J’aimerais encore revenir minimalement sur l’histoire autour de Paul Watson. J’ai conservé dans mes onglets une lettre de Marie-Hélène Therrien, de Saint-Pétronille (Île d’Orléans), parue le 4 avril sur le site du journal Le Devoir.
Comme argument (que je souligne en caractère gras) envers la position animaliste, elle écrit :
L’accident qui a coûté la vie aux quatre chasseurs madelinots est une tragédie, et ces personnes, dotées d’âme et de raison, contrairement aux phoques, sont mortes dans des circonstances effroyables et peut-être pas aussi accidentelles qu’on le croit.
J’aimerais lui répondre que l’existence de l’âme est discutable (pour ma part, je ne crois qu’en des réseaux électriques et nerveux complexes : le cerveau; et s’il existe une âme, elle ne serait qu’énergie, ce qu’un animal est aussi amplement capable de stocker et de se débarrasser…), et qu’il n’est pas raisonnable de penser que les animaux ne sont pas doués de raison, même si cela était seulement une raison simplissime, hautement sous-développée.
Et je me permets même de remettre en question la définition du terme « raison », via Antidote, qui va comme suit :
Faculté propre à l’être humain de penser, de connaître, de juger
Qu’est-ce que penser, sinon interpréter ce que nos sens captent? Les animaux font de même.
Qu’est-ce que connaître, sinon comprendre et se servir de ce que notre cerveau accumule comme information? Les animaux font de même.
Et qu’est-ce que juger, sinon à la base pouvoir prendre la décision de choisir entre deux choses dissemblables? Les animaux font de même.
L’âme et la raison sont des termes poétiques, puisque l’humain aime bien rêver qu’il est plus important que la propre importance qu’il se donne.
(Photo : Life Though A Lens)
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