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Selon certains, la blogosphère serait dans une lente agonie depuis assez longtemps. Par exemple, l’utilisatrice @swanpr me parle en ce moment même sur Twitter de « mort naturelle » pour la décrire. Ce à quoi je réponds que je trouve que le terme « mort » à toujours été trop fort à mon goût. Et que même les forums ne sont pas « mort »…
Donc, serait-ce que ce qu’on qualifie de « mort » est du domaine de l’effet de mode, de ce que mon interlocutrice qualifie par « pass[er] le stade du phénomène »? Pour ma part, c’est ce que je crois. C’est simplement que le « talk of the town », c’est Twitter, beaucoup encore aussi Facebook. Mais, du côté de Pierre Fraser (auteur de Flux / Écriture Virale), c’est autrement. Pour dire vrai, c’est son billet « Blogue : chronique d’une mort annoncée » qui est le point d’ancrage de ma réflexion.
Si je peux condenser son propos le plus simplement possible, il dit que l’internaute, totalement libre de consommer et de diffuser de l’information de la manière qui lui chante (egocasting), choisira de plus en plus « les actes de conversation » que magnifient les outils comme Twitter et Facebook. Pour ce qui est des blogues, il considère que la majorité des billets sont d’humeur (assez péjorativement je crois), que la blogosphère a échoué dans son rêve de démocratiser l’expression, que « personne ne s’intéresse aux blogueurs, mis à part quelques cas exceptionnels. » (En passant, il va jusqu’à ne pas vouloir fournir de fil RSS pour son site — le bouton pour se faire se rend jusqu’à Twitter — et n’y permet pas les commentaires…) Une chance qu’il écrit :
Ne vous en faites pas, le blogue ne disparaîtra pas.
Et c’est ce que je pense aussi. Par contre, je ne suis pas tout à fait d’accord avec cet antagonisme qu’il construit, car cela m’apparaît trop extrême :
La rédaction d’un billet sur un blogue est un acte d’isolement
L’acte de conversation est un acte d’ouverture
Quand on pense en terme de communauté, ça me semble être le contraire. Parce que le lieu du blogue condense les conversations (parce qu’il y en a, encore…), les rends à la base plus visibles en raison de l’importance du sujet (les billets qui agissent comme rassembleurs, à la manière des topiques dans les forums), tandis que, par exemple, les conversations sur Twitter sont plus furtives, officieuses, sujettes au hasard du moment où les utilisateurs y sont, a contrario du caractère plus « officiel » des blogues. Aussi, quand on est amplement impliqué sur le web, il est plus facile de suivre un grand nombre de blogues sans rien manquer (par la magie des fils et des agrégateurs) que de suivre un grand nombre de comptes Twitter. Ce qui revient à l’image du ruisseau que Michelle Blanc utilise pour décrire le flux de ce service.
Et même, si je me réfère à l’introduction de ce billet, où je décris une conversation, l’impact du blogue sur les événements conversationnels est accru. Combien de gens ont dû suivre cette conversation directement sur Twitter avant que je la relève ici? Pas bien plus que deux : moi et elle. Pourtant, j’ai trouvé qu’elle était assez intéressante pour m’en servir afin d’introduire mon sujet.
Si je peux concocter une image simple, Twitter c’est jaser à la sauvette dans la rue ou dans un bar, un blogue c’est s’installer dans un salon avec un verre de vin… Et dans l’optique où tout est filmé (inscrit quelque part sur le web), le fouillis de Twitter rend les recherches ardues, repose beaucoup sur l’impondérable, tandis que la blogosphère est, si je puis m’exprimer ainsi, un modèle de classification. La force de Twitter est l’instantanéité (le Flux), celle de la blogosphère repose plus sur la longévité et la référence, je dirais. Ce sont visiblement des compléments.
J’en ai eu la preuve après-coup. Je suis tombé sur un billet d’un dénommé Bruno Walter qui décrit l’expérience intense du deuxième accouchement de sa compagne (avec complications), qu’il a vécue positivement grâce à Twitter. Il raconte que le fait de publier sur son compte ses états d’âme et de recevoir des réactions des autres utilisateurs a rendu son expérience beaucoup plus humaine :
Dans ces moments-là, twitter cristallise le meilleur de l’humanité. Simplement parce que derrière des followers se cachent des humanités. Qui quand elles se mettent en marche vous portent, au sens littéral du terme.
C’est une très belle histoire, et qui pour moi en plus concrétise l’importance du blogue, encore aujourd’hui. Impossible de traduire émotionnellement ce moment à coups de 140 caractères. Et si cet homme n’avait pas eu de blogue pour s’épancher, qu’aurait-il fait, vous croyez? Twitter n’est même pas le meilleur outil pour parler de lui-même, de ses bons coups…
Mais je ne prône pas naïvement un retour en arrière. Comme Le Modérateur, je constate que les commentaires sur les blogues sont généralement en baisse et que nous « n’assistons pas, bien sûr, à la disparition de la blogosphère, mais à une mutation des échanges et des communautés. » (Trouvé via @visionwebnet.)
Et pour terminer en beauté, je laisserai la parole à Philippe Martin, une citation de son billet « Et on reparle encore de la mort des blogs » :
Les détracteurs vous diront mais à quoi ça sert de tenir un blog alors que des plateformes comme Twitter et Facebook sont là. J’aurai tendance à dire que de vouloir uniquement être présent sur les médias sociaux sans point d’ancrage, sans contrôle sur vos données et à la merci de start-up millionnaires est quelque peu inconscient. C’est la solution de facilité, le raccourci mais que sont ces plateformes sans le contenu qui y est diffusé. Dans un billet de l’an passé, je reprenais cette citation de Pierre Chappaz « Abandonner son blog pour s’exprimer uniquement sur Facebook ou Twitter, ce serait comme choisir de ne plus partir en voyage que dans les circuits organisés…»
(Photo : frogmuseum2)
Renart L'éveillé / Carnet résistant 
« Si je peux concocter une image simple, Twitter c’est jaser à la sauvette dans la rue ou dans un bar, un blogue c’est s’installer dans un salon avec un verre de vin… »
@renartleveille Quelle belle image que tu nous donne-là!
Pour ma part, Twitter ou Facebook sont des outils rapides pour annoncer un nouvel arcticle que j’ai écris sur mon blogue ou pour partager une vidéo intéressante que j’ai visionné et aussi pour RT(re tweeter) du contenu qui mérite d’être partagé.
Pour ce qui est de la diminution des blogues, je pense que sur la quantité de blogues qui existe, seulement ceux de qualités suviveront.
Je pense que ça mute.
Il y a une bonne partie des blogueurs qui se cherchaient des amis… certains d’entre eux se rejoignent sur twitter parce que c’est moins d’efforts.
(tout ce que je dis c’est une opinion superficielle, je ne prétends pas dire la gross vérité).
Va rester ceux qui veulent avoir un propos et qui veulent encore prendre le temps de l’étaler sur le web.
Le blog est une plateforme intéressante pour diffuser du contenu.
Le « problème » survient quand le blogueur se trouve une autre plateforme pour diffuser ce contenu. Cette plateforme, pour être un problème, doit avoir deux caractéristiques:
– être payante
– être visible.
Le jour où un blogueur se voit offrir de l’argent en échange de ce contenu (et d’une certaine exclusivité de celui-ci), il disparaît.
C’est là en quoi la « blogosphère » risque de mourir.
La blogosphère est comme l’ADQ qui est comme un chat, elle a au moins neuf vies.
J’ai passé bien proche de la mort à plusieurs reprises. Parfois parce que je n’avais plus rien à dire et à d’autres occasions parce que j’avais l’impression qu’il y avait bien peu de gens qui lisaient mes trucs ou qui laissaient leurs traces dans les commentaires (malgré de très beax échanges au fil des mois). Mais c’est la passion d’écrire, de faire des recherches et de permettre à une voix « progressiste » d’être présente sur la blogosphère politique québécoise qui, faut bien l’admettre, compte beaucoup plus de blogueurs de la droite que de la gauche…
Pour la cause. Pour le plaisir. Pour une certaine satisfaction personnelle lorsque ça peut secouer les idées des gens qui arrivent sur mon site par accident. Mais surtout pas pour la reconnaissance personnelle. Sinon, j’aurais laissé tomber ces pseudonymes!
@lutopium,
Qu’il y ait plus de blogueurs de gauche que de droite est bien relatif, quelqu’un d’autre pourrait dire le contraire sans nécessairement avoir tort.
Il est vrai que parler politique, c’est dur et c’est loin d’intéresser tout le monde. Parler d’Occupation Double ou de banalités du genre attire toujours bien plus de lecteurs et lectrices et génère plus de commentaires.
Ceci étant dit, au dela des étiquettes, je pense qu’on peut avoir des discussions franches avec des gens de gauche comme de droite.
Mais suis-je complètement de droite? Non, pas du tout. Je ne suis pas un intégriste religieux même si je respecte la liberté de religion de tous et toutes tant que la religion demeure pacifique et non-militante puisqu’il s’agit d’une affaire bien personnelle.
Même chose pour le sujet toujours chaud de l’avortement là où je trouve la droite intégriste très malhabile et beaucoup trop dogmatique. Moi aussi je veux sauver de potentiels enfants mais pas à n’importe quel prix mais je regarde les résultats de mes actions au lieu de focusser sur les émotions et l’attendrissement aux larmes de crocodile qui avec les intentions les plus vertueuses ne donnent aucun résultat tangible sinon attiser l’animosité, l’irritation et la contrariété. Pour moi les pires intentions avec les meilleurs résultats sont parfois souhaitables tandis qu’on peut dire la choses contraire des plus nobles intentions avec les pires résultats possibles.
C’est crissement fort la métaphore du voyage organisé…
Minic,
« Pour ce qui est de la diminution des blogues, je pense que sur la quantité de blogues qui existe, seulement ceux de qualités suviveront. »
au-delà de la qualité, il y a quand même l’intérêt, et il en faut beaucoup!
Patate,
« sur twitter parce que c’est moins d’efforts. »
pour simplement jaser de choses et d’autres, oui, mais quand tu aimes comme moi partager des trucs (ce que je fais aussi beaucoup avec mon blogue), ça ajoute aux choses à faire.
« (tout ce que je dis c’est une opinion superficielle, je ne prétends pas dire la gross vérité). »
T’es drôle, pourquoi t’as peur comme ça de donner ton opinion? En tout cas, moi, je n’ai jamais jugé personne seulement sur le simple fait d’avoir envie de réagir à quelque chose, c’est simplement humain.
« Le jour où un blogueur se voit offrir de l’argent en échange de ce contenu (et d’une certaine exclusivité de celui-ci), il disparaît.
C’est là en quoi la “blogosphère” risque de mourir. »
Je pense que c’est plutôt un cycle. Les blogues sont supposément en déclin et il y a encore des gens pour en partir. Ce n’est pas comme s’il y avait des millions de blogueurs!
Ça faisait longtemps que je ne t’avais pas lu ici, super! 😉
TymMachine,
bon, à ce compte-là, il doit lui en rester quelques paires!
Et, en passant, tu pourrais dire à JF Plante que je ne suis pas si à gauche que ça? 😉
Lutopium,
tu me fais penser que la blogosphère politique ne se trouve pas beaucoup sur Twitter. C’est dommage.
Joël Martel,
ça méritait bien la conclusion!
Excellent billet! Je crois que cette impression de « mort » est simplement due à une épuration naturelle de la clientèle des blogues. L’important étant supposément la qualité plus que la quantité, cette tendance risque donc de bénéficier aux blogueurs et à leurs adeptes en éliminant naturellement les individus ne portant qu’un intérêt et/ou une contribution moindre au phénomène.
Je préfère personnellement les textes complets, étudiés, réfléchis et l’élaboration d’idées à de simples mentions parfois futiles et mal articulées qui passent en coup de vent. Je ne fais pas partie des réseaux Twitter ni Facebook qui, bien que j’en comprenne l’engouement, ne rejoignent absolument pas mon intérêt pour l’univers fabuleux d’Internet. Si des applications comme mIRC et ICQ sont toujours actives après tant d’années, je doute que le blog périsse aussi lamentablement.
@Renart,
« Et, en passant, tu pourrais dire à JF Plante que je ne suis pas si à gauche que ça? »
Je crois que si tu lui dis, ça aura plus d’effet mais tu peux lui dire également que je suis bien d’accord avec toi.
« tu me fais penser que la blogosphère politique ne se trouve pas beaucoup sur Twitter. C’est dommage. »
C’est en mettant la main à la pâte avec des types comme vous et bien d’autres qu’on peut davantage « politiser » twitter tout comme certains tentent de politiser facebook mais quant à moi twitter est comme 100 fois plus politisable comme plate-forme que facebook alors laissons facebook aux « matantes » et au « réseautage social ».
Alors Renart, depuis quand te soucies-tu de ce que JF Plante peut penser de ton orientation politique? À moins que je manque encore une de tes pointes d’humour? 😎
Moi je crois qu’il faut faire un choix sur l’échiquier politique. On est de gauche ou on est de droite. Pas de compromis.
@Lutopium,
« Moi je crois qu’il faut faire un choix sur l’échiquier politique. On est de gauche ou on est de droite. Pas de compromis. »
En effet, sauf qu’il faut garder le cap sur le réalisme et le gros bon sens et cela qu’on soit de gauche ou de droite. Car si on oublie cela, on versera inévitablement dans le dogmatisme et le fanatisme.
DarK Rémi oF DooM,
merci du compliment!
« Je ne fais pas partie des réseaux Twitter ni Facebook qui, bien que j’en comprenne l’engouement, ne rejoignent absolument pas mon intérêt pour l’univers fabuleux d’Internet. »
pourtant, pour ce qui est de Twitter, je trouve qu’il est un moteur extrêmement puissant pour ce qui est de faire des découvertes web. Je n’ai jamais autant surfé avant de m’inscrire sur Twitter. Mais pour ça, il faut suivre des gens qui transmettent des hyperliens intéressants. Pas trop ceux qui l’utilisent majoritairement dans le sens de Facebook…
Tym Machine,
« Je crois que si tu lui dis, ça aura plus d’effet mais tu peux lui dire également que je suis bien d’accord avec toi. »
je disais ça parce qu’il a appelé lundi soir dernier dans le show de Pierre Côté (auquel j’ai participé). Nous parlions du web, mais il revenait souvent à se comparer à moi, à mettre l’emphase sur le fait que je suis à gauche, je ne dis pas le contraire, en donnant même l’impression que j’étais communiste… alors que je me considère plus de centre-gauche.
En tout cas.
Pour ce qui est de politiser Twitter, il faudrait déjà que les gens cessent de lever le nez sur le fait de la concision (140 caractères). Un message peut très bien y passer, tandis que le blogue est là pour le reste.
Lutopium,
pour ce qui est de JF Plante, je crois qu’il faut faire preuve de subtilité, sinon le dialogue ne peut pas avoir lieu. On passe alors son temps à seulement se dire : tu es trop à gauche, tu es trop à droite! Cette dynamique ne m’intéresse pas.
Je suis d’accord avec l’intervention de Tym qui suit la tienne.
Quand j’ai découvert les blogs en 2005 il y avait déjà de vieux routiers. Les cercles étaient plus restreints, soit, mais la dynamique était la même. Posts, commentaires, stats… On a tous eu notre période d’observation obsessive de nos stats, de la déprime devant le peu de commentaires à un texte sur lequel on avait travaillé avec amour, l’angoisse de voir notre blog « délinké », etc.
La plus grande différence d’avec aujourd’hui c’est le contenu. À L’époque le blog était un extraordinaire jardin foisonnant d’écrivains, poètes et artistes de toutes sortes.
D’ailleurs j’en ai manqué un bout, parce que dès la fin des années 90 le style « journal » naissait (genre Livejournal). On pourrait remonter plus loin encore parce que je me rappelle d’excellentes soirées à échanger sur soc.culture.quebec 😉
Enfin, tout ça pour dire que depuis toujours une chose existe: le besoin féroce pour l’humain de s’exprimer.
On assiste à une mutation du blog tel qu’on le connait c’est clair. Mais cette mutation prend un visage différent pour chacun de nous, dépendant de notre expérience. C’est ce que je crois à tout le moins. Car les blogs impersonnels ne m’ont jamais vraiment intéressée. Alors oui, la mort lente du blog que j’ai tant aimé me peine.
Du moment que les journalistes se sont mis à bloguer (payés!), j’ai compris que le medium changeait. Il y a eu appropriation du medium par le mainstream media. Ce qui me pousse vers deux autres réflexions.
1. Trouver un autre moyen d’expression (merci twitter et tumblr!) qui me libère du poids d’alimenter mon blog (mort) tout en me permettant de communiquer avec les gens, partager mes intérêts et découvrir les leurs.
2. Tenter d’encourager (avec mon coeur, parce que mon portefeuille est aussi mort que mon blog) ceux qui veulent changer les choses, qui se battent pour que leur travail soit reconnu et qui veulent gagner leur vie. (à bas le user generated content!)
Je suis contre les règles et les procédures, que ce soit sur les blogs, sur twitter ou ailleurs. On peut toujours « changer de chaîne » si le contenu ne nous plait pas. C’est de cette liberté dont on a besoin. C’est cette liberté qui nous permet de nous exprimer. Et qui nous guidera vers la création de nouveaux moyens de le faire.
Swanpr,
« 1. Trouver un autre moyen d’expression (merci twitter et tumblr!) qui me libère du poids d’alimenter mon blog (mort) tout en me permettant de communiquer avec les gens, partager mes intérêts et découvrir les leurs. »
ça ne t’arrives jamais d’avoir envie d’exprimer quelque chose qui demande plus que 140 caractères?
« 2. Tenter d’encourager (avec mon coeur, parce que mon portefeuille est aussi mort que mon blog) ceux qui veulent changer les choses, qui se battent pour que leur travail soit reconnu et qui veulent gagner leur vie. (à bas le user generated content!) »
Cette partie-là devrait se trouver en commentaire à la suite de mon dernier billet au sujet de l’émission de Pierre Côté…
« Et qui nous guidera vers la création de nouveaux moyens de le faire. »
Quand je lis ça, j’aimerais tellement ça être un « crack » de la programmation… 😉
Re 1. Pour le 140 caractères, pour l’instant ça me convient. Je n’ai jamais fait dans l’opinion, si ce n’est que quelques montées de lait. L’écriture d’un journal intime en ligne, ça fait son temps… Et l’écriture créative, c’est comme un lac, une rivière. Parfois le niveau baisse. Cela n’a jamais été autre chose que spontané pour moi. J’avais des années de vécu à sortir. Ça a sorti. Là je vis à nouveau. L’inspiration viendra à la prochaine pause 🙂
Re 2. Boah, tu sais moi les règles… 😉