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Pierre Foglia à propos du web, des blogues :
Un courriel sur trois me réfère à un blogue. Je n’y vais jamais, sauf l’autre jour, je ne sais pas pourquoi, une dame m’a demandé de jeter un coup d’oeil à celui de sa fille, étudiante en médecine. Je suis tombé sur un texte très beau. J’ai répondu à la mère que j’avais trouvé indécent que ce texte intimiste se retrouve sur un support exhibitionniste.
Les blogueurs sont des effeuilleurs la plupart bénévoles. (Le choix du masculin n’est pas fortuit, transformez au féminin dans le doute.)
Moi, je ne suis pas contre. Je ne suis pas pour. C’est pire : je ne suis pas là. Je viens de la galaxie Gutenberg. Un monde ou les mots n’étaient pas rétro-éclairés. Un monde où l’on écrit en silence.
Je sais que je ne suis pas plus original que les autres, mais mon blogue, c’est mon La Presse à moi.
Qui sont donc ces gens qui parlent tout le temps de tout?
La parole est le moteur principal de l’évolution de l’humanité, non?
Ajout :
Point de vue connexe : http://canisminoris.wordpress.com/2009/12/12/le-sublime-de-foglia-et-le-sublime-au-quotidien/
Foglia est vieux et un peu snob. Il me fait penser à ma mère.
Il parle de promiscuité là où on devrait plutôt parler de convivialité. Fait un peu chier. D’un autre côté il est resté poli et ne s’est pas montré aussi méprisant que je m’y attendais.
Nos vies sont remplies de banalités. Nous aurions l’impression que chaque minute de notre vie est extraordinaire si les putes des nouvelles ne nous abrutissaient pas tant avec leurs évènements grandioses et mondiaux. Je ne souhaite pas qu’on remplisse les pages de journaux de faits divers ou qu’on couvre de chiens morts les génocides et le réchauffement planétaire, mais il est peut-être temps que les journalistes un peu hautains comme Foglia l’acceptent et le soulignent: le quotidien aussi est sublime.
« D’un autre côté il est resté poli et ne s’est pas montré aussi méprisant que je m’y attendais. »
Moi aussi ça m’a surpris. C’est pour ça que mon billet n’est pas un pétage de coche.
Il n’y a que sa dernière phrase que je déplore («Qui sont donc ces gens qui parlent tout le temps de tout?»), comme si cela prenait l’imprimatur d’un journal pour avoir le droit de s’exprimer. Pour le reste, personne ne l’oblige (lui, comme moi ou toute autre personne) à fréquenter les blogues et il ne reproche à personne de le faire.
Darwin,
« il ne reproche à personne de le faire. »
j’ai un doute, quand même, quand il écrit : « un support exhibitionniste ».
Je ne crois pas qu’il qualifierait ainsi le support de ses écrits. À ce compte-là, tout écrit publié est exhibitionniste, que le lecteur paye pour le lire ou non.
Point de vue connexe : http://canisminoris.wordpress.com/2009/12/12/le-sublime-de-foglia-et-le-sublime-au-quotidien/
Je trouvais que ce texte était trop intellectuel pour figurer sur mon blogue politique, mais faut dire que je n’ai pas fourni une explication bien complexe. Perret, en plus d’écrire sur le théâtre, emboîte tous ses paragraphes de telle sorte qu’il est difficile de le citer hors de son contexte.
Mais l’idée, c’est qu’il y a quelque chose de beau dans l’ordinaire, dans la vie la plus anonyme. Voilà pourquoi les blogues, même les plus intimes, banals, insignifiants et remplis de maladresses dans le langage, ont quelque chose de sublime. Cette beauté, Foglia ne la reconnaît pas. C’est d’autant plus paradoxal qu’il aime parler de SA vie quotidienne, et qu’il le fait souvent avec talent. En quoi elle vaut plus que celle de l’adolescente de 14 ans qui a une peine d’amour?
C’est ironique parce que les textes de Foglia – quand je les lis – me font justement penser à des textes que l’on pourrait trouver sur un blog. Ils parlent de choses personnelles de sa vie, sur un ton informel et familier. Alors, qui est le plus «exhibitionniste» entre celui qui mets son blog sur le web (et qui, avec un peu de chance, sera lu par deux ou trois personnes) ou celui qui a son blog dans La Presse et est lu par des milliers de personnes?
«Qui sont donc ces gens qui parlent tout le temps de tout?»
Encore là, il est mal placé pour parler…
« (…)mon blogue, c’est mon La Presse à moi. »
Tu vas arrêter d’écrire le dimanche?
@ Patate
«Tu vas arrêter d’écrire le dimanche?»
hahaha !
En fait, Foglia n’écrit que trois fois par semaine, quand il n’est pas en vacances ou en reportage.
Ce qui me fait rire c’est qu’il écrit pour SON La Presse, et qui je sais de source sûre que cette entreprise se cherche un conseiller en stratégie Web parce qu’elle se rend bien compte que la présence sur le Net est importante et doit être bien faite.
SON La Presse, le publie en ligne peut-être malgré lui. Lui qui aime tant la création de Gutenberg il se fait trahir par son employeur puisqu’il met ses textes dans ce monde qu’il considère exhibitionniste. Pas de chance, soit il se fait prostitué ses mots à son insu, soit il n’est pas cohérent avec ce qu’il pense. Car il devrait exiger dans son entente avec son employeur que ses textes ne soit pas publié sur le Net.
Je suis tout à fait d’accord avec Fell O’Zof, M. Foglia est l’un des chroniqueurs les plus exhibitionniste qui soit… et c’est en partie à cause de ça que les gens l’aiment. Alors avant de parler des blogueurs en les pointer du doigt et en les traitant d’exhibitionnistes, il devrait se regarder dans une glace, tourner sept fois sa langue dans sa bouche et s’assurer de ne pas trop se mettre à nu lorsqu’il écrit ses articles.
Ah j’ajouterais qu’il devrait aller lire encore mieux sur Wikipédia concernant les blogues.
«[..] Le ton direct et complice des blogues de mes confrères, ça fait très longtemps que c’est le ton de cette chronique, qui n’a jamais été autre chose qu’un blogue, et cela bien avant que le mot même existe. Sauf que mon blogue, et je m’en félicite, est sans interaction avec le lecteur.»
Un blogue c’est le monde de diffusion de l’information bien plus que son contenu qui le défini. Un blogue ne se défini pas uniquement par «le ton direct et complice» mais par le fait que ce sont des publications antéchronologiques et qui généralement devraient avoir des hyperliens. Puisque le blogue était à la base un outil de référence, de partage d’information bien plus que ce qu’il est devenu à travers le temps et grâce à l’accessibilité au grand public, une forme de journal intime pour plusieurs blogueurs.
Bref, je vais fermer ma trappe et laisser les professionnels écrire…
Mouton Marron,
pas besoin d’explication complexe, le message passe très bien.
Feel O’Zof,
« exhibitionnisme »
Foglia ne semble pas toujours bien peser le poids des mots qu’il utilise…
« Encore là, il est mal placé pour parler… »
Il devrait utiliser le mot « humilité » comme mantra.
Patate,
« Tu vas arrêter d’écrire le dimanche? »
non, et voilà la preuve!
Nicole,
« Ce qui me fait rire c’est qu’il écrit pour SON La Presse »
oups! C’est moi qui écris ça…
« Qui sont donc ces gens qui parlent tout le temps de tout? »
Je tends quand même à être d’accord avec ça. C’est vrai que beaucoup de gens sur le web parlent tout le temps de tout, sans nécessairement avoir pris le temps de réfléchir, de s’informer correctement, etc. Les gens ont de la difficulté à s’adapter et à, justement, s’informer en lisant ce qu’ils trouvent sur les blogues.
Ce que Foglia dit s’applique sans doute aussi à lui-même. Mais ce n’est pas une raison pour rejeter le fond de ce qu’il dit. Par ailleurs, je trouve très intéressant qu’il revienne sur la question de l’ironie suite à ces propos.
« Voilà pourquoi les blogues, même les plus intimes, banals, insignifiants et remplis de maladresses dans le langage, ont quelque chose de sublime. Cette beauté, Foglia ne la reconnaît pas. »
Mouton Marron, ce que tu dis là est tellement juste que je me permets de te l’emprunter, tout en te citant, afin de le mettre sur mon propre blogue.
Merci pour cette perle de sagesse.
Simon,
« Ce que Foglia dit s’applique sans doute aussi à lui-même. Mais ce n’est pas une raison pour rejeter le fond de ce qu’il dit. »
mais qui va comprendre son message et se la fermer?
J’en viens presque à comprendre le fond de sa question comme étant une charge contre la liberté d’expression…
« Par ailleurs, je trouve très intéressant qu’il revienne sur la question de l’ironie suite à ces propos. »
A-t-il écrit une autre chronique où il est revenu sur celle-là?
Simon,
suite à ma question, « A-t-il écrit une autre chronique où il est revenu sur celle-là? », j’ai vérifié et Foglia n’a rien publié depuis ladite chronique.
Donc, je continue de me questionner quant à ta phrase :
« Par ailleurs, je trouve très intéressant qu’il revienne sur la question de l’ironie suite à ces propos. »
@ Renart
Je ne me mêle pas de mes affaires, mais il est clair pour moi que Simon parle du dernier paragraphe de la chronique que tu commentes dans ce billet :
«René Homier-Roy se demandait hier matin si des lecteurs étaient passés à côté de «l’ironie totale» – ce sont ses mots – de ma chronique de jeudi. Vous n’imaginez pas, René. Un record de tous les temps. Plein qui m’ont félicité d’avoir enfin compris. Même Jeff Fillion. Plein d’autres tellement fâchés… Forze un giorno me spiegherò.»
Oui, le « ces » faisait référence aux propos de la chronique, et non aux propos qui étaient ironiques. Ce qui me fait justement me poser la question à savoir si tout son propos sur les blogues était, justement, ironique.
Je ne crois pas qu’il s’agisse d’une charge contre la liberté d’expression. Mais je ne crois pas que toutes les opinions se valent; ce qui n’empêche pas chacun de pouvoir s’exprimer, on s’entend. Ça veut juste dire que ce n’est pas parce que le blogue est un format où tous peuvent écrire que tous seront pertinents voire que tous seront lus.
Ce sublime de la simplicité que d’autres évoquent plus haut, je crois qu’il n’est pas donné à tout le monde. Je ne crois pas que tout le monde peut se mettre à écrire sur son quotidien et avoir des lecteurs. Ceux qui réussissent ont le plus de talent pour le faire. On peut se réjouir qu’il existe un endroit pour permettre à plus de gens de le faire, mais ça ne veut pas dire que tout un chacun peut le faire en ayant un lectorat fidèle.
Mais d’une manière ou d’une autre, chacun est libre de lire ce qu’il veut, et c’est le principe même des blogues. La liberté de celui qui écrit, oui, mais aussi et surtout la liberté de celui qui lit.
@Renart, à propos de l’ironie
Je concède par contre que, comme c’est la chronique qui suit celle ironique, c’était évidemment dans celle-là et pas dans une autre qu’il aurait à y revenir. Mais je note quand même avec un sourire l’ironie de la chose.
@Simon
« Ça veut juste dire que ce n’est pas parce que le blogue est un format où tous peuvent écrire que tous seront pertinents voire que tous seront lus. »
C’est une évidence, ça. Bien sûr que le talent n’est pas équitablement réparti entre tous et à tous les niveaux. Je suis, par exemple, un très pauvre dessinateur qui a de la misère à faire des bonhommes allumettes. Mais je crois, du moins, c’est ce que je me dis peut-être à tort, être en mesure d’écrire quelques lignes qui font du sens et qui pourront en intéresser quelques-uns.
Mais nous pouvons tous nous entendre sur la liberté de chacun de tenter sa chance dans ce monde et de peut-être même évoluer, voir devenir meilleur. Comme le dit si bien l’adage, c’est en forgeant qu’on devient forgeron.
Oui, bien sûr. Là où j’ai écrit talent, j’aurais dû employer le terme aptitude. Entendons-nous, Foglia ici défend son propre travail, dans le sens où les blogues remplissent la fonction que ses chroniques ont actuellement. Mais je suis d’accord avec lui dans la mesure où, à mon avis, le modèle actuel ne changera pas énormément, considérant qu’il y aura toujours certains qui se démarqueront davantage et seront les « vedettes » du web, dont leur vie sera suivie pas nécessairement parce qu’elle est plus intéressante que les autres, mais fort probablement parce qu’ils écrivent bien et qu’ils sont capables de la rendre intéressante. La différence, et c’est ce qui pour moi est la particularité des blogues, c’est que comme chacun a des intérêts différents, on trouve son compte sur différents blogues. Mais entre deux quidams qui décrivent leur simplicité, le format papier ou le format électronique ne fait pas grand différence. C’est je crois à ce type de blogue que Foglia s’arrête.
@Renart,
et bien tu l’as si bien imité que c’est tout comme si c’était lui qui avait écrit SON La Presse. De toute manière si ce n’était pas de son employeur… où serait-il dans le moment? Il est presque aussi vieux que les murs de La Presse, et comme il écrit on peut bien croire que c’est SON Journal.
Doit-on forcément toujours mettre tous les oeufs dans le même panier? Ou encore toutes les pommes d’un sac sont-elles forcément pourries? Enfin, portez un jugement sur un ensemble c’est d’être paresseux intellectuellement. Dans les blogues comme dans la vie, il y en a de toutes sortes, ceux qui parlent pour ne rien dire, ceux qui chialent, ceux qui informent, ceux qui éduquent, ceux qui font rire et d’autre pleurer. Il y a des journalistes plus efficaces que d’autres dans leur profession, il y a des blogueurs plus pertinents à lire que d’autres.
Enfin, ce n’est pas par le médium utilisé qu’il faut juger la qualité d’un contenu, c’est par le contenu lui-même. Mais pour ça il faut se donner la peine de lire et d’avoir la capacité d’évaluer si c’est pertinent ou non pour chacun de nous. C’est comme les films, ce n’est pas tout le monde qui aime le même genre de film, il n’y a rien de mal à ça… à chacun son style! Mais rien nous oblige à regarder un film si ça ne nous dis rien, idem pour la lecture (livres, magazine, blogue…)
Si les blogueurs sont des exhibitionnistes qui se mettent à nu en public gratuitement, Pierre Foglia est une prostituée qui se met à nu en public pour son salaire.
Simon,
« Mais je suis d’accord avec lui dans la mesure où, à mon avis, le modèle actuel ne changera pas énormément, considérant qu’il y aura toujours certains qui se démarqueront davantage et seront les “vedettes” du web, dont leur vie sera suivie pas nécessairement parce qu’elle est plus intéressante que les autres, mais fort probablement parce qu’ils écrivent bien et qu’ils sont capables de la rendre intéressante. »
il ne faut pas oublier non plus qu’il y a l’aspect de l’interaction qui compte avec les blogues. Quelqu’un qui écrit bien ne fera peut-être pas long feu au niveau du lectorat s’il fait seulement que publier sur son blogue sans commenter ailleurs, sans se constituer un réseau « ami ». Ce que Foglia n’a pas besoin de faire, bien sûr.
C’est d’ailleurs ce qui me tape sur les nerfs. Il est assez intelligent pour comprendre la dynamique de la blogosphère citoyenne, et pourtant il cogne sans cesse sur le même clou (comme quoi il est de la vieille garde — on s’en sacre-tu! — avec tout ce qui vient avec : incompréhension, mauvaise foi, comparaisons douteuses — les blogues = exhibitionnisme —, etc.).
On dit que la vieillesse apporte la sagesse, pour Foglia ça reste à venir… si ça vient!
Nicole,
OK, je comprends!
Le TViste,
vlan! dans les dents!
participation tardive à cette discussion, j’en conviens …
nous ne sommes que des correspondant au courrier des lecteurs …
http://savignac.wordpress.com/2010/02/20/le-blogueur-ce-pretentieux-cet-influent-imposteur/