Archive for the 'médias' Category

Pierre Côté, l’interaction globale, les trolls, la monétisation, etc.

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Hier soir, j’ai vécu une expérience intéressante. Avec Pierre Côté et quelques internautes, dont le sympathique blogueur Minic (Ste-Croix) et deux espèces d’ados attardés en guise de trolls (ça, c’était la partie moins intéressante…).

Je ne crois pas que Pierre Côté sera fâché que je dise de lui qu’il est un drôle de personnage. Pour ma part, je me suis cogné le nez quelques fois avant de pouvoir embarquer dans son univers… Mais, avant de continuer, ça demande des explications.

Son projet, c’est Realtime Réalité (« un show transmedia immersif interactif  en direct »). Il utilise les outils que sont Twitter, Twitpic, Ustream, Blogger, Qik, YouTube et Facebook pour informer, divertir, provoquer, toucher, partager, enseigner et réfléchir (dixit son site web). Il compte sur la générosité des internautes pour le payer (il demande : « Quelle est la valeur de mes services? » et suggère : « C’est à vous de décider. ») et affiche son taux horaire (facultatif) selon les donations (je lui ai donné 5$ hier). « Son objectif: créer son propre emploi et en vivre. »

(Source de la citation précédente et de la suivante : un article d’Anne-Caroline Desplanques sur bénéfice.net.)

Il se décrit lui-même comme étant un, entre guillemets, journaliste nouveau genre, « puisqu’il se déplace avec son iPhone pour filmer discours, conférences de presse et autres évènements en tout genre en fonction de ses intérêts. » Mais en ce qui me concerne, je vais plutôt me concentrer sur ce qu’il a fait hier via Ustream. On pense à une ligne ouverte à la radio, mais magnifiée par les possibilités d’interaction qu’offre le web. Donc il est là, en direct, filmé par une webcam, il y a une section chat à côté, et il commente de vive voix ce qui s’y passe. Et il demande aux gens d’appeler, ce que j’ai fait.

Le thème de base étant « on parle de nos frustrations », j’ai un peu parlé de mon billet d’hier, de mon blues automnal, et ç’a bifurqué sur la situation médiatique, celle du web versus la traditionnelle, de la monétisation, etc. J’y reviendrai. Et plus tard il a demandé si quelqu’un pouvait l’appeler via Skype, et le dénommé Minic a répondu à l’appel : il s’est retrouvé coanimateur avec son image à côté de celle de Pierre.

Aussi, il a passé quelques vidéos de musique que les internautes ont suggérés (ce qui à mon avis ne devrait pas trop faire partie de la formule) et les deux trolls ont monopolisé une bonne partie du temps qu’a duré l’« émission », puisque Pierre leur donnait beaucoup de jeu. Et il a fallu que quelques internautes, dont moi, insistent, pour qu’un des deux soit banni… Donc, si je peux lui donner un conseil, et surtout répéter une évidence : s’il veut que son projet d’interaction « live » fonctionne bien et qu’il ait du succès, il faudra qu’il soit vigilant avec les trolls, ces plaies…

Sinon, à l’instar du copain Le TViste et a contrario de Patrick Lagacé, je trouve sa démarche digne d’intérêt. Je ne dis pas que c’est parfait, et le principal intéressé non plus d’ailleurs, mais je peux au moins lui donner qu’il pave la voie, enfin une. Et je suis prêt à l’aider humblement ici.

Mais, avant de terminer, j’aimerais revenir sur le sujet de la monétisation du contenu web. Pour certains, je le sais, les cheveux se dresseront sur la tête. Donc, voilà, je trouve absolument courageux la dynamique qu’installe Pierre Côté à ce sujet. Parce que c’est clair que son projet repose essentiellement monétairement sur les épaules des internautes, et dans le contexte où nous sommes habitués de ne rien payer pour le contenu et où la pub est un mal nécessaire, mais visiblement insuffisant pour beaucoup. Le château de cartes tient en quelque sorte par la solidarité.

Et la question reste à savoir s’il va réussir à poursuivre son aventure en citoyen indépendant (enfin presque, il a déjà une commandite de Black Label) avec les contributions volontaires, s’il va être intégré à un autre média, ou carrément laisser tomber devant l’évidence de son frigidaire vide…

Et tout cela trouve grandement écho de mon côté, vous devez bien vous douter pourquoi.

« Silence on vaccine » et l’ONF : questions en suspens

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Sur le conseil de mon ami Eric Bondo, je viens de visionner le documentaire « Silence on vaccine », « qui donne la parole à des victimes de la vaccination, ainsi qu’à des chercheurs et des spécialistes des domaines médical et juridique au Québec, en France et aux États-Unis. »

Même si j’ai avoué dernièrement vouloir pour toute ma famille le vaccin contre la grippe A(H1N1), inutile de vous dire que de voir des parents raconter la descente aux enfers de leurs enfants (et bien sûr la leur) à la suite de vaccinations (pour diverses maladies) m’a beaucoup interpellé, moi qui suis le père d’une enfant en excellente santé. Ça, c’est pour le coeur, ensuite vient la tête : les avis des spécialistes ont bien sûr terminé de m’abasourdir.

On y parle beaucoup de l’autisme (et d’autres maladies dégénératives), du mercure (et de l’aluminium) contenu dans les vaccins qui en serait la cause et du lobby pharmaceutique qui se cacherait la tête dans le sable malgré une augmentation réelle des cas graves depuis les campagnes de vaccination massives.

Après mon visionnement, je tombe sur un article d’Agence Science-Presse où on peut lire ceci :

Les vaccins causent l’autisme?


Commençons par cette peur, qui provient d’un agent de conservation appelé le thimérosal, lequel contient du mercure. Et le mercure, comme chacun sait, peut causer des problèmes neurologiques.

Il y a deux problèmes avec cette peur : la première, c’est que la quantité de thimérosal était si infime (50 millièmes de milligramme par dose) qu’elle ne pouvait infliger aucun dommage. La deuxième, c’est que bien des pays ont, dans les années 1990, interdit la présence de thimérosal dans leurs vaccins. Ce qui a fourni une opportunité en or aux chasseurs de statistiques : y aurait-il plus d’enfants autistes parmi les vaccinés « avec thimérosal »? Réponse : Non.

Pour vous dire, les bras me sont tombés deux fois… Et une troisième fois quand j’ai lu le billet d’Eric où il a simplement copié-collé un courriel annonçant le documentaire en question, pour pallier une décision de non-publicité de la part du producteur, l’Office Nationale du Film du Canada :

L’ONF a permis la sortie du documentaire sous condition qu’aucune personne, aucun commerce, ne puisse acquérir le film pour la revente. De plus aucune publicité ne sera faite pour faire connaître la sortie DVD. Conséquemment la population ne sera pas informée de la sortie du documentaire.

Ça m’a semblé presque trop gros pour être vrai, alors j’ai fait un peu d’investigation web. J’ai fait une recherche avec carrément l’extrait plus haut et ça m’a donné quand même beaucoup de résultats, sur des blogues, des sites et des forums (118). Et surtout, j’ai fait une recherche sur le blogue (très fourni) de la réalisatrice Lina B. Moreco. Je me disais qu’elle était la plus proche de l’ONF et qu’elle devait bien en parler si c’était vrai. Le mot-clé « ONF » n’a rien donné, alors, en dernier recours, j’ai parcouru sa page dédiée au film.

À la toute fin, juste avant les commentaires, une adresse est affichée, sans hyperlien cliquable et sans indication ni rien du pourquoi on l’a placé là :
http://blogue.imtl.com/2009/09/sortie-du-dvd-silence-on-vaccine-de-lina-b-moreco/

Notez ce qui y est indiqué. Ce qui est le plus bizarre, c’est qu’au début de la page dédiée il est annoncé que le film est disponible pour l’achat à la boutique de l’ONF. Donc, logiquement, ce billet devrait contenir quelque chose comme une plus-value. Et devinez qu’est-ce qu’on y indique de plus que la sortie du DVD : la même condition de l’ONF cité plus haut! Avec un petit plus :

c’est très inhabituel, pour un film venant de cet organisme public.

C’est très facile de lire entre les lignes que la réalisatrice est parfaitement au courant de toute cette histoire, mais qu’elle se mettrait dans l’eau chaude en l’indiquant trop directement. Même trop facile.

Aussi, je voulais être certain que rien de cette histoire n’était sorti dans les grands médias, alors j’ai refait une autre recherche en épurant mes mots-clés : « ONF sortie documentaire sous condition film revente aucune publicité DVD ». Et là je tombe, évidemment, sur un billet de Patrick Lagacé où il en parle en ces termes :

Il n’y a pas eu plus, ou moins, de publicité faite par l’ONF pour ce documentaire. Et si l’ONF veut «cacher» ce docu, pourquoi l’avoir financé? Pourquoi l’ONF offre-t-il, sur son site, des extraits du film? Un lien vers la boutique virtuelle où on peut acheter le DVD de Silence, on vaccine?

Pour une société d’État qui veut cacher la «vérité», on a déjà vu mieux…

J’avais déjà remarqué tout ça aussi, mais je trouve quand même étrange la quasi-approbation de la réalisatrice.

La Clique et ses claques…

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Comme le disait très bien hier Joël Martel avec l’image de la Caramilk, je me foutais bien de savoir qui était la personne en chair et en os derrière La Clique du Plateau. Mais bon, ç’a l’air que du côté de La Presse le masque du clown était une trop grosse claque dans la face du journalisme, ce domaine où ce qui n’entre pas dans une case bien définie est un aimant à suspicion. On l’a acculé dans un coin (quelqu’un sait comment? avec quels arguments?) et on lui a fait cracher le morceau.

Marc Cassivi avait fait de gros yeux précédemment, démontré qu’il n’avait pas moins la susceptibilité dans le tapis que certains petits blogueurs (dont votre humble serviteur) qui n’ont pas eux à se plaquer le noble masque de l’objectivité, et ça donne ce que ça donne au bout du compte : Philippe Martin, un nom tout aussi anonyme dans le fond que son drôle de pseudonyme. On cherchait une vedette, ou quelque chose dans ces eaux, mais on a trouvé un quidam comme moi. Grosse déception…

Si le gars avait fait quelque chose d’illégal, je dis pas, la manoeuvre aurait été au moins un peu logique. Règlement de compte, règlement de compte… Nous voilà en plein dans l’Amérique des années 30, à l’époque de la pègre, des chapeaux, trench-coats et mitraillettes à chargeur en forme de bobine de film.

J’espère que pour la majorité des gens le mystère entourant l’identité dudit blogueur n’était pas ce qui créait le gros de l’afflux de popularité du blogue. Parce que là les journalistes auront trouvé l’aiguille dans la botte de foin pour dégonfler la baloune (esprit de bottine, quand tu nous tiens!). Mais bon, ça me surprendrait.

En tout cas, pour ma part, je vais continuer à me divertir en sa compagnie. Encore et toujours sans culpabilité. En espérant que sa nouvelle nudité ne le rendra pas moins caustique.

(Photo via Le Détesteur – un autre qui va devoir assurer ses arrières…)

Màj :

La réponse (hilarante) de La Clique à cette histoire : L’équipe de la Clique!!!

Le marionnettiste états-unien et l’Iran

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(Le billet qui suit a été publié parallèlement sur Les 7 du Québec, pour lire les commentaires ou en laisser, suivre l’hyperlien précédent.)

Rouge sur VertIl est tout à fait drôle de voir comment certaines informations sont séduisantes, et d’autres beaucoup moins. On se souvient à quel point la révolution verte iranienne a enflammé les comptes Twitter et les grands médias, laissant les critiques à la risée générale. C’était très à la mode de se peinturlurer en vert et j’en vois même encore aujourd’hui. Alors, émettre un doute quant à la participation de la Maison Blanche à tout cela était vraiment le meilleur moyen pour jeter l’opprobre sur soi…

Pourtant, Hillary Clinton a avoué à CNN le 9 août dernier que les États-Unis ont manipulé la « révolution verte » en Iran.

Traduction française d’une citation :

Ainsi nous avons fait beaucoup pour renforcer les protestataires sans nous afficher. Et nous continuons à parler avec et à soutenir l’opposition.

Et pour dire vrai, je suis tombé là-dessus alors que je cherchais des informations sur un autre sujet en lien avec l’Iran, soit que « Washington est derrière la rébellion sunnite en Iran » : une autre information qui n’est pas sexy… bien qu’elle provient d’une source tout à fait sérieuse, l’Agence France Presse (AFP).

Ça ne semble pas s’être rendu jusqu’au Québec, et dans la francophonie la nouvelle a été reprise par beaucoup de médias alternatifs, bien peu chez les autres : les premiers résultats sur Google avec les mots-clés « Washington derrière rébellion sunnite Iran » donnant deux médias belges.

Alors, il me vient un questionnement. Est-ce que l’épithète « conspirationniste » servirait en fait souvent à qualifier les gens qui pointent autre chose que les choix éditoriaux des grands médias?

Summum de la copie

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no copyright

J’ai publié plus tôt un lien sur Twitter vers un petit billet de Raymond Viger. Rapidement, quelques personnes l’ont relayé et je vais le pointer ici aussi, étant donné que je sais que Twitter ne vous a pas tous gagnés.

Le magazine Summum a copié un texte trouvé sur un blogue qui date de deux ans :

http://les7duquebec.wordpress.com/2009/09/12/magazine-summum-du-copier-coller-d-un-blogue-vieux-de-2-ans/

C’est assez incroyable, quand même! C’est en plus un texte de Folliculaire, un blogueur que j’ai rencontré au début de mon aventure dans la blogosphère, un gars très généreux en plus…

Je ne sais pas s’il vient faire son petit tour ici de temps en temps, mais je l’espère!

Une brèche dans les finances de Power Corp. nommée Yves Michaud

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Ça m’était complètement sorti de la tête, alors cette nouvelle m’a frappé encore plus fort :

Power Corporation devra divulguer les résultats financiers de sa filiale Gesca, propriétaire de plusieurs quotidiens, dont La Presse. La Cour d’appel donne ainsi raison au Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (MEDAC) et à son fondateur, Yves Michaud, qui tentent d’obtenir ces chiffres depuis plus de quatre ans. (Source : Radio-Canada)

C’était comme attendre la fin d’une très longue série à suspense, avec de très longues pauses. Quoique, en ce moment, ce n’est que l’aguiche (le « teaser »). Donc, voilà, beaucoup, et surtout, de curiosité pour ma part. Mais aussi, le fait qu’ils sont vraisemblablement coincés : s’ils financent à perte leurs médias, ça donnera raison du côté politique à Yves Michaud, et s’ils roulent sur l’or, ça énervera pas mal les employés de La Presse-Cyberpresse… Il reste donc l’étirage de sauce juridique ou bien des finances réellement en phase avec la conjoncture. Cependant, la deuxième option s’amincira plus la sauce sera étirée! Le plus logique, c’est qu’on n’investit pas dans la cachette pour le simple plaisir.

Alors, s’il s’avère que Gesca est seulement un support pour promouvoir le fédéralisme, cela nous plongera, pour plusieurs comme moi, dans un sentiment étrange où ce qui nous semblait réel n’était en fait que de la fiction, finalement. Justement, un sentiment digne de la fin d’un film au retournement inattendu, sauf pour quelques personnes qui l’avaient vu venir, comme Yves Michaud.

Parce que sérieusement, ça me semble trop gros pour être vrai! Et si ça s’avère exact, je garantis un bond énorme du côté de l’intérêt pour les théories conspirationnistes…

Frappant de vérité…

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Je viens de lire l’extrait qui va suivre d’une lettre ouverte sur le blogue du QL. La dame répondait à quelqu’un qui « disait que la situation d’Omar Khader n’émouvait visiblement pas la population canadienne puisqu’il n’y avait pas de manifestation dans la rue. »

J’aimerais profiter de ce commentaire pour mettre en garde les journalistes et les commentateurs politiques de toutes sortes contre ce genre de raccourci logique[…]. Il est frustrant de lire sans cesse qu’on mesure à l’aune des manifestations publiques l’importance que les citoyens sont censés accorder à une cause. Savez-vous que je vis dans un état de colère quasi permanent, comme la majorité de mes concitoyens, et que, si je sortais dans la rue pour manifester contre tous les sujets qui me révoltent et pour toutes les causes qui me tiennent à coeur, je vivrais dans la rue!

Ça fait du bien de lire ça. De toute façon, la place pour manifester, c’est sur le web. Avec le nombre de causes, comme elle le dit, c’est pas mal plus pratique…

(Photo : muizei)

Bernard Lachance : de zéro à héros

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La blogueuse Elaine revient sur le cas de Bernard Lachance, « ce chanteur artistiquement discutable qui a été catapulté en accéléré au premier rang du monde du showbusiness. » Elle soulève le fait que son plus grand talent est sa persévérance dans « une société qui manque de modèles non imposés par les médias (Céline, Marie-Hélène Thibert, Loft machin et suite). » Encore plus éloquent :

Il y a un sentiment de pouvoir qui s’installe lorsqu’on a l’impression d’être en partie responsable de l’ascension d’un zéro en héros.

(Voilà pour l’inspiration de mon titre.)

Je n’en dis pas plus, son billet attend vos yeux, d’autant plus qu’elle fait en conclusion un beau parallèle avec la réforme scolaire. Et, comme vous le verrez, je me suis permis de commenter :

Je suis tout à fait d’accord. Et j’ajouterais même que son histoire est emblématique de notre société hypnotisée par le sensationnalisme et ses dérivés. Un minimum de talent pour un maximum d’effet.

Et il y a quand même un fort parallèle à faire avec les Star Académie et autres entreprises de la sorte, la différence tenant surtout aux moyens : Entrepreneur Académie? Encore, ce n’est pas étranger à notre petit monde des blogues, où tout le monde fait sa chance. Mais bon, à une autre échelle. La sympathie instantanée se trouve encore plus du côté des contacts « en vrai » et des médias traditionnels que du web…

Donc, la question n’est pas de savoir si la démarche de Bernard Lachance est impressionnante. Si au lieu de sa voix il avait vendu des biscuits, qui n’aurait pas grimacé en y goûtant et qui en aurait acheté une caisse?

Le Diable Ahmadinejad

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(Le billet qui suit a été publié parallèlement sur Les 7 du Québec, pour lire les commentaires ou en laisser, suivre l’hyperlien précédent.)

nullDevant le tollé qu’a provoqué dernièrement le président iranien Mahmoud Ahmadinejad en qualifiant Israël de « gouvernement raciste », il est facile pour quiconque de suivre en pensée les 23 ambassadeurs de l’Union européenne qui ont quitté la salle de la conférence contre le racisme, Durban II, qui se tenait à Genève. Cela n’est pas très surprenant puisque, depuis le début de sa présidence en 2005, il est dépeint assez négativement dans les médias occidentaux. Un simple faux pas de plus…

Pour ma part, j’ai eu connaissance de cet événement après avoir lu un article, « La campagne contre l’Iran : le lobby sioniste et l’opinion juive », paru originalement à l’été 2008 dans La Revue internationale et stratégique (pour la version PDF c’est ici, et je me suis permis de publier l’article aussi sur mon blogue). L’auteur de l’article est Yakov M. Rabkin, professeur d’histoire à l’Université de Montréal et auteur du livre « Au nom de la Torah : une histoire de l’opposition juive au sionisme ». Point important dans le contexte chatouilleux dans lequel nous nous trouvons quand il est question de quoi que ce soit qui touche à la judéité : l’auteur est juif-pratiquant.

Alors, cet événement prend un tout autre sens après avoir pris connaissance de cet article. Commençons par son résumé :

Deux allégations formulées à l’endroit du président iranien Mahmoud Ahmadinejad intensifient les pressions que les États-Unis et Israël font peser sur l’Iran : il est accusé de nier la Shoah et de menacer de génocide la population israélienne. Souvent, on présente l’Iran comme une nouvelle Allemagne nazie et le président Ahmadinejad comme un nouvel Adolf Hitler. Cet article retrace les origines de ces accusations en mettant en lumière le rôle que joue, dans la formation du discours occidental sur l’Iran, l’amalgame que d’aucuns pratiquent entre les juifs, d’une part, et l’État d’Israël, d’autre part. En terminant, l’article met en garde contre les réactions épidermiques et fait ressortir la nécessité d’agir rationnellement, particulièrement lorsque les Occidentaux ont affaire à des dirigeants qu’ils jugent irrationnels.

L’article nous fait comprendre le puissant rôle du lobby sioniste qui se sert du spectre de l’accusation d’antisémitisme pour contrer les critiques, même de la part de juifs. Et il va sans dire que ce think tank a fait du bon travail auprès des médias internationaux pour modeler l’opinion publique dans son sens… en se servant même d’une traduction erronée pour attribuer « une intention génocidaire » au président iranien : « Israël doit être rayé de la carte » au lieu d’« Israël doit disparaître de la page du temps ».

Alors, il est tout à fait normal qu’aujourd’hui toute parole de ce président choque a priori. On entend une insulte gratuite, antisémite, tandis que son message est beaucoup plus logique :

Il proteste[…] contre les conséquences de la formation de l’État sioniste sur les Palestiniens (musulmans, chrétiens, ainsi qu’un certain nombre de juifs non et anti-sionistes), qui ont dû payer le prix d’un crime commis par les Européens.

Donc il demande, bien sûr sur le mode de la provocation :

Si les pays européens insistent sur le fait qu’ils ont massacré des juifs pendant la Seconde Guerre mondiale… pourquoi n’offriraient-ils pas au régime sioniste un territoire en Europe ?

Malgré cela, les faits sont là pour prouver qu’il n’est pas antisémite, mais bien seulement antisioniste. Et il est même ami avec des rabbins qui le sont aussi, comme quoi cela n’a rien à voir.

Dieudonné et Ahmadinejad, même combat?

L’enflure Carbonneau

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gainey-et-carbo

Le tourbillon de ma vie m’a empêché d’en parler avant, mais je gardais précieusement l’onglet avec l’article d’InfoPresse, « Guy Carbonneau: une couverture digne des grandes tragédies », dans l’espoir de me trouver des accalmies à remplir… J’ai toujours trouvé malsain le lien qui unit le hockey aux Québécois (et de plus en plus de Québécoises maintenant…), cependant, dans ce cas-ci, il faut pointer premièrement les médias pour avoir tellement grugé l’os qu’il n’en reste que des poussières. Mais bon, cette poussière, il s’en trouve encore pour s’en faire une sniffette.

Cette crotte de nez historique a eu un traitement comparable à l’attentat de Dawson, à l’effondrement du viaduc de la Concorde et à celui des émeutes de Montréal-Nord. « Elle a facilement surpassé le dépôt du rapport Gomery, l’ouragan Katrina, la mort de Jean-Paul II et… les rumeurs entourant la venue de Vincent Lecavalier à Montréal ». Depuis le premier janvier, Guy Carbonneau est deuxième après Barack Obama au « palmarès des 10 personnes les plus médiatisées au Québec », suivi par Alexei Kovalev et Bob Gainey…

D’après les exemples donnés, il est facile de conclure que la dernière Coupe Stanley gagnée par le Canadien de Montréal en 1993 n’a pas suscité autant de remous journalistiques, et de loin. Mais pourquoi? Est-ce que l’avènement d’Internet depuis, et la perceptible « nervosité » qui vient avec, serait une partie de la réponse? C’est comme si, à l’instar des citoyens suite à cette dernière victoire, on avait assisté à une émeute médiatique, digne des plus fougueux adolescents aux nez couverts d’acné…

Ça n’augure pas beau beau pour l’avenir, toute cette surenchère. On a beau savoir que le hockey est l’opium du peuple, ça sent l’arnaque à plein nez!

Mise à jour (bis)

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Ouf! Je prend un moment pour écrire ici après avoir pondu deux billets pour BRANCHEZ-VOUS! Un premier en remplacement de Cécile Gladel sur Événement sur le web au sujet de la Caisse de dépôt, et un deuxième sur Blogosphère à propos de quelque chose de difficile pour un nouveau papa comme moi… Les pleurs de bébé Charlie sont tout un baume!

Et j’aimerais en profiter pour remercier Cécile d’avoir proposé mon nom chez Dominic Arpin à la suite du billet « Qui sont les célébrités du web au Québec? ».  Tout cela en préparation de l’émission de Christianne Charette demain mardi où il sera l’invité, en compagnie de Bruno Guglielminetti et de Michelle Blanc, afin de présenter en quelque sorte « L’élite du Web Social et [des] Blogues Québécois ». Je ne crois pas qu’il y aura beaucoup de surprises, mais ça sera certainement très intéressant!

Pour rester dans les mêmes eaux, justement, Bruno rapportait dernièrement que « le Bureau de la publicité interactive du Canada confirme que l’Internet a dépassé les journaux et les magazines pour occuper maintenant la troisième place en termes de temps hebdomadaire total d’utilisation des médias par les adultes. L’Internet est devancé par la télévision et la radio. » Aussi, InfoPresse rapportait le résultat d’un sondage Ad Hoc recherche comme quoi « 33% des Québécois visitent au moins une fois par mois des blogues et ont, en moyenne, un taux de satisfaction à leur égard de 6,5 sur 10. » Intéressant, mais je demandais en commentaire s’il s’agissait de blogues corporatifs, professionnels ou personnels. Je n’ai pas eu de réponses…

Et pour ceux qui me suivent depuis un bout, je viens de retrouver un vieil ami, champion ès résurrection

LiberTé comme dans Tartineau

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lego-de-richard-martineau

Inssssssupportable!

J’ai été rouge comme une tomate pendant une bonne partie de TLMEP…

Le problème avec Martineau, ce n’est pas tant qu’il continue à écrire pour le JdeM, mais bien qu’il se justifie de la sorte. Nous ne sommes pas dupes : ce qu’il considère comme sa très grande liberté est de la poudre aux yeux pour tenter de voiler ses valeurs. S’il disait plus franchement : je me contrecrisse de la solidarité, d’avoir l’air égocentriste, j’ai peur que PKP me considère de l’autre bord de la clôture; je respecterais au moins un peu le personnage!

Et puis sa crisette de diva quand Raynald Leblanc lui a dit qu’il ne le lisait pas! Un peu de retenu Richard, t’as l’air d’une grosse boule d’émotion, d’un geyser d’orgueil, on pourrait croire que tu as seulement un égo en guise de pensée, que ton plan de carrière se résume à de l’opportunisme!

Ah! c’est vrai, on le croit déjà…

Tout Le Monde En Parle : c’é-ti-vident!

Bonne émission de TLMEP hier. Quand même.

Julie Couillard

J’étais vraiment suspicieux par rapport à cette entrevue. Les extraits qu’on voyait dans la pub la montrant sur le bord des larmes m’apparaissaient très « jouées ». Mais avec l’ensemble, ça m’est apparu pas mal plus plausible. Point très intéressant : quand elle a dit que Maxime Bernier croyait que la guerre en Afghanistan servait au contrôle de la culture du pavot. C’est sa parole contre celle de son ex, mais je penche plus de son côté à elle, peut-être bien naïvement… Louis, L’électron libre, le champion gauchiste de l’opinion tranchée… en parle plus amplement chez lui.

Pour y aller vraiment plus personnellement, il y avait quelque chose qui me dérangeait beaucoup dans son ton de voix, sa manière de toujours répéter « hein! », de dire « c’é-ti-vident »… Et puis son histoire de complot pour grossir ses seins dans les médias, ouin…

Janette Bertrand et Dominique Lajeunesse

Je les écoutais parler du cancer du sein et je ne pensais qu’au fait que le cancer, ça ne sort pas de nulle part…

Ça m’a fait comme un baume au coeur qu’une dame de 84 ans arrive à la conclusion qu’on devrait un jour penser à se faire un pays pour le bien de notre culture.

Stéphane Bureau

Toujours intéressant à écouter. En passant, sans aucun lien avec TLMEP, je suis tombé sur la fin de son émission La Joute, une fois. J’y ai vu mon nouvel ennemi juré : Jean-François Plante, un ancien candidat adéquiste, un beau mélange bien gras de démagogie et de paternalisme. Il déclasse haut la main Stéphane Gendron — qui fait à mon avis de plus en plus de bons coups.

Geneviève Borne

Une belle personne dans tous les sens du terme. Et je n’arrêtais pas de la comparer avec Julie Couillard…

René Vézina

Je n’ai rien appris de nouveau sur la crise financière, mais au moins il n’a pas dit que le plan de sauvetage était une panacée…

Philippe Falardeau et Antoine Vézina

Cute. Malheureusement, je n’ai pas retenu ce qu’il avait à dire sur la culture…

André Sauvé

J’ai pas mal le goût de m’acheter des billets pour son spectacle. Il est loin d’être commun. J’aime.

Version longue

Je viens de me taper la version longue de « Culture en péril », aussi hilarante que la courte, que j’ai trouvé via Amériquébec. Voilà pour vous aussi.

J’en connais une qui ne sera pas contente… 😉

Par là où il y a foule

J’ai Patrick Lagacé sous mon point de mire en ce moment du côté de chez Branchez-vous! (Même un peu mercredi dernier…) J’en ai même profité pour m’amuser avec son image pour illustrer mon billet, en espérant que cela ne me mettra pas dans la schnoute, mais bon, c’est un peu comme du sampling

Donc, j’ai pas mal mon quota d’écriture pour la journée avec ça et vous reviens plus dispo en fin de semaine, avec, si tout va bien, un texte plus personnel : il me semble que ça fait longtemps que je n’ai pas cousu des mots de fils multicolores.

Bon, je retourne à mes rénos!

Jeff Fillion à TQS : mauvaise haleine du matin…

Grosse nouvelle : Jeff Fillion et un très possible retour sur Terre, après son long retrait sous terrain, aux commandes d’une émission matinale à TQS. Je serais tenté d’écrire que ce poste-dépotoir ne fera que puer encore plus, mais il apparaît que le journaliste Michel Hébert, qui est aussi un VRAI et bon blogueur, sera peut-être un de ses collaborateurs. J’aimerais donc souhaiter un gros MERDE à celui-ci, que je surnommerai désormais : Michel « sent-bon » Hébert!

Hé hé!

Aussi, le chroniqueur Steve Proulx a écrit sur le sujet avec sa plume dégoûtée, son entre-les-lignes le plus armé d’un pince-nez, pour conclure qu’ « En fait, le projet des frères Rémillard serait de miser sur la contre-programmation. Il y un téléroman à TVA? On met un gros show de gars à TQS. » Donc, l’idée de faire un Jeff Fillion Show serait une sorte de contre-balancier aux nounouneries matinales de TVA et de Radio-Canada?

Tiens, ça me fait penser au commentaire que j’ai écrit à la suite du billet de Patrick Lagacé, en réponse à un autre commentaire du blogueur Brem qui comparait Jeff Fillion à France Beaudoin ( intégralement : « Ben oui, France Beaudoin est ben meilleure… *Zzzz* ») :

Entre ce brasseur de fosse sceptique et ce somnifère ambulant qu’est France Beaudoin, il doit bien exister un juste milieu intéressant…

Je suis certain qu’il y en a. Il n’y a pas que des réactionnaires bêta et des matantes.

(Photo : DillonIsaacs)

De l’hyper dans le sexe de nos anges

Comment broder autour de l’hypersexualisation des adolescents et des enfants (bientôt les poupons?) sans tomber dans l’hypervictimisation ou l’hyperculpabilisation? Dans le monde boursoufflé des hyperliens, les réponses sont trop subtiles en vérité…

Je regarde autour de moi et ça ne ressemble pas à ce que j’entends, dans le sens de lire sur les lèvres des gens et de mon écran : c’est facile de monter sur ses grands chevaux même si après une grande respiration on finit par constater que ce n’est pas si pire… Ce qu’on voit dans les clips, dans les magazines, dans les pubs est grandement dilué dans le réel, comme si les deux mondes ne pouvaient se regarder avec franchise. C’est seulement de l’épice même si elle est souvent trop piquante pour plusieurs, dont moi, parfois.

Je me souviens d’une autre époque où une grande vedette d’aujourd’hui m’éveillait de sa jeunesse et réveillait autrement mes soeurs et les filles autour de moi. Madonna, je me souviens, n’avait que le dodu de son corps à offrir au départ, s’enveloppant d’un style désinvolte comme l’époque, en proie au clinquant d’un côté et à la déprime de l’autre, après ces années soixante-dix de sexe, de drogue, de spiritualité et de rock-prog-funk-disco… C’est à l’approche des années quatre-vingt-dix qu’elle a gagné la stature, gravit le piédestal qui a tant inspiré, celui de l’artistique femme d’affaire forte, et fortement sexuée.

Il y a bien là un déclic qui a opéré, mais je ne pourrais pas mettre tous mes oeufs dans le panier de la Madonne. Non, car la recette qui consiste à mélanger le sexe, le pouvoir, l’argent, la religion, en dosant différemment selon l’humeur, est du domaine archétypal, il ne faut pas s’en cacher! Toujours jouer en émoustillant les uns et en ne confrontant pas trop les autres est un jeu qui est de moins en moins dangereux quand on regarde derrière, puisqu’à la base les années qui passent servent de tremplin à la nouveauté de plus en plus nouvelle, à des questionnements qui ne nous effleuraient guère, même l’année dernière. Le futur a souvent peur de la redondance.

Nos artistes de plus en plus internationaux visent large à l’image de la globalité, imprégnée à la société par la répétition des mantras éconocentristes. Ils sont des marques déposées tout comme les autres, et on peut à peine leur en vouloir, car ils ne sont que des miroirs formatant, formatés, fictifs, la preuve de nos soubresauts d’élévation vers une certaine perfection psycho-corporelle, toute vide qu’elle soit.

Pour ne parler que d’elles, points de mire, nos jeunes filles ne sont pas dans notre monde, et je me demande pour qui c’est le plus un jeu. La mère qui joue à la poupée avec sa fille, dans le pire sens de l’expression, a le poids des années comme longueur d’avance. Et le père? Qu’il acquiesce ou qu’il laisse faire, il reste en phase avec son rôle de con-voyeur… Mais la réflexion n’a plus bon goût, comme une gomme collée sous la table.

(Peinture : rodparker)

Les cowboys et les Indiens

J’avais bien hâte de voir le dernier documentaire « Le peuple invisible » de Richard Desjardins et finalement, il passait à Radio-Canada, et je l’ai enregistré. Je l’ai visionné hier. J’ai la mâchoire à terre.

Aussi, j’ai la mâchoire à terre parce que j’ai fait quelques recherches web hier pour voir si on en parlait dans les médias et la blogosphère à la suite de sa diffusion à la télé d’État, et je n’ai pas trouvé grand-chose, à part un texte de Louise Cousineau sur cyberpresse (que je vous conseille fortement de lire si vous ne tenez pas absolument à voir le documentaire, c’est un résumé très très exhaustif) et quelques billets plus informatifs que critiques… Donc, la diffusion semble avoir passé comme dans du beurre, mais pourquoi? Parce qu’il y avait une partie de hockey en même temps! (Le titre du texte de Louise Cousineau est : « Le peuple invisible diffusé un soir de hockey… »)

Quelle mauvaise case horaire quand on sait que la fièvre du hockey bat son plein au Québec! Et quand on sait que le documentaire n’est pas tendre envers le gouvernement du Canada (et encore moins pour celui du Québec), on se demande très sérieusement s’il n’y a pas un peu d’opportunisme là-dedans : Radio-Canada a diffusé, donc paraît bien, démocratique, et tout et tout, mais la force de frappe de l’oeuvre se réduit à n’être pour ainsi dire qu’un pétard mouillé, pouin pouin, pouin…

Tous les Québécois devraient voir ça, point. Surtout les gens qui n’aiment pas beaucoup les autochtones. Je ne dis pas qu’ils vont plus les aimer, mais au moins ils vont comprendre un peu plus…

Ce que j’en ai compris, c’est que ces peuples sont les survivants d’un ethnocide tenu secret encore aujourd’hui. Et les grands coupables? La doctrine religieuse qui possédait anciennement le pouvoir, suivit par l’État qui leur donne des miettes aujourd’hui, afin de conserver le plus possible la totalité du butin : les terres et donc les ressources qu’ils pourraient en tirer pour se sortir de la misère.

Il y a un côté de moi qui se dit qu’ils devraient quitter les réserves au plus vite et se mêler à la population blanche pour sortir de ce marasme, mais en même temps cela serait injuste, ils étaient là avant les blancs. Et je n’en revenais pas de tous les voir déguisés en cowboys, écoutant du country et du western, parlant pour la plupart anglais et français, et ayant en plus beaucoup de prénoms et patronymes dans ces langues, alors que le cliché des « cowboys et des Indiens » est une dichotomie. Nous ne sommes pas loin du comble de l’assimilation, aussi bien pour eux d’embarquer complètement dans le bateau du 21e siècle… et avec cela, on comprend mieux l’extrémisme dans leurs rangs.

Ce que je pense, c’est qu’il y a bien assez de place pour tout le monde, et leur place est une prison de verre trempé.

(Photo : howlinhill)

Canada : quand l’humanisme tombe à l’eau

Il y a un vrai imbroglio à lire sur la question du gouvernement Harper qui « bloque une résolution de l’ONU sur le droit de l’eau ». D’un côté, le Canada s’acoquine des États-Unis (puisque « les États-Unis ne sont pas membre élu, mais ont un droit de participation selon les règles du Conseil » des droits de l’homme) pour mener à bien ce saccage, et de l’autre, le député Francis Scarpaleggia, du PLC, favorable à la position conservatrice, argumente : « On ne veut pas donner des arguments aux Américains. Ils pourraient nous dire: donnez-nous votre eau, on y a droit. » Mais comment s’y retrouver dans cette chaîne d’avis contradictoires? D’autant plus que Maude Barlow, du Conseil des Canadiens, favorable au droit à l’eau, rétorquait : « Le Canada a reconnu le droit à la santé, mais ça ne donne pas le droit aux Américains de se faire soigner chez nous »

Gageons qu’il se cache derrière tout ça quelques intérêts… Il est évident qu’un droit à de l’eau potable, reconnu internationalement, couperait l’herbe sous le pied des embouteilleurs d’eau qui ont bien sûr commencés depuis quelques années à vendre de l’eau puisée à même le robinet. Et les droits d’exploitation de la ressource, ce sont quand même des revenus pour les États!

Comme on dit : plus on en a et plus on en veut!

Et ce qui me surprend beaucoup, c’est la couverture minime de cette nouvelle dans les médias et le peu de réaction. J’ai vu la nouvelle par hasard dans la minuscule section « En bref dans l’actualité » du quotidien 24 heures et je n’en ai pas entendu parler ailleurs (façon de parler!). S’il y a quelque chose de bien important pour l’humanité, c’est bien l’eau, puisque nous en sommes quand même composés d’à peu près 60%… et qu’un humain ne peut pas vivre plus de trois ou quatre journées sans eau.

Décidément, quand l’éthique a été distribuée, il n’y en a pas assez eu pour tout le monde…

(Photo : Pascal Rouen)

Les anarchistes ANARCONS se font voir et entendre à Montréal

Dans la nuit du 15 au 16 mars 2008, trois guichets automatiques d’une succursale de la Banque Nationale ont été fracassés avant d’être brûlés par un regroupement anarchiste. Aussi, dans la nuit du 17 au 18 mars 2008, une vingtaine de voitures du concessionnaire Mazda dans le quartier Préfontaine ont eu leurs roues crevées ainsi que 2 fourgonnettes de Bell Canada qui étaient stationnées pas très loin. Il y aurait même eu quelques voitures de police de brûlées.

Je tiens ces informations d’un billet du blogue Bobards Censored, qui les a trouvés via le Centre des médias alternatifs du Québec. Et cela me questionnait beaucoup quant à la véracité de ces faits — on n’est jamais trop prudent —, et une petite recherche rapide m’a permis de trouver un article sur LCN en lien avec ces incidents.

Vous remarquerez que le premier communiqué, en date du 17 mars, indique « Nous soupçonnons les autorités de dissimuler les faits pour ne pas créer la panique parmis (sic) les citoyens » et pourtant l’article de LCN est du même jour…

Je suis très en accord avec beaucoup de ce que les anarchistes prônent, mais pas avec les moyens utilisés, tant au niveau de l’action que du discours. Une petite recherche de quelques minutes m’a permis de changer mon fusil d’épaule (j’avais commencé mon billet en parlant de l’omission des médias par rapport à cette histoire) et de seulement mettre de l’avant ces informations.

Je vois ces actions comme de l’antimarketing pour vanter une prise en charge des citoyens de leur propre destin, qui est importante, essentielle à mes yeux. Mais qui voudrait s’ouvrir à une idéologie ou des idéologies qui ne parle qu’en termes violents et négatifs, et qui vandalisent?

L’extrémisme ne peut arriver à ses fins rapidement que par l’extrémisme.

Je me sens trahi, moi qui tente un travail de compromission, de dialogue. De petits pas, à mon échelle, si petite soit-elle.

La patience devrait être un but à atteindre pour les anarchistes, les socialistes comme les éconocentristes…

Vous pensez faire peur au pouvoir par ces actions, mais vous faites seulement peur au monde, ceux que vous pensez défendre. Vous aurez l’air bien fou quand l’armée sera dans les rues. Ça sera le dernier clou sur votre tombe. Pensez au FLQ.

Palmarès des plus riches : Bill Gates troisième, Warren Buffet vainqueur!

Sur le Web pointe un article du magazine Forbes qui titre « Gates No Longer World’s Richest Man » : il s’agit bien sûr du nouveau palmarès des plus riches de la planète. La nouvelle a été reprise un peu partout, mais seulement à un niveau anecdotique. Alors, un portrait plus global serait intéressant à dresser.

À la base, puisque Bill Gates s’était fait détrôner voilà plus de six mois par le mexicain Carlos Slim (j’ai pondu un billet à ce sujet en juillet 2007), et que le palmarès de Forbes est annuel, il est clair que dans ces hautes sphères de la finance les milliards se gagnent à une rapidité époustouflante : par exemple, la fortune de Carlos Slim a doublé depuis deux ans.

Or donc, le nouveau roi de la montagne est Warren Buffet, qui prend les devants avec une fortune évaluée à 61 milliards $. Carlos Slim le suit avec 59 milliards $ et Bill Gates avec 57 milliards $. Il a fait fortune grâce à « des entreprises sous-évaluées avec un bon potentiel de croissance à long terme » et en évitant les « entreprises de haute technologie, […] parce qu’il préfère investir dans des secteurs qu’il comprend. »

Par contre, il semble comprendre beaucoup d’autres choses. Entre autres, il affirme que les États-Unis sont déjà en récession malgré le fait que « l’économie n’a pas encore enregistré deux trimestres consécutifs de croissance négative. » Au sujet de la crise du crédit, il fustige la folie des spéculateurs, et, politiquement, il se range derrière les démocrates, ce qui va assurément à contre-courant dans le monde de la finance.

En conclusion de l’article de Forbes, il est dit qu’en octobre, Buffet a lancé un défi aux membres états-uniens de la liste des plus riches au monde, promettant qu’il ferait un don charitable d’un million de dollars si le groupe (ou un nombre important d’entre eux) admettait qu’ils paient moins d’impôts, par rapport au pourcentage de leurs revenus, que leurs secrétaires.

Un jour après avoir proposé cette gageure, Buffett a dit devant le Congrès que la richesse dynastique, l’ennemi de la méritocratie, est à la hausse.

Est-ce que par hasard le vent tournerait? Avec un Bill Gates qui s’est converti à la philanthropie, espérons que les gens d’affaires comprendront de plus en plus qu’une grande richesse vient avec une grande responsabilité sociale. Espérons aussi que Warren Buffet perdra rapidement son rang pour cause de charité.

En vrac

Avec toute cette histoire, j’ai délaissé un peu l’exploration de la blogosphère, et je dis bien un peu, car j’ai quand même quelques petits trucs intéressants pour vous.

Sur Blog Story, il est fait état d’une nouvelle invention assez cocasse, bien que cela semble tout à fait sérieux. Le HumanCar « est une automobile hybride alimentée électrique/humaine ».

En Russie, d’après Associated Press, via RadioActif, les blogueurs prennent la relève des médias, malgré les difficultés d’accès à internet, puisque ces derniers ne se risquent pas à critiquer Vladimir Poutine, quand ils ne sont pas carrément censurés. Bon point pour nous!

Dans la veine du grand débat en cours sur la santé, il y a une pétition à signer qui se place contre le privé, c’est ici. (Ils en sont à 5213 personnes alors que j’édite ce billet.)

Vous avez peut-être entendu parler du moteur de recherche « soi-disant » éthique « Ethicle » qui donnerait (dans le sens de don monétaire) alors que les internautes l’utilisent? D’après Michelle Monette, il faut faire attention, plus de détails ici.

L’ami Détracteur Constructif a pondu un excellent texte par rapport aux sujets des conversations dans les bureaux qui monopolisent l’espace social, avec le hockey en tête de liste. Je ne suis pas un amateur de hockey, je trouve que c’est une perte de temps et d’énergie (le pire, c’est que j’y trouve quand même une certaine beauté, mais il y a de la beauté partout, même en politique, même si c’est difficile à voir…), alors je peux bien l’écrire là-bas et le répéter ici, quand bien même c’est du blasphème, que « le hockey, c’est un analgésique social… »

Et je pense ici à la gent féminine et son légendaire amour pour les chats en vous dirigeant vers une vidéo montrant un chat qui aime l’eau, le rêve! (Trouvé via Le Blog à Max.) Vous ne pouvez pas dire que je ne vous aime pas!!!

De retour bientôt avec un sujet un peu plus sérieux, et surtout, un peu plus approfondi!

(Photo : freddie2310)

De la vigueur et de la rigueur

J’ai écrit plus tôt chez Francis Tremblay que je n’écrirai pas sur les Lavigueur avant la fin de la série, mais, après avoir lu le texte « Les Lavigueur: le narratif », du blogue Après tout…, je change mon fusil d’épaule et je retourne ma chemise!

Comme introduction, le blogueur inscrit la définition de ce « qu’est le narratif d’un sujet traité par les médias » :

Pour les médias, le narratif est la cohérence et/ou l’arrangement que l’on confère à une série de faits. L’esprit humain a besoin de narratif pour comprendre le sens des choses. Nous faisons des liens entre les événements et nous construisons des interprétations en fonction de ces liens. En toutes choses, nous recherchons un commencement, un milieu et une fin. Nous comprenons et nous établissons le sens des choses en nous servant des notre expérience de la réalité et des textes précédents. Chaque texte devient à son tour un des textes précédents et le suivant le sera aussi en autant qu’il sera familier au public.

Pour la suite, je pourrais résumer ça comme suit : le narratif médiatique de l’histoire des Lavigueur se base sur la généralité que les pauvres sont des idiots et qu’il ne faut pas affirmer le contraire. Encore, grâce aux bons soins de Pierre Foglia, ils sont des menteurs, comme le démontre bien Yves Lavigueur, l’auteur du livre sur lequel se base en grande partie la série. Et ça continue comme ça, encore et encore, un défilé de journalistes qui prouveront hors de tout doute que le narratif médiatique est vrai, que les pauvres sont vraiment des épais.

Vous ne trouvez pas ça triste? Vraiment plus que l’émission de ce soir qui l’était beaucoup. Presque trop.

Il y un passage de son texte qui me hante :

Marie-France Bazzo qui n’aime pas les séries de «corde à linge» déclara que Les Lavigueur, la vraie histoire était la première production télé de l’ère adéquiste. Autrement dit, les pauvres, c’est quétaine.

Je ne peux pas m’empêcher de penser que justement, si je ne me trompe pas (j’étais quand même assez jeune en 1986), l’histoire des Lavigueur a sonné le glas du dénigrement des pauvres qui s’est cristalisé sous la fameuse appellation « BS », qui a mené, comme on le sait, à son mouvement antinomique, et j’ai nommé le mariodumontisme… Et à son paroxysme, l’explosion, le Bye Bye! du temps : quand l’humour sert à graver le conscient collectif.

Mais je me relis, et je me dis : aurais-je donc trouvé le chaînon manquant de la genèse de l’« ère adéquiste »? Hé hé!

Mais c’est surtout la démonstration claire de cette fausse représentation dans le premier épisode, de cette légende urbaine au sujet de la famille sur l’assistance sociale, qui est venu encore clouer au pilori les médias et leur objectivité. C’était assez jouissif, je l’avoue. (Surtout pour un blogueur comme moi qui a mal à sa blogosphère.)

Alors, c’est tout à fait normal de voir ensuite les journalistes, sans doute chatouillés de tous bords tous côtés, surtout au niveau de la bourse… essayer de dénigrer la série pour reprendre les points perdus. Comme quoi quand quelqu’un, qui n’est pas dans la famille, tente de s’emmitoufler de l’objectivité, so-so-so solidarité revient à la mode…

Malgré tout ce que je viens d’écrire, je trouvais Les Lavigueur, la vraie histoire meilleur au début. Presque sans blague.

Repeating the message.

Repeating the message.

J’l’avais-tu déjà écrit? :

Repeating the message.

(Photo : zakathy)

Utilitaire pour blogueurs citoyens


Je viens de trouver une nouvelle utilité à mon blogue « Le Québec en blogues ». Folly a indiqué récemment l’existence de CNW/Telbec : site où sont diffusé les communiqués de presse, et annoncé les conférences de presse ouverte au public. Donc, mon idée est de reprendre les communiqués intéressants et de les publier sur ce blogue, afin de pouvoir les conserver et de pouvoir s’y référer au besoin.

Alors, ce que je vous offre, c’est de publier les communiqués qui vous intéresseront sur « Le Québec en blogues ». Et si vous écrivez un billet au sujet d’un des communiqués que j’aurai ajouté, faites-moi le savoir, je pourrai ainsi ajouter un lien vers votre billet.

Bisphénol? Ah!

Au-delà du sujet des changements climatiques (qui est visiblement dans une impasse idéologique, alors que notre grand décideur et ses vassaux entretiennent à coups de « think » et de « tank »), il ressort depuis quelque temps dans la blogosphère et les médias que la prochaine bataille importante concernera l’industrie chimique, pour ne pas dire pétrochimique. Là où l’incertitude prévaut pour ce qui est de la cause des modifications extérieures (l’environnement), il apparaît que l’évolution technologique modifie aussi l’humain de l’intérieur, et ce, depuis belle lurette. Inventé en 1891, le bisphénol A en est un bon exemple.

Selon différentes études, ce produit serait assez dangereux : « une douzaine de recherches indépendantes ont relié l’absorption du bisphénol A à un dérèglement hormonal provoquant divers problèmes de santé. Le composé aurait un effet semblable à celui de l’oestrogène (cité d’un article paru sur cyberpresse, repris sur le site P45). » En plus, il serait un irritant pour les yeux, les voies respiratoires et la peau, et on conseille même de porter des vêtements de protection appropriés en sa présence… Pourtant, il se retrouve, selon le site du gouvernement canadien, « substances chimiques », dans la fabrication « d’une variété de produits de consommation en plastique, notamment des grands contenants en plastique servant à embouteiller l’eau. Il entre également dans la composition des résines de scellement appliquées sur les dents des enfants, de la résine composite des matériaux de restauration dentaire et des résines utilisées pour le revêtement des boîtes de conserve et des canettes. »

Parce que je suis un consommateur, et surtout un citoyen, je crois être en droit de me demander pourquoi l’industrie utilise ce composé chimique dans ses produits de consommation alors qu’il a été « très étudié dans les années 1930 au cours de la recherche d’oestrogènes de synthèse ». N’y a-t-il pas apparence de faute, et très grave?

Après les industries du tabac, les industries de la parfumerie et de leurs solvants hautement cancérigènes, et j’en passe, il faudra bien se rendre compte que nous sommes inondés de produits chimiques « pour notre bien » alors que de plus en plus il semble que ça nous fait du mal. Mais bon, l’industrie de la santé, qui semble plus assujettie au système économique qu’au gros bon sens social, ne repose pas vraiment sur la prévention, alors c’est tout à fait logique de créer des conditions gagnantes, c’est-à-dire des humains d’autant plus malades que l’espérance de vie augmentera.

Je sais très bien que je glisse du côté conspirationniste, mais comment ne pas arriver à ce constat quand il est si facile de le faire? J’ai vraiment de la difficulté à croire que les hommes du début de l’industrialisation ne se doutaient pas des dangers potentiels des nouvelles technologies chimiques, et de ses effets sur leurs enfants, et sur leurs petits-enfants, etc. Ma confiance en l’humain est au plus bas quand je sais que la valeur la plus importante de celui qui mène le troupeau (et par extension, pour ceux qui gravitent autour de cette personne) est l’argent, ce qui semble être pas mal le cas, depuis toujours. Alors, la prudence est de mise pour tout ce qui touche à ce qu’on ingère, s’applique et même respire, l’industrie devra donc trouver le moyen de se verdir à nouveau, sous la pression d’une population de plus en plus informée et consciente. Enfin, je l’espère.

(La photo provient d’ici, et la bouteille dans laquelle ce bébé boit ne contient pas, contrairement à la majorité des bouteilles en plastiques vendues partout, de bisphénol A…)

Comme un long fleuve tranquille…

Ça m’a fait drôle de voir ça ce soir, une discussion entre deux hommes que je n’aime pas particulièrement… Pourtant, j’ai bien apprécié l’entrevue que donnait André Pratte à Richard Martineau à l’émission Les Francs-Tireurs. J’essayais d’être fâché (pas ben ben fort), mais ça ne fonctionnait pas du tout. J’essaye encore de comprendre.

C’est peut-être l’énergie entre les deux qui s’annulait, à la mesure de leur rencontre? Mais quelle saveur avait cette énergie? Pas du cayenne en tout cas! Faut dire qu’André Pratte ne devait pas trop se sentir menacé par ce gros matou dégriffé. Et Martineau n’avait pas l’air non plus trop affolé (pas du tout même, pas comme devant ce sacré Dieudonné!).

Vous allez peut-être me trouver drôle, surtout pour ceux qui pensent que je suis du type hargneux, mais de voir André Pratte tout sympathique me fait dire que parfois l’écriture exponentialise la personnalité, et en plus dans son cas, que les médias bronzent (dans le sens de dorer, d’en quelque sorte statufier) les bonzes.

Donc, il est clair qu’aucun humain n’est d’un seul bloc. Et surtout pas moi.

Aventure abitibienne (entrevue radio et retour)

Donc, voilà, je continue mon récit.Après avoir fait ma conférence, je me sentais beaucoup plus en confiance pour l’entrevue à la radio de Radio-Canada le lendemain matin. On a même fêté un peu la veille, moi, Benoit Duverneuil et Pierre Sauvé (le président du festival), qui nous hébergeait (merci beaucoup!). Malgré le peu de sommeil, ça s’est assez bien passé pour l’entrevue, avec le très sympathique Frédéric Laflamme, mon hôte m’a chaudement félicité, mais vous pouvez en juger par vous-même ici (c’est le lien en date du 23 novembre). (J’ajoute le lien direct aussi, au cas.)

Comme vous pouvez l’entendre, il est clair que le phénomène des blogues intrigue et questionne (peut-être encore trop négativement) le milieu du journalisme. Avant ce jour, je le pressentais, mais là, je m’en suis vraiment rendu compte. Et c’est compréhensible, car c’est tout le lien de confiance qui est encore à bâtir du côté de la blogosphère, même s’il semble que le lien de confiance au niveau des médias traditionnels soit aussi en péril. D’où mon optimisme par rapport au fait que l’ajout des citoyens dans la formule pourra faire évoluer tout ce qui touche l’information, mais dans un sens de plus en plus critique. Il est terminé le temps où on se faisait bourrer comme des cruches!

Nous avons rencontré après l’entrevue un homme, un employé de Radio-Canada, et il nous a parlé de sa méfiance envers la blogosphère, pour toutes les raisons négatives à laquelle nous pouvons penser. Après avoir discuté quelques minutes, il m’a avoué avoir maintenant confiance en ma bonne foi et qu’il pourrait bien venir faire un tour ici. Je le salue s’il y a lieu! Je vois dans cette anecdote la démonstration qu’il faut bien faire ses preuves pour penser être pris au sérieux. Je ne pourrai pas rencontrer comme ça tout mon lectorat potentiel, il faut donc par ricochet que la blogosphère politique (et même son entièreté, des blogueurs aux commentateurs) s’organise autour d’un projet de justification par le raisonnable de nos interventions.

Alors, maintenant, il faut vraiment que les internautes se responsabilisent. Comme le dit bien Patrick Lagacé dans un de ses derniers billets, par rapport aux commentaires gratuits et irrespectueux des internautes qui profitent de l’anonymat que procure les pseudonymes :

Des fois, je lis les commentaires et je me sens comme un gars qui invite des amis à souper et qui, au milieu de la soirée, se retrouve avec des convives encagoulés, qui n’avaient pas été invités, et qui écoeurent les autres, en vomissant au passage dans ma salle de bain.

Donc, si vous voulez intervenir où que ce soit, faites-le avec intelligence, ça vous profitera, et à tout le monde!

Pour terminer, le retour s’est bien passé, il y a juste que tout ça m’a bien vidé de mon jus, en plus du spleen automnal. Mais je sens que ça revient…

L’Agora

À l’invitation de Sur le Web, je viens de m’inscrire à l’Agora du site de Radio-Canada. À la question, « Que pensez-vous des excuses présentées par le cardinal Marc Ouellet aux Québécois pour certaines erreurs passées de l’Église? », j’ai répondu :

Je perçois cette sortie comme étant stratégique. Hypothétiquement, cela lavera un peu le dogme, mais lavera surtout l’homme.

Car, il est bien là le problème de l’Église : cette entité est perçue comme un tout, alors si elle est mal perçue, chacun de ses éléments l’est tout autant.

Reste à savoir si cela impressionnera le public. Pour ma part, pas du tout puisque dans ce cas précis, ma capacité à pardonner est handicapée par ma raison. Et elle est impitoyable!

Et vous, qu’est-ce que vous en pensez?

Péter la baloune…

Je n’ai pas le choix de me rétracter; on vient de péter la bulle de l’éducation-du-français-qui-serait-en-danger-parce-que-nos-jeunes-ont-de-mauvais-résultats. C’est que dans mon texte « Trop de raccourcis », je me sers de cette problématique comme exemple pour illustrer mon propos, mais il semble que ce soit encore une enflure médiatique.

Premièrement, un texte de Jean-Benoît Nadeau et Julie Barlow, les auteurs de « La Grande aventure de la langue française (Québec Amérique) », paru sur cyberpresse hier remet les pendules à l’heure.

Et je les cite :

Par exemple, après avoir déterré des archives un examen de français donné à 3000 élèves d’un beau quartier parisien en 1850, des linguistes français l’ont fait passer 150 ans plus tard dans le même quartier à 3000 élèves appartenant au même groupe socio-économique. Surprise: ils ont constaté très peu d’écart dans la maîtrise générale de l’écrit entre maintenant et «le bon vieux temps». Les linguistes québécois qui ont étudié de près cette question en se fondant sur des documents plutôt que leurs souvenirs arrivent habituellement aux mêmes conclusions.

Deuxièmement, j’ai lu, sur le blogue « Geek curious » un billet très intéressant sur cette question. Ce paragraphe est éloquent :

C’est très drôle ces histoires sur la mauvaise orthographe de nos élèves, car elles reviennent en moyenne à chaque 10 ans dans les journaux francophones. Ça fait 200 ans qu’on reproche aux jeunes générations que leur français est bâclé. En effet, si on fouille dans les archives de journaux, on voit la même « crise » se répéter à chaque dizaine d’années environs, et à chaque fois on dit que c’est pire que précédemment.

Comme quoi il est de plus en plus clair pour moi que la blogosphère est très très utile!

Ajout (14h50) :

Justement, je viens de lire un très bon texte de ND sur cette question, c’est ici.

Le pétard mouillé de Mario Dumont

La longue mèche de la motion mariodumontesque s’est consumée assez longtemps pour catapulter sous le feu des projecteurs médiatiques son désir de débureaucratisation par raccourci, mais ne restera qu’un pétard mouillé pour la démocratie.

Il était clair que ce coup était pipé et qu’un appui du côté péquiste était un fantasme malavisé, de la manigance à peine voilée. Mais la grande question : comment les fervents mariodumontistes peuvent-ils se regarder dans le miroir aujourd’hui alors que leur Grand Manitou handicape ainsi l’Assemblée Nationale pour démontrer sa position divergente?

Pourtant, tout le monde la connaissait déjà sa position : il n’en veut plus des commissions scolaires, mais encore! N’importe quel citoyen peut ne plus en vouloir, comme lui, mais il faudrait bien qu’il aille plus loin que la simple position d’un citoyen. Ce citoyen qui peut, s’il le désire, puisqu’il n’a pas été élu pour travailler dans notre intérêt à tous, choisir entre le noir ou le blanc. Peut-être qu’un projet de loi aurait été plus constructif? Par contre, on voit bien où ça peut mener…

Pour un homme ouvertement populiste qui prétend vouloir brasser du concret, il encourage ici la politicaillerie, bien assis dans son carré de sable personnel, en lançant cette flèche avec son arc-jouet, ce qui est très éloigné de l’action. Alors, avec « action » et « démocratique » dans sa dénomination, il serait aisé d’accuser ce parti mégalomaniaque d’avoir perverti ces termes hautement positifs dans un but de mise en marché. Bon, j’admets que ce choix date de plusieurs années et qu’il peut difficilement être mis à jour…

Voilà bien le problème : on accapare la démocratie, qui devrait être bien avisée, pour la réduire à un rapport unilatéral entre un roi et ses ouailles. On se targue de l’action, qui devrait faire avancer les choses, mais on fait de plus en plus souvent le « moonwalk »!

Pourquoi pas alors « L’Option Autocratique du Québec », ça serait un peu plus clair!

Sans blague et sans sarcasme, ne serait-il pas temps de débarrasser l’Assemblée Nationale de la partisanerie? Donc d’enlever le plus possible le petit côté stratégique des travaux de nos élus? En tant que néophyte de la mécanique parlementaire, je me demande s’il n’y aurait pas moyen de rejeter à la base ce genre de tactique qui est clairement improductive.

Le seul moyen que je verrais serait d’ajouter un jugement direct, externe et impartial à ce qui se passe à l’Assemblée : un genre de comité moral qui veillerait à proscrire des démarches de la sorte. Car, à la base, je ne suis pas contre l’idée de pouvoir faire une motion de confiance, mais c’est la préparation qui manquait, et surtout un appui assez solide pour justifier cette démarche. Mais tant que nos élus défendront autant, sinon plus, leur parti que les électeurs, la joute politique paraîtra truquée pour la majeure partie de la population. Ce n’est donc pas si surprenant de voir la population se rabattre alors sur le culte de la personnalité.

(La photo provient d’ici.)

J’appuie MédiaMatinQuébec!


C’est le 100ième journal gratuit MédiaMatinQuébec qui vient d’être distribué ce matin à Québec! Cette initiative des syndiqués du Journal de Québec (Quebecor) fait office de moyen de pression dans un conflit qui dure depuis 11 semaines.

Le dimanche 22 avril dernier, Quebecor a mis les employés-es de la rédaction et des bureaux du Journal de Québec en lock-out. Par solidarité, les employés-es de l’imprimerie ont déclenché la grève. Cela n’a pas empêché la multinationale, qui avait préparé son coup de longue date, de publier son édition du lendemain. Par contre, personne ne s’attendait à voir les syndiqués-es lancer leur propre quotidien parallèle, Média Matin Québec.

Et vlan dans les dents PKP!!!

Si vous voulez plus de détails et même participer à cet appui, Tétoine s’est occupé de tout!

Si, selon vos valeurs, une couverture médiatique de qualité est produite par un journaliste sur le terrain, en mesure de comprendre la réalité du sujet qu’il doit couvrir, n’hésitez pas à apposer cette bannière sur votre blogue.

Pour lire un autre article sur ce sujet, si vous n’êtes pas encore au courant de toute l’histoire, je vous conseille de vous rendre ici.


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