Posts Tagged 'Chanteur'

Pourquoi suis-je obsédé par cette photo?

Tenez, je fais un Patrick Lagacé de mon moi-même et vous demande de m’aider à comprendre le trouble que je ressens à la vue de cette photo. Et la référence à Lagacé est encore plus drôle quand on sait qu’il aime beaucoup le groupe U2, dont on y voit le chanteur en pâmoison

(Trouvé chez Fumed.)

Dormir dehors

Dans la catégorie « chanson engagée », j’en connais un qui devrait prendre des notes ici…

Daran et les chaises / Dormir dehors

Trop forte la toune, j’ai plein de frissons en cette première journée chaude… Providence, permet-moi d’en pondre seulement une comme ça!

Déjà Brûlé…

Je n’en peux plus, je bouillonne. Il faut que je sorte le méchant. Depuis l’annonce de la sortie de l’album de Michel Brûlé, et que j’en entends des extraits, je me mords les lèvres, ou plutôt le clavier : puisque c’est avec lui que la majorité de ma communication se fait.

Pour vous dire, je suis doublement atterré d’entendre des extraits de ses chansons et ses paroles, je vous expliquerai pourquoi plus bas. Comme je l’ai lu quelque part, il fait même paraître Jacques Villeneuve potable… et c’est vrai! J’ai dû déceler chez ce dernier quelque chose comme de la poésie dans le peu que j’ai pu en entendre. Et dans ce que j’ai pu entendre de Brûlé, ce n’est que du vulgaire premier degré (et je ne parle même pas de l’approximatif de sa voix, si voix il y a, dans le sens de chant…).

Comme je viens de l’écrire chez Safwan, autrement écrit, c’est quand même drôle qu’un ancien tenancier de bar, où il était interdit au DJ de jouer de la musique chantée en anglais, puisse pondre des paroles comme celle-là, puisque, on le voit bien, l’anglais permet assez facilement le premier degré, contrairement au français (jouez à traduire des paroles anglaises en français et ça ressemble pas mal aux paroles de Brûlé…).

Mais le truc qui me fait plus rager dans cette histoire, c’est le côté : je me réclame de la chanson engagée. La chanson engagée est déjà assez mal en point comme ça… et ne se résume plus à grand-chose aujourd’hui, à part Loco Locass et Les Cowboys Fringants. C’est pas pour me vanter – ah! oui, tant pis, je me vante –, mais j’ai pas mal touché à tous les genres de l’écrit, et l’écriture de chanson, engagée de surcroît, est ce que j’ai le plus pratiqué, alors je pense que j’ai doublement le droit de chialer! même si je sais très bien que je me peinture encore dans le coin… mais je n’ai rien à perdre ni à gagner, ça l’air! (Donc, je me demande, est-ce que le titre se référe à moi aussi?)

Pour moi, toute cette histoire se résume en un concept : opportunisme égocentrique.

J’y vais fort, mais pour vous dire aussi, quand même, c’est que j’ai du respect pour Michel Brûlé, entre autres parce qu’il a été le seul à m’avoir écrit personnellement (donc pas une lettre préfabriquée) pour m’annoncer le rejet de mon roman pour publication aux éditions Les Intouchables. Aussi, et je m’en veux d’avoir jeté le courriel, je me souviens qu’il m’avait spécifié entre autres choses l’originalité de mon roman (un roman qui a comme sujet l’art contemporain, j’avoue que ça peut ne pas paraître trop vendeur au premier abord, mais je crois sincèrement que plusieurs en seraient surpris! Et en plus, le sujet de l’art est de plus en plus à la mode depuis quelque temps). Bon, c’était sûrement de sa part de l’empathie due au fait qu’il est lui-même écrivain (mais je l’ai pris positivement quand même), et surtout, dû au fait qu’il n’a pas à endurer lui-même le bal des refus… (Pour être sincère, la tenue de ce blogue participe beaucoup à mon bonheur actuel, puisque j’ai la preuve que je ne suis pas si pire comme écrivain – j’écris « écrivain », même si je sais pertinemment que je ne le suis pas officiellement -, sinon je me sentirais pas mal seul avec mon rêve de me faire éditer. Merci à vous tous qui venez me lire!)

En gros, j’avoue que c’est un peu de la jalousie monétaire de ma part, puisque je n’ai pas le réflexe de me tourner vers les subventions pour produire mon premier album solo, et que je ne suis pas assez riche pour m’en payer la grosse production professionnelle, et encore moins pour me partir ma propre maison d’édition afin d’éditer mon roman. Je sais qu’il existe des moyens de publier à compte d’auteur, mais il semble encore qu’il faut l’apposition du tampon d’une entreprise culturelle reconnue sur un produit culturel pour qu’il soit pris au sérieux, surtout du côté de la littérature. Au moins, du côté de la musique, le qualificatif « indépendant » est positif, mais ça coûte beaucoup plus cher à produire un album qu’un livre! enfin il me semble…

Je vous laisse sur les paroles d’une de mes chansons engagées préférées, dans la catégorie : écrites par mes soins. Vous ne l’aimerez peut-être pas, mais je suis certain que vous trouverez que ç’a plus de classe que ce bout, rapporté par Safwan, entendu à Infoman, gracieuseté de MC Gilles : « John (Kennedy et d’autres noms qui ne me reviennent pas […]) est-ce la C.I.A. qui vous a tués?» Le pire, c’est que ça aurait l’air fou même dans un texte d’opinion…

*

Si y’avait seulement des chansons d’amour
Dans quel pétrin on serait à ce jour?

Ici maintenant , le syndrome est trop grand
Faudrait regarder autrement pour voir qu’on a pu l’temps
De bayer aux corneilles car le décompte s’achèvera
Avant longtemps y’a trop de choses qu’on laissera
Le bleu du ciel sera l’plus beau des souvenirs
Toutes les races d’animaux qu’on va laisser partir
J’pourrais continuer la liste mais j’ai trop mal au cœur
Comme tout l’monde j’aime mieux fuir le malheur

Si y’avait seulement des chansons d’amour
Dans quel pétrin on serait à ce jour?
On n’aurait plus ni le temps ni l’envie d’y penser
D’y penser

Je voudrais bien que ma chanson puisse tout changer
Peut-être qu’au moins on va encore plus en parler
En parler

Si y’avait seulement des chansons d’amour
Dans quel pétrin on serait à ce jour?
On n’aurait plus ni le temps ni l’envie d’y penser
D’y penser

Et pour demain qu’est-ce que vous prévoyez?
Y’a une belle histoire à écrire, il suffit d’y adhérer
Est-ce que ça va prendre un bulldozer
Pour enfin qu’ça avance dans l’bon sens le bonheur

Si y’avait seulement des chansons d’amour
Dans quel pétrin on serait à ce jour?
On n’aurait plus ni le temps ni l’envie d’y penser
D’y penser

Oh mon amour j’ai tellement froid j’aurais besoin de ta chaleur
C’est tellement bon quand tu es là entre mes bras j’en oublie l’heure

Et là j’espère que ma chanson va enfin m’guérir
De ma manie de toujours voir le pire
Le pire

Si y’avait seulement des chansons d’amour
Dans quel pétrin on serait à ce jour?
On n’aurait plus ni le temps ni l’envie d’y penser
D’y penser
Si y’avait seulement des chansons d’amour
Dans quel pétrin on serait à ce jour?

Oh mon amour j’ai tellement froid j’aurais besoin de ta chaleur
C’est tellement bon quand tu es là entre mes bras j’en oublie l’heure
J’en oublie l’heure
J’en oublie l’heure

Kevin Parent et les AR : des propos à colorier

À Tout le monde en parle hier, le passage de Kevin Parent et le petit bout où il parle de ce qu’il pense des accommodements raisonnables est très représentatif à mon avis du malaise ambiant par rapport à toute cette question. Pour plusieurs raisons, j’ai pensé retranscrire ici les deux questions de l’animateur et les réponses du chanteur, afin de les analyser plus amplement :

Guy A. Lepage : Tu penses quoi des accommodements raisonnables?

Kevin Parent : ben, j’pense que j’suis quand même un gars ouvert d’esprit pis qui est quand même curieux, mais j’suis quand même inquiet de voir qu’il y a des gens qui veulent s’implanter et dominer. J’trouve qu’il faut se tenir, j’dis pas qu’on a besoin d’un dictateur au Québec mais on a besoin d’un coup de pied dans le cul pis de se faire rassembler. Pis, tant qu’on n’aura pas ça, ben regarde, y’a d’autres mondes qui vont gruger dans une belle culture comme le Québec.

(Applaudissement)

G. A. L. : Qu’est-ce qui te fait de la peine sur le plan social au Québec?

K. P. : Ben, justement, le manque de solidarité, la division. Pis pour revenir encore aux inquiétudes, c’est t’sais, la xénophobie, ou faut pas être raciste pis bon, on peut rien dire à personne pis j’comprends, t’sais. Mais en même temps je jasais avec une copine du milieu pis qui m’a vraiment faite réfléchir, c’est que si quelqu’un nous insulte ou nous importune pis, de peur ou de gêne on peut pas l’exprimer à la bonne personne, mais souvent on se défoule sur les nôtres, t’sais. Pis j’trouve que des fois le Québec se déchire entre eux autres, parce que y ose pas dire haut et fort c’qui pense de certaines situations. Pis moi j’suis pour le respect pis j’suis pour l’humanité et l’ouverture d’esprit, j’suis pour la paix. Mais quand qu’on me tape trop dans… trop de coups de pieds dans les tibias, ça me donne le goût de dire wow minute, t’sais. Pis, c’est ça. J’sais pas dans qu’est-ce que je m’embarque, les répercussions de ce que je va dire, mais c’est ce que je pense aujourd’hui, m’a peut-être changer demain, mais aujourd’hui c’est ça.

(Applaudissement)

Il est clair que son propos est tellement vague qu’il pourrait porter à confusion s’il n’avait pas l’air d’être un si bon gars, ouvert d’esprit et curieux. La preuve, il a commencé sa réponse en le spécifiant et terminé en réitérant son ouverture d’esprit, et en ajoutant aussi son sens du respect, son humanisme et son pacifisme.

Outre cela, son attitude générale exprimait bien ce qu’il voulait dire par « si quelqu’un nous insulte ou nous importune pis, de peur ou de gêne on peut pas l’exprimer à la bonne personne », chaque mot semblait pénible et piégé, on ne comprend jamais trop s’il parle en général ou par rapport à des exemples précis. On sent en lui une certaine révolte, mais elle s’excuse de s’affirmer. Et les applaudissements venaient le remercier de dire tout haut ce que chaque personne en a interprété tout bas.

En fin de compte, c’était un discours à colorier. Tout le monde peut s’y reconnaître, même les racistes, qui peuvent par déni se proclamer respectueux, humanistes et pacifistes envers les immigrants : mais s’ils restent chez eux… Même ceux qui sont en total désaccord avec tout ce débat pourraient se servir de ce qu’il dit pour avancer que toute cette commission vient gonfler l’incompréhension générale, étant donné que le chanteur semble ne se baser sur rien, puisqu’il ne donne pas d’exemple et qu’il attaque directement un groupe de personne, « des gens qui veulent s’implanter et dominer », sans expliquer pourquoi.

Et je ne suis pas en train de dire que Kevin Parent est fautif, loin de là, je dis simplement que sous la pression, il s’en est sorti de la meilleure manière, parce qu’il pourra toujours justifier ses paroles si ça dérape (même si je ne crois pas que ça pourrait déraper) : ça sera sa parole contre celle des autres. Et son aura d’artiste colore bien tout ce qu’il a dit, les mêmes paroles dites par quelqu’un de plus controversé n’aurait pas aussi bien passé…

En définitive, je crois qu’il faut se poser la question à savoir si on plonge ou non dans ce débat, si on veut que le résultat de cette commission représente ou non ce que la majorité désire. Si je comprends bien, c’est bien plus une peur d’avoir peur de se retrouver dans le pire scénario qui soit qu’une peur réelle et justifiée par rapport à ce qui se passe en ce moment.

Alors, j’aimerais bien terminer avec une citation de Pierre Légaré, qui provient de son texte Rehtorb Gib, paru sur cyberpresse :

Les accommodements raisonnables, c’est comme les boutons. On peut simplement les cacher avec un onguent ou les faire péter, mais reconnaissons que c’est tout de même une bonne idée d’essayer de savoir ce qui peut bien les faire apparaître.


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