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Il n’y a pas de races humaines

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(Le billet qui suit a été publié parallèlement sur Les 7 du Québec, pour lire les commentaires ou en laisser, suivre l’hyperlien précédent.)

Je commence ce billet avec un peu de retenue. On ne peut pas tout connaître dans la vie, mais quand même, j’ai bien peur de me retrouver devant vous comme étant le dernier à savoir… Et en même temps, je me dis que rien n’est moins sûr.

Sur mon blogue, dernièrement, une blogueuse a publié un hyperlien vers un article du site Hominidés portant le titre : « Y a t il des races humaines ? Pourquoi autant de couleurs de peau ? » Et bien sûr, je l’en remercie.

J’y ai appris que dans « la classification générale du vivant on parle d’espèce pour regrouper toutes les populations interfécondes et dont la descendance peut elle-même se reproduire ». Ce qui vient en contradiction avec ce fait :

La notion de race se base elle sur la notion de « gènes communs et exclusifs à un groupe d’individus ».

On parle de race et de racisme, mais en vérité les « Homo sapiens forment une seule et même espèce » et les « différences anatomiques que l’on perçoit, par exemple entre un individu asiatique et un européen, ne sont que l’expression plus ou moins forte de gènes communs. »

Et pour contrer encore plus les amants de la différenciation extrémiste (soit les racistes), il y a plus de différence entre deux chimpanzés au niveau génétique qu’entre deux humains. Il ne reste alors que les différences de pigmentation de la peau dues à la géographie, physiologiquement. Donc, il est clair que les grandes différences entre les humains sont d’ordre sociologique.

Ainsi, cette notion de race humaine, d’où vient la notion de racisme, est un héritage ancien qu’il faudrait foutre à la poubelle, d’autant plus qu’à partir de 1775 le naturiste Johann Friedrich Blumenbach défendait déjà « le principe d’unité de l’espèce humaine ».

Mais il ne faut pas non plus jouer à l’autruche et théoriser sur la noirceur, la société est encore trop organisée en races. On a beau pointer le côté culturel et ethnique, la couleur de la peau permet des expériences discutables, comme celle de l’école afrocentriste à Toronto.

Tous les étudiants de cette école seront des participants de moins au travail de tolérance qui doit s’accomplir dans nos sociétés de plus en plus pluralistes.

C’est un ghetto de plus qui se dresse, alors qu’ils devraient tous se désagréger, pour devenir comme des villes fantômes.

Laliberté devrait revenir sur Terre…

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GuyLalibertéLe prochain voyage dans l’espace de Guy Laliberté est en soi un exercice assez complexe d’éthique, dans le sens où trancher n’est pas si facile. Raymond Viger en expose un beau pan sur son blogue. Le rédacteur en chef de Reflet de Société / Journal de la rue espère que le troubadour milliardaire reviendra sur sa décision pour être en phase avec la mission de sa fondation, One Drop, pour ne pas qu’il pollue extrêmement l’eau dans le seul but de se payer un luxe inaccessible pour le commun des mortels.

Comme je l’ai écrit en commentaire, « En espérant qu’il revienne sur Terre avant de partir! »

Ajout :

Daniel Rondeau tente quelque chose comme un ralliement ou un point final.

L’épouvantail de viande

Jana Sterbak, Vanitas, robe de chair pour albinos anorexique, 1987, robe en viande de boeuf.

Jana Sterbak, Vanitas, robe de chair pour albinos anorexique, 1987, robe en viande de boeuf.

À la suite d’un billet paru sur 10putes, au sujet de la position anti-artiste de Christian Rioux et de tous les puritains culturels de ce monde, un petit débat à couteaux qui volent bas a fait rage. Quand le rigolo droitiste (qui se réclame du centre, rien de moins!) a sorti de sa manche l’histoire de la robe de viande de l’artiste Jana Sterbak pour appuyer son dénigrement, je me suis replongé dans cette saga qui avait fait les manchettes en 1991.

Topo (via les archives de Radio-Canada) :

L’exposition Corps à corps de l’artiste contemporaine montréalaise Jana Sterbak n’a pas plu à tout le monde. Une des pièces présentées au Musée des beaux-arts du Canada à Ottawa était une robe faite de plusieurs kilos de viande se décomposant au fil des jours. Cette unique pièce, baptisée Vanitas, fit parler plus d’elle que l’exposition dans son ensemble.

Plusieurs, dont le député conservateur Fernand Jourdenais, ont été offusqués et l’ont fait savoir. Leur principal argument étant que le financement de l’œuvre sortait des poches des contribuables.

Ce n’est pas la première fois que l’on invoque l’argent des contribuables pour tenter de faire interdire une œuvre ou une exposition. En 1989, ce même Musée des beaux-arts du Canada acquiert un tableau de l’artiste Barnett Newman. Dans ce cas, ce n’est pas tant l’œuvre elle-même que ses détracteurs contestent, mais les 1,8 millions de dollars que dépense le musée pour l’acquérir.

C’est quand même drôle comment l’histoire semble se répéter. Le conservatisme aime bien se faire la main sur les artistes quand il en a l’occasion. Leitmotiv redondant. Quand il n’a pas de scandale sous la main, il le crée de toutes pièces.

Ce que ça démontre le plus, c’est la triste incapacité de voguer au-delà du premier degré. Quand un scandale peut se matérialiser dans ce premier degré, ce dénominateur commun, ce sel consensuel, le jugement binaire peut se mettre en branle. Et les perpétuels entartistes sans tarte ni crème qui remettent en question le réel deviennent des punchin’  bags, et les yeux du bon peuple s’éclairent de rouge, la poussière et la crasse se colle par la moiteur à leur peau, des piques et des fourches en guise d’argument.

L’argent des contribuables ne peut pas servir à financer les rebelles, seulement les guerriers…

La peur d’Anne Dorval

Je viens d’écouter TLMEP et j’aimerais réagir ici à la sortie d’Anne Dorval, et en même temps au commentaire du Grand Maître des Anonymes à son sujet, laissé ici à la suite du billet précédent, qui va comme suit :

Quand j’ai entendu Anne Dorval dire que sans subvention, il n’y aurait plus d’artistes et d’arts autres qu’américains au Québec, j’ai senti une profonde insulte pour tous les artistes et pour les amateurs d’arts. Quelle horreur comme commentaire.

C’est enlever tout esprit d’initiative aux artistes, toute volonté créatrice que de les traiter ainsi de téteux des mamelles de l’État allant disparaître sans ces subventions. Comme si l’art dépendait de ces subventions. Profonde insulte. Et je sais que la foule est ignorante, mais au travers il y a de vrais amateurs d’arts et des mécènes.

Elle vient de renforcer le cliché, d’enfoncer le clou aux artistes.

Je crois qu’il faut séparer le discours politique du discours artistique. Et faire un plus grand rapprochement entre le financement et la poursuite d’une démarche artistique, quelle qu’elle soit. Bien qu’il ne soit pas parfait, notre système sociétal se base sur de l’imposition fiscale, et une redistribution selon le bon vouloir des gouvernements. En coupant dans des programmes liés à la culture, le gouvernement Harper n’a pas décidé de couper l’idée même de subventionner, loin de là.

Pourquoi cette petite pointe de tarte qui revenait à ces artistes-là serait-elle moins importante et pourquoi l’idée même de recevoir des subventions serait-elle néfaste, insultante, en elle-même? Et comme réponse, je m’autocite :

Si un jour l’impôt est aboli, ça sera autrement, mais jusque-là, je suis fier de payer pour encourager les arts, et même si je suis un artiste qui n’en profite aucunement, et par choix en plus!

Et sur la question de la compétitivité entre la culture d’ici et celle d’ailleurs (pour ne pas seulement nommer l’états-unienne…), je crois que nous en voyons déjà le profond abîme. Même avec des subventions, nous voyons rarement une oeuvre artistique (dans son sens le plus large possible) briller ici autant qu’une oeuvre venant de l’extérieur. Si, par exemple, on pense au cinéma et aux séries-télés, les gros moyens sont essentiels pour au moins offrir une qualité capable d’attirer le public habitué à une certaine facture visuelle qu’offrent les autres. Cet argent se voit et sans lui, c’est tout le système qu’il faudrait changer rapidement, et je ne crois pas que cela pourrait se faire sans heurts. D’autant plus que je sens qu’un large pan de la population est complètement insensible à la culture québécoise, et que la mise en danger de cette culture (la peur qu’Anne Dorval a voulu faire ressortir) est le cadet de ses soucis…

Et je termine sur une autre citation de moi-même, qui fait bien ressortir mon opinion sur l’importance d’aider les arts moins populaires, plus pointus :

je considère que les arts moins populaires, c’est comme les domaines des sciences. Le commun des mortels n’a pas besoin de savoir ce qui s’y passe, mais ce sont des domaines qui aident à l’évolution de la société. Le bouillonnement des arts finit par ressortir d’une façon ou d’une autre par le jeu des influences.

Et je vous laisse sur une grande question : si la société avait une âme, est-ce qu’elle se personnifierait mieux pour vous du côté des artistes, des politiciens, ou même, des religieux?


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