Un texte du blogue Le Gros Bon Sens m’a ramené sur le sujet de la vitesse au volant, encore et encore. L’accident mortel qui a fait arrêter le petit coeur de Bianca Leduc n’est pas étranger à ça non plus. Depuis un bon bout de temps, ce blogueur essaie de faire croire que la vitesse n’est pas un problème, si bien sûr le conducteur est compétent. Je crois sincèrement que le problème se situe au-delà de ce constat par trop simpliste, voire syllogistique, donc, déconnecté de la réalité.
Au départ, je peux me baser sur mes récents cours de conduite, puisque je termine dans un mois. Il est clair que plus une voiture va rapidement, plus le temps de réaction est court. Plus le temps de réaction est court, plus il y a de chance d’accident. Donc, si on se base sur la vitesse générale, et sur la qualité de la conduite en général, une réduction totale de la vitesse dans les rues, par une baisse officielle de la limite de vitesse, devrait aider à la sécurité de tous, logiquement. Ce qui, avec des peines plus sévères, des contraventions plus faramineuses, devrait alléger les pieds de tous…
On entend souvent de la part des conducteurs machistes (et il n’y a rien de sexiste là-dedans, la bête de la conduite n’a pas de sexe…) que le problème dans les rues n’est pas la vitesse, mais bien, au contraire, ceux qui prennent leur temps : le cliché suprême, les p’tits vieux… Désolé, mais il faudrait que ce soit la totalité qui se plie un peu plus à la basse vitesse de ceux-là, il y aurait au moins un dénominateur commun! Un risque de moins, donc : des bons et des moins bons conducteurs, mais à une vitesse plus agréable pour le voisinage, tant au niveau sécuritaire que sonore… Et en plus, la courtoisie me semble beaucoup plus envisageable alors que la vitesse est réduite.
Et, il y a une responsabilité immense à conduire un bolide hypothétiquement meurtrier. Même un pilote émérite n’est pas à l’abri d’un moment d’inattention. Voilà pourquoi je suis pour une forte répression de la conduite automobile au Québec. Il faut aussi que la conduite à très haute vitesse soit considérée comme étant criminelle. En plus de restreindre le droit à la conduite aux jeunes tapons de testostérones, des mesures contraignantes au niveau judiciaire et bien sûr monétaire seront les moyens ultimes d’empêcher d’autres vies gâchées comme celle de Bianca.
Tiré de mon livre « Maîtriser le volant » :
« Le permis n’est pas un droit. C’est une permission de conduire […].
Un permis de conduire est un privilège. »
Et tout humain a droit à la vie : la société doit tout faire en son possible pour que ce droit soit respecté le plus possible. Si la liberté des uns s’arrête où celle des autres commence, il y a un gros problème si le point de litige, possiblement mortel, en plus, se joue seulement sur un laps de temps qui avoisine les millisecondes…
Ajout (13h40) :
Je viens de lire un très bon texte de ND qui prône des cinémomètres un peu partout, j’embarque!
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