Archive for the 'musique' Category

Pourquoi les gens sont gaga de la Lady?

Visitez mon nouveau blogue :  http://www.renartleveille.com/

À la fin de son billet « Le filon pop et les archétypes de certitude », Jean-Simon DesRochers pose une question qui attire une réponse de ma part :

Et puisque je m’interroge sur la pop; quelqu’un pourrait m’expliquer pourquoi Lady Gaga fait un tel tabac? N’étant pas totalement idiot, j’ai ma petite idée sur le sujet, mais j’aimerais bien vous lire sur le sujet.

Bien sûr, c’est le DJ avec une vingtaine d’années d’expérience qui te répond, avec tout ce qui vient avec : connaissance générale de la musique, surtout pop (pour être plus juste : « dancefloor »), aussi, une ouverture d’esprit appréciable pour des trucs qui sortent des sentiers battus (Mr. Bungle, si tu connais, est dans mon top 5 à vie), et bien sûr une accumulation quasi anthropologique d’observations de la faune des bars.

Alors, pourquoi la Gaga? Parce qu’elle joue avec l’équilibre, sans trop sembler calculer, ce qui lui donne quelque chose comme de l’authenticité. Bon, je sais, avec son apparence trafiquée, ça fait drôle à lire… Mais je m’explique. En parlant musique, seulement.

Oui, sa musique, et sa voix, et ses paroles sont immensément pop, par contre, ce n’est pas que ça. On y sent une bonne dose d’éléments qu’on retrouve plutôt dans les courants que j’appellerai, pour la cause, « alternatifs ». Qui ne sera pas d’accord avec moi que ce n’est pas de la pop bonbon pure? Il y a un monde entre elle et l’icône pop par excellence au niveau du maniérisme et du calcul : Celine Dion. Pour comparer encore plus, pensons aux Spice Girls… Dans la musique de Lady Gaga, on retrouve la grosse tendance « musique à clavier au goût du jour, sortie directement des années 80 », un petit côté sombre, juste assez nostalgique, et bien sûr des mélodies accrocheuses, à la limite du gnangnan : c’est beaucoup ça qui fait le succès de la dame. (Et, peut-être que je me trompe, mais je ne crois pas qu’elle utilise une recette, enfin, si peu. Nous sommes loin de la construction marketing qu’était, par exemple, le groupe The Backstreet Boys…)

Elle rejoint beaucoup de monde par cet équilibre. Avec elle, on se sent en terrain connu, mais c’est enrobé d’une singularité certaine (un peu comme Madonna, quand on entend du Lady Gaga, c’est clair que c’est elle). Elle apparaît donc au moins acceptable pour la plupart des amateurs de pop (dans son sens le plus large), ce qui, avec les probabilités, lui donne un avantage énorme du côté de la popularité, donc des ventes. Et, le plus important, c’est qu’elle ne doit pas tomber beaucoup, pour quiconque, dans la catégorie « plaisir coupable »…

Le seul problème, c’est qu’avec la répétition, plus avec certaines chansons que d’autres, le pire défaut de la pop ressort : celui de taper sur les nerfs! (Pour comparer, personnellement, n’importe quelle chanson de Celine Dion me tape sur les nerfs à la première écoute… Avec Lady Gaga, ça peut être long. Tout cela dit dans l’optique où la musique pop fait partie de mon matériel de travail. Je n’écoute pas Lady Gaga chez moi pour le plaisir, s’il faut que je le spécifie.)

(Image : Daniel Suarez)

Blogue-notes

Visitez mon nouveau blogue :  http://www.renartleveille.com/

Au menu, quelques notices qui pourront sûrement vous intéresser.

Premièrement, question de réagir virtuellement à la corruption en cours depuis trop longtemps, il est possible de s’inscrire au groupe Facebook « http://www.nonalacorruption.com/ » et aussi de signer la pétition en ligne.

Commentaire que j’y ai laissé : Pour que le gouvernement soit le lobby des citoyens, pas le caniche des affairistes (illégaux ou non)!

Deuxièmement, Dominic Arpin m’a gentiment invité demain au Yulbiz et j’aimerais vous inviter à mon tour. C’est qu’il organise un projet de vidéo s’inspirant de « tck tck tck » : L’horloge humaine (en prévision de la conférence de Copenhague). Et il fait appel aux blogueurs comme moi et comme vous pour l’aider à mener à bien son tic tac.

Si de montrer votre face pendant une seconde ne vous fait pas peur (et les autres secondes l’entourant risquent d’être assez agréables), ça se passe demain mardi de 17h30 à 20h00 au Laïka, à Montréal : 4040 Blvd St-Laurent.

Et pour terminer, j’aimerais vous faire part d’un communiqué de Raymond Viger, rédacteur en chef du journal Reflet de Société :

Concert bénéfice pour le Café-Graffiti

Le 28 novembre prochain, le Café-Graffiti organise un gros concert bénéfice pour soutenir son intervention auprès des jeunes.

L’Orchestre symphonique pop de Montréal sur scène avec 7 breakdancers, l’Église St-Jean Baptiste décorée de toiles graffiti et un écran géant de 26 pieds pour une projection multimédia. Mise en scène signée Pierre Gagnon. Du jamais vu!

Soutenez notre intervention auprès des jeunes en faisant circuler cette invitation dans vos réseaux.

Pour plus d’informations : Concerto en aHEROSol avec l’Orchestre Symphonique Pop de Montréal

Pour en finir avec le lipdub, entre autres…

Visitez mon nouveau blogue :  http://www.renartleveille.com/

Un certain David Descôteaux (affilié à l’IEDM : un organisme de charité, soit dit en passant!), est venu me spécifier voilà quelque temps (à la suite d’un vieux billet, « La peur d’Anne Dorval ») qu’il a signé une chronique dans le journal Métro et que ça devrait m’intéresser. Si vous vous souvenez, le billet, c’était au sujet des subventions aux arts, à l’époque où Stephen Harper coupait dans le gras du bide des méchants zartissses. Vous vous douterez que sa chronique ne vante pas les mérites des subventions étatiques…

Donc, voilà, là où le bât blesse, c’est qu’en guise de point de départ pour prouver que les artistes n’ont pas besoin d’argent public il choisit l’exemple du très populaire lipdub de l’UQAM qui utilise, comme trame musicale de fond, la chanson « I Gotta Feeling » des Black Eyed Peas.

Premièrement, il n’y a rien d’artistique (ou si peu) dans le lipdub, et la toune de BEP, j’aime mieux ne pas trop en parler — de toute façon, elle est secondaire en tant que telle. Le plus important, c’est qu’elle a été choisie parce qu’elle est consensuelle, et dans une optique de pub virale, c’est plus payant que de choisir une toune obscure de quelqu’un ou d’un groupe qui est plus artistique qu’entertainer, justement. (Personnellement, je trouve que cette chanson est une comptine pour adulte…)

Si le lipdub est l’avenir de l’art, il y a beaucoup de gens, dont moi, qui ont complètement perdu leur temps pour parfaire leurs techniques et leurs démarches artistiques au cégep et à l’université. Je ne veux pas dénigrer les petites filles, mais la seule différence qu’il y a entre un spectacle de danse de petites filles à l’école primaire et le lipdub, c’est qu’il y a plus de moyens et d’organisation pour ce dernier. Même que je dirais que les petites filles sont souvent plus originales, ce qui pour moi est encore quelque chose d’important en art.

On reprend un concept maintes fois repris sur le web, on prend une des chansons les plus populaires de l’heure, tout ça me semble être à l’antithèse de l’originalité. C’est certain, le but de tout ça était de faire de la publicité, pas de faire un chef d’oeuvre qui sera encensé par le milieu artistique.

Alors, ce que je peux dire, c’est que David Descôteaux induit en erreur les lecteurs du journal Métro en utilisant cet exemple. Mais bon, il se reprend plus loin en pointant quelques artistes qui réussissent à tirer leur épingle du jeu sans subventions. Par contre, personnellement, je ne connais que Denis Villeneuve dans le lot (et en plus, il pointe son court métrage « Next Floor», qui n’est pas le plus connu, à ce que je sache — « Un 32 août sur Terre », « Maelström » et « Polytechnique » ont tous bénéficié de subventions).

Je ne dis pas non plus, point de salut sans subventions, mais je suis loin d’être convaincu que les subventions sont complètement inutiles, encore plus quand il s’agit de long métrage. Par exemple, pour un musicien, il est beaucoup plus facile de faire sans, idem pour les courts métrages.

Et puis un artiste qui doit travailler des heures et des heures pour payer son ordinaire ne passe pas ce temps à travailler sur son art. Il y a même des prestations d’aide sociale qui ont bien contribué à notre paysage culturel, il ne faut surtout pas l’oublier.

Il n’y a que l’idéologie pour rejeter tout ça du revers de la main sans broncher.

(Photo : impossivel)

Ajout :

Un message Twitter de mon cru :

LIPDUB : Leurre Insignifiant Pour Dépeindre Une Banalité

Un pied dans le dubstep

Visitez mon nouveau blogue :  http://www.renartleveille.com/

Même si je suis DJ, c’est très rare que je parle musique ici. C’est mon monde parallèle. Mais je vais déroger à cette habitude.

C’est qu’hier je me suis rendu en compagnie d’un compagnon de travail au Piknik électronique pour entendre deux DJ d’Angleterre : Skream et Benga. Ils font dans le style dubstep. Pour ceux qui ne connaissent pas, c’est un style de musique électronique qui allie le dub (un style de reggae) et le techno, pour aller au plus simple (et moi qui ait un fort penchant pour le reggae et le techno, je ne peux être mieux servi!). Et ça se décline aussi en sous styles comme le tech step et le step garage. Pour vous donner une idée, écoutez la pièce « When I Look At You » de Emalkay, une de mes pièces préférées de la soirée.

Ce que j’adore avec cette musique, c’est que le rythme, qui tourne autour de 140 bpm (pour vous situer, le techno-dance-house tourne autour de 130 bpm et même moins), semble aussi s’appuyer sur son pendant doublement plus lent, soit 70 bpm. C’est cette hybridité qui est pour moi si intéressante, surtout quand il s’agit de danser. Et pour danser, j’ai donné! Ça m’a fait tellement de bien.

Je me suis amusé comme un petit fou. J’en suis encore gaga, d’autant plus que j’ai un petit rhume.

Je termine là-dessus en remerciant le blogue Basement Beatz qui m’a aiguillé sur cette soirée (la photo vient de chez eux aussi).

Michael Jackson : le dernier repos? Pas de tout repos!

Visitez mon nouveau blogue : http://renartleveille.com/

michael-jackson1.jpgIl va sans dire que l’hommage à Michael Jackson a été le « premier événement culturel multiplateforme d’importance ». D’un autre côté, les réactions à cet événement ont été nombreuses et variées sur le web. Permettez-moi de vous présenter quelques morceaux choisis, et ce, seulement pour la journée d’hier.

(Pour continuer votre lecture, ça se passe sur L’événement sur le web, où je fais le tour des réactions de Franco Nuovo, Hispong Elbayne, Nicole Simard, Duggerzzz et Hugues Skene.)

Et un petit extra, ici, si vous en avez plein le casque d’entendre parler de MJ, je vous conseille ce billet de Pierre Cayouette qui fait office de dernier clou sur le cercueil…

C’est Ma Toune!

Visitez mon nouveau blogue : http://renartleveille.com/

J’en ai parlé dans ma chronique Blogosphère du jour, mais je tiens quand même à le rapporter ici, parce que c’est très intéressant comme projet. Donc, voilà, Il Blogue a démarré un projet de musique en collaboration, Ma Toune, question de bâtir une chanson avec l’aide des internautes.

Personnellement, j’aimerais bien m’investir dans le projet, mais c’est l’élément temps qui me fait le plus défaut… Mais je serais bien prêt à être l’interprète de La Toune avec ma voix d’or si on veut bien de moi! Hé hé!

En tout cas, passez le mot!

Quelqu’un n’a pas encore vu cette photo-là!

Visitez mon nouveau blogue : http://renartleveille.com/

Le blogueur Éric de Scotch et sloche pose une foutue bonne question par rapport à cette photo-là : Info ou vidange? Pour ceux qui ne la reconnaissent pas, c’est Rihanna qui venait tout juste de se faire battre par son amoureux Chris Brown. Pour ceux qui ne la connaissent pas, c’est une chanteuse pop, originaire de la Barbade, qui trône plus souvent qu’à son tour depuis quelques années au sommet des palmarès mondiaux. (Voir sa page sur Wikipédia et/ou une recherche d’image sur Google pour voir la différence.)

Donc, à la question de savoir si c’est de l’info ou de la vidange, je ne vais pas m’enfarger dans les fleurs du tapis en écrivant que tout ce qui touche à la musique commerciale, au star system états-unien, c’est tout simplement de la marde, conséquemment ce qui en ressort aussi. Nan… Même si c’est sûrement profitable pour le magazine qui a sorti la photo, elle ne nous parle pas moins. J’irais même jusqu’à dire que pour une fois ce champ de pourriture qui avilit notre belle société pourrait servir à quelque chose de constructif, au lieu de simplement nous gaver de sucre, de calories vides!

Mais c’est certain que mon regard là-dessus est complètement biaisé, vu que j’ai la violence conjugale de tatouée dans ma fibre depuis tout petit. Et il l’est encore plus puisque je gagne ma vie à faire se trémousser les demoiselles, qui par définition préfèrent majoritairement au sang les bonbons… Je leur donne ce qu’elles veulent, et ça fait longtemps que j’ai arrêté de croire que la plus grosse partie de mon travail c’est d’éduquer musicalement une meute en chaleur. Ça me fait même beaucoup plaisir de le faire ce travail. Sauf que j’ai quand même mes limites, justement, je n’ai jamais voulu jouer des chansons de ce Chris Brown : là, ça commence à trop sentir cheap! Un peu comme Celine. Bon, je divague.

C’est dommage, mais les histoires de femmes battues anonymes ne réussiront jamais à faire autant réagir et réfléchir que celle-là et je crois qu’il faut en profiter (même si ça s’avérait au pire une farce de très mauvais goût…). Et les hommes battus ne sont surtout pas en reste dans le calcul. Qu’une ou un trou de cul se permette de violenter la personne qui par définition devrait lui faire le plus confiance, ça ne me rentrera jamais dans la tête comme quelque chose de sujet à débat, sur le fond. Et pis fuck l’alcool et tout le reste comme bémol aux actes! La violence conjugale, c’est la pire des trahisons après l’abus sexuel.

Oui cette histoire pue, mais rien en comparaison de la puanteur des violents de l’amour.

Malajube suce?

Visitez mon nouveau blogue : http://www.renartleveille.com/

J’ai rarement lu quelque chose de plus chien…

«Malajube, c’est tout juste le niveau au-dessus des Trois Accords, mais avec la prétention en plus. De la poésie d’illettrés.»
– Sylvain Cormier à l’émission Fréquence libre.

Trouvé sur P45.

Loin du silence…

sursaut

Après tant d’émotion, retour au travail ce matin (j’ai pas chômé non plus en fin de semaine avec mon emploi de DJ…) avec une autre semaine de remplacement chez BRANCHEZ-VOUS! Le sujet du jour : l’aide de 4 milliards du gouvernement Harper pour l’industrie automobile, où je plogue les billets de Patrick Dion et de Alain B., billets avec lesquels je suis assez d’accords.

Pourquoi le dessin qui chapeaute ces mots? C’est celui qui accompagne mon billet sur Blogosphère. C’est le genre de sursaut que j’ai fait quand j’ai su que Le Satellite Voyageur s’est fait bannir son blogue sur WordPress. J’aimerais avoir des nouvelles de toi Alex!

Sinon, mon sommeil de la nuit dernière a été entrecoupé de beaucoup de pleurs. Ce n’est pas comme de la musique, mais ça marque le changement de ton que prend notre vie. Le petit grincement dans sa voix me fait sourire alors… Et puis nous avons de l’aide des parents de Douce. C’est bien d’adon.

Parlant musique, autre sursaut, un billet récent de Normand Baillargeon sur le sujet de la CIA qui utilise de la musique pour torturer :

« Vous leur faites jouer de la musique pendant 24 heures : le cerveau et le corps deviennent alors dysfonctionnels, la pensée ralentit, la volonté se brise. C’est à ce moment là qu’on arrive et qu’on leur parle ».

Quel manque de respect! Sauf que les musiciens utilisés ne réagissent pas tous de la même manière…

Les sons du passé

J’ai eu une idée comme ça. Ça serait bien si on pouvait renvoyer ses cassettes audio aux compagnies de disque, puisque la technologie est désuète, et avoir en échange un format digital, soit sur CD, soit un fichier mp3. Logiquement, si j’ai payé pour les droits d’une oeuvre musicale, je devrais pouvoir en profiter ad vitam aeternam, même si la technologie évolue.

(Photo : Andrew Huff)

Le Québec profond

Ce soir, je ferai comme quelqu’un qui n’aime pas vieillir et fêter son anniversaire. Ce soir, je n’écouterai pas de musique québécoise parce qu’il le faut. Ce soir, si j’écoute la télé, je vais sacrer parce que je trouverai ça redondant, tout ce bleu partout, à tous mes zappings aux stations québécoises (et canadienne-française).

Je n’ai pas besoin de tout ça pour faire vibrer la fibre, pour moi elle est multiple et je m’en habille à l’année. De la musique québécoise, j’en écoute quand je l’aime et qu’elle ne se sacrifie pas à la consensuelle stupidité. La télévision, je l’aime beaucoup plus quand elle ne se résume pas seulement à une traduction québécoise.

Je n’ai pas de drapeaux bleus chez moi, encore moins de rouges, parfois j’ai les blues après avoir été rouge de colère, voilà tout!

(Photo : lorenzodom)

Ajout : Je ne pouvais pas m’empêcher d’ajouter ici ce billet de François Parenteau qui colle beaucoup avec ma pensée.

Pour Rivière-Ouelle, c’est par là, pour la chicane, c’est par ici! (Réédité et avec ajout)

Je ne m’y attendais pas, mais je continue mon remplacement cette semaine du côté de Branchez-vous! J’ai pondu un texte en lien avec l’histoire autour de la mort de Nancy Michaud à Rivière-Ouelle. Pour le lire, suivez le guide!

Et un extrait pour vous mettre l’eau à la bouche (hé hé!) :

Même si l’histoire autour du meurtre de Nancy Michaud est prenante au premier abord, étant donné son caractère sordide, j’ai bien de la difficulté à m’y intéresser sérieusement… Derrière cette saga que tout le monde suit, il ne semble y avoir rien de plus qu’un fait divers. Et non, ce n’est pas un manque de compassion de ma part, au contraire, je pense même que ce petit village doit bien avoir hâte de s’enfermer dans la bulle du deuil, hors champ des caméras et des questions.

Autre chose dont je ne m’attendais pas, c’est les réactions exagérées de certains par rapport à mon billet précédent, comme si la blogosphère ne pouvait pas servir à régler des comptes, de temps en temps. Je ne savais pas que c’était tabou… Et en passant, j’écris premièrement parce que j’aime écrire! Si j’ai le goût d’écrire un poème et de le publier, je le fais, idem pour tout autre genre, pourquoi je ne pourrais pas publier un texte caustique qui vise un blogueur en particulier? Louis le fait et plein de gens applaudissent, je l’ai fait sur le dos de Stéphane Gendron, Richard Martineau, pour ne nommer que ceux-là. Dans les médias, les chroniqueurs se rentrent aussi dedans à l’occasion… C’est comme ça!

Ça me fait penser que j’ai reçu un commentaire tout à fait inutile d’un gars qui annonçait sacrer nos blogues (à moi et à Louis) à la poubelle et aller lire ailleurs… Il aurait pu tout aussi faire et ne pas gaspiller d’énergie pour le dire. Ça change quoi? Ça me fait penser au bar quand quelqu’un n’aime pas ma musique et qu’il tient absolument à venir me le dire, en grand champion! Si on regarde le fait que les gens ont des goûts assez différents, imaginez si tous les gens venaient me spécifier à chaque fois qu’ils n’aiment pas une chanson, ça serait l’enfer!

Pourtant, d’un autre côté, ce billet semble avoir intéressé beaucoup de gens : il a réussi à déclasser mon billet déconneur par rapport à Julie Couillard qui attire ici, comme des petits pains chauds le font auprès des affamés, les internautes en manque de craques féminines…

Et plus encore, nous qui avions complètement coupé les ponts, j’ai l’impression de me mouvoir aujourd’hui dans un peu plus de clarté, reste à voir si cela nous conduira vers un plein soleil ou encore plus de gris…

(Photo : -Antoine-)

Ajout :

Après m’être fait titiller par Anarcho-pragmatiste et L’écume des jours, je suis allé lire le dernier billet de Louis. Il me fait ses excuses. Mais je les prends avec un bémol de taille : pas un mot pour mon ami Alain B. et Angry French Guy

♪On peut pas toute, awoir!♫

Dans « Tous les sens »

J’en suis à ma deuxième écoute du dernier Ariane Moffatt : « Tous les sens ». Un ami à moi, grand popomane, me l’a chaudement conseillé encore hier, alors je me suis précipité pour l’acheter aujourd’hui. Cet album porte absolument bien son nom, ça se lance à 360° et la poésie d’Arianne s’alimente abondamment au goût, au toucher, à la vue, à l’odorat et bien sûr à l’ouïe!

J’avais beaucoup d’attente et je ne suis pas déçu. Mais je peux vous avouer qu’au début, jusqu’à l’excellente cinquième chanson, « L’équilibre », même si j’ai bien tapé du pied à l’écoute de « Je veux tout », j’avais peur que ça reste majoritairement dans des eaux intimistes… C’est que mon ami m’avait parlé de rythmes et de sonorités électros, alors j’en étais déjà affamé…

Au milieu de l’album, la pièce « Réverbère » m’a complètement charmé avec son ambiance très « sixties », je lui prévois même une belle place dans mon répertoire au bar! Aussi, la pièce titre, « Tous les sens » et « Jeudi 17 mai » s’y joindront pour sûr.

Ça tombe bien, je commençais à être en manque de bonne musique québécoise francophone… enfin, du genre à emporter au travail!

Le piratage au gala des Olivier

J’ai manqué hier un bon 2/3 du gala des Oliviers. Bon, « manqué », c’est un peu fort, vu que je n’avais pas prévu l’écouter…

Ce que j’ai vu m’a été assez agréable, sans plus. Entre autres, gros questionnement sur la grande fille qui ressemblait à un travesti, surtout qu’au départ je l’ai vu seulement de loin… Aussi, j’ai su après au Téléjournal qu’André Sauvé, un de mes préférés, est la découverte de l’année, mais je n’aurais quand même pas écrit un billet là-dessus. Donc, sans la magie du web et un billet de Patrick Dion, je n’aurais pas écrit une seule ligne sur ce gala. (En parlant de gala, il vous reste seulement 4 jours pour voter pour vos blogues préférés!)

Pour ceux comme moi qui l’ont manqué, en totalité ou en partie, Pat a ajouté une vidéo du sketch où les deux taouins Dominique et Martin (j’écris « taouins » parce qu’ils représentent vraiment le genre d’humour où je ris plus des gars que de leurs blagues, quand je ris des blagues, ce qui n’est pas arrivé très très souvent…), déguisés en pirates, sont accompagnés d’un J-F Mercier déguisé en perroquet, et en plus imberbe. Le sujet est bien sûr le piratage de musique. Écoutez-le, ça en vaut vraiment la peine!

Musique franco pendant le hockey : très mauvaise cible mon cher Brûlé…

Tiens, Michel Brûlé, notre troubadour opportuniste préféré… a lancé une belle pétition pour tenter de forcer la main du Centre Bell à diffuser plus de musiques francophones. Et cette main, et surtout cette tête, c’est Vincent Aubry, DJ, un bon ami à moi. Je lui ai parlé justement hier matin en lien avec cette histoire, car je suis tombé sur un billet de Lusciousloba qui la relatait.

Donc, au-delà de l’avis de Vincent reprit assez minimalement à la fin de l’article de La Presse paru mercredi, il y a une réalité musicale qui transcende ses seuls choix et ceux du Centre Bell, une réalité que je constate chaque fin de semaine dans mon travail de DJ : la musique francophone n’a pas trop la cote auprès du public et s’il y a quelque part vers où pointer, ce n’est certainement pas du côté du hockey!

Une pétition de 200 noms, bien que ramassés en seulement 2 heures (mais à l’ère du web, tout le monde est possiblement capable de le faire…), ne viendra pas changer le fait que les gros succès francophones (avec en plus un rythme entraînant) arrivent au compte-gouttes tandis que du côté anglo-saxon c’est la manne! Et puis je crois que Vincent doit varier sa musique, passer du vieux, du neuf, et beaucoup de tounes instrumentales, et en plus c’est un contexte familial… Encore plus, il y a les chansons imposées (commanditée) qui viennent gruger beaucoup de temps de glace!

Alors, je suis bien content de savoir que le gouvernement n’entend pas légiférer là-dessus parce que le problème se trouve du côté des radios commerciales et de l’industrie musicale québécoise qui mise majoritairement sur de la musique francophone qui ne se prête pas au dynamisme que demande l’ambiance d’une partie de hockey, entre autres. (Pour moi qui travaille dans un bar, la tâche est encore plus énorme… à mon grand malheur, je dois passer à peu près un gros maximum de 5 chansons francophones dans une soirée où j’en passe en moyenne environ 75 en tout…)

Je ne dis pas qu’il n’y a pas de chansons francophones qui font l’affaire, mais question de vouloir varier, la discographie utilisable est trop mince pour que ça ne tombe pas vite dans la redondance. Et nous sommes assujettis bien plus au goût du public qu’à nos propres goûts, voilà une des premières règles du DJ. Et qui influence les goûts du public généralement?

Il est clair que maintenant les artistes d’ici sont en compétition avec le monde entier. Est-ce que c’est une bonne chose? Je le crois, parce que cela fait en sorte de promouvoir l’originalité. Qui s’intéresserait à un artiste québécois qui ne serait qu’une pâle copie d’un artiste reconnu internationalement? Nous ne sommes plus à l’époque où Johnny Farrago, l’émule canadien-français d’Elvis Presley, faisait tomber les jeunesses comme des mouches…

Et comme je disais à Lusciousloba :

Qu’est-ce qu’Isabelle Boulay, par exemple, et tout le corpus musical de Rythme FM, pour ne nommer que cette station-là, viendrait faire dans l’antre du hockey? Et lui comme moi trouvons que les sorties de disques francophones sont « so so » depuis trois ans, mis à part quelques exceptions…

Je crois que c’est seulement la pointe de l’iceberg qui est insuffisante à faire paraître le tout reluisant. Il y a un travail énorme à faire du côté des artistes connus, moins connus et inconnus, ceux qui ne font pas de la musique générique, pour les vendre auprès du public, pour que par ricochet ça paraisse dans les bars, les restos, etc., et bien sûr pendant les parties de hockey! Ça prendrait malheureusement du courage…

(Photo : kevincrumbs)

Il était une fois…

Mon ami Eric, la dernière fois que je l’ai vu, m’a prêté un film qu’il a loué, n’ayant à le retourner qu’une semaine plus tard. « Once » que ça s’appelle. Il me décrit ça comme un film musical, je lui rétorque que je n’aime pas les comédies musicales, « non c’est pas ça » qu’il me dit, alors un « opéra rock? », non plus… Il me montre un extrait sur YouTube, intense, presque trop. Il m’explique un peu l’histoire, intéressante, mais je pars quand même avec le DVD quasi à reculons…

Je convaincs Douce de nous y mettre dans la soirée, ça n’a rien coûté de toute façon… Bien au chaud dans le lit conjugué unisexe, nous trouvons la manette et play! Le début du film c’est l’extrait, que je trouve encore plus coup-de-poing sur écran moyen.

C’est donc l’histoire d’un réparateur d’aspirateur qui compose à temps perdu des chansons, qu’il chante dans la rue la nuit. Et ça se poursuit sur une rencontre avec une jeune fille qui le poussera à se dépasser.

Les chansons accompagnent l’histoire un peu comme dans une comédie musicale, mais toujours sans forcer et surtout sans flaflas, ce qui est très agréable à suivre et à entendre. J’ai acheté le surlendemain la bande sonore. Il va donc sans dire que je le conseille, et fortement, si vous n’êtes pas allergique au folk un tantinet romantique.

En somme, un bon petit film très réaliste, sobre, vibrant, parfait pour une soirée de couple. Les célibataires, surtout filles, s’y retrouveront aussi.

Alors voilà, je crois que je viens de payer mon visionnement…

Dormir dehors

Dans la catégorie « chanson engagée », j’en connais un qui devrait prendre des notes ici…

Daran et les chaises / Dormir dehors

Trop forte la toune, j’ai plein de frissons en cette première journée chaude… Providence, permet-moi d’en pondre seulement une comme ça!

Cousinage stylistique

*
*
*
Je ne sais pas pour vous, mais, ce dimanche, à TLMEP, pour ceux qui l’ont écouté, ne trouvez-vous pas comme moi que la chanson de Rémi Girard (le simili-rap) ressemblait à du Michel Brûlé?
*
*
*

Sam Pic

Je sais qu’il y a bien des gens qui trouvent que je perds mon temps à remuer l’actualité, la politique, les sujets de société ici, et qui me lisent peut-être juste, distraitement, de temps en temps, parce que j’ai un peu de talent pour musicaliser quelques phrases. Il y a des moments où d’autres, les cyniques, les pèle-patates qui dégrossissent l’espoir en profitant du côté de l’égo et parfois même du bide, me trouvent trop sérieux et même trop prétentieux, du haut de mon désir de changer le monde (il n’y a peut-être que Noisette qui va comprendre de quel genre de personne je parle, mais c’est pas grave, je sais qu’il en existe beaucoup des comme ceux-là, tout le monde en connaît : la vie est moins belle grâce à eux). Qu’est-ce que vous voulez, c’est comme ça, ce n’est même pas pour me donner un genre, mais toutes les tournures autour du terme « changement » me parlent.

À des moments de ma vie, j’ai écrit des chansons comme des mantras à ma propre édification spirituelle (et surtout sociale). À d’autres, ce sont des démons que j’ai tenté de faire sortir avec ma plume. Et qui dit démon sorti signifie belle place à remplir. Comment être plus positif? Prenez des notes les empêcheurs de provoquer quelque chose!

Mais, et je parle absolument et seulement pour moi, si j’ai à choisir entre faire quelque chose qui à un infime risque de changer quelque chose et faire seulement quelque chose pour ma seule satisfaction immédiate, je choisis le premier même si je me tire dans le pied dans un sens : dans mon cas, tout est assez long, c’est comme ça depuis que je suis né, ou plutôt depuis que mes parents ont eu un accident de voiture alors que j’avais trois-quatre ans et que j’ai dû réapprendre à parler et à marcher. Je ne veux pas faire mon fanfaron, ni mon courageux, c’est juste que je sais pertinemment que je vais arriver à quelque chose quand même. Tiens, un mantra!

Certains trouveront que je me replie sur moi-même depuis quelque temps, mais c’est simple : si ça me pique le nombril, je me gratte. (Me faire toucher le nombril par quelqu’un d’autre que moi est une de mes phobies, en passant : est-ce qu’il y a un psychologue ou un psychanalyste dans la salle?)

(Photo : L_&_S)

Sur les petites joutes politiques…

À me suivre depuis quelque temps avec mes histoires de trolls, de musique, de jeux, d’humour, certains me diront que pour un blogue politique, je n’en parle pas beaucoup ici. (En passant, je me suis repositionné dans la section « Opinion » sur TLMEB; j’ai bien eu quelques visites de plus dans la section « Politique », mais pas des masses — ça l’air que TLMEB doit bien plus servir aux blogueurs qu’aux internautes à la recherche de lecture… —, et je redonne donc une position à celui qui en a besoin pour nourrir son ego.) Mais c’est parce que je prends bien sûr la thématique politique dans son sens le plus large, qui la fait enlacer la philosophie, la sociologie, la culture, etc. Comme certains pensent que « tout est politique ».

Parce qu’au niveau de la politique sur le terrain, partisane, que je pourrais qualifier de potinière, je n’y trouve majoritairement pas grand intérêt pour ma gouverne, dans le sens de me pencher par l’écriture sur toutes ses cocasseries : Chapleau et son Laflaque le fait très bien, certains de mes amis blogueurs aussi et je l’apprécie. Et souvent, comme le scandale Mulroney-Schreiber, ça se résume trop vite pour moi au dénominateur commun qui dit que le pouvoir corrompt… comme un disque en vinyle qui saute.

En ce moment, c’est l’histoire autour de L’affaire Cadman qui alimente la nouvelle, soit! On dit ouvertement ce que cela implique, on explique la soi-disant influence que cela aura sur les électeurs, on prédit, on analyse, mais la question principale que je me pose est celle-ci : est-ce que ce genre d’histoire pourrait soulever des passions comme le fait, par exemple, le hockey auprès de la population? Et une autre : ne serait-il pas temps de faire évoluer la politique, de transformer ses règles, pour la faire sortir des petites joutes de patinoire de quartier et la faire atteindre les grands amphithéâtres de la pensée et de la conviction désintéressée?

Mais la question à mille piastres : comment bannir l’opportunisme?

(Photo : kk+)

Un peu de Justice

Hier, j’ai vu le plus beau vidéo-clip ever (enfin, à mon goût)! Je me permets cette utilisation de l’anglais, car le groupe de France, Justice, chante dans cette langue. Pour certains, je devrais sûrement les boycotter… mais non, j’adore leur musique, qu’on peut comparer à Daft Punk, pour ceux qui ne connaissent pas.

Leur dernière vidéo, et je répète pour être certain de me faire comprendre! est un enchantement pour les yeux. C’est ici.

Relaxer…

Petit sujet de fin de semaine (weekend, pour les quelques possibles lecteurs de France), question de calmer l’ambiance, voilà une vidéo (trouvé chez Dans l’antre de la découverte) montrant un nouveau jeu, Crayon Physics Deluxe, qui devrait sortir sous peu et qui est à l’antipode de la majorité des jeux basés sur l’agression (et le pire, je ne suis pas contre la violence dans les jeux, j’ai passé à travers les deux Call of Duty dernièrement…). La musique a quand même fait naître en mes yeux un début de larme…

Et, tant qu’à être dans le sujet, si vous êtes en manque d’amusement gratuit, vous pouvez comme moi télécharger le jeu N, que j’ai connu grâce à Pourquoi pas? (il y a deux vidéos du jeu sur le blogue, ça m’a l’air très très bien). Je vous laisse là-dessus, justement pour l’essayer.

Déjà Brûlé…

Je n’en peux plus, je bouillonne. Il faut que je sorte le méchant. Depuis l’annonce de la sortie de l’album de Michel Brûlé, et que j’en entends des extraits, je me mords les lèvres, ou plutôt le clavier : puisque c’est avec lui que la majorité de ma communication se fait.

Pour vous dire, je suis doublement atterré d’entendre des extraits de ses chansons et ses paroles, je vous expliquerai pourquoi plus bas. Comme je l’ai lu quelque part, il fait même paraître Jacques Villeneuve potable… et c’est vrai! J’ai dû déceler chez ce dernier quelque chose comme de la poésie dans le peu que j’ai pu en entendre. Et dans ce que j’ai pu entendre de Brûlé, ce n’est que du vulgaire premier degré (et je ne parle même pas de l’approximatif de sa voix, si voix il y a, dans le sens de chant…).

Comme je viens de l’écrire chez Safwan, autrement écrit, c’est quand même drôle qu’un ancien tenancier de bar, où il était interdit au DJ de jouer de la musique chantée en anglais, puisse pondre des paroles comme celle-là, puisque, on le voit bien, l’anglais permet assez facilement le premier degré, contrairement au français (jouez à traduire des paroles anglaises en français et ça ressemble pas mal aux paroles de Brûlé…).

Mais le truc qui me fait plus rager dans cette histoire, c’est le côté : je me réclame de la chanson engagée. La chanson engagée est déjà assez mal en point comme ça… et ne se résume plus à grand-chose aujourd’hui, à part Loco Locass et Les Cowboys Fringants. C’est pas pour me vanter – ah! oui, tant pis, je me vante –, mais j’ai pas mal touché à tous les genres de l’écrit, et l’écriture de chanson, engagée de surcroît, est ce que j’ai le plus pratiqué, alors je pense que j’ai doublement le droit de chialer! même si je sais très bien que je me peinture encore dans le coin… mais je n’ai rien à perdre ni à gagner, ça l’air! (Donc, je me demande, est-ce que le titre se référe à moi aussi?)

Pour moi, toute cette histoire se résume en un concept : opportunisme égocentrique.

J’y vais fort, mais pour vous dire aussi, quand même, c’est que j’ai du respect pour Michel Brûlé, entre autres parce qu’il a été le seul à m’avoir écrit personnellement (donc pas une lettre préfabriquée) pour m’annoncer le rejet de mon roman pour publication aux éditions Les Intouchables. Aussi, et je m’en veux d’avoir jeté le courriel, je me souviens qu’il m’avait spécifié entre autres choses l’originalité de mon roman (un roman qui a comme sujet l’art contemporain, j’avoue que ça peut ne pas paraître trop vendeur au premier abord, mais je crois sincèrement que plusieurs en seraient surpris! Et en plus, le sujet de l’art est de plus en plus à la mode depuis quelque temps). Bon, c’était sûrement de sa part de l’empathie due au fait qu’il est lui-même écrivain (mais je l’ai pris positivement quand même), et surtout, dû au fait qu’il n’a pas à endurer lui-même le bal des refus… (Pour être sincère, la tenue de ce blogue participe beaucoup à mon bonheur actuel, puisque j’ai la preuve que je ne suis pas si pire comme écrivain – j’écris « écrivain », même si je sais pertinemment que je ne le suis pas officiellement -, sinon je me sentirais pas mal seul avec mon rêve de me faire éditer. Merci à vous tous qui venez me lire!)

En gros, j’avoue que c’est un peu de la jalousie monétaire de ma part, puisque je n’ai pas le réflexe de me tourner vers les subventions pour produire mon premier album solo, et que je ne suis pas assez riche pour m’en payer la grosse production professionnelle, et encore moins pour me partir ma propre maison d’édition afin d’éditer mon roman. Je sais qu’il existe des moyens de publier à compte d’auteur, mais il semble encore qu’il faut l’apposition du tampon d’une entreprise culturelle reconnue sur un produit culturel pour qu’il soit pris au sérieux, surtout du côté de la littérature. Au moins, du côté de la musique, le qualificatif « indépendant » est positif, mais ça coûte beaucoup plus cher à produire un album qu’un livre! enfin il me semble…

Je vous laisse sur les paroles d’une de mes chansons engagées préférées, dans la catégorie : écrites par mes soins. Vous ne l’aimerez peut-être pas, mais je suis certain que vous trouverez que ç’a plus de classe que ce bout, rapporté par Safwan, entendu à Infoman, gracieuseté de MC Gilles : « John (Kennedy et d’autres noms qui ne me reviennent pas […]) est-ce la C.I.A. qui vous a tués?» Le pire, c’est que ça aurait l’air fou même dans un texte d’opinion…

*

Si y’avait seulement des chansons d’amour
Dans quel pétrin on serait à ce jour?

Ici maintenant , le syndrome est trop grand
Faudrait regarder autrement pour voir qu’on a pu l’temps
De bayer aux corneilles car le décompte s’achèvera
Avant longtemps y’a trop de choses qu’on laissera
Le bleu du ciel sera l’plus beau des souvenirs
Toutes les races d’animaux qu’on va laisser partir
J’pourrais continuer la liste mais j’ai trop mal au cœur
Comme tout l’monde j’aime mieux fuir le malheur

Si y’avait seulement des chansons d’amour
Dans quel pétrin on serait à ce jour?
On n’aurait plus ni le temps ni l’envie d’y penser
D’y penser

Je voudrais bien que ma chanson puisse tout changer
Peut-être qu’au moins on va encore plus en parler
En parler

Si y’avait seulement des chansons d’amour
Dans quel pétrin on serait à ce jour?
On n’aurait plus ni le temps ni l’envie d’y penser
D’y penser

Et pour demain qu’est-ce que vous prévoyez?
Y’a une belle histoire à écrire, il suffit d’y adhérer
Est-ce que ça va prendre un bulldozer
Pour enfin qu’ça avance dans l’bon sens le bonheur

Si y’avait seulement des chansons d’amour
Dans quel pétrin on serait à ce jour?
On n’aurait plus ni le temps ni l’envie d’y penser
D’y penser

Oh mon amour j’ai tellement froid j’aurais besoin de ta chaleur
C’est tellement bon quand tu es là entre mes bras j’en oublie l’heure

Et là j’espère que ma chanson va enfin m’guérir
De ma manie de toujours voir le pire
Le pire

Si y’avait seulement des chansons d’amour
Dans quel pétrin on serait à ce jour?
On n’aurait plus ni le temps ni l’envie d’y penser
D’y penser
Si y’avait seulement des chansons d’amour
Dans quel pétrin on serait à ce jour?

Oh mon amour j’ai tellement froid j’aurais besoin de ta chaleur
C’est tellement bon quand tu es là entre mes bras j’en oublie l’heure
J’en oublie l’heure
J’en oublie l’heure

Britney Spears : histoire de contrastes

Vous allez me trouver drôle, ou mieux bizarre, mais le sujet de ce billet concerne Britney Spears. Je suis tombé sur cette dépêche hier avant de me pieuter, via Franz Schürch, écrivain, poète (donc, c’est beaucoup aussi ce lien qui m’a marqué, au-delà de l’hyperlien…). Il y est dit qu’elle « a été hospitalisée jeudi dans un établissement psychiatrique pour la deuxième fois en l’espace d’un mois. »

Petit rappel : « La justice lui a récemment retiré le droit de garde et le droit de visite qu’elle exerçait jusqu’alors sur ses deux fils.

Elle a également été contrainte de suivre des thérapies pour se défaire de ses addictions à l’alcool et à la drogue. »

Elle qui incarnait la droiture et la virginité voilà pas si longtemps…

Il me serait très facile de faire des liens avec sa vie de star, le vide existentiel qu’amène la richesse, les valeurs matérialistes, la superficialité, mais je n’irai pas là. Mais ce que je remarque, même pour moi, c’est que ses affres lui ont donné une valeur ajoutée, son pathétisme plait, et ça tombe que sa musique plait aussi, malgré quelques mauvaises critiques. Comme DJ je peux vous le garantir. Nous sommes loin de Marie-Élaine Thibert, drabe parmi les drabes. Mais ça reste quand même assez tordu comme phénomène.

Il y a quelque chose dans cette histoire qui est représentatif de notre amour pour la démesure et le contraste. Peut-être parce que ça se place en porte-à-faux de notre existence morne; ou c’est la peur de la suivre dans la voie de la folie à notre tour qui nous allume, nous fait devenir voyeur, comme lorsqu’on regarde, pour ceux qui en sont capables, un film d’horreur. Très peu pour moi les potins, justement, j’aime mieux les films d’horreurs — je dois avoir plus peur de la mort que de la folie… Ça sera donc ici mon humble contribution.

Ça me fait penser à une idée de photos que je voulais faire il y a longtemps et que je n’ai pas encore fait (et que je ne ferai sûrement jamais, donc je l’archive en mots ici). Une idée simple, mais qui frappe. La photo d’un curé, et à côté, la photo du même homme, mais itinérant.

Gorillaz en vie

J’adore cette chanson du groupe de Damon Albarn. Mais le plus étonnant, c’est que l’animation 3D qui nous permet de voir les personnages du groupe Gorillaz est un hologramme. La toute dernière technologie. C’est magique.

(Trouvé via Le Détracteur constructif, pour plus d’infos.)

Blonde ou rousse?

Tant qu’à être dans la musique, j’aimerais vous parler du groupe (rock alternatif) qui m’a fait le plus plaisir depuis longtemps : Blonde Readhead. Sur le conseil d’une amie de Douce, j’ai acheté hier un de leurs vieux albums (sorti en 2000) : Melody Of Certain Damaged Lemons (je l’écoute en écrivant ce texte et elle a eu raison, j’aime beaucoup).

Nous avons écouté, pas encore à satiété, les albums « 23 » (2007) et « Misery is a butterfly » (2004) et, entre les deux, nous sommes d’accord pour dire que « 23 » est un chef-d’oeuvre (bien que l’autre soit très bon aussi) à cause de la lumineuse chanson « SW », qui nous dresse les poils de plaisir à chaque écoute.

Pour en dresser un historique rapide, c’est un groupe de New York qui a débuté en 1993, sous les traces du mythique groupe noise-pop Sonic Youth et qui ont fait paraître leurs premiers albums sous l’étiquette du batteur de ce groupe. En 2000, c’est avec la parution de leur album « Misery is a butterfly » que Blonde Redhead délaissera la dissonance et l’expérimentation pour faire ressortir leur côté plus pop, dans son sens le plus large, bien sûr.

C’est un groupe à deux voix, une fille et un garçon. La voix du gars ressemble un peu parfois à celle de Thom Yorke de Radiohead. Ils chantent ensemble ou séparément, ce qui donne une variété très intéressante, et même la musique n’est pas répétitive, ils empruntent divers chemins. Ç’a un côté presque naïf parfois, et romantique, pour ne pas dire philharmonique. C’est surtout tout plein de subtilités.

J’adore.

Communion

Ne me dérangez pas, je suis en train d’écouter le dernier disque de Radiohead, « IN RAINBOWS »…

Ajout :

Première écoute :

Rythmé, touchant, intellectuel, déstabilisant, grandiose!!!

StSanders / Metallique – Uno

Tant qu’à être dans le comique, je continue sur ma lancée, et je vous jure que j’ai pleuré en voyant ce vidéo-clip modifié. J’ai trouvé ça chez Parce qu’y a pas juste les chips qui sont croustillantes !

Fatigué?

Le cas Marcia Baila

Le copain Y-Man a blogué récemment sur la mort de Fred Chichin, du duo Rita Mitsouko, et je n’ai pas pu m’empêcher, malgré le fait que j’aime beaucoup de chansons de ce groupe et que je devrais donc conserver une petite gêne due au deuil, de dévoiler que j’ai un problème, en tant que DJ, avec la chanson Marcia Baila. Comme on dit : pu capable! (Mais le pire, ça va me faire plaisir de la mettre ce soir, étant donné la situation : et je suis immunisé contre l’écoeurement vis-à-vis les classiques, ce sont de bonnes cartes dans mon jeu!)

Il m’a demandé pourquoi, je lui ai répondu rapidement, mais ça m’a donné le gout d’élaborer un peu plus ici.

Il y a plein de classiques que je joue depuis 18 ans, mais celui-là est dans une classe à part. Comme je l’expliquais sur ledit blogue, cette demande spéciale vient très souvent de filles qui, en plus de scraper le titre de la chanson, viennent en même temps se plaindre qu’elles n’aiment pas la musique que je joue, parce que c’est de la musique récente, qu’elles ne connaissent donc pas puisqu’elles sortent une fois par année, sinon moins… En plus, même si je vois au même moment derrière leur dos que les gens sur la piste de danse sont en feu, les bras dans les airs, et que ça crie presque au meurtre. Non, pour elles, tant que je n’ai pas mis Marcia Baila, la soirée est merdique. Quand ça m’arrive, je me dis qu’elles ont un grave déficit cognitif ou mieux, aucun sens de la relativisation… En passant, il y a des gars comme ça aussi.

Il faut regarder la situation froidement. Dans une soirée, je joue environ 60 chansons de danse, réparties sur environ 4 heures. Est-ce qu’une chanson dans le lot fait tant de différence? Ça me rappelle un temps où j’étais pratiquement obligé de la jouer à chaque soir pour calmer la quantité de filles qui se pressaient à ma porte pour que je la joue. Je leur faisais plaisir, mais en même temps les employés voulaient me trucider à chaque fois et les clients réguliers de même… C’est ce qu’on appelle se retrouver entre deux feux!

Et en plus, c’est que cette chanson-là est considérée par les néophytes comme étant une toune alternative… Le pire, simplement parce que c’est Français, étant donné que la musique pop est majoritairement anglo-saxonne! Bon sang! écoutez! c’est de la grosse pop eighties fortement garnie en sucre! malgré les paroles morbides et le contraste chaud-froid qui l’anime! Alors oui j’en ai eu des taouins qui venaient me la demander en relevant le menton, pour me signifier leur supériorité gustative. Bravo!

Objectivement, j’avoue que c’est une chanson foutrement bien montée, je la chante toutes les fois que je la mets, elle est entraînante et tout et tout. Mais à chaque fois que quelqu’un vient me la demander, même si la personne est gentille comme tout, j’ai un petit haut-le-coeur…

Moi et l’ADISQ

Ce soir, moi et Douce regardions le dernier film de Roberto Benigni, Le Tigre et la neige, et le DVD s’est avéré défectueux, nous empêchant de terminer notre visionnement. Presque par dépit, nous avons dû nous rabattre sur le gala de l’ADISQ.

J’avoue que ça fait quand même drôle qu’un gars qui vit de la musique comme moi, depuis environ 18 ans, par son travail de dj, et qui chante et en fait sporadiquement aussi, depuis autant de temps, utilise le terme « dépit » pour décrire l’opportunité d’assister à la grand-messe de la musique pop québécoise…

À la base, de par mes goûts musicaux, l’ADISQ n’est pas très excitant pour moi en général. Et encore plus pour ce qui est de mon travail, même si je bosse dans un bar où je joue de la musique de danse, dans ce qu’il y a de plus populaire : un mélange de « classics » et de nouveautés. Et en plus, c’est un bar dans un quartier de Montréal très francophone. Pourtant, la plupart du temps, je passe rarement des chansons québécoises, encore moins des chansons québécoises et francophones. Et non pas parce que je ne peux pas…

Le problème c’est que sur papier, les artistes québécois ont une aura de succès, mais dans les faits, là où les gens vont sortir et s’amuser, il n’y a pas beaucoup de demande pour leurs chansons. Et même quand j’essaye d’en mettre, ça ne marche pas très bien (quoique du côté de la musique québécoise d’expression anglaise un peu plus). Il y a peu de rythme dansant dans le corpus radiophonique francophone québécois, et c’est dommage, puisque oui, il ne faut pas s’en cacher, la radio commerciale contribue beaucoup aux rayonnements des chansons. Et même quand ça arrive qu’une chanson québécoise un peu dansante pogne à la radio, ça ne semble pas aider tellement dans les bars.

Par exemple, je me souviens dans la période où Pierre Lapointe venait de sortir, et très fort, je passais « Deux par deux rassemblés », qui groove très bien à mon avis sur une piste de danse, mais ça faisait majoritairement un flop. Je ne comprenais pas et je ne comprends toujours pas plus aujourd’hui. Pour vous dire, à la base, pour être le plus simple possible, il n’y a eu pratiquement que Jean Leloup (pas Jean Leclerc) pour bien faire groover une piste de danse. Bon, je sais, il ne faut pas que j’oublie quelques chansons de Stephie Shock, Muzion, Loco Locass, L’Assemblée, dernièrement Numéro#, Omnikrom, et quelques autres, mais c’est une denrée rare.

Donc, si vous me comprenez bien, la frilosité du milieu québécois de la musique populaire, représenté par l’ADISQ, me déçoit énormément. Ça pourra paraître gratuit, mais je crois que le milieu pousse dans un sens, peut-être parce qu’il est mué par la peur économique, mais ce sens et son sens sont foutrement mal aiguisés. Les gagnants de la chanson de l’année, Mes Aïeux, avec « Dégénération », composée en 2003, enregistrée en 2004, et ayant été refusée pendant toutes ces années à la radio, jusqu’à la fin de 2006, en est un foutu bon exemple, puisque cette chanson sort de l’ordinaire radiophonique; Pierre Lapointe en était un très bon aussi, quand il a fait sa sortie voilà deux ans contre l’étroitesse d’esprit des radios commerciales. Mis à part de s’ouvrir encore plus à la nouveauté, je n’ai pas d’autres idées…

Mais le pire, c’est que d’un autre côté par exemple Isabelle Boulay marche à fond, alors, il est clair que de gager sur un produit de la sorte est un bon investissement pour un producteur. Et quand je dis « produit », ce n’est pas une figure de style, c’est la vérité. Je me suis fait dire voilà pas si longtemps par une connaissance (je ne me souviens plus qui, alors, prenez ça pour ce que c’est) qu’Isabelle Boulay s’est pratiquement fait imposer par sa gérance un album country, parce que c’était supposément une bonne idée marketing, que ça allait pogner… En connaissance de cause, il semble que toute l’histoire autour de ses racines country serait peut-être un peu trafiquée, ou du moins exagérée. Conséquemment, quand je l’ai vu chanter sa toune avec Michel Rivard, ça ne m’a pas trop transporté. Admettons.

J’ai même trouvé Louis-José Houde très professionnel de ne pas s’être endormi à l’écoute de cette performance… hé hé!

Ça l’air que c’est là qu’on est rendu!

Ajout (2h10) :

Mon ami Cinoche78 a pondu une analyse à (saveur politique) de la chanson « Dégénération » de Mes Aïeux. En tout cas, ça porte à réfléchir…


Nethique.info

Finaliste Grands Prix AJIQ catégorie Illustration éditoriale

Catégorie : Illustration éditoriale

Fier collaborateur de…

Infoman
Reflet de Société
Un sous à la fois!

RSS Billets choisis de mon agrégateur (blogoliste dans la bannière)

  • Erreur, le flux RSS est probablement en panne. Essayez plus tard.

Archives

copyleft

Creative Commons License
Cette création est mise à disposition sous un contrat Creative Commons.

Catégories

Statistiques (depuis 01/01/2008)

  • 633 384 hits