ai encore l’impression qu’il fallait être au parfum pour le savoir… Entre avoir l’impression de se trouver devant un canular et de se trouver devant une oeuvre (humoristique), il y a autant de différence que de recevoir une bine ou un coup de deux par quatre!

Alors, voilà, un autre de plus pour accompagner les Hier j’tais chaud et Oops, we’re dead! de ce monde.

(Petite note comme ça en passant à propos du nom de famille de Lucien Goupil. En ancien français, le goupil était le nom commun donné à l’animal que l’on nomme aujourd’hui le renard. Je crois que ce changement dénominatif provient du populaire personnage médiéval Renart — d’où provient mon pseudonyme. Pour ce qui est du changement du « t » au « d », ma théorie est que le « d » est plus pratique en français pour créer de nouveaux mots comme « renarde » et « renardeau ».)

Màj :

J’ai oublié d’indiquer que ce message apparaît lorsqu’on laisse un commentaire :

Votre commentaire sera examiné par nos experts en censure.

Ha ha ha!

Réponse à Patrick Lagacé

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(Ce qui suit est une réponse à ce billet de Patrick Lagacé me concernant : « Mais je suis pas journaliste ! »)

Patrick,

il faut que je l’admette d’abord, je suis impatient, impulsif parfois, j’aime battre le fer quand il est chaud et ma vie blogale, j’aime bien la vivre au grand jour — manière de parler… C’est pourquoi ce message se retrouvera sur mon blogue en plus du tien, s’il n’est pas bloqué par la modération. Justement, parlant modération, si mon commentaire l’avait passé, je ne serais pas en train de t’écrire en ce moment, tu aurais répondu sur ton blogue en commentaire, ou non, ça serait beaucoup plus « propre ». Pourtant, absolument rien de ce qui était écrit dedans justifiait la censure, mon commentaire respectait la nétiquette. Qui ne se serait pas dit alors que c’est son propos qui était embarrassant?

J’avoue aussi que j’ai joué sur la fine ligne qu’il ne faut pas dépasser, et je continue de croire que je ne l’ai pas dépassée. Ce qui était une question frondeuse et drôle — « Tu ne ferais pas une petite expérience blogosphérique Pat? » — est devenu un « gros doute ». C’est là où se trouve un peu du fondement que j’avais, et je ne peux que m’excuser d’avoir appuyé sur « publier » pour toutes les raisons que je donne au début. Pour dire vrai, mon hypothèse, c’est que le gars t’as demandé de l’aider à se faire connaître pour son « expérience » et que tu as dit : oui, entre « collègues », on peut bien s’aider!

Mais il ne faut pas oublier que le but de tout ça c’était de faire ressortir que Pascal-Pierre Fradette est une fiction, malgré le fait qu’il essayait de nous faire croire le contraire, pas de te pointer. Le seul lien que tu as avec lui, dans les faits, c’est que tu l’as inscrit dans ta blogoliste alors qu’il débutait, et le fait que tu le relatais quelquefois. Dans l’optique où j’« enquêtais » sur lui, ça me questionnait. Et ça tombe que je te lis souvent, je sais tout ça. Et maintenant, en plus, je sais que tu te « fiche bien de savoir qui il est » après avoir écrit qu’il était un « collègue qui […] couvre de honte la profession »… Oublie-pas que je me prends pour Sherlock Holmes!

Et je ne suis pas d’accord avec ton exemple concernant le type sur Twitter. C’est vraiment trop différent pour tricoter un lien. Est-ce que j’ai embarrassé ton entourage comme lui avec ma question? Je ne crois pas. Ça ne fait que faire s’agiter « la petite blogosphère québécoise », on s’amuse comme on peut! Et, comme l’écrivent quelques personnes sur ton blogue, les gens sont assez intelligents pour faire la part des choses, et encore plus entre une hypothèse et quelque chose qui se propose comme vrai. Tu as reçu beaucoup de questions au sujet de PP Fradette? Surtout, penses-tu vraiment que mon questionnement te fait préjudice?

J’ai lu que je me suis « fait blaster solidement ». De mon côté, ça ressemble plus à : je me suis fait « blaster » surtout par deux personnes, deux rigoristes chacun à leur façon. Un premier qui de toute façon pratique la chasse à courre depuis assez longtemps, ce n’est qu’une occasion de plus… Et un deuxième qui s’est donné la mission de te défendre parce qu’il croit que je te « mords » « régulièrement ». Sans blague Patrick, il a beau t’avoir donné du jus pour ton billet, il est dans les patates, je n’écris même pas « régulièrement » à ton sujet, encore moins contre toi! J’ai soulevé quelques petites questions sur toi dans ma chronique Blogosphère chez Branchez-vous! il y a environ un an, hooooooouuuu…

Et je remarque que tu utilises le terme « allégation ». Je ne crois pas que ce soit synonyme avec « hypothèse », — reprends-moi si ce n’est pas vrai! —, ce qui est vraiment un terme bien choisi pour ma situation, s’il faut le répéter. Et je vais répéter encore aussi que mon but n’était pas de te faire du mal, mais bien de discuter de ça avec toi sur ton blogue. J’ai quand même eu ce que je voulais au bout du compte : dans ce cas, personne ne se fera passer un sapin (il y en avait quand même des agréables!) comme avec Ton Papa me fourre, Élodie Gagnon-Martin, etc. Rendu-là, savoir qui c’est exactement est secondaire, et on ne sera pas surpris si un jour un reportage s’annonce comme étant un voyage au coeur de la blogosphère…

J’aimerais terminer avec ton ajout concernant le garçon cancéreux. C’est un faux blogue? Inventé par Fradette pour pouvoir « basher » sans remords sur une cible qu’absolument tout le monde va prendre en pitié? C’est drôle quand même, c’était l’élément le plus discutable de la jeune carrière blogosphérique du « journaliste-pigiste ». Si un jour il se dévoile, tout le monde va pouvoir l’applaudir, finalement.

Marketing Web Bixi : bien ou mal orchestré?

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Je viens de faire paraître un billet sur « L’événement sur le web » au sujet de la polémique autour du faux-blogue et du service Bixi. Et je vais ajouter ici mon petit grain de sel d’opinion.

Je ne sais pas trop de quel côté pencher quant à la question de l’éthique. Nous portons tous une sorte de masque sur le web, et le doute et la confiance sont les deux extrêmes d’une corde qu’on a le choix de se mettre ou non au cou, comme collier ou comme laisse… Autrement dit, ne pas trop cultiver le doute pour que pousse la confiance. Conséquemment, il est certain que cette traîtrise donne du poids au doute. Mais le web n’est pas intégré aux moeurs comme la télé et la radio, alors ça minimise la portée.

Pour ma part, je n’ai pas été un lecteur floué par cette fiction qui proposait de la réalité. Donc, il n’y a rien de viscéral dans mon analyse. Ce que je constate premièrement, c’est qu’il y avait quelque chose de mal orchestré. On parle de trois protagonistes, mais combien y avait-il de personnes dans l’équipe qui a monté le coup? Sûrement au moins un qui s’occupait de la rédaction! Pourquoi ne pas simplement lui avoir demandé de signer ses textes? L’authenticité du web peut bien se passer d’une variation à trois sur un même thème…

Mais bon, pragmatiquement, cette controverse va de toute façon donner les fruits escomptés, comme toute bonne pub doit le faire… Et puis, qu’est-ce qui nous dit qu’au contraire tout ça n’est pas simplement orchestré de main de maître? Qu’on s’est arrangé pour semer un chemin de caillou fluorescent pour que Patrick Lagacé finisse par sortir l’histoire, tant qu’à y être! En fait, quel timing, vous trouvez pas? Juste un tout petit peu avant le lancement. Ça laisse songeur.

Je serais curieux d’avoir plus de détails sur l’enquête…

Màj :

On m’a aiguillé sur un billet qui va dans le même sens que ma conclusion. Surtout, les commentaires sont assez éloquents.

Je vous présente : Manilla

Ce qui va suivre n’est tellement pas dans mes habitudes. Premièrement, c’est un texte de fiction, ce que je ne fais pas très souvent (l’actualité dépasse trop souvent la fiction!), et en plus c’est inspiré d’un rêve que j’ai fait voilà environ trois jours. De plus, je dois me souvenir de mes rêves environ trois fois par année, et j’exagère presque. Puis, ça m’a hanté depuis, alors j’ai décidé de l’exorciser en l’écrivant. Habituellement, ça marche.

Je ne peux prévoir comment vous allez le lire, mais ça me parle beaucoup, comme une fable, un proverbe. Je sens qu’il y a un avertissement là-dedans, bien en lien avec le contexte social actuel. J’espère que vous m’aiderez à y voir plus clair, ou peut-être réussirez-vous seulement à me conforter dans mon idée.

Aussi, j’aimerais bien que Édouard Hardcore lise ça, et puis tiens! Nelly Arcand, pour ne nommer que ces deux écrivains-là! Vous comprendrez bien assez vite pourquoi…

Manilla

Cela se passe dans des contrées oniriques où la chaleur a rendu les teints cuivrés de générations en générations. Dans cette civilisation, comme toutes les autres, la prostitution est une pratique qui a lieu, mais dans celle-là elle revêt un caractère de prestige, malgré sa prohibition aux yeux de la majorité.

Une de ces femmes, Manilla, vend son corps avec fierté, voire même de l’orgueil, ce qui lui vaut l’admiration de plus en plus de gens, et de plus en plus importants. Elle fait beaucoup d’argent, ce qu’il lui permet de s’acheter les plus belles robes, dans les plus beaux tissus, et des bijoux aussi, pièges à regards… Surtout, elle est invitée partout où ça compte.

Mais Manilla a un but ultime : elle veut La Cicatrice. Cette cicatrice qui longe le pubis, gravée par un couteau argenté, est la preuve que l’on joue dans les grandes ligues du pouvoir, ce qui augmenterait d’autant le sien. Le problème, c’est qu’il faut se rendre jusqu’au lit d’un homme important en particulier, mais son identité réelle est gardée dans le plus grand secret, et tenter d’investiguer est la meilleure manière de ne jamais l’atteindre.

Alors, elle vogue de vague en vague jusqu’à ce que son opportunité se présente. La procédure pour le rendez-vous est un plan inextricable et surtout long, trop long pour elle qui avait tant espéré ce passage, qui prend progressivement des allures de rituel transmutatoire dans sa conscience. En chapelet elle compte les jours, qui deviennent des heures, et des minutes, et des secondes, jusqu’à ce qu’elle quitte son foyer solitaire vers une hypothétique fortune, une nuit de rêve. Après quelques rencontres et un transport de sa personne dans une grande malle, un homme la libère de sa noirceur, lui ouvre une grande porte richement décorée, et elle entre dans une grande pièce scintillante, pour l’instant vide de son trophée viril.

Plus personne n’entendit parler de Manilla ni ne la vît vivante. Des rumeurs circulent qu’elle fut découpée en morceaux. On en vint même à dire qu’elle avait été tellement bonne que l’homme n’avait pas réussi à s’arrêter seulement à une entaille pubienne.

(Oeuvre graphique : Kiel Bryant)

Merci à vous! (Mis à jour)

Quelle ne fut pas ma surprise de voir que le Gala Blogu’Or était déjà en ligne en ce début d’après-midi, je viens de terminer mon visionnement et je me suis vraiment bien amusé! Bravo à La Fêlée pour son excellente animation et L’Ex-Ivrogne pour son travail de moine en coulisse, et bien sûr tous ceux et celles qui y ont participé! Et ça été vraiment agréable de voir que des personnalités comme Patrick Lagacé et Philippe Schnobb se sont prêté au jeu!

Étant donné que ma seule participation a été mon extrait de chanson, « Si y’avait », dans le troisième chapitre — puisque je ne suis pas parti avec un trophée —, je vais faire mes remerciements ici parce que j’ai quand même été parmi les quatre finalistes (ayant eu le plus de votes) dans trois catégories : « Littérature-fiction », « Sérieux » et « Meilleur blogueur »! J’étais aussi nommé dans la catégorie « Rigueur de la langue » mè je n’é pô réuçi a me rende dan le ploton de tètte… hé hé! Et j’étais bien content de ne pas avoir été finaliste dans la catégorie « Kossé qu’ils ont fumé! », trop ambigu…

Alors, un gros gros GROS merci à tous ceux qui ont voté pour moi, ça me fait vraiment chaud au coeur, ça m’encourage à continuer à me muscler les doigts et à me creuser la tête pour nourrir la bête! Et j’aimerais remercier particulièrement tous ceux qui m’accompagnent au jour le jour de leurs précieux commentaires sur mon blogue, c’est ça ma nourriture!

Et un beau bravo! à tous les nommés, tous les finalistes, tous les gagnants et surtout, la blogosphère francophone au complet (surtout québécoise quand même!), qui a participé avec passion à cette aventure! Et ceux qui se sont sentis lésés pour quelques raisons que se soit, préparez-vous déjà pour l’année prochaine! Moi je ramasse déjà mon argent pour acheter des votes… hé hé!

On va espérer que nos deux tourtereaux ne se sont pas vidés de tout leur jus et qu’ils vont vouloir répéter l’expérience l’année prochaine!

Ajout :

Si vous voulez voir la listes des finalistes, des gagnants, gagnantes et des présentateurs, présentatrices, c’est par là! (J’ai oublié d’inscrire : les performances; voilà c’est fait!)

Aux urnes pour le gala!

Voilà, après beaucoup de travail, La Fêlée a mis en ligne les bulletins de vote pour le Gala Blogu’Or 2008, une bonne main d’applaudissement!!!

Pour voter, c’est ici. Vous avez jusqu’au 16 mai 18h.

Je suis bien content, j’ai quelques nominations, 5 en fait : « Meilleur blogueur masculin », « Sérieux », « Rigueur de la langue », « Kossé qu’ils ont fumé », « Littérature-fiction ». (Une minuscule déception, je ne suis pas nominé dans la catégorie « Opinion », la seule catégorie où j’étais certain certain d’être nominé… c’est quand même pas mal ce que je fais le plus, donner mon opinion! 😉 )

Merci à vous tous de m’avoir proposé, et je ne dirais pas non à une statuette dans le lot… hé hé!

Et la photo qui trône en haut de ce billet? C’est moi, version 3D, gracieuseté de l’Alcolo et de son DELL!

Pourquoi?

Devinez…

*

Sur ce, votez en grand nombre!!!

chfelee

Improvisation qui a pour titre!…

Il y a trop de sujets à élaborer, je me sens écartelé par une quantité effroyable de chevaux tous plus fringants les uns que les autres!

Mais c’est la fin de semaine, donc le début de ma semaine de travail, cela dit dans l’expression commune de la normalité, et de pondre un texte de fond me noierait, me viderait des quelques énergies qu’il me reste encore en disponibilité. Faut dire que ma semaine a commencé plus tôt, remplacement mercredi, et dans un autre bar en plus!

Alors, je préfère errer au gré de mon humeur très positive, malgré la déconfiture générale, avec laquelle je ferais bien de la marmelade à m’en rendre malade… Le cliquetis mat du plastique des touches que mes doigts martèlent est quasi suffisant à meubler mes pensées. Voilà un bon exemple d’un texte autoréférentiel! Je me fais bien rire en ce moment!

C’est drôle comment le cours de la vie se constitue d’absurdités, que même l’humour absurde réussi à supplanter. Beaucoup de gens peuvent bien trouver la vie difficile et se réfugier dans le divertissement niais… La marche des millisecondes, des secondes, des minutes, des heures, des jours, des semaines, des mois et des années n’est pas mise en scène par personne, comme les amants de la fiction religieuse aiment à le penser. Ha ha! à la recherche du metteur en scène suprême, voilà le combat planétaire!

Bon, je dis à demi-mot que je veux écrire léger : pas très concluant…

Je me reprends.

Bon, je suis allé faire un peu de rangement, question de m’occuper de la vie qui compte et d’accueillir Douce dans un appartement décent! Je ne suis pas très bordélique, mais ce sont des petites attentions qui ont leurs importances en amour au quotidien…

Justement, elle arrive dans cinq minutes, je vais devoir finir ça en queue de poisson, question de garder ça dans l’ambiance de l’improvisation!

(Photo : shannonkringen)

Satisfiabilité

Christian Mistral qui s’auto promulgue « plus grand écrivain québécois ex æquo » avec Louis Hamelin, c’est un double talent que je ne me rêve même pas d’avoir! Et ce n’est réellement pas de la fausse ou de la vraie modestie. Je ne sais pas pour les autres, mais je ne voudrais jamais que me quitte le sentiment d’avoir à manger des croûtes… Les amateurs de farces plates me diront que c’est parce que je n’en ai aucune chance, que la marche est trop haute, la montagne trop escarpée : je la rirai à peine jaunement et me dirai que de juger du jugement est une perte de temps! Non mais, il me semble que cela me serait intenable, et j’applaudis à tout rompre Mistral de le graver à vue dans la virtualité et donc dans les mémoires des furtifs dont je suis.

Alors, une autre raison de souligner en gras dans ma liste de lecture un roman de lui (Vamp, d’après ses propres conseils dans la Cabine C), question de vérifier, de m’imprégner, mais j’ai frayeur que la trop grande expectative accumulée ravisse mon but d’objectivité : si objectivité totale se peut devant toute oeuvre d’art. Est-ce que ce serait inutile d’ajouter que tout ce qui se trouve dans le futur peut se ranger du côté de la fiction?

Pour le cas de Louis Hamelin, j’ai dévoré « La rage » voilà environ deux ans et rare sont les romans qui m’ont imprimé autant de souvenirs aussi précis, chez qui l’ambiance évoquée surpasse autant le vague de la réminiscence. Seul hic, et un lien avec le hoquet n’est pas trop forcé ici, le touffu de son style m’a parfois fait décrocher de la trame : c’est que je préfère me faire éblouir par un style disséminé comme des taches de lumière que de me faire aveugler! J’aurais eu tendance à acquiescer tout de go à la déclaration de Mistral si le qualificatif n’avait pas été aussi extrême, puisque le mitraillage de lumières d’Hamelin a été bien plus souvent aguichant qu’agaçant. Alors, devant la question de déposer une figure littéraire québécoise sur l’autel de ma préférence, j’aurais vraiment de la difficulté à en choisir une en particulier… et c’est un exercice qui ne me tente aucunement! Je dirais rapidement quelque chose aujourd’hui et aurais dit autre chose hier.

C’est que j’ai un parti pris aussi fort pour la prose simple, descriptive, qui va directement à l’évocation la plus commune. Je suis un grand admirateur encore aujourd’hui de la prose minimale d’un Paul Auster du début avec sa trilogie new-yorkaise. Cette prose quasi journalistique référait à des histoires étranges aux multiples sens, cette oeuvre qui rejoins beaucoup de considérations conceptuelles se retrouvant plutôt habituellement en art contemporain, a contrario d’une littérature centrée sur elle-même, sur l’idée de l’auteur qui se raconte son fantasme d’écriture déguisé en un personnage semi-fictif. Et je suis même capable, Ô sacrilège!, de porter aux nues le roman « Le vide » de Patrick Senécal pour avoir, par son réalisme quasi insoutenable, dressé une carte assez complète du négativisme de notre monde actuel. Oui oui!

Et ce oui oui est trop positif, j’abandonne. La catégorie « écrivain » est pleine de mollesse, on peut s’en servir pour fouetter n’importe qui. Encore mieux, s’autoflageller.

Super utopie!

J’aimerais exposer ici une super utopie. En espérant que certains viendront m’appuyer, du moins au niveau idéologique, pour la décoller un peu de son utopisme, pour que la logique l’attire comme un aimant.

Je pars du fait que le commerce de détail d’aujourd’hui, donc en gros l’économie, est axé sur le meilleur prix possible, qui semble garant du choix du consommateur qui en veut toujours plus pour son argent. Et cela justifie de faire souvent et de plus en plus la production ailleurs pour amoindrir les coûts, ça justifie de fermer des entreprises d’ici, etc. La rhétorique qui tourne autour du service après-vente de la mondialisation se base amplement là-dessus, sur l’inaltérable système qui se met en place, la foutue réalité qu’on nous enfonce dans la gorge de force.

On rira bien encore de moi qui m’y connais seulement un minimum en économie (mais quand même…), mais mon idée tente au moins une redirection de la réalité, même si elle semblera bien sûr, pour les nauséeux détracteurs de tout ce qui peut sortir étymologiquement du terme « social », avoir l’odeur fétide de la fiction.

Si vous me suivez encore, voilà le topo : imaginons un monde où il y a exactement le même nombre de gens, les mêmes ressources naturelles, monétaires, et tout et tout. Les gens consomment moins, mais les prix sont plus hauts pour contrebalancer. Les gens travaillent moins, mais les salaires sont plus haut pour contrebalancer. Imaginons alors que tous les facteurs sont contrebalancés à un point tel que toutes les forces économiques sont en phase avec notre monde. Donc, logiquement, l’économie serait aussi performante que dans notre monde, mais il y aurait visiblement moins de pollution globalement, puisque la consommation serait moindre.

Qu’est-ce qui nous empêche de vouloir en arriver là, et surtout de déjà pousser dans ce sens?

Ah! oui! c’est vrai, je ne comprends rien à l’économie…

(Photo : Hugo Provoste)


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